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Re: Les expressions
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« A tombeau ouvert »


Très, trop vite.
A une vitesse folle.


Cette expression qui date de la fin du XVIIIe siècle s'utilise après des verbes indiquant le déplacement comme galoper, à l'époque, rouler, aller...

Elle doit être comprise au sens littéral des termes : celui qui roule à tombeau ouvert va si vite qu'il y risque sa vie et qu'il va probablement et volontairement terminer sa course directement dans le tombeau qui l'attend grand ouvert.

Posté le : 07/12/2013 10:33
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Re: Les expressions
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« Se casser la nénette »


Se fatiguer, se dépenser, se décarcasser pour faire quelque chose.
Réfléchir profondément.
Se faire du souci.


Cette expression, qui serait apparue chez Céline en 1944, a plusieurs sens, relativement proches, puisqu'ils sont tous liés au travail des méninges, que ce soit pour la réflexion ou l'angoisse.

Ceux qui ont un certain nombre d'années à leur compteur personnel connaissent bien la Nénette, cette brosse à lustrer les automobiles, née en 1947.
Mais à ceux-là, je suis obligé d'avouer que la nénette à se casser n'a aucun lien avec cet objet qui a fait le bonheur de moult possesseurs de voitures, autrefois. Aujourd'hui, même si la Nénette est toujours en vente avec son inséparable Nénétol, il existe de moins en moins d'adeptes qui se cassent la nénette à utiliser cet objet magique, nos voitures étant plus souvent soumises à la torture des brosses à rouleaux.

Notre nénette du jour, qui est un mot d'argot, a deux origines possibles.
La première vient d'une abréviation du mot 'comprenette' ou "faculté de jugement".
La seconde est une abréviation soit du mot 'trombinette', soit du mot 'bobinette', les deux désignant le visage ou la tête, n'utilise-t-on pas aussi "se casser la tête" pour dire la même chose ?.
.


Posté le : 08/12/2013 11:17
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Re: Les expressions
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« A la bonne heure ! »


Voilà qui est bien ! J'y consens !
Tant mieux ! Soit !
A votre aise !


Prise isolément, hors d'une phrase comme "vous arrivez à la bonne heure" où la notion de temps est évidente, cette expression qui apparaît au XIVe siècle sous la forme "a bonne heure" a eu, parallèlement, plusieurs significations.

Avant le XVIe siècle, on l'employait plutôt logiquement pour dire "au moment propice", en opposition à la " male heure" qui, elle, voulait dire "au mauvais moment", "mal à propos".

Du XVe à la fin du XVIIIe, elle s'employait aussi pour dire "heureusement, sous de bons auspices".

Mais le glissement qui a conduit au sens qu'elle a conservé aujourd'hui, d'approbation ou d'assentiment, (des fois de manière ironique, ne semble pas vraiment expliqué.

Posté le : 10/12/2013 17:36
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Re: Les expressions
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« A Pâques ou à la Trinité »


A une date indéterminée.
Jamais.


Voilà encore une expression bizarre au premier abord.
En effet, les dates de Pâques ou de la Trinité sont parfaitement connues. Il n'y a donc a priori aucune raison de considérer qu'on parle ici d'une date indéterminée.

Et pourtant !

Je suppose que le nom de Lord Churchill, duc de Marlborough, vous rappelle quelque chose. Oui, probablement, déjà parce qu'il était un ancêtre du célèbre Sir Winston Churchil.

A la fin du XVIIe siècle, Lord Churchill était le capitaine de l'armée britannique et, à ce poste, il mit plusieurs fois la pâtée aux Français.
En 1709, à l'époque de Louis XIV, il les combattit encore à la bataille de Malplaquet. Au cours de cette bataille, pour se moquer du capitaine anglais qu'ils croyaient mort, les Français écrivirent la chanson "Malbrough s'en va-t-en guerre", dont le titre est un bel exemple de pataquès.
Or, dans cette chanson, il est dit, je saute de nombreux vers :
Malbrough s'en va-t-en guerre,
...
Il reviendra-z-à Pâques,
Ou à la Trinité.
...
La Trinité se passe,
Malbrough ne revient pas."

Voilà comment d'une chanson est née une expression : il reviendra à Pâques ou à la Trinité, comme Malbrough, c'est-à-dire un jour peut-être ou bien jamais.

Cet homme qui disait, entre autres "Une pomme par jour éloigne le médecin, pourvu que l'on vise bien" ou bien celle-ci, que certaines mauvaises langues trouveront d'actualité "Christophe Colomb fut le premier socialiste : il ne savait pas où il allait, il ignorait où il se trouvait... et il faisait tout ça aux frais du contribuable".

