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Roman Polanski |
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De Montpellier
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Le 18 Août 1933 naît Rajmund, Roman Polanski
Roman Polanski est le premier des cinéastes issus de ce qu'on appelait alors "le bloc de l'Est " à avoir réalisé un film à Hollywood; Rosemary's Baby, 1968. Auparavant, après un seul long-métrage en Pologne "Le Couteau dans l'eau, 1962", il avait acquis le statut de cinéaste international avec Répulsion en 1965 et Cul-de-sac en 1966, deux productions britanniques. Si Roman Polanski a souvent attiré l'attention des médias pour des raisons extra- cinématographiques, son œuvre, constituée de quelque vingt longs-métrages et dont le sommet a été atteint avec "Le Pianiste", palme d'or du festival de Cannes 2002, ne fait aucune concession au goût supposé du public. Elle choisit de jouer sur le malaise suscité par des situations ambiguës, inquiétantes ou angoissantes, du Couteau dans l'eau à Carnage , 2011, en passant par Rosemary's Baby, Le Locataire 1976, Lunes de fiel 1992 ou La Jeune Fille et la mort 1995. Souvent, un humour féroce, incongru ou grinçant vient compenser cette inquiétude (Cul-de-sac, Le Bal des vampires, 1967 ; Quoi ?, 1973, ou Carnage.
Survivre à la destruction
Rajmund (ou Raymond) Roman Thierry Liebling est né le 18 août 1933 à Paris, d'un père juif polonais non pratiquant, peintre de son état, Ryszard Liebling, et d'une mère d'origine russe, Bula Katz Przedborska. Son père fait changer le nom civil de la famille en Polański et le jeune Raymond, pour des raisons de prononciation, se fait rapidement appeler Roman ou Romek Polański. Il vit en France jusqu'à l'âge de quatre ans avant que sa famille ne pouvant prévoir le génocide, ne reparte pour la Pologne. Il passe alors son enfance à Cracovie où sa sœur Annette, née d'une précédente union de sa mère, lui fait découvrir le cinéma. Dès 1939, après un détour par Varsovie, et alors que l'armée allemande vient d'envahir en Pologne, la famille se retrouve emprisonnée dans le ghetto de Cracovie. En 1941, la mère disparaît, déportée à Auschwitz. En 1943, le père est envoyé à Mauthausen, le jeune Romek évite la déportation, contrairement à ses parents et à sa sœur. Sa mère, enceinte, meurt à Auschwitz. Échappé du ghetto, il se réfugie à la campagne chez des fermiers avant de revenir à Cracovie où, devenu vagabond, il détourne la vigilance allemande et survit grâce à l'entraide clandestine d'habitants et d'autres enfants, et grâce au marché noir. Il a alors 10 ans. Il ne revoit son père qu'en 1945, lors du retour de celui-ci du camp de Mauthausen. Entre-temps, le jeune Roman qui a pu s'échapper du ghetto. Il passe d'une famille d'accueil à une autre, fait l'épreuve de la misère et de la faim. Il connaît ensuite la difficulté, en régime communiste, d'être le fils d'un commerçant, donc un bourgeois. Mais il réussit ses études aux Beaux-Arts, est acteur, entre autres dans le premier long-métrage d'Andrzej Wajda, "Une fille a parlé", "ou Génération, 1954". Surtout, il est admis à l'École nationale de cinéma de Łódź, fondée en 1948.
Au faîte de sa gloire, après le succès de Rosemary's Baby, Polanski est néanmoins ébranlé par un nouveau drame dans sa vie : alors qu'il est en pleine préparation d'un film au Royaume-Uni, sa femme Sharon Tate, interprète du Bal des vampires, enceinte de huit mois, trois de leurs amis proches, et un ami du jeune gardien de la propriété sont assassinés dans la demeure du couple, à Los Angeles sur Cielo Drive, par des proches de Charles Manson, gourou d'une secte appelée « la Famille » et tueur en série notoire. L'opinion conservatrice américaine va mettre en relation ces meurtres avec les mœurs dissolues de l'entourage du cinéaste ainsi qu'avec le sujet de Rosemary's Baby, qui faisait triompher Satan au cœur d'une famille américaine.
Les années noires puis l’embellie grâce à Chinatown
Malgré la dépression qu'il traverse, Polanski se plonge dans le travail et part pour la Grande-Bretagne tourner une adaptation grandiloquente et violente de William Shakespeare : Macbeth, produite en partie par Hugh Hefner et la filiale de production du groupe Playboy. Le film est mal compris et se solde par un échec. En 1972, il part en Italie réaliser une comédie grinçante à l'humour absurde avec Marcello Mastroianni : Quoi ?. Malgré le plébiscite de la presse, le film est un nouvel échec. En 1974, il s'attelle à la mise en scène de l'opéra d'Alban Berg, Lulu, pour le festival de Spolète en Italie. La même année, revenu à Hollywood, il goûte à la plus belle réussite critique et publique de sa carrière grâce à une commande qu'il s'approprie totalement : Chinatown, drame policier conçu comme un hommage au film noir américain. Le film marque ses retrouvailles avec son ami producteur Bob Evans qui réalise aussi l'un de ses plus grands succès. Chinatown qui a coûté six millions de dollars en rapporte trente aux États-Unis. Le visage au nez pansé de Jack Nicholson, interprétant J.J. Gittes, un détective privé fanfaron, devient un mythe de cinéma. Le rôle de la femme fatale est attribué à Faye Dunaway dont les relations avec le metteur en scène sont désastreuses durant le tournage. Les deux stars principales se font voler la vedette par le rôle secondaire de Noah Cross accordé au cinéaste John Huston. Grand vainqueur des Golden Globes en 1975, le film reçoit onze nominations aux Oscars. Mais seul le trophée du meilleur scénario original, écrit par Robert Towne, vient récompenser Chinatown, les votants ayant préféré se tourner vers le deuxième opus de la série des Parrain réalisée par Francis Ford Coppola. Polanski revient ensuite à Paris où il concrétise un projet d'adaptation du roman de Roland Topor, Le Locataire chimérique. Le Locataire, qu'il fait éclairer par Sven Nykvist, chef opérateur attitré d'Ingmar Bergman, puis qu'il réalise et joue aux côtés d'Isabelle Adjani et de Shelley Winters, voit le jour en 1976. Cependant, même si l'étrangeté paranoïaque et cauchemardesque du récit séduit les critiques qui considèrent cette œuvre comme l'une de ses plus abouties, cette fable sur l'aliénation urbaine et l'anomie sociale, d'une fantaisie noire proche du délire hallucinatoire, ne rencontre pas le succès escompté. Il s'agit par ailleurs du dernier film que le cinéaste consacre à son univers malsain et inquiétant, chargé de visions étranges : son cinéma s'oriente vers le grand spectacle dans divers genres. Polanski assure également, en 1976, la direction scénique du Rigoletto de Giuseppe Verdi pour l'Opéra de Munich.
