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Josef Mengele |
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De Montpellier
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Le 16 mars 1911 à Günzburg en Bavière, Allemagne naît Josef Mengele l' "ange de la mort"
médecin nazi allemand et un criminel de guerre, il meurt à 67 ans le 7 février 1979 à Bertioga au Brésil. Il a été actif notamment au camp de concentration d'Auschwitz, participant à la sélection des déportés voués à un gazage immédiat et s'est livré sur de nombreux prisonniers à des expériences pseudo-scientifiques constituant des crimes de guerre. Après la guerre, il ne fut jamais capturé et vécut 35 ans en Amérique latine sous divers pseudonymes, dont celui de Wolfgang Gerhard sous lequel il fut inhumé en 1979 au Brésil. Il est connu sous le surnom d'ange de la mort.
Sa vie
Josef Mengele naît à Günzburg, cité médiévale située au bord du Danube. Il est le deuxième enfant et l'aîné des trois fils de Karl Mengele, 1881-1959 et de sa femme Walburga, née Hupfauer, † 1946, de riches industriels bavarois. Ses frères se nomment Karl, 1912-1949 et Alois, 1914-1974. En janvier 1930, il quitte sa ville natale pour rejoindre Munich. C’est dans cette ville qu’il va adopter l’idéologie nationale socialiste. En mars 1931, il entre dans la Stahlhelm, Bund der Frontsoldaten, Ligue des Soldats du Front, Casque d’Acier, qui le rapprocha du NSDAP. En octobre 1933, il s’enrôle dans la Sturmabteilung. Il part ensuite pour Francfort-sur-le-Main, où il étudie la médecine. En 1935, il soutient sa thèse sur L’Examen morphologique de la partie antérieure de la mâchoire inférieure dans quatre groupes raciaux, qui comme son nom l'indique, se base sur des théories raciales. L’année suivante, il passe avec succès l’Examen d’État, et commence à pratiquer à Leipzig. Il obtient son doctorat en 1938. La même année, il devient également membre du NSDAP, no 5.574.974; il entre ensuite dans la SS no 317.885 et enfin, il épouse Irène Schönbein le 28 juillet. Peu de temps après, il est nommé à l'Institut de Biologie Héréditaire et d'Hygiène Raciale de Francfort, où il travaille comme assistant d'Otmar von Verschuer, selon lequel le meilleur moyen de repérer les influences héréditaires était d'étudier les jumeaux. Du 24 octobre 1938 au 21 janvier 1939, il effectue son service militaire au sein de la Kompanie des Gebirgsjägerregiments 137, puis s’engagea comme membre de la Waffen-SS, en 1940. Il sert comme médecin militaire sur le front de l'est dans la 5e Panzerdivision SS Wiking. Fin 1942, il est blessé au front à la jambe. Il est promu au grade de SS Hauptsturmführer ; et est décoré de la croix de fer, puis il est transféré, en mai 1943, au Bureau Central SS de l'Administration et de l'Économie, qui supervise les camps de concentration nazis, puis, le 24 mai, il est affecté au camp de concentration d'Auschwitz.
Auschwitz
Mengele est notamment chargé, comme d'autres médecins SS du camp, de la sélection des déportés qui arrivent au camp : ceux qui peuvent travailler sont temporairement gardés en vie ; les autres, dont les femmes, les enfants et les vieillards, sont immédiatement dirigés vers les chambres à gaz et exterminés. Toujours vêtu d'un uniforme bien coupé et de bottes parfaitement cirées, il fait souvent impression sur les détenus par sa politesse et son élégance. Lorsqu'il rencontre une résistance, il abandonne sa pose élégante pour fouetter de sa cravache ceux qui refusent d'être séparés de leur famille ; lorsqu'une mère attaque un SS qui veut la séparer de sa fille, il l'abat d'un coup de revolver, puis assassine également la fille avant d'envoyer la totalité des déportés du convoi vers les chambres à gaz. Faisant partie des médecins du camp, Mengele visite régulièrement les salles de l'hôpital de celui-ci, avec le manteau blanc immaculé qu'il portait par-dessus son uniforme SS, fleurant l'eau de Cologne et sifflant des airs de Wagner : au cours de ces inspections, il désigne, en levant ou en baissant le pouce, les malades voués aux chambres à gaz, parfois simplement sur des bases purement esthétiques, une vilaine cicatrice ou une éruption cutanée équivalant à une condamnation à mort. Lors d'une de ses visites, il fait tracer une ligne horizontale sur un des murs du bloc des enfants et fait gazer ceux dont la taille est inférieure à la limite qu'il a fixée. Dans certains cas, il procède lui-même et immédiatement à une injection mortelle de phénol, en prenant un plaisir évident à son travail. Mengele utilise également sa nomination à Auschwitz comme une occasion de reprendre sa carrière de chercheur scientifique, entamée à l'université de Francfort mais interrompue par la Seconde Guerre mondiale ; l'un de ses projets porte sur l'étude du noma, maladie qui provoque de graves mutilations faciales et dont il pense qu'elle a un caractère héréditaire, particulièrement fréquent chez les Tziganes. Dans la ligne de son mentor, Otmar von Verschuer, il met également en place des programmes de recherche pseudo-scientifiques, portant sur les jumeaux, mais aussi sur les nains, les bossus, les homosexuels… Dans ce cadre, il se considère comme un scientifique normal et tient un séminaire de recherche régulier avec ses assistants, auxquels il intègre des déportés ayant une formation médicale. Pour ses recherches sur le noma, Mengele traite un grand nombre d'enfants souffrant de cette maladie, en leur administrant des vitamines et des sulfamides ; mais dès que les progrès sont suffisants pour attester de l'efficacité du traitement, il interrompt celui-ci et laisse les enfants rechuter. Même quand il n'est pas de service, Mengele inspecte les nouveaux arrivants à la recherche de jumeaux ou supposés tels : il les préserve de l'extermination immédiate, les installe dans des baraques séparées du reste du camp, en conservant leurs effets personnels et, lorsqu'ils sont très jeunes, sauve leur mère de la chambre à gaz pour s'occuper d'eux. Si Mengele ne permet pas que les jumeaux soient battus ou maltraités, il les traite comme des rats de laboratoire, en leur injectant divers produits chimiques ou en leur en appliquant sur la peau, afin de mettre au jour d'éventuelles différences de réaction ; si des jumeaux tombent malades et que le diagnostic est incertain, il leur fait une injection mortelle pour les autopsier afin de déterminer les causes exactes de la maladie.
