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De Montpellier
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Le 29 Décembre 1721 à Paris, naît Jeanne -Antoinette Poisson dite la marquise de Pompadour,
décédée le 15 Avril 1764 à 42 ans à Versailles, est la fille de françois Poisson et de Madeleine de la Motte, mariée à Charles-Guillaume Le Normant d'Étiolles dont elle aura deux enfants : Charles Guillaume Louis Le Normant d'Étiolles Alexandrine Le Normant d'Étiolles, elle sera une dame de la bourgeoisie française elle est très connue pour avoir été la favorite du roi de France et de Navarre Louis XV. Maîtresse déclarée après Fontenoy, marquise de Pompadour par lettres patentes la même année, elle règne véritablement jusqu'à sa mort : S. M. Cotillon III, disait Frédéric II. Les premiers mois, la cour et la ville célèbrent son charme, son esprit, ses talents de musicienne, son goût des nouveautés hardies. Elle n'est pas la grisette méprisée par la cour et les dévôts, la maîtresse robine que raillait Maurepas. Elle recueille la succession des sœurs de Nesle, une des plus grandes familles de France ; elle ne cache pas ses origines. C'est une ambitieuse fille de la finance, une mondaine habile à distraire le roi et qui sait aussi l'accompagner aux armées 1756 ; elle obtient une place de dame du palais de la reine à qui elle a toujours témoigné une grande déférence. Elle fait profiter sa famille de sa situation privilégiée. Dès l'automne 1745, sa liaison est officielle et elle se voit reprocher son milieu, ses dépenses, sa coterie. Elle s'entoure de véritables ministres occultes : les frères Pâris, dont les avances sont nécessaires aux finances, le cardinal de Tencin et sa sœur, le maréchal de Richelieu. La marquise de Pompadour fait disgracier, en 1745, le contrôleur général Orry, hostile aux Pâris, et, en 1749, Maurepas qui a suscité contre elle une campagne de chansons ordurières, les poissonnades. Elle soutient d'abord Machault contre le clergé, pousse Bernis, Choiseul, le prince de Soubise... En 1757, le comte d'Argenson tenta, avec Machault, d'exploiter l'attentat de Damiens pour éloigner la marquise de Versailles. Tous deux furent disgraciés. Elle n'est pas sans influencer certaines décisions importantes comme l'abolition de la Compagnie de Jésus en France ou l'alliance avec l'Autriche. Une harassante vie de cour ruine sa santé fragile. Après cinq années d'amour presque sans nuage, Mme de Pompadour demeurera pour le roi une confidente, une conseillère écoutée et l'animatrice de ses plaisirs ; elle ferme les yeux sur les passades dans le pavillon du Parc-aux-Cerfs, mais redoute l'influence des grandes dames comme Mme d'Esparbès ou Mme de Gramont.
Femme de goût, elle exerce un véritable mécénat. Elle accueille les écrivains dans l'entresol de son médecin Quesnay ; ce sont eux qui « ont donné le nom de Grand à Louis XIV ». Elle apprécie Rousseau dont elle fait jouer Le Devin du village, réconcilie Voltaire avec le roi, qui lui donne la charge d'historiographe et de gentilhomme de la chambre. Elle favorise l'Encyclopédie.
Elle donne un éclat particulier à la cour par de nombreuses commandes à Gabriel, à Boucher, à La Tour, au graveur Cochin, à l'ébéniste Œben. Les artistes ont multiplié ses portraits : Quentin Latour, Nattier, Van Loo... Elle fait donner la survivance de la direction des Bâtiments, que détenait son oncle Tournehem, à son frère Abel Poisson, marquis de Marigny, actif et compétent, qui voyage en Italie avec Soufflot et Cochin et contribue à la réaction néo-antique contre le rococo. La marquise achète ou fait construire l'hôtel de la rue Neuve-des-Petits-Champs, l'hôtel d'Évreux, qui deviendra l'Élysée, et Bellevue (près de Meudon), son château préféré où elle donna des comédies et des fêtes. Durant ses dernières années, elle verse dans la dévotion, cherche à se réconcilier avec son mari, à se rapprocher de la famille royale ; elle fonde l'École militaire pour les cadets de famille sans fortune.