1979-1999
Définitivement établi en France, le metteur en scène s'engage dans une entreprise de grande ampleur dont Claude Berri est le principal producteur : en mémoire de sa défunte épouse Sharon Tate, il réalise un mélodrame rural et romantique, Tess. Il s'agit de l'adaptation du roman de Thomas Hardy, Tess d'Urberville, qui évoque les malheurs d'une jeune paysanne sous l'ère victorienne. Succès critique et public, le film croule sous une avalanche de prix dont trois Césars en 1980, ceux du meilleur film, du meilleur réalisateur et de la meilleure photographie pour Ghislain Cloquet et Geoffrey Unsworth) et trois Oscars en 1981, meilleure photographie, meilleurs décors et meilleurs costumes. Le cinéaste avait entretenu une idylle, à partir de 1976, avec l'actrice du rôle-titre, Nastassja Kinski. Kinski avait alors 15 ans. Tous deux ont démenti leur relation. Polanski passe également par le théâtre avec Amadeus de Peter Shaffer, qu'il met en scène et interprète au côté de François Périer. Il publie en 1984, aux éditions Robert Laffont, son autobiographie : Roman par Polanski. Il s’attaque par la suite au projet Pirates financé par le producteur tunisien Tarak Ben Ammar en hommage aux films d'aventures hollywoodiens des années 1930 qui ont bercé son enfance : ceux entre autres de Michael Curtiz avec Errol Flynn. En plus d'un tournage cauchemardesque, Pirates est un gouffre financier. Il devient un film qui échappe à son réalisateur et qu'il finit par renier. Fiasco commercial, le film, pour un budget de quarante millions de dollars, en rapporte cinq. Suite à cet échec, Polanski délaisse les plateaux pour les planches et s'impose dans une adaptation théâtrale du classique de Franz Kafka, La Métamorphose. Il accepte cependant une commande de la Warner qui lui laisse une entière liberté sur le sujet et le scénario. Il écrit alors avec Brach et réalise Frantic en 1988, un thriller parisien avec Harrison Ford qui lui vaut de renouer un temps avec le succès mais Lunes de fiel, La Jeune Fille et la Mort et La Neuvième Porte, globalement peu épargnés par la critique, sont des revers au box office. Il a également été engagé dans la mise en scène d'une grosse production intitulée The Double en 1996, avec John Travolta et Isabelle Adjani. Mais, suite à des différends avec la star américaine et les producteurs internationaux, le projet est abandonné alors que les contrats des techniciens sont signés et les décors construits aux studios de Boulogne.
Le 30 août 1989, il épouse en troisièmes noces sa nouvelle actrice fétiche de trente-trois ans sa cadette, Emmanuelle Seigner. Ils ont deux enfants : Morgane née en 1993 et Elvis né en 1998. En 1998, il est élu membre de l'Académie des Beaux-Arts de l'Institut de France dans la catégorie Création artistique pour le cinéma et l'audiovisuel créée en 1985. Dans les années 1990, son travail au théâtre et à l'opéra est prolifique : il dirige pour la scène de l'Opéra Bastille une nouvelle version des Contes d'Hoffmann d'Offenbach en 1992 avec José van Dam et Natalie Dessay. Quatre ans plus tard, il met en scène la pièce de Terrence McNally, Maria Callas, la leçon de chant qui lui vaut une nomination aux Molières. En 1997, il supervise la création d'une comédie musicale tirée de son classique Le Bal des vampires qui démarre à Vienne et entame une tournée triomphale de Stuttgart à Hambourg.
Le Pianiste, rebond et consécration internationale
Il revient sur le devant de la scène en 2002 grâce au triomphe critique et public du Pianiste, une grosse production franco-germano-britannico-polonaise d'une grande intensité dramatique, adaptée de l'autobiographie du pianiste et compositeur polonais Władysław Szpilman. Il y évoque, de manière très personnelle, l’occupation de la Pologne et du ghetto de Varsovie pendant la Seconde Guerre mondiale, sujet qu’il s’était toujours refusé à filmer au point de décliner, dix ans auparavant, l’offre de Steven Spielberg de mettre en scène La Liste de Schindler. Le Pianiste remporte la Palme d'or du Festival de Cannes 2002 et sept Césars en 2003 dont ceux du meilleur film, du meilleur réalisateur et du meilleur acteur pour Adrien Brody. Le film reçoit ensuite sept nominations aux Oscars dont celle du meilleur film. Il gagne trois statuettes lors de la 75e Cérémonie : meilleur réalisateur pour Polanski, meilleur acteur pour Brody et meilleure adaptation pour Ronald Harwood. Malgré les demandes, le cinéaste ne se rend pas à Los Angeles où l'annonce de sa victoire provoque une ovation debout dans l'assistance. Remettant le prix, Harrison Ford, acteur de Frantic, s'engage à lui transmettre personnellement le trophée, ce qu'il fait publiquement, cinq mois plus tard, au Festival du cinéma américain de Deauville.