Fuite, disparition et décès
En janvier 1945, peu avant la libération de Cracovie par l'Armée rouge, Mengele quitte le camp et rejoint sa Bavière natale. Sa famille l'y accueille en soldat qui a fait son devoir. Peu sont ceux qui lui réclament des détails sur ses années de services et pendant près de cinq ans, il vit confortablement. Cependant, les témoins aux procès des criminels de guerre commencent à citer son nom. Ses anciens collègues, son chauffeur SS, révèlent des détails toujours plus accablants. Les Américains, qui contrôlent la zone de Günsburg et qui jusque-là avaient ignoré le personnage, commencent à s'y intéresser. Mengele estime qu'il est temps de disparaître. Au début de l'année 1951, Mengele franchit clandestinement le col de Reschen et gagne Merano. De multiples détours le conduisent en Espagne d'où il s'embarque pour l'Amérique latine. Il arrive à Buenos Aires en 1952 où il ouvre quelques mois plus tard un cabinet médical dans un quartier résidentiel. Mengele n'a pas de permis de travail mais ce n'est pas un problème : il a d'excellentes relations avec la police du président Juan Perón et compte de nombreux amis dans l'influente colonie nazie. En 1954, sûr de sa retraite, il expédie une demande de divorce à Fribourg-en-Brisgau, son dernier lieu de résidence avec sa femme, erreur qui permettra à Simon Wiesenthal de retrouver sa trace en 1959. Insouciant, Mengele fréquente allègrement les cercles mondains de Buenos Aires et épouse en seconde noces la femme de son frère Karl, mort pendant la guerre. Mais le 16 septembre 1955, le régime de Peron s'effondre. Leur protecteur disparu, la plupart des nazis réfugiés en Argentine émigrent alors au Paraguay voisin. Mengele en fait partie mais la situation se stabilisant en Argentine, il revient s'y installer. Aucune poursuite n'étant entreprise contre lui dix ans après la capitulation nazie, il prend la direction de la succursale argentine de l'entreprise familiale sous sa véritable identité. Au début de l'année 1959, le père de Mengele meurt. Mengele n'hésite pas à rentrer à Günsburg pour assister aux obsèques. Personne ne songe alors à le dénoncer. Mais depuis quelques mois a commencé en Allemagne le grand procès d'Auschwitz et bientôt son nom est cité parmi les principaux accusés. Le 5 juillet 1959, le procureur de Fribourg-en-Brisgau lance un mandat d'arrêt contre lui. Une demande d'extradition est formulée mais les Argentins prétendent ne pas connaître son adresse. Simon Wiesenthal prend alors l'affaire en main et demande à un de ses informateurs à Buenos Aires de découvrir l'adresse exacte de Mengele, ce qui est fait le 30 décembre 1959. Deux demandes d'extraditions se heurteront à un refus poli : le passé de Mengele est jugé comme relevant du délit politique, ce qui sur un continent où les coups d'État se succèdent, ne constitue pas un motif légitime pour une extradition. Mengele a de toute manière pris les devants. Alerté dès le début des procédures engagées contre lui, il s'est rendu au Paraguay dont il a acquis la nationalité le 27 novembre 1959. Le témoignage de deux de ses amis, le baron Alexandre von Eckstein et l'homme d'affaire Werner Jung, lui ont permis de prouver qu'il réside dans le pays depuis plus de cinq ans, condition préalable à l'obtention de la nationalité. Muni de ce sauf-conduit rassurant, Mengele rentre à Buenos Aires et attend la suite des événements. Mais la passivité des Argentins pousse les agents israéliens, qui ont récemment retrouvé et enlevé Adolf Eichmann, à agir. Ils resserrent la surveillance autour de sa villa et se préparent à l'enlever aussi. Mais Mengele leur échappe. Il est brièvement aperçu à San Carlos de Bariloche, station de villégiature à proximité de la frontière chilienne, avant de disparaître de nouveau. Entre-temps, l'Argentine s'est décidée à lancer un mandat d'arrêt contre lui, et la piste de Mengele se perd dans la forêt brésilienne. Pendant plus d'un an, il restera introuvable. En avril 1961, un informateur, ancien membre des SS dont il s'est vite désolidarisé, alerte Wiesenthal : Mengele a été repéré en Égypte où il se prépare à gagner la Crète ou une des îles voisines. Les services israéliens s'activent mais Mengele parvient à nouveau à s'échapper. Convaincu que l'Amérique latine est le seul endroit où il sera en sécurité, Mengele est de retour au Paraguay en 1962. Sa femme et son fils sont restés en Europe, où ce dernier poursuit ses études. Simon Wiesenthal les localise sans peine mais l'enquête révèle que Mengele n'est pas sur place, même de façon épisodique. Mengele est en effet à Asuncion, la capitale du Paraguay, véritable refuge pour anciens nazis. En juillet 1962, le Paraguay reçoit à son tour une demande d'extradition. Craignant que sa nouvelle nationalité ne le protège pas suffisamment, Mengele se retire dans une province reculée près de la frontière. La veille de Noël 1963, Rolf Mengele, né en 1944, le fils du Dr Mengele, prévient ses camarades qu'il doit se rendre en Italie pour rencontrer un proche parent qui vit depuis de nombreuses années en Amérique du Sud. Lorsque Simon Wiesenthal, prévenu trop tard, arrive à l'hôtel milanais où le jeune homme est descendu, il apprend que la note a été réglée par le Dr Gregor Gregory, une des nombreuses identités dont use Mengele. En août 1966, à Hohenau, petite station de villégiature prisée des Paraguayens, six hommes font irruption dans l'hôtel Tirol à la recherche du Dr Fritz Fischer. Lorsqu'ils arrivent dans la chambre de celui-ci, elle est vide, l'homme s'est échappé par les toits et ses poursuivants israéliens ont encore raté leur cible. Mengele finit sa vie dans un deux-pièces cuisine de la banlieue de São Paulo, complètement reclus, sans aucune relation sociale de peur d'être reconnu, vivant chichement des subsides envoyés par sa famille ou d'anciens nazis. Malgré tous les efforts internationaux pour le trouver, Mengele ne fut jamais pris et après 34 ans de fuite, il meurt noyé au Brésil en 1979, foudroyé par une attaque cardiaque durant une baignade à Bertioga. Sa tombe fut localisée en 1985 par un effort combiné des autorités américaines, allemandes et sud-américaines. Après exhumation, il fut identifié en 1992 par des tests génétiques sur ses os, mâchoire réalisés par les légistes de l'UNICAMP, Université d'État de Campinas ; l’anthropologue Clyde Snow a confirmé l'identité de Mengele.
Postérité
Selon les services israéliens, Mengele ne constitue pas le pire des criminels nazis. D'autres médecins, tels Carl Clauberg ou Horst Schumann, lui sont bien supérieurs en ce domaine. De la même manière, son rang dans la SS était modeste et ses recherches n'ont jamais attiré l'attention d'Himmler, le chef suprême de la SS peu réticent à ce genre d'expériences. Cependant il a des centaines de victimes à son actif ; rien que pour ses expériences sur les jumeaux, il fait 111 victimes. D'avoir échappé si longtemps aux polices les plus expérimentées a certes contribué à faire de Mengele un personnage médiatique, mais il restera avant tout dans les mémoires et dans l'histoire du xxe siècle, au même titre que le Japonais Shirō Ishii qui dirigeait l'Unité 731 en Chine occupée comme l'un des pires symboles de la médecine dévoyée et criminelle à l'œuvre sous le Troisième Reich.