Jeunesse
La future marquise de Pompadour voit le jour à Paris : Du mercredi 30 décembre 1721, fut baptisée Jeanne-Antoinette Poisson, née d'hier, fille de François Poisson, écuyer de Son Altesse royale Monseigneur le duc d'Orléans, et de Louise-Madeleine de La Motte, son épouse, demeurant rue de Cléry…. Le baptême est célébré à l'église Saint-Eustache. Jeanne-Antoinette doit ses prénoms à son parrain, Jean Pâris de Monmartel, et à la nièce de ce dernier, Antoinette Justine Pâris, sa marraine. Les parents de Jeanne-Antoinette se sont mariés trois ans plus tôt, le 11 octobre 1718 à Saint-Louis des Invalides. Son père officiel, François Poisson, a débuté comme conducteur dans le service des vivres. Remarqué par les frères Pâris, des financiers liés à la famille de la Motte, il a rendu de grands services en Provence, au moment de la peste. Mais, chargé comme commissaire aux vivres du ravitaillement de Paris pendant la disette de 1725, il est accusé de trafics et ventes frauduleuses. François Poisson est contraint de quitter le pays, et s'exile en Allemagne. Le 23 avril 1727, une commission du Conseil le déclare débiteur pour la somme de 232 430 livres. Le 12 août de la même année, une sentence du Châtelet de Paris décide la séparation de biens avec son épouse, mais leur maison rue de Saint-Marc est saisie. Avant son départ, François Poisson confie sa fille Jeanne-Antoinette au couvent des Ursulines à Poissy en 1727. Ce couvent est connu pour l'éducation des jeunes filles issues notamment de la bourgeoisie. La santé de Jeanne-Antoinette est fragile. Mais elle souffre aussi moralement d'une double absence : celle de son père exilé, et celle de sa mère qui mène une vie pour le moins mouvementée. En janvier 1730, Madame Poisson reprend sa fille à Paris, rue Neuve des Bons-Enfants. Jeanne-Antoinette découvre alors le salon littéraire de Madame Claudine-Alexandrine Guérin de Tencin, une amie de sa mère. C'est dans ce cercle que la jeune fille va apprendre l'art de la conversation et les valeurs de l'esprit.
Madame Le Normant d'Étiolles
Pendant l'éloignement de François Poisson, sa femme née Madeleine de La Motte, belle à miracle, a eu entre autres amants le riche fermier général Charles François Paul Le Normant de Tournehem, célibataire et amateur d'art. Celui-ci, après avoir veillé à l'éducation des deux enfants de sa maîtresse, Jeanne-Antoinette et Abel-François né en 1725, fit épouser à la première dès qu'elle eut vingt ans, le 9 mars 1741 à Saint-Eustache, son neveu et héritier Charles-Guillaume Le Normant d'Étiolles, âgé de vingt-quatre ans. Le couple eut un fils Charles Guillaume Louis, né le 26 décembre 1741, baptisé à l'ancienne paroisse Saint-Paul mais qui meurt dans sa première année. Le 10 août 1744 naît une fille Alexandrine, baptisée à Saint-Roch. Ses contemporains considèrent Jeanne-Antoinette Le Normant d'Étiolles comme assez belle, d'une taille au-dessus de l’ordinaire, svelte, aisée, souple, élégante ; son visage était d'un ovale parfait, ses cheveux plutôt châtain clair que blonds. Ses yeux avaient un charme particulier, qu'ils devaient peut-être à l'incertitude de leur couleur. Elle avait le nez parfaitement bien formé, la bouche charmante, les dents très belles, un sourire délicieux, la plus belle peau du monde. La beauté de Jeanne-Antoinette et son esprit la font connaître et elle devient l'hôtesse des salons cultivés et mondains de Paris. Elle donne des représentations intimes dans le petit théâtre qu'elle a fait construire dans son château d'Étiolles, à côté de Sénart où le couple s'installe et où le roi Louis XV vient souvent chasser. C'est au cours d'une de ses chasses que le roi la remarque.