Le tumulte des années 2000
En 2003, le cinéaste met en scène Hedda Gabler, le drame d'Henrik Ibsen, avec Emmanuelle Seigner dans le rôle-titre, au Théâtre Marigny. Puis il supervise à Stuttgart une nouvelle version de la comédie musicale tirée de son classique Le Bal des vampires. Il retrouve ensuite les coproducteurs et scénariste du film précédant : Alain Sarde, Robert Benmussa et Ronald Harwood ainsi que tous les chefs techniciens, Paweł Edelman pour la photographie, Allan Starski pour le décor, Anna B. Sheppard pour les costumes ou encore Hervé de Luze pour le montage afin de produire et de réaliser en 2005 une nouvelle reconstitution historique adaptée de l'œuvre de Charles Dickens : Oliver Twist. Mais le film est un échec. En 2006, après avoir gagné un procès en diffamation contre le magazine Vanity Fair, il dirige Thierry Frémont au Théâtre Hébertot dans Doute écrit par John Patrick Shanley. La même année, il entreprend de financer et de réaliser le péplum Pompeii, d'après le roman de Robert Harris, avec Orlando Bloom et Scarlett Johansson dans les rôles principaux. Mais il abandonne le projet suite à des problèmes d'emploi du temps, de financement et de retards de production dus à la grève des scénaristes à Hollywood, entamée à l'été 2007 et terminée en 2008. Il tourne finalement une autre adaptation de Robert Harris : The Ghost Writer, avec Ewan McGregor et Pierce Brosnan, un thriller politique sur fond de dénonciation de la guerre d'Irak. En 2008, il fait l'objet d'un documentaire réalisé par Maria Zenovich, Roman Polanski: Wanted and Desired, qui tend à démontrer la manière dont il fut privé d'une procédure judiciaire équitable lors de sa mise en accusation pour viol sur mineure 31 ans plus tôt. En 1975, Roman Polanski avait été accusé de viol sur mineure, par la justice américaine. Emprisonné un temps, il choisit de fuir les États-Unis, où il ne pourra plus travailler. Cette affaire le rattrape en 2009. Depuis lors, toujours sous le coup des poursuites américaines, il ne conserve sa liberté de mouvement qu'en France, en Pologne et en Suisse... Le 27 septembre 2009, alors qu'il se rend à un festival de cinéma en Suisse, il est arrêté par la police suisse à Zurich, rattrapé par l'affaire de 1978. Il est libéré par les autorités suisses le 12 juillet 2010.
Années 2010
De sa cellule puis de son chalet de Gstaad où il est astreint à résidence durant plusieurs mois, il achève la postproduction de The Ghost Writer, pour lequel il se voit décerner l'Ours d'argent de la meilleure mise en scène au Festival de Berlin 2010 et un troisième César du meilleur réalisateur en 2011, doublé d'un César pour la meilleure adaptation. Durant son assignation à résidence, il avait également parachevé Carnage, adapté de la pièce Le Dieu du carnage de Yasmina Reza qu'il réalise en France avec Jodie Foster, Kate Winslet, Christoph Waltz et John C. Reilly dans les rôles principaux. Ce film lui vaut le César de la meilleure adaptation, en 2012, pour la deuxième année consécutive. Polanski signe ensuite une adaptation, tournée en français, de la pièce de David Ives, La Vénus à la fourrure, inspirée du roman homonyme de Leopold von Sacher Masoch, avec Emmanuelle Seigner et Mathieu Amalric. Ce huis clos à deux personnages se déroule intégralement dans un théâtre et met en scène l'inversion du rapport de forces entre un metteur en scène hautain et une comédienne apparemment stupide. Le cinéaste prépare actuellement D, projet anglo-saxon inspiré de l'affaire Dreyfus.