Littérature, théâtre, musique et cinéma
Josef Mengele devient à partir des années 1970 un personnage littéraire et cinématographique : Marathon Man (1975), roman de William Goldman porté au cinéma sous le même titre par John Schlesinger dans un film de 1976, avec Laurence Olivier dans le rôle de « l'ange blanc » inspiré de Mengele l'ange de la mort, Médecins de la honte (1975), livre de Betty et Robert-Paul Truck. La vérité sur les cobayes humains d'Auschwitz. Rare édition française du témoignage accablant recueilli auprès du Dr Léon Landau, interné pendant trois ans à Auschwitz. Ces garçons qui venaient du Brésil (The Boys from Brazil, 1976), roman de Ira Levin porté au cinéma sous le même titre par Franklin J. Schaffner dans un film de 1978, avec Gregory Peck dans le rôle de Mengele, La Traque (The Climate of Hell), roman de Herbert Lieberman publié en 1978 qui raconte la traque en Amérique latine du docteur Gregor Grigori, un des pseudonymes de Mengele, Sursis pour l'orchestre (1980) (TV), joué par Max Wright La Liste de Schindler, roman de l'Australien Thomas Keneally publié en 1982 porté au cinéma en (1993) sous le même titre par Steven Spielberg, joué par Daniel Del Ponte, Angel of Death (1986), un morceau du groupe de thrash metal américain Slayer qui raconte les expériences de Mengele. L'Ange de la mort (Commando Mengele) d'Andrea Bianchi, film d'aventure franco-espagnol à petit budget datant de 1987, avec Howard Vernon dans le peu probable rôle d'un Joseph Mengele vieillissant à la tête d'une organisation néonazie. Rien que la vérité (Nichts als die Wahrheit), roman de Johannes Betz et Beate Veldtrup porté au cinéma sous le même titre par Roland Suso Richter dans un film de 1999, avec Götz George dans le rôle de Mengele, I Have No Mouth And I Must Scream, jeu vidéo d'aventure adapté d'une nouvelle d'Harlan Ellison où l'un des protagonistes, Nimdok, est l'assistant de Josef Mengele. Ce dernier est joué par Samuel Fenn. The Grey Zone (2001), joué par Henry Stram Le Vicaire, pièce de théâtre de l'auteur allemand Rolf Hochhuth, portée au cinéma par Costa-Gavras dans le film Amen en 2002, avec Ulrich Mühe dans le rôle du docteur inspiré de Mengele. Out of the Ashes (2003) (TV), joué par Jonathan Cake Unborn ou L'Entité au Québec (The Unborn), est un film américain réalisé par David S. Goyer, sorti en 2009, joué par Braden Moran Waking the Dead, joué par Carsten Hayes Kessler, joué par Oscar Quitak Nazis at the Center of the Earth, Mengele étant joué par Christopher. K. Johnson Le Médecin de famille (Wakolda), film et roman de Lucia Puenzo, Mengele est interprété par Àlex Brendemühl (2013) Josef Mengele apparaît dans les romans Les Bienveillantes de Jonathan Littell en 2006, Une douce flamme (A Quiet Flame) de Philip Kerr en 2008 (2010 pour la traduction française) et Oméga Mineur du Belge Paul Verhaeghen, publié en néerlandais en 2004 sous le titre Omega Minor puis traduit par ses soins vers l'américain (2010 pour la traduction française de Christophe Claro). Josef Mengele est aussi le personnage principal du roman Wakolda écrit par l'argentine Lucia Puenzo en 2013.
Le vrai visage du Docteur Josef Mengele et le Programme Monarch.. Attention renseignements non vérifiés à la fiabilité douteuse mais ??
L'un des génies du mal les plus cruels des temps modernes fut le Docteur Josef Mengele. Il utilisa plus de 3.000 jumeaux pour ses recherches, pour les seules années 1943-1944. La plupart de ces jumeaux périrent. Ces jumeaux étaient sélectionnés parmi les foules envoyées dans les camps de concentration allemands. A la fin de la guerre, Mengele avait appris beaucoup de choses sur la manière de torturer des enfants, pour que ces derniers soient liés à lui d'une manière absolue. Aujourd'hui encore, beaucoup de survivants de ces horribles expériences restent persuadés que Mengele aimait beaucoup les enfants. Ils continuent à l'aimer comme s'il était leur père. Mengele avait également réussi à créer des jumeaux artificiels par la programmation mentale. Quand il se rendait dans des bases militaires, il apportait toujours son violon avec lui. Il cachait dans sonviolon ses codes secrets pour la programmation par les couleurs. D'autres hommes ont travaillé avec le Docteur Mengele, et sont par la suite devenus des programmeurs à part entière. Le Docteur Cameron, du Canada, devint ainsi un programmeur spécialisé dans la création d'esclaves mentaux, dans le cadre du Programme Monarch. Il était aussi connu sous le nom de "Doctor White". Un autre programmeur, qui n'était pas un sataniste de pure lignée, était Heinrich Mueller, connu sous le nom de Doctor Blue. Ce dernier vivait dans le nordouest des Etats-Unis, et avait deux fils, Theodore (Teddy Bear) et Michael (Robin Hood). Deux des programmeurs les plus cruels de la côte Ouest sont Jerry Lee Lewis et Michael Aquino. Ces deux hommes sont des tueurs au sang froid, et valent bien Mengele quant à leur habileté à torturer. Michael Aquino, qui appartenait aux services de renseignements américains, était en mesure de transmettre ses compétences diaboliques de programmeur mental à des dizaines d'officiers de l'armée. Sa femme travaille avec lui, et s'appelle Lilith Sinclair. Michael Aquino a voyagé dans tous les Etats-Unis pour exercer sa fonction de programmeur. C'est Michael Aquino qui a utilisé Cathy O'Brien comme star et victime à la fois, dans sa vidéo destinée à former des officiers aux méthodes de programmation mentale pour créer des esclaves mentaux. Les principaux programmeurs sont donc connus sous les noms des Docteurs Green, Black, White et Blue. Ces quatre programmeurs ont ensuite formé des milliers de programmeurs à temps partiel. Les meilleurs programmeurs sont ceux qui sont capables de pénétrer dans la pensée et l'intellect de leurs victimes, un peu à l'image de l'inspecteur Colombo, joué par Peter Falk. Ce derniers fait d'ailleurs partie, dans sa vie privée, du monde des programmeurs. Il faut savoir qu'une victime du programme de contrôle mental Monarch peut avoir un certain nombre de programmeurs, mais que cet esclave mental sera formé pour n'obéir qu'à la voix d'un nombre limité de maîtres ou d'utilisateurs. Si quelqu'un veut utiliser un esclave mental qui n'est pas programmé