La favorite du roi
Proche du père de Jeanne-Antoinette, Joseph Pâris avait été exilé de 1726 à 1729 sous le gouvernement du cardinal de Fleury. La mort de celui-ci, en janvier 1743, donne l'occasion aux frères Pâris, au cardinal de Tencin, à sa sœur la marquise de Tencin et au maréchal de Richelieu de rentrer en grâce. Ce cercle dispose d'une occasion pour se placer auprès de Louis XV. La jeune Jeanne-Antoinette, qui est très proche des Pâris, paraît susceptible de plaire au roi. Le stratagème mis en place fonctionne et porte ses fruits en 1745. Le 23 février 1745 est célébré le mariage religieux du fils du roi, le dauphin Louis-Ferdinand, avec l'infante Marie-Thérèse d'Espagne. Des fêtes sont organisées pendant huit jours pour cet événement. Le 25 février a lieu dans la Galerie des Glaces au château de Versailles, le bal des Ifs où est invitée Jeanne-Antoinette, sous l'apparence de Diane chasseresse. Toute la cour remarque que le roi s'entretient longuement avec cette belle inconnue. Trois jours plus tard, le 28 février, au cours du bal offert à l'Hôtel de ville de Paris par le corps municipal, nouvelle rencontre entre Madame d'Étiolles et le roi Louis XV. Jeanne-Antoinette devient une visiteuse régulière et Louis XV l'installe au château de Versailles dans un appartement situé juste au-dessus du sien, relié par un escalier secret. En juillet, le roi lui fait don du domaine de Pompadour, récemment acquis par la Couronne, la créant ainsi marquise, tandis que Jeanne-Antoinette obtient de son mari une séparation légale. En effet, le Châtelet de Paris prononce le 15 juin 1745, un arrêt de séparation de corps et de biens. Le 14 septembre 1745, elle est officiellement présentée à la cour. Elle a 23 ans. Les milieux dévots d'une part et les milieux aristocratiques conservateurs d'autre part concentrent leurs attaques sur la nouvelle maîtresse du roi, certes pécheresse mais surtout parvenue puisque issue de la haute bourgeoisie et non de l'antique noblesse comme l'étaient les précédentes favorites du roi. La veille de Noël, le 24 décembre 1745, décède sa mère Louise Madeleine de la Motte à l'âge de quarante-six ans. En 1746, Louis XV offrit à la Marquise de Pompadour une parcelle d'environ 6 hectares dans le petit parc de Versailles. Elle y fit construire par l'architecte Gabriel une demeure pleine de charme, avec des volières, qu'elle appela son Ermitage. En 1748, la marquise acquiert le château de la Celle, à quelques kilomètres de Versailles. La reine et le Dauphin, appuyés par les milieux dévots, pressent le roi de faire cesser cette relation adultérine notoire et finissent par le faire céder après de nombreuses années de résistance. Après 1752, si les relations entre le roi et sa favorite prennent un tour platonique, voire simplement amical, Jeanne-Antoinette ne quitte pas la cour pour autant et reste dans l'entourage immédiat de la famille royale, alignant sa conduite sur celle qu'avait eue en son temps la marquise de Maintenon. Mme de Pompadour excellait à distraire Louis XV, à organiser des fêtes, des représentations théâtrales, à entretenir le goût du souverain pour les bâtiments et les jardins. Ne pouvant contenter la sensualité du roi et craignant d'être supplantée par une dame de la cour, elle fournit à son ex-amant des jeunes femmes ou jeunes filles, logées dans la maison du Parc-aux-cerfs, actuel quartier Saint-Louis, à Versailles. Les plus célèbres furent Anne Couppier de Romans, qui eut un fils, Louis Aimé, que le roi reconnut sans le légitimer, ce qui fit trembler la marquise, et Marie-Louise O’Murphy de Boisfailly, dite Morphyse, avec qui il eut une fille, Agathe Louise. En 1753, Louis XV achète l'hôtel d’Évreux, actuel Palais de l’Élysée et l'offre à son amie pour en faire sa résidence parisienne. Le 15 juin 1754, la fille unique de la marquise, Alexandrine, née de son mariage, dont elle avait obtenu la garde et qu'elle élevait depuis telle une princesse