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Re: Les expressions
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« Pousser le bouchon un peu loin »


Exagérer, aller trop loin, dans une accusation, une affirmation, des exigences...


C'est le maintenant fameux poisson rouge Maurice qui, régulièrement, pousse le bouchon un peu loin , ce qui, pour un poisson, est plutôt cocasse et qui, du coup, "dépasse les bornes des limites" .

De quel bouchon est-il donc question ici ? Est-ce, justement, celui de la ligne du pêcheur, ou bien celui des routes parisiennes aux heures de pointe, ou plutôt celui que les joueurs de pétanque essayent d'approcher au plus près, ou encore celui qui empêche très temporairement l'accès au délicieux contenu d'une bouteille d'excellent Château Lynsolence ?

Eh bien malheureusement, il semble qu'on n'en sache rien !
Les lexicographes supposent, sans aucune certitude, que l'expression vient d'un des deux principaux jeux où on utilise un bouchon : le jeu du bouchon, qui date du début du XIXe siècle, où il fallait abattre avec un palet des bouchons surmontés de pièces de monnaie, ou bien la pétanque où le cochonnet s'appelle le bouchon.

Dans le second cas, on entend d'ici le pagnolesque mais ronchon César clamer "Oh, Escartefigue, tu pousses le bouchon un peu loin !" à son compagnon qui, avec sa boule, vient de déplacer le cochonnet un peu trop loin pour que la suite du jeu soit facile.

Posté le : 11/01/2014 13:09
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Re: Les expressions
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« Au fur et à mesure »


En même temps.
Au même rythme, dans la même mesure ou proportion.


Que voilà un maginifique pléonasme !


La 'mesure', nous savons tous de quoi il s'agit .
Mais qu'est-ce que ce 'fur' ?
C'est un mot qui date du XVIe siècle et qui avait le sens de 'prix' ou de 'valeur'. Aujourd'hui, il n'est plus utilisé que dans cette expression.
Lui-même est issu de 'fuer' qui, après le XIIe siècle, était employé dans des locutions comme "a nul fuer" qui signifiait "à aucun prix" ou bien "au fuer de" pour "en proportion".

Au XVIe siècle, "au fur" signifiait également "en proportion" ou "à mesure".
Au XVIIe, le sens du mot se perdant, certains lui on accolé un intensif "à mesure", créant ainsi un pléonasme, genre qui était autrefois assez courant, puisqu'il nous en est resté des locutions comme "sain et sauf" ou "bel et bien".

Posté le : 12/01/2014 11:56
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Re: Les expressions
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« Les anglais ont débarqué »


Avoir ses règles.


Cette expression ne date pas de juin 1944, mais de bien avant.
Rappelez-vous ! En 1815, alors que Bonaparte a pris une dernière pâtée à Waterloo, les Anglais débarquent en France et vont l'occuper jusqu'en 1820.
A cette époque, ils étaient habillés d'uniformes rouges.

Le lien entre ce flot d'Anglais rouges envahissant le pays et la Capitale et le flux rouge du sang menstruel a été facile à faire dès 1820 dans le parler populaire parisien, en mauvais souvenir de l'occupant, alors qu'il rentrait chez lui.

Posté le : 13/01/2014 12:02
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Re: Les expressions
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« Un vent à décorner les boeufs »


Un vent très violent.


Pour que le vent soit capable d'arracher les cornes de bovins, il faudrait qu'il soit extrêmement fort et emporte aussi les tuiles de toit et les antennes satellite, enfin tout.

L'image est donc claire, mais comment une telle image a-t-elle donc pu germer dans l'esprit de ceux qui l'ont inventée ?

La seule explication plausible qui court les champs est la suivante :
Lorsqu'ils sont parqués en stabulation libre dans une étable, les bovins sont susceptibles de se blesser mutuellement avec leurs cornes et d'être gênés pour accéder à leur nourriture. Pour leur éviter ça, il faut donc les écorner.
Mais cette opération, qui se pratique alors que les animaux sont en liberté dans les champs, provoque des saignements qui attirent les mouches et autres insectes en grande quantité, ce qui n'est pas très recommandé pour les plaies.
C'est pourquoi les paysans futés, profitant du fait que les mouches préfèrent ne pas sortir les jours de grand vent, pratiquent l'opération à ces moments là, permettant ainsi à la plaie de sécher et cicatriser bien plus facilement.

