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Re: Les expressions
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« Une voix de stentor »


Une voix puissante, très forte


Si l'expression elle-même ne semble dater que du XVIe siècle, il nous faut remonter loin dans le temps, à l'époque d'Homère, au VIIIe siècle avant J.-C., pour savoir d'où elle nous vient.

Vous n'êtes pas sans savoir que cet auteur d'histoires mythologiques nous a principalement laissé deux œuvres, l'Iliade et l'Odyssée.
Et c'est dans la première que se trouve un personnage nommé Stentor qui n'est cité par Homère que pour en dire qu'il avait " une voix de bronze, aussi forte que celle de cinquante hommes réunis ".
Et si, au cours de l'épopée, sa voix se fait entendre, ce n'est pas lui qui en donne.
En effet, c'est parce qu'Héra, l'épouse de Zeus, connaissait l'ampleur de sa voix, qu'elle prit son apparence au cours de la guerre de Troie et harangua les Grecs pour les inciter à aller au combat.

C'est donc ce Stentor là, pourtant jamais réellement présent dans l'Iliade, qui a donné naissance à notre expression.

Aristote, au IVe siècle avant J.-C. évoque déjà Stentor, mais il n'y utilise pas l'expression sous sa forme actuelle.
En effet, il y écrit simplement : " Au milieu de cette immense multitude, quel général se ferait entendre ? Quel Stentor y servira de crieur public ? "

Posté le : 27/11/2013 15:27
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Re: Les expressions
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« Les tenants et les aboutissants »


1. La totalité des informations, circonstances ou détails liés à une affaire ou à un dossier
2. Ce qui a justifié, a été à l'origine de quelque chose


Il semble que " tenir et aboutir " n'a jamais été la devise d'un quelconque seigneur. Alors d'où peut nous venir cette expression qui date du XVIe siècle ?

Il faut savoir que, dans son sens initial, au début de ce même siècle, les tenants et aboutissants désignaient les terrains accolés à un domaine, le Grand Robert nous précisant que les tenants désignaient ceux des terrains accolés aux côtés longs du domaine, et les aboutissants, ceux accolés aux côtés courts.
Pour ces derniers, peut-être parce que, dans un domaine qui serait beaucoup plus long que large, en le parcourant dans la plus grande longueur, on finit par y aboutir.

Toutefois, pris séparément, un tenant désignait " ce qui n'était pas séparé " pensez, aujourd'hui, au garage attenant à votre maison, ou aux objets d'un seul tenant, donc d'une seule pièce et un aboutissant, " une limite ".

C'est plus tard au XVIe siècle également que, de ce sens de " tout ce qui entoure " le domaine, est né la signification figurée moderne où on évoque tout ce qui est autour d'une affaire.
Par extension, on utilise aussi depuis le XXe siècle cette expression pour désigner ce qui a été à l'origine de quelque chose ; on doit alors l'entendre comme " l'ensemble des informations qui permettent de comprendre pourquoi l'action a été entreprise ou la décision prise ".

Posté le : 28/11/2013 11:08
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Re: Les expressions
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« Jouer à touche-pipi »


Se toucher les parties génitales.
Faire l'amour.

"Faire pipi" est une forme enfantine et plus politiquement correcte de "pisser" qui remonte à la fin du XIIe siècle, alors que 'pipi' date de la fin du XVIIe.
Notre expression n'apparaît qu'en 1920.

L'être humain faisant pipi via un orifice urinaire, le méat, situé à proximité très immédiate des parties génitales, on comprend aisément que jouer à touche-pipi puisse désigner le fait de se toucher ces parties.
Cette expression ne s'utilise pas pour le self-service ou l'onanisme : il faut être au moins deux.

Mais son usage reste assez large, puisqu'il peut aller depuis un simple tripotage mutuel jusqu'à la faute grave, le coït, grave uniquement si elle a lieu hors mariage, bien sûr.

Posté le : 29/11/2013 16:00
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Re: Les expressions
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« Avaler des couleuvres »


Subir des affronts, des désagréments sans pouvoir protester.
Accepter comme des vérités n'importe quelles déclarations.


Si quelqu'un avale des couleuvres, c'est qu'il leur trouve bon goût, non ? Comme quoi, les goûts et les couleuvres...

La deuxième signification proposée, la moderne, est une évolution de la première qui, selon Furetière, existait au XVIIe siècle.
En effet, en partant de quelqu'un qui est obligé d'accepter ce qu'on lui propose ou inflige sans pouvoir le refuser ou le contester, et celui qui finit par gober n'importe quoi sans émettre la moindre objection, il n'y a qu'une petite distance à franchir.

