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Accueil >> newbb >> Défi thème d'écriture du 23 septembre [Les Forums - Défis et concours]

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Défi thème d'écriture du 23 septembre
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Bonjour les loriens,

Tout d'abord, je souhaite remercier tous les participants et également les lecteurs qui sont fidèles à ces défis.

Pour cette semaine, le thème nous est proposé par Aliv et s'intitule : "Accident".

Ne mutilez pas trop les personnages de vos textes ;)

J'ai hâte de découvrir vos idées.

A bientôt

Couscous

Posté le : 22/09/2013 08:15
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Re: Défi thème d'écriture du 23 septembre
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Accident...Il est normal qu'arrivé à un âge certain, les souvenirs d'accidents ne font pas défaut. Ainsi, parmi tous ceux auxquels j'ai pu échapper, à ceux que j'ai vu et ceux contre lesquels j'ai pu intervenir, les souvenirs ne me manquent pas.
Il est triste que je n'ai que l'embarras du choix.
Il y en a un qui vient de me revenir en mémoire. Il s'est choisi tout seul, je le garde donc et je vous le narre illico :

Août 1972- Fos sur mer, confins de la Camargue et porte de La Crau.
Avant d'être lotie en zone de cultures expérimentales, la Crau était entièrement une vaste étendue rocailleuse, aride et ingrate, à perte de vue.
Ceux qui la traversent pour la première fois, par la longue route ennuyeuse qui la parcoure, doivent se demander pourquoi elle est parsemée de milliers de tas de galets bien alignés et, apparemment, sans aucune utilité. Leur curiosité leur permettra d'apprendre que ce sont les allemands, durant la dernière guerre, qui avait demandé, à leur main-d'oeuvre bon marché , d'édifier ces monticules pour empêcher les atterrissages de nuit par les alliés approvisionnant les maquis.
Les allemands sont partis, les tas de cailloux sont restés.

Ce jour de semaine du mois d'août, le soleil frappait la Crau. La forte chaleur avait une odeur, en cet endroit. Celle de la terre et des cailloux surchauffés, à laquelle venait se mêler l'odeur un peu écoeurante des cuves de pétroles qui parsèment la région: les cuves du terminal de stockage , le terminal de distribution essences, le port pétrolier qui commençait à prendre de l'ampleur, ainsi que les multiples raffineries qui sont implantées sur toute la région. Shell-Berre, Total-La Mède, BP- Lavéra et Esso- fos. Arrêtons-nous là...
Dans une des nombreuses routes qui sillonnent la raffinerie d'Esso, j'étais assis sur ma caisse à outils, en bordure du chemin, en train de raccorder un sous-répartiteur téléphonique. C'était la période 'téléphone' de ma vie professionnelle.
Il faisait une chaleur accablante, lourde, et l'odeur du pétrole dominait largement sur celle de la garrigue et de la mer, toute proche.
Mis à part le ronflement incessant de la torchère de gaz qui brûlait sans interruption tout au long de l'année, et, qu'à la longue, on finissait par ne plus distinguer, le silence était total, à esso (...).
Je n'avais même plus les moyens de transpirer.
Derrière moi, de l'autre côté de la rue, une passerelle enjambait un fossé de protection entourant un énorme réservoir de pétrole brut. Ce sont des fossés de rétention dont le but est de contenir et de canaliser le pétrole , en cas de fuite de citerne.
Un jeune soudeur était assis sur la passerelle, les pieds au-dessus de la fosse, en train de réparer la protection de la passerelle.
Il faut savoir que toute utilisation d'une source de feu, comme un poste de soudure à l'arc, nécessite parfois de longues journées, voire de semaines, d'interventions et de préparations avant d'obtenir le ' bon de feu ' nécessaire aux début de travaux. Il était donc évident que le soudeur travaillait avec les garantis maximuns de sécurité.C 'était un jeune gars de 25 ans environ, de type guadeloupéen. Il avait, comme le voulait une mode de l'époque, une volumineuse chevelure crêpée qui lui faisait comme une énorme sphère sur la tête.
Je faisais mon travail, il faisait le sien. De temps en temps, j'entendais le grésillement de sa baguette à souder, puis le calme revenait.