Mais alors que répondre lorsqu'un paysan vous assure à juste titre que l'écornage des boeufs pour la stabulation libre ne se pratique que depuis le milieu du XXe siècle et qu'on sait que l'expression est attestée depuis le XIXe ?
Eh bien il suffit de lui rétorquer que, même hors besoins liés à l'étable, l'écornage des animaux se pratique au moins depuis le XIIe siècle date d'apparition du mot et que, par conséquent, on peut imaginer que les paysans ont eu, depuis ce temps, largement le temps de constater l'influence du vent sur la présence des mouches et la cicatrisation des plaies.

Il existe pourtant des voix qui s'élèvent contre cette mutilation des animaux qu'ils considèrent comme inutile car il existerait des élevages où des bovins à cornes sont en stabulation libre sans aucune gêne.

Posté le : 14/01/2014 12:24
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Re: Les expressions
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« En grande pompe »


Avec solennité
Avec beaucoup de faste, de luxe


Pour ceux qui savent qu'en argot, pompe veut dire chaussure, je rappelle que la forme n'est pas le pluriel en grandes pompes et qu'on n'évoque donc pas quelqu'un qui chausserait du 52.
Et à ceux qui sont prompts à relever les failles, j'affirme que Berthe au Grand Pied, l'épouse de Pépin le Bref, n'est à l'origine de cette expression.

En réalité, cette pompe nous vient au XIIe siècle du moyen français où elle désignait déjà un cérémonial, un cortège ou une fête luxueux ou fastueux ; le mot vient du grec "pompê" qui signifiait "escorte" ou "procession".

L'expression apparaît au XVIIe siècle chez Pascal dans ses Pensées où il évoque la venue de Jésus-Christ en grande pompe.
Si depuis, le mot pompe avec cette acception est rarement utilisé de manière isolée, notre locution, elle, reste très vivace.

Posté le : 15/01/2014 13:29
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Re: Les expressions
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« Etre Gros-Jean comme devant »


Ne pas être plus avancé.
Avoir eu un espoir important de réussite, de progression sociale, de gains... et se retrouver comme avant du fait de l'espérance déçue.

Autrefois, un Gros-Jean était un rustre ou un niais. Et devant était compris comme avant.
Un Gros-Jean qui n'arrivait pas à comprendre quelque chose, même après qu'on lui eut donné des informations susceptibles de l'aider, était donc aussi stupide après qu'avant.

C'est Jean de la Fontaine qui a popularisé cette expression dans La Laitière et le Pot au lait

Le Gros-Jean était aussi présent dans l'expression inutilisée aujourd'hui : "Gros-Jean en remontre à son curé" pour parler de celui qui ne sait rien mais prétend apprendre des choses à celui qui détient le savoir.

Posté le : 16/01/2014 12:07
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Re: Les expressions
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« Un amour platonique »

Un amour idéalisé, sans relations charnelles
Une affection mutuelle, morale, et dégagée des désirs physiques, entre deux personnes de différent sexe


Les férus de littérature ou d'histoire grecque auront compris que l'adjectif présent dans notre locution est construit d'après le nom de Platon, ce philosophe grec né au Ve et mort au IVe siècle avant J.-C.
Il ne nous reste donc qu'à préciser pourquoi, dans un amour platonique, le péché de chair est forcément banni, la chasteté est de rigueur.

C'est dans Le Banquet que Platon, en faisant raconter par un certain Apollodore ce qui s'était dit sur l'amour un soir au cours d'un banquet auquel participaient plusieurs personnalités dont Socrate, Aristophane ou Alcibiade, évoque un amour idéalisé, spiritualisé, sans relations charnelles.
C'est parce qu'il est traduit en latin au cours du XVIe siècle, que cet ouvrage est découvert en France et en Europe et que certains s'entichent de cette forme d'amour idéal non perverti par des pensées sous la ceinture forcément malsaines.
Ce n'est qu'à la fin du XVIIe siècle que notre locution apparaît. On a également dit un amour à la platonique.

On peut ajouter que, de nos jours, lorsqu'on évoque un amour platonique, ce n'est pas toujours parce que les individus concernés penchent pour l'idéal de Platon ou parce qu'il s'agit de proches, mais plus simplement parce que l'un des deux ne souhaite absolument pas connaître l'autre bibliquement, autre qui est alors bien obligé de se contenter de cette forme d'amour, jusqu'à ce qu'il soit lassé et passe à autre chose.