royale, contracte une péritonite aiguë au couvent des Dames de l'Assomption, rue Saint-Honoré à Paris, où elle recevait son éducation. Madame de Pompadour, retenue à Versailles, n'est pas présente. Lorsque la nouvelle lui parvient, Louis XV dépêche en urgence deux de ses médecins personnels au chevet de l'enfant, mais ils arrivent trop tard. La jeune Alexandrine, âgée de neuf ans, a déjà succombé. La marquise, profondément affectée, ne se remettra jamais vraiment de ce drame. Quelques jours plus tard, le 25 juin 1754 décède son père, François Poisson . Pendant son règne de vingt ans, elle maintient des rapports cordiaux avec la reine. Mme de Pompadour entretient également des relations avec les ministres qu'elle invite parfois dans ses appartements. Elle appuie la carrière du cardinal de Bernis, du duc de Choiseul et soutient le renversement des alliances de la Prusse vers l'Autriche qui se concrétise par la guerre de Sept Ans et la perte de la Nouvelle-France. La légende veut que la marquise, pour consoler le roi très affecté par la déroute de Rossbach, l'aurait exhorté à ne pas s'affliger outre mesure, concluant par ces mots : "Il ne faut point s'affliger : vous tomberiez malade. Après nous, le déluge !."
Le dernier moment
Épuisée par vingt années de vie, de travail et d'intrigues à la cour, sa santé chancelle, elle contracte la tuberculose. À Versailles, elle se plaint constamment de l'air froid et humide de ses grands appartements, regrettant le petit appartement de l'attique nord, plus facile à chauffer, qu'elle avait occupé les cinq premières années de son installation. Dans la nuit du 14 au 15 avril 1764, le curé de la Madeleine de la Ville-l’Evêque, confessa la marquise et lui administra l'extrême onction. La croyant endormie, le prêtre fait le mouvement de se retirer et la Marquise de Pompadour murmura : "Encore un moment, monsieur le Curé, nous nous en irons ensemble". Jeanne-Antoinette meurt d'une congestion pulmonaire, à l'âge de 42 ans, le 15 avril 1764 à Versailles, ultime privilège, puisqu'il était interdit à un courtisan de mourir dans le lieu où résidait le roi et sa cour. Madame de Pompadour est emmenée à son Hôtel des Réservoirs, où elle est veillée deux jours et deux nuits dans sa chambre, transformée en chapelle ardente. Le mardi 17 avril 1764 en fin d'après-midi, la cérémonie se déroule à l'église Notre-Dame de Versailles, où a lieu le premier service funèbre. L'acte de décès est rédigé par Jean-François Allart, le curé de la paroisse, se reporter au chapitre Sources, pour l'accès direct aux archives numérisées des registres paroissiaux de Versailles :
"Madame Jeanne Antoinette Poisson Marquise de Pompadour " "L'an mil sept cent soixante et quatre le dix sept d'avril, très haute et très puissante dame Madame Jeanne Antoinette Poisson, duchesse marquise de Pompadour et de Menar, dame de St Oüen près Paris et autres lieux, l'une des dames du palais de la Reyne, décédée d'avant hier, âgée de quarante trois ans, a été transportée par nous soussigné curé aux Capucines de Paris lieu de sa sépulture, en présence de pierre Benoist prêtre et de Sébastien Lefevre qui ont signé. Allart curé, Benoist prêtre, S. Lefebvre"
On raconte que, considérant le mauvais temps alors que le convoi funéraire de Jeanne-Antoinette quittait Versailles pour Paris, Louis XV aurait fait cette remarque : "La marquise n'aura pas beau temps pour son voyage" et voyant le cortège s'éloigner sans avoir pu rendre officiellement hommage à celle qui avait été si longtemps sa confidente :"Voilà les seuls devoirs que j'aie pu lui rendre !".
Jeanne-Antoinette est enterrée à Paris, dans la chapelle du couvent des Capucines, au côté de sa mère Louise, Madeleine de La Motte, décédée le 24 décembre 1745 et sa fille Alexandrine, décédée le 15 juin 1754. L'emplacement du caveau se situerait actuellement au niveau de l'immeuble numéro 3 de la rue de la Paix. Le tombeau serait toujours en place.