J'ai eu l'impression qu'une gigantesque main me poussait violemment dans le dos pendant qu'un souffle très chaud me prenait en tenaille.
La lourde et sourde explosion ne m'arriva qu'une fraction de seconde plus tard.
Tout ce que je vais raconter ne s'est passé qu'en quelques petites secondes.
Je me suis vite retourné et j'ai vu, au milieu de flammes qui commençaient à monter de la fosse, le jeune homme assis, sans bouger, sur la passerelle.
Quoi qu'on puisse vous dire sur la réflexion qu'on peut avoir dans ces circonstances, n'en croyez rien. Selon moi, dans ce cas, il n'y a qu'un seul choix, sans réflexion: On part en courant ou on intervient.
J'ai bondi , en courant pour traverser la route . Les flammes, toutes récentes, n'avaient pas encore rendu l'endroit inaccessible et ne m'ont pas empêché d'attraper le soudeur par le col. Il était hébété et figé par la surprise. Je l'ai tiré jusqu'en bordure de route, un peu plus loin où était mon véhicule de service, j'ai ouvert la portière passager. A ce moment, il a commencé à réagir et, avec mon aide, il a pu grimper dans le véhicule.
La chaleur commençait a devenir dangereuse et je me suis dépêché de démarrer et de foncer vers l'entrée principale, où se trouvait le bâtiment administratif et l'infirmerie.
Je roulais avec le klaxon enfoncé pendant que les premiers véhicules de secours fonçaient vers le lieu d'incendie.
Tout en roulant, j'ai jeté un coup d'oeil sur le profil de mon passager .
Bon sang ! je n'oublierai jamais ce que j'ai vu !
Il était immobile, les mains sur ses genoux, le regard fixe. Sa peau basanée semblait huilée et sa chevelure !
Aussi volumineuse, apparemment intacte, à la boucle prés, elle ressemblait maintenant à un casque de bakélite noire, telle la coiffure de ces jouets play-mobil, aux casques noirs !
Arrivés devant le bâtiment , une infirmière était devant la porte, parmi les personnes sorties pour l'événement.
Mon passager a été aussitôt pris en charge, et je suis reparti vers l'atelier de l'entreprise qui m'employait.
Je n'ai jamais eu de nouvelles du soudeur. On ne m'a jamais rien demandé sur le déroulement de l'accident..dont on ne parlait plus le lendemain. On aurait bien cru qu'il ne s'était rien passé.

Posté le : 22/09/2013 17:36
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Re: Défi thème d'écriture du 23 septembre
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Je pense que ce jeune homme te doit la vie mon ami !
Quel courage ! Je ne suis pas sûre que tout le monde auraité réagi de la sorte. Bravo ! Cela me rassure de savoir que des héros (des vrais !) vivent parmi nous, anonymement.

Merci pour ta participation.

Posté le : 22/09/2013 18:24
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Re: Défi thème d'écriture du 23 septembre
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Une soupe mortellement bonne !

La Présidente de la Cour d’Assises, en habits rouges et noirs, entame la lecture de l’acte d’accusation :
« Herchel Marie Lucienne, née le 5 juillet 1961 à Jemappes, est accusée de meurtre avec préméditation à l’encontre de Chabert Gilles René, né le 20 août 1959, son époux. Les faits se sont déroulés entre le 11 et le 12 avril 2013 à Pâturages. Le 10 avril, l’accusée a cueilli des champignons dans le bois proche du domicile. Elle a sciemment utilisé des amanites phalloides afin de confectionner une soupe à l’attention de son mari dans le but de provoquer sa mort par intoxication. »

Marie, le teint blafard, est invitée à se lever pour l’interrogatoire en bonne et due forme.