Posté le : 11/12/2013 14:24
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Re: Les expressions
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« Boire un canon »


Boire un verre d'alcool.


Pour pouvoir boire un canon d'artillerie, encore faut-il qu'il soit fondu au préalable. Or, du métal fondu, c'est brûlant donc imbuvable.
En clair, y'a quelque chose qui cloche là-dedans, la piste n'est pas la bonne !

Pour savoir d'où vient notre canon, il nous faut remonter au XVIe siècle où le canon qui, c'est bien connu, faisait 1/16e de pinte, était une mesure de capacité utilisée pour le vin et les spiritueux.
C'est au début du XIXe que ce canon-là désigne familièrement un simple verre de vin.

Mais il ne faut pas oublier aussi le 'coup' qui, dès la fin du XIVe siècle, désignait aussi la quantité de liquide, principalement, de boisson alcoolisée que l'on boit en une seule fois, d'un seul trait.
Ce coup-là seculorum, a donné "boire un coup".
Boire un canon soviétique, c'est boire un verre de vin rouge. Ensuite, du "coup de canon" au coup ou au canon qu'on boit, il y a des rapprochements qu'il est aisé de faire.

Posté le : 12/12/2013 13:38
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Re: Les expressions
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« Envoyer à dache »


Se débarrasser de quelqu'un, l'envoyer promener.
Envoyer très loin.


Envoyer quelqu'un promener, c'est aussi l'envoyer au diable, pour qu'il aille s'y faire rôtir et arrête de nous agacer, bien sûr, expression synonyme.
Et ça tombe très bien, puisque 'dache', pseudo-nom propre, est en général considéré comme une altération de 'diache', lui-même variante de 'diable' dans les régions du nord et de l'est de la France.

Cette expression est attestée en 1866.

À la fin du même siècle, est apparue l'expression plus complète et quasiment oubliée aujourd'hui, bien qu'ayant le même sens, "envoyer chez Dache, le perruquier des zouaves", sans explication apparente sur le rôle du perruquier et des zouaves dans cette affaire.
Sauf, peut-être, en lisant le roman écrit au même moment par Paul de Semant, "Les merveilleuses aventures de Dache, perruquier des zouaves" dont on ne sait si c'est le titre qui a inspiré la variante de l'expression ou bien l'inverse.

Par extension, "à dache" tout seul signifie "très loin".

Posté le : 14/12/2013 10:42
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Re: Les expressions
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« Tour d'ivoire »


Position indépendante et solitaire de celui qui refuse de s'engager, de se compromettre.


A l'origine l'expression vient du Cantiques des Cantiques où "collum tuum sicut turris eburnea" voulait dire "ton cou, comme une tour d'ivoire" et comparait le long cou blanc d'une femme à une tour faite d'ivoire.

Mais c'est Charles-Augustin Sainte-Beuve () qui, en 1830 dans Les Consolations, en a complètement détourné le sens alors que, dans un poème, il parlait d'Alfred de Vigny : « ... et Vigny, plus secret, comme en sa tour d'ivoire, avant midi, rentrait. »

Mais pourquoi cette image, vous demandez-vous ? Eh bien je m'en vais tout vous révéler !
La tour c'est l'endroit en hauteur d'où, comme Soeur Anne, on n'ivoirien venir. Mais pour le poète, c'est le symbole du lieu surélevé où il peut s'isoler du monde, au calme, loin de l'agitation des masses qu'il méprise, afin d'y ciseler tranquillement des vers, de manière aussi fine et minutieuse que l'artiste qui travaille l'ivoire.
Avec la tour d'un côté et le travail de l'ivoire de l'autre, vous tenez votre tour d'ivoire.


Posté le : 14/12/2013 12:38
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Re: Les expressions
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« Avoir l'esprit de l'escalier »


Manquer de répartie.
Ne pas pouvoir ou savoir répliquer sur le moment, mais après coup.


Sauf si vous avez un sens fulgurant de la répartie, il vous est certainement arrivé de vous dire, après coup et en vous donnant tout un tas de noms d'oiseaux, que c'est telle ou telle chose que vous auriez dû rétorquer au malotru ou au brillant esprit qui vous a adressé la parole quelques minutes auparavant.
Et si c'est le genre de réflexion que vous vous faites beaucoup plus souvent que vous n'aimeriez, alors c'est que vous avez l'esprit de l'escalier.
Cela ne veut pas dire que votre esprit ne 'marche' pas, mais simplement que vous avez le cerveau lent .