Descendance
De son mari, Charles-Guillaume Le Normant d'Étiolles, Madame de Pompadour a eu deux enfants : un fils mort en bas âge et une fille, Alexandrine, morte à l’âge de neuf ans d’une péritonite aiguë. La marquise n’eut jamais d’autres enfants. De sa liaison avec le roi Louis XV, elle n’eut que des fausses couches entre 1746 et 1749. Charles-Guillaume Le Normant d'Étiolles en revanche, vécut en concubinage avec une danseuse qu’il épousa une fois devenu veuf de la marquise. La famille entière fut emprisonnée sous la Terreur. Charles-Guillaume avait alors 74 ans.
Protectrice des arts et des lettres
Nouvelle édition revue et corrigée De l'esprit des lois de Montesquieu en 1749, publiée par Chatelain.
Littérature
Madame de Pompadour apporte son soutien indéfectible à Voltaire. La marquise réconcilie l'écrivain et Louis XV. Ce retour en grâce auprès du roi, permet à Voltaire d'obtenir une charge d'historiographe en 1745 et un siège à l'Académie française en 1747. Madame de Pompadour était particulièrement favorable aux philosophes et au parti intellectuel. Les écrivains ont ainsi pu avoir la relative liberté de répandre des idées contestataires en faisant l'éloge du système politique anglais et en prônant une monarchie éclairée. Elle favorisa, par exemple, la publication des deux premiers volumes de l'Encyclopédie de Diderot et D'Alembert, pourtant condamnée par le parlement de Paris. Madame de Pompadour va également défendre Montesquieu face aux critiques, lors de la parution de son livre De l'esprit des lois, publié en 1748. L'un de ses adversaires, Claude Dupin, fermier général et propriétaire du château de Chenonceau, est l'auteur d'un ouvrage Réflexions sur l'esprit des lois en 1749 qui réfute les arguments développés par Montesquieu. Claude Dupin, avec l'aide de son épouse Louise de Fontaine, défend les financiers attaqués par Montesquieu, tout en prenant soin de ne pas nommer le philosophe et observant pour lui-même, l'anonymat en homme prudent et avisé. La réaction de Montesquieu ne s'est pas fait attendre et celui-ci demande à Madame de Pompadour d'intervenir en sa faveur. Grâce à son aide, Montesquieu obtient la suppression de l'édition de Claude Dupin. Madame de Pompadour qui protégeait Montesquieu, ne s'est-elle pas fait représenter dans le tableau de Maurice Quentin de La Tour avec, placé sur une table, l'ouvrage De l'esprit des lois ? Mais le livre de Montesquieu est mis à l'index en 1751 et le pape en interdit la lecture.
Arts
La marquise de Pompadour se faisait toujours représenter par des portraits livre en main, à côté d’un globe ou feuilletant une partition de musique… Elle fit travailler de nombreux artisans et permit le réaménagement de la manufacture de porcelaine de Sèvres. Elle fut favorable à la construction de monuments comme la place Louis XV actuelle place de la Concorde et le Petit Trianon. Elle participa également au projet de financement pour la réalisation de l’école militaire aux côtés de son ami Joseph Paris Duverney. Personnellement, elle apprit à danser, graver et jouer de la guitare. Son frère, le marquis de Marigny, fut Surintendant des bâtiments du roi et, à ce titre, l’un des promoteurs du style à l’antique. Femme de goût, elle n’a peut-être pas eu sur les arts l’influence qu’on lui a quelquefois attribuée. Le style Pompadour était en plein épanouissement avant qu’elle ne devînt la maitresse du Roi. Mais elle exerce un véritable mécénat par de nombreuses commandes aux peintres Boucher, La Tour et van Loo. Elle encourage un grand nombre d’artistes comme le peintre Nattier, le graveur Cochin, l’ébéniste Oeben, le sculpteur Pigalle, le gainier Jean-Claude Galluchat ou encore l’écrivain La Place.