Poursuites judiciaires
Depuis l'année 1977, Roman Polanski est poursuivi pour une affaire de crime sexuel sur une mineure de 13 ans. L'adolescente a déclaré avoir subi un viol sous l'emprise de l'alcool et de drogue. La victime, Samantha Gailey, future épouse Geimer, a été sélectionnée pour une séance photos commandée par l'édition française du magazine Vogue. Durant la séance, dans la propriété californienne de Jack Nicholson qui était absent, Roman Polanski lui a fait ingérer du champagne et lui a administré un sédatif, le méthaqualone, avant de la contraindre à un rapport anal. Polanski est alors incarcéré 47 jours pour passer des expertises psychiatriques, puis il est libéré sous caution. Il a plaidé coupable pour rapports sexuels illégaux avec un mineur en échange de l'abandon des charges plus graves de viol, de sodomie et de fourniture d'alcool et de drogue à mineur, en accord avec le juge. Mais avant l'audience devant fixer la peine, alors qu'il est libre sous caution, Polanski fuit vers la Grande-Bretagne avant de se réfugier en France, dont il possède la nationalité depuis plus d'un an. Comme d'autres États, la France refuse généralement l'extradition de ses citoyens. Sous le coup d'un mandat d'arrêt américain lancé en 1978, il ne revient jamais sur le sol américain. Certains ont estimé qu'il aurait pu être jugé en France, mais la porte-parole du procureur de Los Angeles fait observer que ce n'est pas possible dans la mesure où Polanski a déjà été reconnu coupable des faits par la justice californienne, se heurtant ainsi au principe non bis in idem. La justice américaine va alors tenter de mettre la main sur Polanski lors de ses déplacements à l'étranger. Des demandes d'extraditions sont adressées aux pays avec lesquels les États-Unis ont signé une convention d'extradition : en mai 1978 au Royaume-Uni, en décembre 1986 au Canada, en 1988 en Allemagne, au Brésil, au Danemark et en Suède, en octobre 2005 en Thaïlande et en 2007 en Israël. Cependant toutes ces tentatives ont été vaines. En 1993, Roman Polanski se serait engagé à verser à Samantha Geimer une indemnité de 500 000 dollars dans un délai de deux ans. Polanski ne tiendra pas cet engagement dans le délai convenu et la somme qu'il a finalement versée à Samantha Geimer qui a souhaité retourner dans l'anonymat et a exprimé depuis son désir d'abandonner les poursuites contre le cinéaste, ce qui semble indiquer que le différend portant sur l'indemnisation a été résolu demeure inconnue. Celle-ci est sortie du silence à deux reprises : en 2003 pour écrire à l'Académie des Oscars et dire aux votants qu'il fallait juger l'artiste et non l'homme en lui-même à propos du film Le Pianiste et en 2008 en apparaissant à la première du documentaire de Maria Zenovich, Roman Polanski: Wanted and Desired, réitérant pour l'occasion son souhait de délaisser toute procédure à l'encontre du réalisateur pour éviter de revivre ce traumatisme et pour protéger ses enfants. Polanski ne lui a jamais adressé de message en retour. Le 27 septembre 2009, alors qu'il se rend à un festival de cinéma en Suisse afin d'y recevoir un prix pour l'ensemble de sa carrière, il est arrêté par la police à Zurich sous le coup d'un mandat d'arrêt international émis en 2005. Très rapidement, celui-ci reçoit le soutien personnel d'une centaine de représentants du monde politique et artistique notamment en France et en Pologne, les deux pays dont il a la nationalité, puis aux États-Unis. La plupart des grands journaux américains approuvent cette arrestation, s'étonnant du soutien manifesté au réalisateur, étonnement partagé par la population américaine. Ces soutiens soulèvent également des oppositions et indignations dans l'opinion publique et la presse régionale françaises. Un journal américain s'interroge sur le coût de cette arrestation. Ainsi, dans son édition du 28 septembre 2009, le Los Angeles Times juge-t-il curieux que le district attorney du comté de Los Angeles, alors que l'État de Californie est en proie à des difficultés financières et à une surpopulation carcérale, cherche à boucler Polanski pour une affaire vieille de 32 ans et alors même que la victime a exprimé le souhait que les poursuites cessent. Néanmoins, dans l'ensemble, les journaux américains rappellent que la pédophilie est un crime grave et que Polanski a fui la justice. La conseillère fédérale suisse responsable du département de Justice et Police Eveline Widmer-Schlumpf défend quant à elle l'arrestation comme conforme au traité d'extradition helvético-américain et comme manifestation de l'égalité devant la loi. Elle affirme par ailleurs que l'arrestation ne résulte d'aucune pression politique américaine. Dans l'ensemble, la classe politique suisse approuve l'arrestation de Polanski. Les États-Unis et la Suisse ont signé ensemble une convention d'extradition en 1990 qui est entrée en vigueur en 1997. Roman Polanski s'oppose à son extradition. L'article 22 du traité d'extradition prévoit qu'il s'applique pour tous les faits commis avant ou après son entrée en vigueur sauf lorsque la procédure d'extradition a été lancée avant son entrée en vigueur, auquel cas un traité de 1900 doit être appliqué. Le 25 novembre 2009, le Tribunal pénal fédéral accepte sa libération conditionnelle contre une caution de 4,5 millions de francs suisses environ 3 millions d'euros et une assignation à résidence avec port d'un bracelet électronique à son chalet de Gstaad en Suisse. Le 22 avril 2010, la cour d’appel du 2e district de Californie a rejeté sa demande de pouvoir être jugé par contumace, ouvrant la voie à son extradition vers les États-Unis. La demande d’abandon des poursuites présentée par la victime a également été rejetée. Le 2 mai 2010, Roman Polanski sort de son silence dans une lettre ouverte publiée sur le site de Bernard-Henri Lévy, La règle du jeu, intitulée, "Je ne peux plus me taire. Le 14 mai 2010, l'actrice britannique Charlotte Lewis, que Polanski avait dirigée dans Pirates, accuse également le cinéaste d'avoir abusé d'elle de la pire des façons lorsqu'elle avait 16 ans. Un des avocats de Roman Polanski, Me Georges Kiejman, a menacé de poursuivre Charlotte Lewis en justice pour ses allégations. Le 7 juin 2010, La règle du jeu, le site de Bernard-Henri Lévy, rend publique une liste de noms de signataires de la pétition en soutien à Roman Polanski lancée au lendemain de l'arrestation du cinéaste en Suisse. Parmi plus de 400 noms, figurent Isabelle Adjani, Paul Auster, Pascal Bruckner, Patrice Duhamel, Isabelle Huppert, Milan Kundera, Yann Moix, Salman Rushdie, Barbet Schroeder, Mathilde Seigner, Jean-Pierre Thiollet, Danièle Thompson et Henri Tisot. Le 10 juin 2010, en faveur de la libération du cinéaste, Dominique Sels, qui avait réagi dans Libération dès le 6 octobre 200960, publie San Fernando Valley, impressions61, où elle écarte l’outil d’analyse habituel connu sous le nom de domination masculine, pour interroger l’emprise maternelle, qui a l’antériorité biologique et qui n’est parfois pas plus enviable, par exemple quand il s’agit de prendre les filles pour des objets. Elle replace aussi ce fait divers ancien, donc enveloppé d’incertitudes, dans le contexte des années 1970, libertaires et xénophobes.