pour reconnaître sa voix, cela peut déclencher chez l'esclave un programme de suicide. Mais un robot humain peut aussi avoir en lui certaines parties de sa personnalité programmées pour empêcher d'autres parties de sa personnalité de le conduire au suicide. Mais l'esclave mental doit être clairement programmé pour se tenir à l'écart d'utilisateurs non identifiés, sous peine de devoir se suicider. Nous sommes actuellement parvenus à une époque où nous sommes à la deuxième ou troisième génération d'esclaves mentaux robotisés, qui sont eux-mêmes devenus des programmeurs. Ce sont des robots humains programmés qui font actuellement la plus grande part du travail de programmation mentale. Cela signifie que la plupart des programmeurs souffrent eux-mêmes d'une personnalité fractionnée. Certains de ces programmeurs sont des militaires de carrière, qui considèrent toute "discipline" ou "méthode de formation" comme bonne, si elle permet d'obtenir des soldats qui obéissent sans discussion. Ces militaires ont perdu toute notion de limite morale à faire respecter par les programmes de "formation". Cela explique pourquoi le système de production d'esclaves mentaux tourne actuellement à plein régime, pour produire toujours plus d'esclaves mentaux. Ceci est très inquiétant. Ceux qui parviennent à s'échapper, avec beaucoup de peine, de ce système de programmation mentale, sont en tout petit nombre, par rapport au grand nombre d'esclaves mentaux qui sont constamment créés. Depuis 1947, plus de deux millions d'Américains ont subi les méthodes de programmation mentale utilisant la torture. En 1970, la CIA dut admettre publiquement qu'elle utilisait des méthodes de programmation mentale. Pourtant, le grand public continue à ignorer largement ce qui se passe dans ce domaine. Le Docteur Green, ou Josef Mengele. C'est le plus important de tous les programmeurs. C'est sans doute lui qui peut être considéré comme le père de la méthode de programmation Monarch. C'était le "médecin" des camps de concentration nazis. Il fut le programmeur principal de milliers d'esclaves mentaux aux Etats-Unis.
Le Docteur Mengele était d'assez haute taille. Il avait les cheveux châtain foncé, des yeux d'un brunvert, et était fort élégant. Son caractère était semblable à celui du Dr Jekyll et M. Hyde. Il désarmait les gens par son amabilité. Il était apparemment doux, tranquille et intelligent, tout en cachant un côté profondément sadique et brutal. Il était né dans une riche famille de satanistes depuis des générations. Il devint l'un des satanistes les plus puissants dans le monde. Il était expert en démonologie et en Cabale. Il était au moins Grand Maître des Illuminati. Mais nous ignorons jusqu'à quelle hauteur de la hiérarchie satanique il a pu accéder. Etant membre des Illuminati, son corps ne devait porter aucune cicatrice visible. Josef Mengele ne se fit donc pas imprimer le tatouage nazi quand il rejoint les rangs des SS. Mengele devint le médecin du camp de la mort d'Auschwitz. A cette place, il occupait une position clef. Il put ainsi utiliser d'innombrables cobayes humains pour ses expériences. L'un de ses sujets de recherche principaux était de déterminer avec précision le degré de torture que divers êtres humains pouvaient supporter. Il établit des statistiques et des tableaux précis, qui permirent aux Illuminati de connaître exactement le degré de torture à appliquer à leurs esclaves mentaux formés par le programme Monarch. Mengele grandit à Grunzberg dans une famille connue pour son goût du secret. Sa mère était très dure. Il fit ses études à Francfort-sur-le-Main, haut lieu du satanisme allemand. Il fit son internat à Leipzig, ville connue pour héberger de nombreux chercheurs dans le domaine de l'étude du comportement humain et des méthodes modernes d'apprentissage. Plus tard, il fit partie des SA, puis des SS. A la fin de la guerre, l'armée américaine prit soin de Mengele. Les satanistes américains firent secrètement entrer Mengele aux Etats-Unis. Il fut aussi reçu dans divers pays d'Amérique latine, pour faire croire qu'il s'y était réfugié. Mais, en réalité, Mengele passa une bonne partie de son temps à voyager dans le monde entier, pour visiter en particulier des établissements comme l'Institut Tavistock ou la base navale de China Lake, où l'on transformait des enfants innocents en esclaves mentaux. Mengele vécut effectivement au Brésil, en Argentine et au Paraguay, mais la CIA et d'autres groupes travaillant pour les Illuminati en profitèrent pour lancer beaucoup de fausses informations à ce sujet. Tout au long de sa vie, Mengele continua à aimer la musique et la danse. Il devint un manipulateur de marionnettes humaines, et il utilisait la musique pour les programmer. Il aimait le violon et le piano. Il utilisa beaucoup la musique dans ses méthodes de programmation mentale. Certains de ses élèves ont aussi utilisé la musique dans la programmation mentale. C'est cette tendance à employer la musique dans la programmation mentale qui a permis à la musique "western" et "country" américaine de se développer. Ces musiques peuvent être considérées comme un sous-produit de la programmation mentale Monarch. L'industrie de la musique country n'est qu'un moyen de couvrir un important trafic de drogue, effectué par des esclaves mentaux. L'influence de Mengele s'est aussi exercée au niveau des recherches sur les jumeaux. Mengele était fasciné par les jumeaux. Il a fait des expériences sur des milliers de jumeaux, sont la plupart périrent sous les tortures employées au cours de ces expériences. Les expériences scientifiques nécessitent souvent un groupe faisant l'objet des expériences, et un groupe de contrôle. La recherche était donc facile avec des jumeaux. C'est pourquoi Mengele en utilisait beaucoup. Aidé d'autres chercheurs Allemands et Italiens, il fit aussi des recherches sur les liens affectifs traumatiques qui pouvaient lier une victime à son bourreau, au point que ces victimes servaient leur maître avec une loyauté absolue. Dans les camps de concentration, il arrivait que Mengele sauve de la mort un certain nombre de condamnés, qui lui restèrent fidèles, malgré le fait que ces personnes savaient que Mengele torturait à mort des milliers d'autres personnes.