Châteaux
La marquise de Pompadour réside dans les châteaux suivants : Château de Versailles, où elle possède son propre appartement Château d'Étiolles Château de Pompadour en Corrèze, vendu en 1760 Château de Choisy Val-de-Marne, à partir de 1746 Château de Crécy-Couvé de 1746 à 1757 Château de Montretout (surnommé Tretout) à Saint-Cloud jusqu’en 1748 Château de la Celle ou Petit Château à La Celle Saint-Cloud de 1748 à 1750 Château de Bellevue à Meudon qu’elle fait construire, achevé en 1750 Hôtel des Réservoirs à Versailles en 1751 Pavillon de l’Hermitage à Fontainebleau avec des jardins dessinés par Lassurance à partir de 1754 Hôtel particulier dans le centre de Paris (2e arrondissement) qu’elle quitte en 1745 pour Versailles Hôtel d’Évreux (actuel palais de l'Élysée) Château de Menars (Loir-et-Cher) Château de Champs-sur-Marne ; en 1757, madame de Pompadour devient locataire de Champs-sur-Marne où elle séjourne dix-huit mois. En 1762, sous l’impulsion de la marquise, Louis XV ordonne la construction d’un nouveau Trianon dans le parc de Versailles. Madame de Pompadour supervise elle-même les plans et la construction de ce qui allait devenir le Petit Trianon et devait être sa future résidence à la cour. Mais son décès en 1764 ne lui permet pas d’assister à l’achèvement de son œuvre et ce fut la nouvelle favorite du roi, Madame du Barry, qui l’inaugura aux côtés du roi et s’y installa.
Gastronomie
La légende veut que la marquise de Pompadour eut une passion pour la soupe de truffes et de céleri, arrosée de tasses de chocolat ambré. Ces aliments avaient la réputation d'être aphrodisiaques, échauffant les esprits et les passions . Grande amatrice de champagne, dont Madame de Pompadour aurait dit, selon la légende, qu’il est le seul vin qui laisse la femme belle après boire, elle favorisa sa consommation à Versailles il avait été introduit à la cour sous la Régence. Une légende veut que la première coupe à champagne fût moulée sur son sein.
Mémoire
Cinéma
1954 : La marquise apparaît dans le film Si Versailles m'était conté de Sacha Guitry, avec Micheline Presle dans le rôle de la Pompadour et Jean Marais dans celui de Louis XV. 2003 : Dans la nouvelle version du film Fanfan la Tulipe, les acteurs principaux sont Vincent Pérez dans le rôle de Fanfan et Hélène de Fougerolles dans celui de Madame de Pompadour. Nous retrouvons ces deux acteurs dans le téléfilm Jeanne Poisson, marquise de Pompadour, où Hélène de Fougerolles conserve le personnage de la marquise.
Télévision
2006 : Jeanne Poisson, marquise de Pompadour, téléfilm avec Hélène de Fougerolles (la marquise), Vincent Pérez (le roi), Charlotte de Turckheim (la reine), Patrick Haudecoeur, Damien Jouillerot, Rosemarie La Vaullée. 2006 : L'épisode La Cheminée des temps saison 2, épisode 4 de la série britannique Doctor Who a comme personnage central la marquise de Pompadour. 2007 : La Pompadour a-t-elle mené Louis XV à sa perte ?, épisode du magazine Secrets d'histoire de TV5 Monde. 2009 : Louis XV, le soleil noir, téléfilm de France 2.
Mode
Le créateur britannique de chaussures de luxe Rupert Sanderson, s'inspire des souliers de Madame de Pompadour et imagine une ligne d'escarpins, pour sa collection automne-hiver 2012-2013.
Numismatique
La marquise de Pompadour est l'effigie d'une pièce de 10 € en argent éditée en 2012 par la Monnaie de Paris, pour la collection « Les Euros des Régions » afin de représenter la région Limousin où elle était propriétaire d'un domaine.
Botanique
La rose Madame de Pompadour (obtenteur Gaujard)
Liens
http://youtu.be/RfUj5_RxYlM Pompadour http://youtu.be/4BjcU-ItbXE Pompadour http://youtu.be/HcjjddRkKjY La Pompadour (extrait)
Posté le : 28/12/2013 17:36
Edité par Loriane sur 29-12-2013 15:51:43
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