En 2011, Roman Polanski, au festival du film de Zurich, le cinéaste recevait à cette occasion le prix pour l'ensemble de sa carrière qui aurait du lui être décerné à l'époque de son arrestation deux ans plus tôt. Le 12 juillet 2010, la ministre suisse de la Justice Eveline Widmer-Schlumpf fait volte-face pour déclarer que le cinéaste "ne sera pas extradé vers les États-Unis et les mesures de restriction de sa liberté sont levées". Polanski retrouve la liberté. Les autorités américaines ont fait appel de la décision. Elles avaient auparavant refusé de faire parvenir aux autorités suisses un procès-verbal d'une audition du procureur de l'époque, arguant du caractère confidentiel de la pièce, et amenant l'Office fédéral de la justice à refuser l'extradition. Interpol rappelle aux États membres de l'organisation qu'une notice rouge concernant Roman Polanski est toujours en vigueur, et qu'il est toujours considéré comme fugitif. Désormais, les trois pays où Polanski peut circuler librement sont donc la France, la Pologne et la Suisse.
Style et thèmes
Parcours international
Par son cosmopolitisme, sa maîtrise des langues, il parle couramment, outre le polonais et le français, l'anglais, l'italien, l'espagnol et le russe et son parcours, Polanski est un réalisateur atypique à l'univers pluriel et cohérent. La diversité des genres qu'il aborde, la maîtrise technique de ses films, son sens aigu du récit et ses audaces formelles en font une figure majeure du 7e art. Ses courts métrages et Le Couteau dans l'eau sont contemporains du mouvement moderniste du cinéma européen dont il partage certains thèmes et motifs tout en revendiquant un style singulier. Polanski apparaît avec l'émergence des nouveaux cinéastes d'Europe centrale dans les années 1960 parmi lesquels Andrzej Wajda et Jerzy Skolimowski, ses collègues et amis de l'école de Łódź. Néanmoins, il outrepasse largement le cadre du cinéma polonais et prend part à d'autres courants de la cinématographie mondiale : avec Répulsion, Cul-de-sac et Le Bal des vampires, il participe au renouveau de l'industrie britannique. Il devient ensuite l'une des têtes de proue du Nouvel Hollywood grâce à Rosemary's Baby et Chinatown. Avec Macbeth, Quoi ? et Le Locataire, il montre son esprit d'indépendance et son profond attachement au cinéma d'auteur européen. Définitivement établi en France pour raisons judiciaires, il profite, à partir de Tess, de son prestige international pour mettre sur pied, en compagnie de majors américaines et européennes, des projets anglophones ambitieux et très coûteux dans lesquels il dirige de grandes stars Harrison Ford, Sigourney Weaver, Johnny Depp, Jodie Foster.... Il bénéficie alors, en toute liberté et à distance, du confort de production d'Hollywood ou de modèles équivalents. Gilles Jacob distingue deux Polanski , Le réalisateur audacieux des premiers films et des courts métrages. Et l'autre celui des grands films à vocation populaire. L'un, inventeur de surprises, de formes cinématographiques, de trouvailles bizarres, les pommes de terre qui germent dans le frigo de Répulsion, les œufs de Cul-de-sac, l'autre, plus accompli peut-être, mais plus attendu aussi.
Œuvre et esthétique
Pessimiste et largement reliée aux traumatismes de l'enfance, son œuvre révèle une profonde unité dans la mesure où elle se veut une exploration du mal sous toutes ses facettes : persécution de l'innocence, corruption de l'homme face au pouvoir, triomphe des personnages machiavéliques, occultisme, régression sexuelle… Elle illustre les passions excessives et les tréfonds les plus noires de l'âme humaine ainsi que les méandres de l'oppression psychologique. Le réalisateur crée un univers cérébral et tortueux dans lequel se côtoient un ton absurde, paranoïaque et kafkaïen et plusieurs visions fantastiques. Dans ses fictions, l'individu, à la fois victime de ses actions, du monde extérieur et de son entourage, peut basculer à tout moment dans la folie, la mort ou l'autodestruction . Ses longs métrages se distinguent par un découpage maniaque, une économie de mouvements de caméra et des jeux de composition sophistiqués, distorsion des perspectives, cadrages étouffants, lumière stylisée, disproportion entre les objets du décor et la position des acteurs etc.. La bande sonore se veut plate et s'attache à reconstituer des détails apparemment sans importance au détriment d'une mise en relief plus globale. On retrouve, dans ses films, un goût de la difformité, du grotesque, de l'ironie et de l'humour noir. Sont également établies des analogies avec Franz Kafka, Samuel Beckett, Witold Gombrowicz, Jérôme Bosch, Pierre Bruegel l'Ancien, Vincent van Gogh, Adrien Schulz, Fritz Lang, Federico Fellini, Orson Welles et Billy Wilder qu'il considère comme des influences majeures. Par ailleurs, il dit avoir été peu inspiré par Alfred Hitchcock au cours de sa carrière sauf pour Répulsion car Psychose avait à l'époque lancé la mode des thrillers schizophréniques. Si ses mises en scène tardives passent d'une forme baroque à un classicisme apaisé, elles gardent le climat sombre et inquiétant, le pessimisme fondamental et le perfectionnisme plastique des débuts. Grand découvreur de talents (Nastassja Kinski, Emmanuelle Seigner, Adrian Brody...), Polanski est également connu pour montrer ses acteurs sous un jour nouveau : le jeu des vedettes qu'il dirige révèle souvent une facette inattendue ou plus opaque.