D'où vient donc cette appellation ?
Dans son ouvrage "Paradoxe sur le comédien" écrit entre 1773 et 1778, Diderot disait : « ...l'homme sensible comme moi, tout entier à ce qu'on lui objecte, perd la tête et ne se retrouve qu'au bas de l'escalier ».
Il voulait dire par là que si, au cours d'une conversation, on lui avait objecté quelque chose, il en perdait ses moyens et ce n'était qu'une fois sorti, arrivé en bas de l'escalier de son hôte, donc trop tard, que la réponse qu'il aurait dû faire lui venait à l'esprit.
L'escalier est ici le symbole de la déception de n'avoir pas dégainé à temps la réplique qui tue et qui met les rieurs de son côté, celle qui permet de briller en société.

Certains attribuent la paternité de cette expression à Jean-Jacques Rousseau dans ses 'Confessions'. La période est la même, mais si Rousseau déplore bien ce qu'on appelle maintenant son esprit de l'escalier, je n'ai pas trouvé d'extrait où il utilise l'expression telle quelle.

Bien sûr, on pourra objecter qu'on aurait pu aussi l'appeler "l'esprit du couloir" ou "l'esprit du portail", par exemple.
Mais il est probable que c'est la répétition de la même syllabe au début des deux substantifs qui est la cause du choix du lieu.


Posté le : 15/12/2013 13:40
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Re: Les expressions
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« Jouer des coudes »


Se frayer un passage dans une foule.
Par extension, manoeuvrer pour parvenir à ses fins aux dépens des autres.



Avez-vous déjà joué aux osselets ? Avec des gros osselets ?
Eh bien ici, la règle est la même.
Prenez une foule quelconque. Parmi les nombreuses personnes présentes, choisissez-en quelques-unes au hasard, découpez leurs coudes à la machette en tranchant net juste au-dessus et au-dessous du coude.
Ensuite, sans tenir compte des quelques hurlements de douleur que vous entendez autour de vous, prenez les morceaux sanguinolents, épongez un peu avec de l'essuie-tout et jouez avec en reprenant la règle des osselets.
Un peu gore non ? C'était peut-être une pratique répandue, un peu après l'homme de Néandertal, à une époque où ni les échecs, ni la belote, ni tétris n'existaient et où il fallait quand même bien s'occuper une fois le bois entassé et le garde-manger bien garni, mais ce n'est plus d'actualité depuis longtemps, heureusement.

Dans cette expression, ce n'est pas seulement le verbe 'jouer' qu'il faut considérer, mais la locution "jouer de" qui signifie "se servir de", comme dans "jouer d'un instrument de musique" ou bien "jouer des mâchoires" pour "manger".
L'image est aisément compréhensible : dans une foule immobile, si on mouline des coudes autour de soi, on peut écarter ceux qui gênent le passage et avancer.

Mais jouer des coudes dans une foule, c'est très souvent pour passer devant les autres, arriver dans les premiers au but. C'est cette connotation qu'on retrouve dans la deuxième signification fréquemment utilisée dans les milieux professionnels lorsque certains n'hésitent pas à piétiner les autres avec l'intention de devenir calife à la place du calife.

Bien entendu, il ne faut pas confondre avec 'lever le coude', chose que pratique avec beaucoup d'ardeur un certain nombre d'aficionados d'expression.


Posté le : 16/12/2013 14:17
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Re: Les expressions
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« Donner carte blanche »


Laisser la libre initiative.
Donner les pleins pouvoirs pour accomplir une tâche.


Le blanc est souvent le symbole de la pureté, mais c'est aussi fréquemment le symbole du vide, de la nullité, de la chose sans aucune valeur.
Prenez le bac blanc, par exemple. Il ne vaut rien, puisque ce n'est pas la véritable épreuve. Il n'empêche que celui qui a la joie d'y participer a quand même la hantise de la feuille blanche.
D'ailleurs, la veille, le candidat aura probablement passé une nuit blanche de peur de faire chou blanc.

Cette carte blanche est attestée avec cette signification depuis 1451.
Il faut la voir comme une feuille sur laquelle toutes les consignes de la mission sont clairement écrites. Et comme elle est désespérément blanche, c'est qu'on peut faire ce qu'on veut, utiliser tous les moyens, y compris, si le contexte et l'humeur s'y prêtent, les plus cruels, retors ou illégaux.

Mais dans un contexte de guerre, cette carte blanche a eu aussi des significations un peu différentes : "mander la carte blanche", c'était "se mettre à la merci du vainqueur, se rendre sans conditions", alors que "donner la carte blanche à quelqu'un", c'était au XVIIe siècle, "lui laisser dicter ses conditions".

Posté le : 17/12/2013 18:45
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A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
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Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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