Chateaubriand et Mme de Sévigné ont souvent utilisé cette expression.

Devoir accepter de subir des choses désagréables sans rechigner était autrefois le lot de toutes les personnes en position d'infériorité comme le personnel de maison, par exemple.
Mais cela n'explique pas le lien avec nos charmants serpents.

Une des deux origines souvent citées viendrait d'une époque où les anguilles étaient très présentes dans nos rivières et servaient de plat commun.
Il est donc possible que certains hôtes facétieux ou désirant se venger de quelque chose, aient servi à leurs invités quelques couleuvres mélées aux anguilles d'apparence très proche. Et soit les invités ne s'en rendaient pas compte, montrant ainsi qu'il 'gobaient' n'importe quoi, soit ils s'apercevaient de la chose mais ils restaient bouche cousue pour ne pas faire d'esclandre ou ne pas se fâcher avec leur hôte.

Une autre origine, la plus probable, vient d'une ancienne signification de 'couleuvre' qui désignait aussi une insinuation perfide, le genre de chose à laquelle il n'est pas toujours simple de répondre et qu'on doit alors subir sans piper mot.
Ce sens du mot était bien entendu lié au comportement du serpent, cet animal qui a convaincu Ève de croquer la pomme.
Cet emploi aurait été renforcé par la confusion avec 'couleur' qui, du XVe au XVIIe siècle désignait une fausse apparence, encore symbole de perfidie, une bonne couche de peinture peut dissimuler bien des défauts.


Posté le : 30/11/2013 11:54
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Re: Les expressions
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« Etre à l'ouest »


Être dans un état anormal de fatigue, d'hébétude, d'inattention….
Avoir la tête ailleurs.


Les Bretons sont à l'ouest. Faut-il en tirer des conclusions sur leur état habituel ?
Le soleil se couche à l'ouest ? Est-ce parce qu'il est très fatigué qu'il se couche, et dans cette direction uniquement ?
Autant de questions dont les réponses resteront probablement tout aussi incertaines que l'origine de cette expression qui est très récente, puisqu'elle date de la fin du XXe siècle.

La plus probable des origines vient d'une adaptation de la locution anglaise "to go west" : "aller à l'ouest" qui, au moment de la première guerre mondiale voulait dire "mourir" ou "être tué", elle-même venue de l'argot des voleurs chez lesquels "to go west" voulait dire "être pendu" après avoir été attrapé et, peut-être, jugé.
En traversant la Manche, elle aurait perdu de son intensité, la mort étant remplacée par une sorte d'hébétude.

En voici deux autres qu'on trouve ici et là, mais qui me semblent un peu capillotractées.

La première viendrait du théâtre du début du XXe siècle. Il paraît qu'à cette époque, les ateliers de décors et les théâtres se situaient principalement à l'est de Paris, alors que les acteurs habitaient surtout à l'ouest.
A la fin de son spectacle, l'acteur très fatigué retournait chez lui, à l'ouest.

La seconde a au moins l'avantage d'être amusante, même si elle est peu probable.
Chacun connaît le professeur Tournesol, alias Tryphon, ce personnage de Tintin qui est toujours à côté de la plaque donc à l'ouest.
Dans "Le trésor de Rackham le rouge", Tournesol n'arrête pas de dire que son pendule lui indique qu'il faut chercher toujours plus à l'ouest. C'est de cette obsession mêlée à l'état naturel du Professeur que viendrait l'expression.


Posté le : 01/12/2013 14:13
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Re: Les expressions
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« Con comme un balai »


Vraiment con.
Complètement stupide.


Pourquoi un balai plutôt qu'un râteau, une épuisette ou un presse-citron, me direz-vous ?
Eh bien c'est une excellente question à laquelle je vais, comme d'hab, tenter, j'ai bien écrit tenter d'apporter une réponse.

Il faut probablement remonter à l'expression "con comme une bite" pour arriver, par des chemins à peine tortueux, jusqu'au balai.
Dans cette expression, 'con' a un double sens. Il y est en effet ajouté une opposition volontaire entre le 'con', sexe de la femme, appelé ainsi au moins depuis le XVe siècle, et la 'bite', sexe de l'homme, dont on peut confirmer qu'il ne brille pas par son intelligence, prêt qu'il est à s'amarrer à n'importe quel orifice un tant soit peu accueillant sans réfléchir aux conséquences éventuelles, adultère, paternité, maladie sexuellement transmissible....

Or, en argot, la 'bite' se dit aussi le 'manche'.
Les disciples d'Onan "s'astiquent le manche" et un type stupide est aussi "con comme un manche".