Les esclaves mentaux Monarch sont programmés pour croire qu'ils ont un jumeau quelque part. De nombreux esclaves mentaux ont même été programmés pour croire qu'ils appartiennent à un groupe de quadruplés. Dans les camps de concentration, Mengele était connu sous les noms "d'Ange de la Mort", "Père", "Papa", ou "Beau Josef". Les esclaves mentaux qui ont été programmés par lui le connaissent sous les noms de "Docteur Green", "Papa", David", ou "Fairchild". Certains esclaves mentaux se rappellent encore le bruit de ses bottes brillantes, quand il arpentait la pièce où il les programmait. Mengele aimait réduire ses victimes à l'état de véritables animaux. Pourtant, ces victimes étaient formées pour ne jamais pleurer. Mengele était très connu pour sa méthode de programmation "Marguerite". Il effeuillait une marguerite en disant : "je t'aime", "je ne t'aime pas"… Si le dernier pétale tombait sur un "je ne t'aime pas", il mettait à mort le petit enfant, en présence des autres enfants qu'il était en train de programmer. Mengele se trouvait à Dallas lors de l'assassinat du Président Kennedy. Ce dernier fut assassiné par des esclaves mentaux Monarch. Il existe un témoignage formellement établi devant la justice, où un témoin associe Josef Mengele à l'assassinat de Kennedy, en affirmant avoir vu Mengele dans le bâtiment où l'un des coups de feu avait été tiré. Ce témoin, Luis Angel Castillo, n'était que l'un des esclaves mentaux envoyés par les Illuminati pour assassiner Kennedy le 23 novembre 1963. Madame Krebs, une Allemande résidant en Allemagne, travailla avec Mengele, en compagnie d'un grand nombre d'autres programmeurs, pour préparer l'assassinat de Kennedy. En 1956, Josef Mengele demanda, et obtint de l'Argentine, un permis de séjour officiel sous son propre nom, ce qui prouve l'audace des Illuminati. Cette même année, il voyagea même dans divers pays d'Europe sous sa véritable identité.
La médecine nazie et ses victimes
Lorsque l'on entame la lecture du stimulant ouvrage d'Ernst Klee La Médecine nazie et ses victimes (traduit de l'allemand par Olivier Mannoni, Solin-Actes sud, 1999), on peut penser que l'objectif de l'auteur est de décrire l'implication des médecins allemands dans l'entreprise criminelle nazie. En effet, même si Ernst Klee n'anticipe pas cet objectif au début de l'ouvrage, tout conduit à y penser. L'auteur décrit minutieusement la place des médecins dans les « sélections », c'est-à-dire dans le choix des victimes pour les chambres à gaz, ainsi que dans leur utilisation comme animaux de laboratoire pour la recherche avant leur mise à mort. Le texte se structure en forme de microbiographies grâce auxquelles l'auteur dénoue le fil des événements, reconstruisant par cette succession de parcours individuels la collaboration globale des médecins avec le régime nazi. Ces microbiographies dépassent largement le cadre des années de guerre car Ernst Klee s'est occupé minutieusement de suivre la trace de ces assassins dans les décennies qui ont suivi. C'est ainsi que l'on découvre avec stupeur que, pour la plupart, ils ont mené à terme de brillantes carrières, qu'ils n'ont pas été punis pour leurs atrocités et que, de surcroît, ils ont profité des résultats des recherches meurtrières menées dans les camps.
Cependant, au fur et à mesure que l'on avance dans la lecture de l'ouvrage, on s'aperçoit que les objectifs de Klee sont bien plus ambitieux et problématiques. Il faut atteindre le dernier chapitre consacré à Joseph Mengele (« Mengele. Un généticien à Auschwitz ») pour découvrir l'hypothèse de l'auteur, dont la force est si grande qu'elle est capable de requalifier tout l'ouvrage dès son début et notamment l'ensemble de ses choix méthodologiques et thématiques. En effet, le projet de Klee n'est autre que de montrer l'autonomie de la raison médico-scientifique à l'égard de la politique nazie ; comme si la première s'était servie de la deuxième pour atteindre des buts propres.
Selon Klee, avant tout, les chercheurs auraient voulu « savoir », et cette volonté farouche de savoir se serait appuyée sur la politique nazie par le seul fait que celle-ci lui aurait donné la plus grande liberté pour se développer. Il y aurait, de ce fait, une sorte de mal radical dans cette raison scientifique, mal autonome du nazisme lui-même. « Mengele n'est pas à Auschwitz par plaisir de tuer, écrit Klee, mais parce qu'il est généticien. » Et il conclut l'ouvrage par cette phrase : « Auschwitz a été un enfer pour les détenus. Et un paradis pour la recherche, qui a pu utiliser sans frein le matériau humain. » La leçon étant, en quelque sorte, qu'il faut craindre la science au moins tout autant que l'on craint le nazisme. C'est dans cette veine que Klee note, toujours dans les derniers paragraphes de l'ouvrage, que la Deutsche Forschungsgemeinschaft, l'organe central d'auto-administration de la recherche, se plaint, en 1966, « des obstacles mis à la recherche, notamment dans le domaine de la technologie génétique et de la recherche sur les embryons ». Et l'auteur indique ensuite que « à Auschwitz, ce rêve est devenu réalité : l'emprise absolue sur les êtres humains vivants et à naître ; une orgie de recherche consommatrice ».
C'est donc cette hypothèse qui explique la construction de l'ouvrage. La succession des microbiographies vise autant à montrer l'absence de punition de ces criminels que la continuité de la raison scientifique qu'ils incarnent aussi bien avant, pendant, qu'après le régime nazi. C'est donc moins des médecins nazis dont il est question que des médecins tout court. L'hypothèse explique aussi les choix thématiques opérés par l'auteur. En effet, Klee concentre ses analyses sur l'activité des médecins dans les camps de concentration et notamment sur les atrocités innommables qu'ils ont commises à l'égard des détenus. Ce choix lui a fait perdre de vue le facteur déterminant dans l'activité des médecins nazis, à savoir son inscription dans un projet qui était d'abord politique. En effet, Klee n'a pas tenu compte dans son travail, comme l'ont si bien fait Raoul Hilberg dans La Destruction des juifs d'Europe ou encore Eugen Kogon, Hermann Langbein et Adalbert Ruckerl dans Les Chambres à gaz, secret d'État, des conditions politico-juridiques par lesquelles les détenus ont pu être objet de ces traitements et de ces expériences. Avant de tuer à la chaîne, avant d'expérimenter et de détruire physiquement, le régime nazi avait anéanti ses victimes juridiquement, leur enlevant tout droit, les transformant en chair à brûler, en pure vie animale. C'est sur cette « vie nue » – la formule est de Giorgio Agamben (Homo Sacer, 1997) – dépourvue au préalable de tout droit, que les médecins nazis sont intervenus, de même que tous les autres individus qui se sont ralliés à cette entreprise de destruction. Leur crime est donc d'avoir été nazis et d'avoir soutenu cette entreprise et non d'avoir été médecins. De ce fait, le procès que Klee ouvre dans ce livre à la raison scientifique risque de faire perdre de vue la plus importante des leçons que l'histoire peut donner au temps présent.
Auschwitz
Auschwitz, également appelé Auschwitz-Birkenau, fut le plus grand des camps de concentration et d'extermination construits par l'Allemagne nazie. Situé près de la ville industrielle d'Oswiecim, dans le sud de la Pologne, Auschwitz était à la fois un camp de concentration, un camp d'extermination et un camp de travail forcé. Parce qu'il fut le camp d'extermination nazi où le plus de victimes sont mortes, Auschwitz est devenu le symbole de la « solution finale », et comme un synonyme de la Shoah.