« Madame, reconnaissez-vous avoir empoisonné votre époux ?
- Oui, mais c’était un accident. Je vous assure. J’aimais mon époux, nous étions mariés depuis 25 ans.
- Pourquoi avoir utilisé des champignons vénéneux ?
- Je ne le savais pas. Régulièrement, je me rendais dans le bois pour y cueillir des baies et des champignons. Ce n’est pas la première soupe que je préparais. Il m’a dit que c’était la meilleure qu’il avait jamais goutée. Ce champignon …. je ne le connaissais pas. Qui aurait pensé ? »

Marie se met à pleurer à chaudes larmes. La Président, dubitative, continue ses questions :

« Vous n’en avez pas mangé en tout cas, c’est que vous vous méfiiez !
- Je ne peux pas. Si je consomme des champignons, je claudique pendant deux semaines car ma goutte se réveille !
- Qu’avez-vous fait en constatant que votre mari ne se réveillait pas ?
- La veille au soir, il m’avait dit qu’il était crevé et avait demandé que je le laisse dormir. Un peu avant midi, je me suis tout de même inquiétée. Et là, je l’ai touché …il était glacé ! J’étais paniquée et je me suis évanouie. C’est ainsi que je me suis cognée à l’œil, sur le bord du lit. Quand je me suis réveillée, j’ai été chez la voisine car nous n’avons pas le téléphone. C’est elle qui a appelé les secours.
- C’était déjà trop tard ! »

Des témoins sont appelés à la barre : ambulanciers et policiers, les premiers sur place. Ils n’ont pu que constater la mort de Gilles. Marie a été emmenée à l’hôpital, choquée. Le médecin légiste apporte son témoignage. Ce sont ses analyses qui ont déterminé la cause du décès du pauvre mari gourmand. Dans son estomac, ils ont retrouvé de la fameuse soupe dont la digestion a été brutalement interrompue. Grâce à des tests dignes des experts d’Outre-Atlantique, il a pu retrouver les traces du fameux champignon. Il confirme aussi la propension de Marie à l’hyperuricémie.

Ensuite, un psychologue vient donner lecture de son rapport. Il assure qu’elle est tout à fait saine d’esprit et d’une intelligence moyenne. Le spécialiste expose l’anamnèse de la patiente. Née dans une famille modeste, elle est fille unique. Enfance et adolescence normales, elle a rencontré Gilles lors de la pendaison de crémaillère d’amis communs. Ils se sont rapprochés et le mariage a eu lieu un an après. Ils se sont installés à la campagne dans un bungalow isolé, en lisière de forêt. Le couple a eu deux enfants. Ceux-ci ont pris leur indépendance quelques années plus tôt et viennent rarement visiter leurs parents. Apparemment, pas de violence conjugale. Bref, un couple sans histoires. Se pose alors la question du motif d’un éventuel meurtre. Pourquoi Marie aurait-elle voulu tuer son cher et tendre ? L’expert ne peut apporter aucune réponse.

Ce sont alors les témoins dits « de moralité », qui sont invités à venir s’exprimer et répondre aux diverses questions de la Cour, des avocats et même des jurés. Ainsi défilent des voisins, des amis de la famille et les deux enfants Chabert. Tous s’accordent à dire qu’il s’agissait d’un couple qui s’aimait, vivait en autarcie avec ses poules, son potager et le bois pour la cueillette.

Viennent ensuite les plaidoyers.

Le Procureur soutient que l’œil au beurre noir est consécutif à un coup de la part du mari indélicat et que, dans un esprit de vengeance, Marie a concocté sa fameuse soupe et qu’elle aurait même traîné à appeler les secours afin d’être sûre que personne ne puisse le ramener à la vie et la remettre en enfer !

L’avocat de la défense a bien préparé son réquisitoire et brosse le portrait attendrissant d’un couple idéal et d’une soupe préparée avec amour mais méconnaissance des risques. Le veuvage étant déjà une lourde sanction, il requiert l’acquittement pur et simple de sa cliente. Sur ce, le jury se retire pour délibérer.

Les débats durent près de trois heures. Une sonnerie retentit et la salle d’audience se remplit à nouveau pour écouter le verdict. Celui-ci tombe, net et précis : non coupable.