Et que trouve-t-on souvent au bout d'un manche ?
C'est ainsi que, par associations d'idées successives, un "con comme une bite" serait devenu con comme un balai sans que, malheureusement pour lui, cela change beaucoup son Q.I. ou, du moins, la perception que les autres en ont.

Posté le : 02/12/2013 13:11
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Re: Les expressions
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« Prendre / se donner / avoir du bon temps »


Prendre ou profiter de moments agréables, se divertir.


Il ne faut pas confondre "le bon temps" avec "du bon temps".
"Le bon temps", syntagme qui existe depuis le début du XVIe siècle, c'est "jadis", ce temps passé, cette période d'autrefois qui était forcément meilleure à vivre que ce qu'elle est maintenant "c'était le bon temps !".
Autant dire qu'avant, au XVe, la vie devait être extrêmement heureuse.
En effet, depuis, elle n'arrête pas de se dégrader, puisque dans chaque génération il se trouve des personnes âgées pour dire que c'était bien mieux avant.

Par contre, dans "du bon temps", syntagme qui existe avec ce sens depuis le XVe siècle, le 'temps' n'est plus une longue période passée mais un moment, un instant présent. Il est bon parce qu'apprécié car c'est un 'temps' où on se fait plaisir, on s'amuse.
Ensuite, qu'on le prenne ou qu'on se le donne, peu importe, l'essentiel étant d'en profiter pleinement.


Notez que le "mauvais temps" n'a pas fait l'objet d'expressions contraires. On ne parle jamais de le prendre, de s'en donner ou d'en avoir. On se contente de le subir, qu'il s'agisse du temps atmosphérique ou de périodes malheureuses. Au mieux, on l'essuie, quand il s'agit d'un orage...

Posté le : 03/12/2013 18:20
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Re: Les expressions
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,« Bon sang ! / Palsambleu ! »


Juron, interjection.

A l'origine, il y avait le juron "par le sang de Dieu !", cité au XIVe siècle.
Mais vous pensez bien qu'à certaines périodes comme l'Ancien Régime, du XVe au XVIIIe siècle, par exemple, où la noblesse et le clergé étaient tout puissants, un tel juron était blasphématoire.
Palsambleu serait donc une déformation 'politiquement correcte' de ce juron dont on trouve déjà en 1402 la version "par le sanc bieu".
Molière a utilisé "par le sang bleu" et "par la sangbleu".

"Bon sang !" est de la même veine, si j'ose dire.
En effet, "bon sang de bon dieu" est un équivalent plus récent, XIXe siècle de "par le sang de Dieu". En version écourtée, il a donné une de nos expressions qui, elle-même rallongée, a donné les variantes "bon sang de bois" ou "bon sang de bonsoir".

Contrairement à ce qu'on pourrait facilement imaginer, "pâle sang bleu", il n'y a pas de lien avec le 'sang bleu' des nobles à propos duquel une des explications viendrait de la pureté de leur lignage, ne comportant que des gens au teint très clair, donc aux veines bleues beaucoup plus visibles que sur une peau mate qui serait forcément venue d'un quelconque métissage, explication qu'on retrouve aussi avec le "sangre azul" des Castillans fiers de n'avoir pas de sang maure dans leurs veines.
Les autres anciens jurons que sont 'ventrebleu', 'corbleu', 'sacrebleu' ou 'morbleu' confirment que ce suffixe 'bleu' est une déformation de 'dieu', comme l'étaient aussi les suffixes 'bieu', 'buy' ou 'guié', entre autres.

Ceux dont les artères commencent à sérieusement se boucher se souviendront probablement du commissaire Bourrel, de la série policière "Les cinq dernières minutes" qui, à la fin de chaque épisode[ avait une illumination qui lui faisait découvrir le coupable, découverte qu'il accompagnait de son habituel "Bon sang, mais c'est... Bien sûr !", tout en se frappant le front du plat de la main.

Au cours des cinq dernières minutes, bien sûr, ce qui explique que la série ne se soit pas appelée "les deux premières minutes", sans quoi on aurait pu se brosser pour le suspense.

Posté le : 04/12/2013 11:45
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Re: Les expressions
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« Faire un pataquès / En faire tout un pataquès »


Parler en faisant une liaison vicieuse, faire une faute grossière de langage, faire une grosse gaffe / En faire toute une histoire pour des choses sans importance


A l'origine ce mot pataquès désigne bien ces liaisons pas vraiment dangereuses mais inadaptées que font certaines personnes en parlant comme dans "elle a cédé-r-à la panique" ou bien "il te parlait-z-à l'oreille", qui sont bien des liaisons "mal-t-à propos"..
Et faire un pataquès signifie bien commettre ce genre de bourde, ce qui peut également se dire "faire un cuir".