Le site d'Auschwitz a probablement été choisi pour jouer un rôle central dans la mise en œuvre de la « solution finale » parce qu'il était situé à un embranchement ferroviaire où passaient quarante-quatre voies de chemin de fer, qui servirent à transporter jusqu'au lieu de leur mort des Juifs venus de toute l'Europe. Heinrich Himmler, le commandant du corps paramilitaire nazi des SS, donna l'ordre d'établir le premier camp, un camp de concentration, le 27 avril 1940, et le premier convoi de prisonniers politiques polonais arriva le 14 juin. Ce petit camp, Auschwitz I, resta toujours réservé à la détention des prisonniers politiques, principalement polonais et allemands. En octobre 1941 commencèrent les travaux de construction d'Auschwitz II, appelé aussi Birkenau, situé à l'extérieur du village voisin de Brzezinka. C'est là que les SS développèrent ensuite un immense camp de concentration et un ensemble de bâtiments destinés à l'extermination des prisonniers. Ils comprenaient trois cents baraquements de prisonniers, quatre grandes constructions désignées comme Badeanstalten (terme allemand désignant des bains publics), dans lesquelles en fait les prisonniers mouraient asphyxiés par le gaz, des Leichenkeller (« morgues ») où les corps étaient entreposés, et des Einäscherungsöfen (« fours crématoires »). Un autre camp (Buna-Monowitz), près du village de Dwory, plus tard appelé Auschwitz III, devint en mai 1942 un camp de travaux forcés ; il fournissait de la main-d'œuvre à une usine de fabrication de produits chimiques et de caoutchouc synthétique qu'IG Farben y avait implantée. En outre, un ensemble de quarante-cinq camps périphériques de plus petite taille, dans la plupart desquels étaient détenus des prisonniers qui effectuaient des travaux forcés, fut subordonné à Auschwitz. Pendant presque toute la période qui s'étend de 1940 à 1945, le SS-Hauptsturmführer (« Capitaine ») Rudolf Franz Höss fut à la tête des camps centraux d'Auschwitz.
Le camp de la mort et le camp de travaux forcés fonctionnaient en étroite relation. Les prisonniers qui arrivaient au camp de la mort étaient soumis à un tri, selon la méthode dite de la Selektion. Les jeunes gens et les personnes valides étaient envoyés au camp de travail forcé. Les jeunes enfants et leur mère ainsi que les personnes âgées et les infirmes étaient directement envoyés aux chambres à gaz. En outre, des milliers de prisonniers furent sélectionnés par le médecin du camp, Josef Mengele, pour servir à des expériences médicales. Les médecins d'Auschwitz testèrent des méthodes de stérilisation sur les prisonniers en les soumettant à des irradiations massives, à des injections utérines ou à d'autres traitements barbares. Les expérimentations, comme le meurtre de jumeaux sur lesquels on pratiquait des autopsies, devaient apporter des connaissances censées permettre l'expansion rapide de la « race aryenne ».
Soumis à des conditions de vie très difficiles – notamment sur le plan de l'hébergement et de l'hygiène –, nourris au minimum et travaillant jusqu'à l'épuisement, certains prisonniers devenaient improductifs ; ils étaient alors reconduits à Birkenau pour y être asphyxiés dans les chambres à gaz. Les entreprises allemandes investirent des sommes très élevées dans les usines de travail forcé adjacentes à Auschwitz. En 1942, IG Farben consacra à elle seule plus de 700 millions de Reichsmarks pour ses installations à Auschwitz III.
Entre le 15 mai et le 9 juillet 1944, quelque 438 000 Juifs hongrois furent transportés par 147 trains à Birkenau, saturant les capacités d'extermination du camp. Parce que les crématoriums étaient surpeuplés, les corps étaient brûlés sur des bûchers qu'on alimentait en partie avec la graisse des victimes elles-mêmes. Juste avant la déportation des Juifs hongrois, deux prisonniers s'évadèrent en emportant les plans du camp. Ils rencontrèrent des chefs de la résistance en Slovaquie et élaborèrent un compte rendu en fournissant en outre des cartes. Ce document parvint aux services secrets occidentaux pendant l'été de 1944, et il y eut des voix pour demander que le camp soit bombardé. Bien que le complexe industriel adjacent à Auschwitz ait été bombardé, le camp de la mort et le crématorium ne furent pas visés – un sujet de controverse plus de soixante ans après. (cf. Pourquoi les Alliés n'ont pas bombardé Auschwitz ? [Horowitz]).
En raison de l'avancée des armées soviétiques en 1944 et au début de 1945, Auschwitz fut progressivement abandonné. Le 18 janvier 1945, on fit marcher quelque 60 000 prisonniers jusqu'à Wodzislaw, où ils furent embarqués dans des trains de marchandises (beaucoup voyagèrent dans des wagons découverts) et conduits en direction de l'ouest, pour des camps de concentration éloignés du front. Pendant ce voyage, un prisonnier sur quatre mourut de faim, de froid, d'épuisement ou de désespoir. Beaucoup furent exécutés sur la route lors de cet épisode qui est aujourd'hui connu sous le nom de la « Marche de la mort ». Malades, mourants de faim, 7 650 prisonniers demeurés sur place furent trouvés par les troupes soviétiques le 27 janvier 1945
Il y eut entre 1,1 et 1,5 million de morts à Auschwitz ; 90 p. 100 d'entre eux étaient juifs. Parmi les morts se trouvaient aussi quelque 19 000 Roms (Tsiganes) que les nazis détinrent dans le camp jusqu'au 31 juillet 1944, date à laquelle ils furent finalement livrés aux chambres à gaz – ce fut, avec les Juifs, le seul groupe de déportés à être gazés en étant rassemblés par famille. Par son importance numérique, les Polonais constituent le deuxième groupe de victimes d'Auschwitz : 83 000 individus de cette nationalité y furent tués ou y moururent.
Bien que les Allemands aient détruit des zones des camps avant de les abandonner en 1945, une large partie d'Auschwitz I et d'Auschwitz II (Birkenau) est demeurée intacte et a été ensuite transformée en musée et en mémorial. L'existence de ce site est menacée par la croissance de l'activité industrielle à Oswiecim. En 1996, le gouvernement polonais s'est cependant engagé avec d'autres organisations dans un effort de grande envergure pour assurer la conservation du site. Auschwitz a été classé par l'U.N.E.S.C.O. au Patrimoine mondial de l'humanité en 1979.
Wiesenthal Simon1908-2005
Simon Wiesenthal est né le 31 décembre 1908, dans une famille de marchands juifs, à Buczacz, une petite ville de Galicie alors austro-hongroise et qui deviendra polonaise après la guerre. En 1932, il obtient un diplôme d'architecte et ouvre un cabinet à Lvov, aujourd'hui Lviv, en Ukraine. La Pologne est dépecée en 1939, Lvov tombe aux mains des Soviétiques, qui ferment son cabinet.