Le cœur de Marie, qui se serrait dans sa poitrine et battait jusque dans sa gorge, peut enfin ralentir. Elle pousse un soupir de soulagement. Son avocat s’adresse à elle, lui tient les mains. Elle n’entend qu’un bourdonnement. Ce soir, elle ne devra pas rejoindre la cellule froide et humide de la prison. Elle peut enfin rentrer chez elle !

Dans la salle des pas perdus, son avocat répond à la presse : « C’était un accident et le jury l’a compris ! Justice a été rendue.» En sortant du Palais de Justice, un petit sourire naît sur les lèvres de Marie. Il faut qu’elle détruise cette cassette de Titanic. Elle n’avait que celle-là sous la main le jour où ce reportage sur les champignons est passé sur TF1. Elle l’avait conservé au cas où les violences verbales deviendraient physiques.

Posté le : 22/09/2013 18:26
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Re: Défi thème d'écriture du 23 septembre
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L'accident....

Je roulais depuis des heures déjà, le front en sueur, le rimmel en coulées sombres, des cheveux de bataille, des chats dans les fourrés. Mon ventre se plaignait, grognait, tonitruait. Mes mains semblaient gravées sur le guidon, des serres accrochées à la laine du dernier mouton. Je cherchais mon nid, mon abri, ma maison...
On m'avait dit "Quand tu verras la fumée, va vers elle. Tu seras presque arrivée."
Je levais le nez, guettant cette foutue fumée qui tardait à venir. Je voyais des oiseaux, des perdreaux de Pâques, des volettes d'appentis, des courbettes de copeaux, pas le moindre trouble au ciel, désespérément translucide. Un ciel sans débordement, comme une gaine vide.
Je pris un chemin de terre, tremblant la glotte et frisant les yeux. Je m'amusai, pour me détendre, à entonner quelques chansons. Ma voix grelottait en passant sur les pierres comme si l'hiver m'avait cernée de blanc.
Ma robe se secouait en montée de cuisse. Le vent est farceur quand on le laisse chahuter.
J'allais donc bon train, les semelles poussiéreuses, des lames dans le dos, des insectes gourmets au fil des dents.
Quand soudain, je la vis! Elle était là, à une centaine de mètres, s'étirant timidement au dessus d'un bosquet. L'émotion me fit rater la pédale en passant sur une pierre. Le déséquilibre qui s'ensuivit me projeta en avant, évitant de peu de croquer la sonnette. Je me retrouvai à terre, les jambes emmêlées aux rayons, les genoux égratignés. Par bonheur, ma tête avait trouvé un coussin de verdure, de l'herbe grasse et fraiche pour amortir le choc. Quelques dos de sauterelles, des ailes de coccinelles happées. Je fus pourtant sonnée, et n'osai pas bouger de peur de découvrir des craquements suspects..
Le soleil m'éblouissait, je distinguais des ombres qui frémissaient sur mes jambes nues. A ma bouche un goût de sang. J'avais dû me mordre la lèvre... J'y passai ma langue. Juste un picotement. Bon...
Il me semblait être prise dans un jeu de mikado de chairs. Des membres et puis des barres, des chaines, des bouts d'étoffes. Tout semblait se confondre, soudé par la poussière et les feuillages accrochés aux maillons.
Une ombre se projeta au dessus de moi. Je frissonnai...
"Alors! A quoi tu joues ? On t'attend depuis une heure! La cabane est presque terminée. On a même fait un feu pour se réchauffer."
Momo... Il ne saurait jamais combien ce jour je l'ai aimé. Comme je me serais jetée dans ses bras lorsqu'il m'a remise debout.
"Et puis pourquoi tu t'es maquillée? T'es pas belle comme ça. On dirait que t'es déguisée."
D'une main douteuse, j'ai frotté mes yeux. ça me piquait un peu, mais en lui prenant la main, je souris, oubliant mes genoux en courant avec lui.

Posté le : 22/09/2013 18:49
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Camille Rose
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Re: Défi thème d'écriture du 23 septembre
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Une narration douce, j'ai cru être dans un film un peu comme "jeux interdits". A la fin, j'ai cru au pire.