Un univers mental
Les premiers courts-métrages polonais de Roman Polanski donnent déjà le ton d'un univers désenchanté, voire désespéré, où la violence et le meurtre côtoient l'indifférence : Meurtre en 1956, La Lampe en 1962, relèvent de l'allégorie. Ils évoquent le rejet des êtres qui sortent de la norme, ou la domination subie ou acceptée. À chaque fois, si le sujet intrigue, l'originalité et l'habileté du traitement séduisent. C'est encore un affrontement entre deux hommes qui est au cœur du "Couteau dans l'eau", sur un scénario qui doit beaucoup au futur réalisateur Jerzy Skolimowski. Un chroniqueur sportif embourgeoisé entraîne un jeune étudiant sur son yacht pour vingt-quatre heures. Il l'humilie sans cesse sous les yeux de son épouse, calme et sensuelle, qui méprise le jeu cruel auquel semble se soumettre le jeune homme... Le film est d'autant plus remarqué qu'il rompt avec les thèmes de la génération précédente, celle de Wajda, Munk, Kawalerowicz..., c'est-à-dire la guerre, la résistance, le communisme. La réalisation est parfaitement maîtrisée malgré les difficultés que représentent aussi bien le tournage de ce huis clos sur un bateau que la faiblesse des moyens. Polanski restera un adepte des méthodes de travail et de tournage classiques et reprochera toujours à la Nouvelle Vague française son manque de professionnalisme technique. Le Couteau dans l'eau aurait pu se situer ailleurs qu'en Pologne, tout comme Répulsion ailleurs qu'à Londres où il est tourné. L'univers de Roman Polanski est en effet essentiellement mental. Répulsion est réalisé à partir d'un scénario d'épouvante écrit par Gérard Brach, avec qui Polanski collaborera fréquemment. véritable cas clinique. L'appartement est moins une prison qu'une protection et les agressions de Carol sont tout autant des gestes de défense. Polanski joue sur un double regard : le regard réaliste de l'entomologiste est doublé d'un point de vue subjectif qui nous fait partager l'inexplicable folie du personnage. Ici, plus encore que dans Le Locataire, l'appartement, et avec lui le monde, perdent de leur consistance pour devenir le prolongement de son univers intérieur. Polanski considère "Cul-de-sac", également tourné en Grande-Bretagne, comme son film "le plus valable du point de vue du cinéma". Il est pourtant influencé par un certain théâtre moderne (Beckett, Adamov). Ce couple de gangsters ratés séquestrant un couple improbable sur une île abstraite séduit le public britannique par son humour et le jeu de Donald Pleasance. Mais le film est un échec en France. Heureusement, Le Bal des vampires va toucher un large public : Polanski y respecte les codes et les stéréotypes indispensables du film de vampire, mais ne joue pas la carte facile de la parodie ou de la dérision. Par un humour incessant, il oblige le spectateur, pour sa plus grande joie, à accepter ce qu'il sait être parfaitement faux. Le finale est de la même nature que celui de Rosemary's Baby : nos maladroits chasseurs de vampires participeront à la probable domination de la Transylvanie par les adeptes du comte von Krolock. Rosemary's Baby, de son côté, commence comme un soap opera pour s'achever en cauchemar. D'abord séduit, le spectateur est peu à peu amené à partager, comme dans Répulsion, la vision paranoïaque de Rosemary, convaincue que ses voisins sont des sorciers... Visions objective et subjective des faits semblent se confondre, sans que Polanski choisisse entre elles. Au spectateur de croire, s'il le souhaite, aux sorciers tentant de dominer le monde en faisant du bébé de Rosemary l'enfant de Satan, ou de préférer une lecture rationaliste, qui mette en avant la folie de la jeune femme.
Victime et bourreau
À l'exception d'un court-métrage perdu "La Bicyclette, 1955", aucun film de Polanski n'est directement autobiographique. Pourtant, tous ont à voir avec son enfance troublée, confisquée, violentée : la domination d'un être, parfois d'une communauté, sur un autre, avec ce que cela implique de sadisme et de masochisme, de réversibilité et de trouble de l'identité, y occupe une place centrale. Premier film réalisé après le meurtre de Sharon Tate, l'adaptation cinématographique de Macbeth (1971) est la plus sanglante jamais réalisée. Mais elle ne se résume pas à un exercice cathartique. Macbeth incarne un Mal absolu qui renvoie moins à l'Écosse du XIe siècle qu'au monde en proie à la folie hitlérienne et au nôtre aussi peut-être, puisque, contrairement à la pièce de Shakespeare, le film laisse supposer que cette histoire n'a pas de fin. Tout le cinéma de Polanski est travaillé par la tragédie de la Seconde Guerre mondiale. L'enfermement, subi ou volontaire, constitue une figure scénographique constante de son œuvre : appartements ou maisons de Répulsion, du Locataire, de Rosemary's Baby, d'Oliver Twisten 2005, du Pianiste, de Carnage, châteaux de Cul-de-sac, du Bal des vampires. Ce que confirment les films d'errance où alternent refuges et prisons, tels que Chinatown 1974, Frantic 1988, Tess 1979, Pirates 1986... À l'extrême de la violence exercée par un être sur un autre pour le contraindre, figure le viol, évoqué dans presque tous les films du réalisateur. Les relations amoureuses elles-mêmes sont fréquemment empreintes d'une violence sado-masochiste "What ?, 1973 ; Lunes de fiel, 1992". Pourtant, la description du mal pour lui-même intéresse moins Polanski que celle du lien entre la victime et son bourreau, comme dans La Jeune Fille et la mort, où une femme règle ses comptes avec son tortionnaire. Si Polanski a tant attendu pour aborder directement le génocide des juifs dans la Seconde Guerre mondiale, c'est qu'il n'entendait pas seulement constater ou dénoncer. D'où son refus de l'autobiographie : dans Le Pianiste, inspiré du livre de Wladyslaw Szpilman, il nourrit le récit de détails précis tirés de sa propre expérience. Il ne s'agit pas seulement de dire une fois de plus la barbarie nazie, mais de s'interroger sur l'être humain et sa capacité à rester lui-même, dans un monde où tout vise à le rendre inexistant. La musique joue le rôle de l'indispensable catalyseur. Elle rend possible un lien humain, comme le cinéma pour Polanski lui-même.