Après l'invasion de l'Union soviétique par l'Allemagne, Simon Wiesenthal est arrêté, le 6 juillet 1941. Pendant presque quatre ans, il sera envoyé dans différents camps : Belzec, Solingen, Plaszow, Gross-Rosen et Buchenwald en Allemagne, et à Mauthausen en Autriche. Il échappe plusieurs fois à la mort. Lorsque Mauthausen est libéré le 5 mai 1945 par les Américains, Simon Wiesenthal, qui a survécu à douze camps nazis, n'est plus qu'un squelette. Vingt jours plus tard, il s'adresse au commandant du camp pour lui proposer ses services dans la recherche de criminels nazis. Il a déjà une liste à présenter aux Américains, quatre-vingt-onze noms de tortionnaires qu'il s'est juré de ne pas oublier : Chaque survivant était un témoin et avait le devoir de témoigner, dira-t-il plus tard, Justice n'est pas vengeance.
En 1947, le gouvernement du Land de Haute-Autriche met à sa disposition un bureau, à Linz. Il y fonde le Centre historique de documentation juive, prend contact avec des survivants de la Shoah et se met à collecter des photos, des archives et des pièces compromettantes. Il recueille aussi les témoignages des rescapés. Il essaye d'abord de retrouver les nazis qui se sont cachés en Amérique du Sud avec l'aide de l'organisation secrète Odessa, chargée depuis la fin de la guerre de la protection des anciens S.S. Il assiste au procès de Nuremberg (novembre 1945-octobre 1946). À cette époque, Wiesenthal a des informateurs dans les milieux d'anciens nazis et l'un d'entre eux obtient confirmation de renseignements sur la localisation d'Adolf Eichmann – le planificateur de la solution finale. Retrouvé en Argentine, Eichmann est enlevé par les services secrets israéliens en 1960, jugé et exécuté le 31 mai 1962, en Israël. Simon Wiesenthal transfère le centre de documentation (fermé en 1954) à Vienne et continue de traquer d'autres responsables nazis : Gustav Wagner, adjoint au commandant de Treblinka en 1944 ; Eduard Roschmann, ancien commandant adjoint du ghetto de Riga ; Hermine Braunsteiner qui attendait les détenues, fouet à la main, à leur arrivée à Maïdanek ; le docteur Aribert Heim qui réalisa les pires expériences sur les détenus du camp de Mauthausen ; Odio Globocnik, le commandant S.S. des camps de Sobibor et Belzec... Au final, Simon Wiesenthal aide à traduire en justice plus de mille cent criminels de guerre. Il permet notamment d'arrêter Karl Silberbauer, l'officier de la Gestapo devenu policier en Autriche qui avait arrêté Anne Frank aux Pays-Bas et il débusque, en 1967, le commandant du camp de Treblinka, Franz Stangl, retrouvé à São Paulo, qui sera extradé et jugé à Düsseldorf où il mourra en prison.
Ses plus grandes déceptions ont été de n'avoir pas réussi à faire arrêter l'Autrichien Aloïs Brunner, qui fut le principal collaborateur d'Adolf Eichmann, le chef de la Gestapo Heinrich Müller et le « médecin » bourreau d'Auschwitz, le criminel Josef Mengele qui mourut au Brésil sans être inquiété. Il y eut néanmoins une ombre dans sa carrière, lorsqu'il refusa de poursuivre Kurt Waldheim, l'ancien secrétaire général de l'O.N.U., ex-président autrichien. Le Congrès juif mondial avait découvert le passé nazi de celui-ci et sa participation en tant que lieutenant de la Wehrmacht à des déportations de Juifs, notamment dans les Balkans. Simon Wiesenthal aurait eu ces informations et aurait choisi de ne pas les rendre publiques. Accusations dont il se défendra, affirmant qu'il n'avait pas de preuves de l'engagement direct de Waldheim dans ces crimes.
Malade depuis plusieurs années, Simon Wiesenthal est décédé le 20 septembre 2005 à Vienne (Autriche), à l'âge de quatre-vingt-seize ans. Il est inhumé à Herzliya en Israël. Son œuvre continue avec le Centre Simon-Wiesenthal et ses diverses représentations dans le monde. Cette organisation, fondée en 1977 à Los Angeles, se consacre à conserver la mémoire de la Shoah.
Liens http://youtu.be/9XW42bYQYcM La vie de Josef Mengele http://youtu.be/pGhJcVmJZfs La traque des nazis
Posté le : 16/03/2014 00:12
Edité par Loriane sur 16-03-2014 10:19:30
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Re: Josef Mengele |
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Administrateur
Inscrit: 30/05/2013 12:47
Niveau : 34; EXP : 7 HP : 0 / 826 MP : 540 / 27831
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« D'avoir échappé si longtemps aux polices les plus expérimentées a certes contribué à faire de Mengele un personnage médiatique, mais il restera avant tout dans les mémoires et dans l'histoire du xxe siècle, au même titre que le Japonais Shirō Ishii qui dirigeait l'Unité 731 en Chine occupée comme l'un des pires symboles de la médecine dévoyée et criminelle à l'œuvre sous le Troisième Reich. » Terrifiant et utile témoignage, ma chére loriane , sur cette période de l’histoire dont les récits font toujours froid dans le dos !!! Henri Borlant survivant de la Shoah, médecin, auteur de : »Merci d'avoir survécu » écrivait : »ll faut, il faudra sans cesse rappeler que cela fut », il semble en effet qu’il faille au quotidien rappeler que cela fut , avec le secret espoir ,hélas trop souvent déçu ,que cela serve…. Mais qu’en est t-il aujourd’hui, alors que les négationnistes les plus virulents, tels :Robert Faurisson et autre Alain Soral ,et leurs thèses xénophobes, trouvent encore écho favorable !!! avec l’aide d »un humoriste, qui ne nous fait plus rire. Les exemples de la non acception de la différence, me semble à ce jour ressurgir plus que jamais sur une planète ou les ethnies se déchirent, ou les couleurs de peau font l’objet de polémiques à peine masquées, et ou, dans notre pays, les arguments racistes deviennent désormais acceptables !!! Alors ,oui :Il faut, il faudra sans cesse rappeler que cela fut, et c’est de notre devoir, nous qui les sommes les enfants des martyrs de la guerre 1940 -1945, de marteler auprès de nos enfants la vérité sur cette terrible période de notre histoire , et nous devons être d’autant plus persuasifs ,que 60 ans après , pour des raisons plus ou moins avouables , certains tentent de nous le faire oublier ou de tronquer la vérité Pour avoir visité, en bien des occasions, le Mémorial de Caen, je recommande vivement à tous les éducateurs en charge de nos enfants, la visite de ce lieu de mémoire, avec explication à l’appui. Pour ma part à chaque visite, je ne sors pas indemne, et ma colère est a chaque fois plus grande devant la négation de cette période ou nos parents ont laissé ,au mieux leur jeunesse, et au pire leur vie. Je crois en la capacité, en cette occasion et pour l’avoir testé, des enfants à mesurer la teneur des drames de cette terrible époque, et de prêcher la bonne parole avec plus de conviction et de détermination que nous avons su le faire.