Merci pour ta participation.

Posté le : 22/09/2013 19:42
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Re: Défi thème d'écriture du 23 septembre
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Bon, j'avoue avoir écrit un second texte et je ne peux m'empêcher de le publier :

Accident

Je suis couchée, les bras en croix, sur cette table d’opération froide, le corps offert au chirurgien qui tourne autour de moi, comme un rapace autour de sa proie. Qui aurait cru que je retrouverais un jour dans cette situation ?

Quand mon médecin de famille m’a joyeusement annoncé au téléphone : « Félicitations ! », j’eus l’impression que le ciel me tombait sur la tête. Mon mari était joyeux que la famille s’agrandisse d’un quatrième marmot. Moi, je ne pouvais pas concevoir que mon stérilet, à qui j’étais fidèle depuis cinq ans, m’ait fait un enfant dans le dos !

Rendez-vous chez le gynéco en express. Il me rassura à moitié : le stérilet n’était pas fiable à cent pour cent (et c’est à ce moment-là qu’il me l’avoua !). Les « accidents » n’étaient pas rares ! Mais il se pouvait que ce fut un « œuf blanc ». Je pris cette hypothèse pour argent comptant car c’était la seule qui me plaisait.

Dans la salle d’attente du gynéco chirurgien, je cogitai, me voyant accoucher d’un enfant avec mon stérilet en guise de piercing. J’eus droit au même examen avec une mini-caméra capotée qui partit en exploration dans mon utérus. On me montra le mini-œuf. Le tout fut alors de savoir s’il y avait de la vie à l’intérieur. Le médecin était dubitatif car il lui sembla percevoir de petits tressaillements. Un cœur ? Non, c’était les battements du mien qui ébranlaient tout mon corps. On convint de se revoir le lendemain pour faire un peu de ménage et me permettre de reprendre une vie normale.

Je frissonne lorsque l’anesthésiste s’approche de moi. Je le trouve plutôt mignon. Il branche une seringue sur le tuyau qui est planté dans mon bras et me souhaite « Bonne nuit ». Avant de sombrer dans l’inconscience, j’ai une dernière pensée : « Putain de stérilet ! ».

Posté le : 22/09/2013 19:57
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Re: Défi thème d'écriture du 23 septembre
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Bonsoir Couscous

J'avoue avoir eu un peu de mal à comprendre que l'innocente coupable avait enregistré le reportage, sur les champignons, sur une cassette du film 'Titanic', preuve possible de la préméditation.
Mais j'ai fait travailler mes neurones fatiguées !
Cela me rappelle la fois où j'avais ramassé des champignons en forêt. Un passant, en me croisant, a jeté un coup d'oeil sur ma cueillette: " Vous voulez empoisonner qui ? " Il a pris mon panier et l'a déversé au pied d'un arbre....
J'ai repris mes habitudes : Rosés des près, frères jumeaux des champignons de Paris. Eventuellement, quelques cèpes, sans conviction.
Merci Couscous .
Mais les méchants, faut les punir !
Bises de Bacchus

Posté le : 22/09/2013 21:27
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Re: Défi thème d'écriture du 23 septembre
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Je suis également friand des histoires dont on ne peux pas être sur de la fin.
Les filles, pour construire une cabane dans un bois !
Quand elle est finie, je ne dis pas ...
Merci pour cette agréable lecture.
Amitiés Bacchus

Posté le : 22/09/2013 21:32
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Re: Défi thème d'écriture du 23 septembre
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Pour Couscous- acte 2.

J'avoue avoir peu de compétence et d'appétence pour la spéléologie.
Tous ces accessoires mécaniques me font un peu peur .
Je considère comme non résolus tous les mystères concernant ce domaine, m' en étant toujours tenu à un self contrôle non britannique mais efficace.
Il fut un temps où les meules de foin étaient encore mal équipées...alors on apprenait à faire au mieux
Merci Couscous, pour ce petit morceau de bravoure.

Posté le : 22/09/2013 21:46
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Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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