Cette même question, le cinéaste la pose sur un mode mineur dans les derniers films qui suivent. Dans The Ghost Writer 2010, le "nègre" de l'homme politique finit par disparaître, purement et simplement, faute d'un tel lien. Dans "Carnage", ce lien se limite à la convenance sociale : aussitôt qu'il disparaît, les quatre personnages" politiquement corrects" ne peuvent plus que s'humilier les uns les autres, perdant aussi bien leur self-control que leur personnalité, si élémentaire soit-elle.
Thématique
Parmi les thèmes privilégiés du réalisateur, on retrouve essentiellement : La perversion, le malsain L'étrange, le dissonant L'élégance Le corps et la puissance physique. La cruauté du destin de ses personnages est mise en œuvre avec un plaisir pervers dans un contexte culturel se voulant relevé, élitaire ou sophistiqué, ce qui accentue précisément l'impression générale de malaise. Ses films se situent souvent dans un univers clos et théâtralisé dont la représentation est déréalisée par l'intervention de la violence ou de l'irrationnel, l'appartement dans Répulsion, Rosemary's Baby, Le Locataire, Lunes de fiel et Carnage, l'auberge d'Europe centrale et le château médiéval dans Le Bal des vampires, le manoir entre ciel, terre et mer de Cul-de-sac, le voilier du Couteau dans l'eau, la villégiature en haut de falaise dans La Jeune Fille et la mort, le ghetto de Varsovie dans Le Pianiste, la maison insulaire de The Ghost Writer, la salle de théâtre dans La Vénus à la fourrure…. La frontière entre réalité, hallucination, monde quotidien et cauchemar est abolie. Lorsqu'il est amené à filmer la nature, Polanski cherche à lui donner une dimension picturale et fait en sorte qu'elle rappelle la campagne polonaise de son enfance (Tess, Oliver Twist). Par ses derniers films dans lesquels il réduit ostensiblement ses budgets colossaux, Carnage, La Vénus à la fourrue, il appelle de ses vœux à une nouvelle fusion entre théâtre et cinéma afin de retrouver des histoires plus simples et émouvantes, sans les artifices, la complexité ou l'extrême violence des productions majoritaires.
Les principales caractéristiques de son œuvre sont donc :
Les intrigues fantastiques Les appartements maléfiques et les huis clos La folie Le cauchemardesque et le délire Le complot La paranoïa L'anomie sociale L'aliénation La barbarie Le point de vue des victimes et des dominés dans l'Histoire La perte de l'innocence L'enfance bafouée La dialectique maître-esclave L'ambiguïté du mal et du rapport entre victime et bourreau La relation au monde extérieur ou à autrui vécue comme une effraction ou une violation L'humour noir Le tragique absurde Un jeu sur les noms ou la manière de nommer Un goût prononcé pour le baroque Le satanisme
Méthodes de travail
Polanski est connu pour être un cinéaste très énergique et minutieux, obsessionnellement attentif au moindre détail. Contrairement à plusieurs de ses confrères, il revendique une parfaite connaissance des caméras, de l'optique et du son : ses compétences dépassent souvent celles de ses techniciens dont il serait en mesure d'occuper la fonction. Ses savoirs ont été acquis lors de sa formation en école de cinéma où il dut tourner à tous les postes sur les courts métrages de ses camarades et eut pour exercice d'analyser et de reproduire les plans de classiques du cinéma. Il vante régulièrement l'enseignement de ses professeurs de Łódź qui l'encourageaient à approfondir ses compétences pratiques et l'incitaient à trouver instinctivement les compositions révélatrices de son propre style. Polanski a d'ailleurs toujours refusé d'être rapproché de la Nouvelle Vague française dont il déplore le manque de professionnalisme et la méconnaissance technique de croquis ou dessins humoristiques pour visualiser scènes et personnages à l'instar de Fellini. Adepte du cinéma de studio, notamment pour l'importance qu'il donne au décor, Polanski utilise plusieurs trucages de pointe et des incrustations numériques dans ses dernières réalisations. Il fait souvent appel aux progrès des industries techniques comme ce fut le cas pour la technologie Dolby System sur Tess qui n'était pas encore maîtrisée en France. Extrêmement exigeant et désireux de garder le contrôle absolu sur ses films, Polanski demande à ses comédiens et ses collaborateurs un engagement total : il se démarque par une manière très physique d'occuper le lieu de tournage et par une direction d'acteurs autoritaire qui lui a valu des frictions notables avec John Cassavetes, Jack Nicholson, Faye Dunaway, Johnny Depp ou encore Ewan McGregor. Généralement, il prépare ses interprètes en incarnant devant eux tous les rôles et établit quand il le peut son découpage de plans aux répétitions, en les voyant évoluer sur le plateau.