Le deuxième sens proposé, qui évoque plus l'affection que l'amour, est repris du Dictionnaire de l'Académie française de 1932. Et dans ce sens, il s'applique aussi à l'amour que se portent, ou devraient se porter des membres d'une même famille comme un frère et une soeur, par exemple.

Platon place dans la bouche de Socrate la théorie selon laquelle l'amour n'est que du désir lui-même reflet du manque. On n'est amoureux que de ce qu'on désire avoir mais qu'on n'a pas. À partir du moment où il n'y a plus ce manque parce qu'on a celui ou celle qu'on désirait, l'amour n'a plus lieu d'être.

Posté le : 17/01/2014 13:35
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Re: Les expressions
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« Se pousser du col »


1. Chercher à se mettre en valeur
2. Se vanter, être prétentieux

Il faut d'abord préciser aux aficionados du Tour de France, que le col n'est pas ici celui du Lautaret, ni celui du Galibier, chers aux spécialistes des montures à pédales, mais la forme ancienne de cou, ce dernier mot ayant définitivement supplanté le précédent au XVIIe siècle.
Mais col nous restera pour désigner cet élément du vêtement qui entoure le cou.

Dans son Dictionnaire de la langue verte paru en 1866, Alfred Delvau donne l'explication suivante :
Être content de soi et manifester extérieurement sa satisfaction, dans l'argot des faubouriens qui ont remarqué que les gens fats remontaient volontiers le col de leur chemise .
Voilà qui suffit à expliquer comment cette expression a pu naître, ainsi que ses sens actuels, puisque du simple contentement de soi à la vantardise, il n'y a qu'un pas souvent franchi.

On peut ajouter qu'elle a aussi eu le sens oublié de « s'enfuir », probablement par l'image de la tête et du cou tendus (poussés) vers l'avant.

Posté le : 19/01/2014 12:28
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Re: Les expressions
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« Tenir le bon bout »


Être sur le point de réussir.
Tenir l'avantage.

Ce bon bout là est un bout qu'il ne faut surtout pas lâcher sous peine de rater son coup.
Mais de quel bout s'agit-il ? Le bout du nez, le bout du tunnel, le bout de la nuit, le bout de ficelle, le bout du rouleau, le bout tabou... ?

En réalité, il ne faut pas voir ce 'bout' au sens propre comme l'extrémité de quelque chose. Il a, au figuré, la même signification que celle qu'on trouve dans l'expression du XVe siècle "prendre quelque chose ou une affaire par le bon bout" qui signifie plus "de la bonne manière" ou "par le bon côté". Et une fois qu'on l'a pris, ce bon bout, il n'y a plus qu'à bien le tenir pour avoir des chances de terminer l'affaire favorablement ou de garder l'avantage.
Avec le même sens, on peut aussi "prendre quelqu'un par le bon bout" "Je ne sais pas par quel bout le prendre !" en fonction de son caractère ou de sa susceptibilité.

Au XVIIe siècle, on utilisait l'expression "tenir le bon bout par devers soi" qui voulait dire "être nanti", mais aussi "avoir déjà des avantages assurés dans une affaire", ce qui, pour le deuxième sens, est très proche de celui d'aujourd'hui.

Posté le : 20/01/2014 19:08
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Re: Les expressions
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«Tuer la poule aux oeufs d'Or»


Se priver de profits futurs importants pour satisfaire des intérêts immédiats.

Ou encore :
L'avidité et l'impatience sont de vilains défauts.

Ou plus généralement :
N'agir que pour le court terme, sans aucune vision à long terme.

Cette expression du XVIIIe siècle est tirée d'une fable de La Fontaine, elle-même inspirée d'une morale d'Ésope, fabuliste grec de l'Antiquité.


Pour ceux qui auraient oublié la courte fable en question, il y est question d'un avare dont une poule pondait des oeufs d'or. Croyant que cette poule contenait un trésor, l'avare l'a tuée pour se rendre compte, dépité, qu'elle était semblable à ses autres poules et qu'il venait de tuer bêtement ce qui pouvait l'enrichir sans fin.





















Posté le : 21/01/2014 13:49
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A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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