Mais d'où vient-ce t'il donc ?
C'est le grammairien Domergue au XVIIIe siècle qui raconte l'histoire :
" Un jeune homme était au spectacle dans un théâtre, à côté de deux dames richement parées mais dont la conversation montrait bien le peu d'éducation qu'elles avaient reçue. Tout à coup, le jeune homme trouve sous sa main un éventail. "Madame, dit-il à la première, cet éventail est-il à vous ? - Il n'est point-z-à moi. - Est-il à vous, reprend-il en le présentant à l'autre ? - Il n'est pas-t-à moi. - Il n'est point-z-à vous, il n'est pas-t-à vous, dit le jeune homme, ma foi, je ne sais pas-t-à qu'est-ce ! ".
Cette raillerie du jeune homme aurait vite couru dans les cercles de l'époque et serait restée.
L'histoire est-elle vraie ? Nul ne le sait, mais elle est amusante.

Par extension, à la fin du XIXe siècle, le pataquès est ensuite devenu une faute grossière de langage, puis une gaffe grossière.

La signification de la forme en faire tout un pataquès n'a pas d'explication connue. Mais on peut imaginer que quelqu'un qui s'était fait réprimander pour cause de liaison vicieuse aurait répliqué cette version de l'expression.

Il ne s'agit aucunement des liaisons "à la Chirac" qui met toujours un temps d'attente entre la liaison et ce qui suit : ainsi, au lieu de dire "il n'est pas à moi" (prononcez 'pasamoi') comme tout le monde, il dit "il n'est paz...amoi". Ces liaisons-là sont bonnes, bien que manquant de fluidité.
Jamais remarqué ? Ecoutez-le bien à la prochaine occasion !

Deux pataquès célèbres parmi d'autres :
- Entre quatre-z-yeux
- Malbrough s'en va-t-en guerre

Posté le : 05/12/2013 12:11
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Re: Les expressions
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« Plier les gaules »


Terminer une activité, un travail.

On pourrait imaginer que Vercingétorix, grand manitou de ce qui restait de la Gaule en 52 avant J.C. mais plutôt des Gaules, car la Gaule était en réalité composée de plusieurs régions, intégrant entre autres la Belgique et une partie de la Suisse, Vercingétorix, donc, avant d'espérer mettre une bonne pâtée à Jules César à Alésia, avait consulté sa grande carte plastifiée au 25000e pour préparer les mouvements de ses troupes et, avant de passer à l'attaque, l'avait repliée.
Comme il est connu qu'il était amateur de mots faciles, il aurait dit à ce moment-là : "J'ai plié mes Gaules".
En fait l'histoire montrera que c'est lui qui s'est pris une avoinée, que les cartes aux 25000e n'existaient pas encore, surtout les plastifiées, que notre expression n'existait pas non plus.
C'est pourquoi nous allons très discrètement quitter Alésia pour nous rapprocher des bords de la Loire où un pêcheur, un tantinet agacé par sa journée sans aucune prise est en train de plier ses gaules.

Si vous avez été très attentif jusqu'à maintenant, vous avez lu que la phrase précédente est terminée par plier ses gaules.
Car c'est effectivement de la pêche que nous vient cette expression : dans ce monde plein de 'zenitude' il faut être extrêmement calme et patient pour attendre des heures qu'un poisson veuille bien venir mordre à l'hameçon pendant qu'un pauvre asticot gentiment empalé dessus s'y tord de douleur avant de finir par mourir noyé s'il n'est pas juste avant gobé par un poisson vorace, dans ce monde impitoyable, donc, la canne à pêche s'appelle aussi une gaule et, lorsque le pêcheur a fini sa journée d'intense dépense physique consacrée à faire mourir de pauvres petits poissons, il plie les gaules.

Du coup, par extension, parce que les pêcheurs sont aussi parfois des travailleurs et ont emmené leur vocabulaire à leur boulot, plier les gaules marque la fin d'un travail ou d'une tâche quelconque.

Ce mot date du XIVe siècle et désigne au départ une longue perche ayant divers usages, mais dont on pouvait aussi se servir pour faire une canne à pêche.
Puis le mot est resté dans le milieu des trucideurs d'animaux aquatiques à écailles où une 'gaule' est maintenant composée de plusieurs morceaux qu'on 'plie' lorsqu'on les démonte..


Posté le : 06/12/2013 19:22
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Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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