IL faut, il faudra, sans cesse répéter que cela fut…… !!!! et se battre avec ses idées pour le faire admettre.
Merci Loriane pour cette édifiante lecture.
Posté le : 17/03/2014 11:39
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Le bonheur est une chose qui se double,..…..si on le partage …
Titi
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Re: Josef Mengele |
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Plume d'Argent
Inscrit: 22/05/2013 19:58
De Mulhouse
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L'existence des déportations, les camps de concentration ou d'extermination, ont longtemps été niés, on se souvient notamment de ce qu'à dit Darquier de Pellepoix "On a gazé. Oui, c'est vrai. Mais on a gazé les poux". Bien que certains sont encore fidèles au négationnisme, la France d'aujourd'hui permet aux lycéens de faire un voyage à Auschwitz Birkenau afin de leur prouver que tout cela a bien eut lieu.
Je me permet de le dire car, cette année, mon lycée et plus particulièrement ma classe de Terminale a eu le privilège de visiter le Mémorial de la Shoah à Paris, ainsi que de partir en Pologne, explorer ce camp si tristement célèbre. S'ensuit un projet d'étude que nous devons réaliser en classe. Notre thème est "Traces de vie, chemins de mémoires". Il s'agit de retracer le parcours de familles juives vivant à Mulhouse avant d'être déportées.
Si cela vous intéresse, je pourrais essayer de poster notre réalisation sur L'ORée.
Il est important de se souvenir, même si, souvent, ce qu'on nous apprend a été amoindrit.
Merci.
Posté le : 23/03/2014 14:39
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Les rêves se manifestes lorsqu'on est inconscient, alors la mort serait-elle un rêve infini ?
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Re: Josef Mengele |
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De Montpellier
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Bien sûr que cela nous intéresse, Loretta. si tu peux nous le déposer je suis certaine que cela sera lu.
En revanche je ne suis pas du tout d'accord sur la croyance que le fait de la Shoah ait été amoindri, cette assertion, qui à force d'être dite, dite et redite fait force de vérité, cette propagande est due, d'une part à la culpabilité des français au grand coeur, et par ailleurs à une politique de victimisation voulue par Israël. Et surtout, il ne faut jamais oublier que la solution finale ne concernait pas exclusivement les seuls juifs. C'est une malhonnêteté morale de résumer ce massacre à la "Shoah" , c'est à dire aux juifs. La souffrance des Juifs, la Shoah sont des faits monstrueux et indéniables, les antisémites qui l'ont nié sont très marginaux et toujours punis par la loi, mais il y a une dérive insidieuse qui voudrait faire une surenchère à la victimisation, en plaçant la shoah au sommet des horreurs humaines, tout comme si une victime juive était un crime plus grand encore qu'une victime lambda. Toute comme si cette horreur dépassait tout autres, je trouve cette façon de penser, malsaine et misérable. On navigue là sur l'ignorance générale et les mensonges de notre histoire humaine. depuis que les humains s'étripent et transforment notre planète en chambre de torture, les génocides furent très, très nombreux, et tous épouvantables. Je ne peux accepter que l'on passe par perte et profit l'horreur des génocides nombreux, précédents, : Kurdes, Arméniens, amérindiens, des tribus nombreux peuples exterminés par les chinois, les cambodgiens, plus près de nous les 8 000 000 de morts (plus que la shoah) de morts en Ukraine, lors de l'holomodor (famine organisée par les russes) et pourquoi ne pas parler des 61 000 000 de morts de l'URSS ??? En matière de tortures et d'horreurs il y a une communauté de souffrances certaine. Aussi, en ce moment surtout, les grands cris de la communauté juive me fatiguent très sérieusement, pour moi une victime est une victime et son appartenance communautaire ne peut définir le degré de sa souffrance. Cette communauté se situerait-elle au dessus du commun des humains ? Je crains qu'a force de se situer comme des humains à part ces personnes reçoivent des réponses négatives . Je ressens ce que je ressentais devant mes enfants où mes élèves Lorsque l'un d'entre eux demandait pour lui même plus d'égards que pour les autres, et trouvait insupportable de subir le sort commun. En gros je n'aime pas l'injustice et les différences de traitement d'une communauté à l'autre, je n'aime pas les gens qui tirent trop la couverture à eux. Ce manque d'empathie pour les autres victimes me révulsent.
Posté le : 23/03/2014 19:27
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Re: Josef Mengele |
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Plume d'Argent
Inscrit: 22/05/2013 19:58
De Mulhouse
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Très bien, je n'y manquerai pas !
Lorsque je parlais d'amoindrissement, je parlais de l'Histoire en général. Pour ce qui a été de la Shoah, nous pouvons encore faire appel à des témoins pour nous apporter des faits réels, tandis que lorsqu'on s'intéresse au génocide arméniens durant la PGm, qui peut encore nous raconter l'Histoire telle qu'elle s'est passée ? Les historiens, selon leur pays, sont contraints de raconter les événements tels qu'on les leur a dicté (Notamment en Allemagne nazie). C'était de l'amoindrissement, non pas dans le sens de dire que c'était moins grave, mais dans le sens où nous n'avons pas tous les détails (Peut-être aurais-je dû utiliser un autre mot, alors, celui-ci n'était peut-être pas adapté).
Aussi, je suis tout à fait d'accord sur le fait qu'il n'y a pas de souffrance pire qu'une autre. Un génocide reste un génocide, que ce soit sur les juifs, les turques, les espagnols ou n'importe qui d'autre. Il est évident aussi que, plus il y a de morts, plus l'événement a d'impact, or il faut aussi regarder les moyens utilisé pour tuer ces gens, gaz, fusil, famine, etc...
Tout ceci a été terrible et pour tout le monde (Parce que les soldats dans les tranchées n'ont pas été mieux lotis que les juifs exterminés).
Posté le : 24/03/2014 08:30
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De Montpellier
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Tu as raison de dire que la mort des soldats dans les tranchées est tout aussi tragique et inhumaine. Sur ce point j'ai mis la série "Apocalypse" sur la première guerre mondiale. Ce documentaire est bien foutu, on suit facilement le jeu des alliances qui a attisé le feu. Tu as raison aussi de rappeler qu'il est difficile de bien parler des génocides passés, l'histoire est malheureusement racontée par les vainqueurs et donc la vérité est manipulée et sujet à caution. Toute cette violence est infernale, au sens premier du monde : elle vient de l'enfer.
Posté le : 24/03/2014 22:05
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