Particularités
Il ne se crédite jamais comme acteur dans ses propres films comme Le Bal des Vampires, Quoi ? et Le Locataire. En tant que président du jury à Cannes en 1991, il fait de Barton Fink des frères Coen, le seul film qu'il avait aimé, l'œuvre la plus primée de l'histoire du festival : outre la Palme d'or, le jury, sous sa présidence et son impulsion, lui décerne le Prix de la mise en scène et le Prix d'interprétation masculine. Le cas ne s'était jamais produit et le délégué général Gilles Jacob prend des mesures pour éviter qu'un film ne puisse obtenir à nouveau trop de récompenses. À la Mostra de Venise en 1996, il déclenche une nouvelle polémique en tant que président du jury, cette fois pour avoir attribué la Coupe Volpi de la meilleure actrice à une fillette de 5 ans : Victoire Thivisol pour Ponette de Jacques Doillon. En mai 2007, à la conférence de presse pour le soixantième anniversaire du Festival de Cannes pour lequel il a réalisé un court métrage dans le cadre d'un projet collectif : Chacun son cinéma avec d'autres réalisateurs tels que les frères Coen, les frères Dardenne, David Cronenberg et David Lynch, réuni avec des confrères comme Wim Wenders, Pedro Almodóvar, Takeshi Kitano, Jane Campion ou encore Alejandro González Iñárritu, il déclare devant l'assemblée de journalistes présents pour l'occasion, avant de partir brutalement : "Je crois que c'est une occasion unique, vraiment rare, d'avoir une telle assemblée de metteurs en scène importants, assis, faisant face à un public de critiques… et avoir des questions tellement pauvres ! Alors franchement, je n'ai qu'une chose à dire : allons bouffer !".
Filmographie
Réalisateur
Courts métrages
1955 : La Bicyclette (Rower) 1956 : Meurtre (Morderstwo) 1956 : Rire de toutes ses dents (Uśmiech Zębiczny) 1957 : Cassons le bal (ou Les trouble-fête) (Rozbijemy Zabawę) 1957 : Kirk Douglas (documentaire) 1958 : Deux hommes et une armoire (Dwaj Ludzie z Szafą) 1959 : La Lampe (Lampa) 1959 : Quand les anges tombent (Gdy Spadają Anioły) 1960 : Le Gros et le Maigre 1962 : Les Mammifères (Ssaki) 1964 : Les Plus Belles Escroqueries du monde - segment La Rivière de diamants 2007 : Chacun son cinéma - segment Cinéma érotique 2012 : A Therapy
Longs métrages
1962 : Le Couteau dans l'eau (Nóż w wodzie) 1965 : Répulsion (Repulsion) 1966 : Cul-de-sac 1967 : Le Bal des vampires (The Fearless Vampire Killers ou Pardon me, but your teeth are in my neck) 1968 : Rosemary’s baby 1971 : Macbeth (The Tragedy of Macbeth) 1972 : Weekend of a Champion, co-réalisé avec Frank Simon 1972 : Quoi ? (What ?, Che ? Co?) 1974 : Chinatown 1976 : Le Locataire 1979 : Tess 1986 : Pirates 1988 : Frantic 1992 : Lunes de fiel (Bitter Moon) 1994 : La Jeune Fille et la Mort (Death and the Maiden) 1999 : La Neuvième Porte (The Ninth Gate) 2002 : Le Pianiste (The Pianist) 2005 : Oliver Twist 2010 : The Ghost Writer 2011 : Carnage 2013 : La Vénus à la fourrure Prochainement D qui a pour sujet l'affaire Dreyfus90.
Acteur
1953 : Trois récits (Trzy opowiesci) - segment "Jacek", de Konrad Nalecki : Genek "le petit" 1955 : Zaczarowany rower, de Silik Sternfeld : Adas 1955 : La Bicyclette (Rower) (court-métrage), de Roman Polanski : celui qui veut acheter un vélo 1955 : Godzina bez slonca (court-métrage), de Pawel Komorowski : 1955 : Une fille a parlé (ou Génération) (Pokolenie), d'Andrzej Wajda : Mundek 1956 : Nikodem Dyzma, de Jan Rybkowski : le garçon à l'hôtel (non crédité) 1957 : Wraki, d'Ewa Petelska et Czeslaw Petelski 1957 : Koniec nocy, de Julian Dziedzina, Pawel Komorowski et Walentyna Uszycka : Little One 1958 : Deux hommes et une armoire (Dwaj Ludzie z Szafą) (court-métrage), de Roman Polanski : le mauvais garçon 1958 : Téléphonez à ma femme (Co rekne zena?), de Jaroslav Mach : un danseur 1959 : La lampe (Lampa) (court-métrage), de Roman Polanski : un passant (non crédité) 1959 : Quand les anges tombent (Gdy Spadają Anioły) (court-métrage), de Roman Polanski : vieille femme 1959 : La dernière charge (Lotna), d'Andrzej Wajda : musicien 1960 : De la veine à revendre (Zezowate szczęście), d'Andrzej Munk : le tuteur de Jola (non crédité) 1960 : Do widzenia, do jutra, de Janusz Morgenstern : Romek 1960 : Les Sorciers innocents (Niewinni czarodzieje), d'Andrzej Wajda : Dudzio 1960 : Le Gros et le Maigre (court-métrage), de Roman Polanski : le maigre 1961 : Samson, d'Andrzej Wajda 1962 : Le Couteau dans l'eau (Nóż w wodzie), de Roman Polanski : la voix du jeune homme (non crédité) 1965 : Répulsion (Repulsion), de Roman Polanski : joueur de cuillière 1967 : Le Bal des vampires (The Fearless Vampire Killers), de Roman Polanski : Alfred, l'assistant du professeur Abronsius 1969 : The Magic Christian, de Joseph McGrath : le buveur solitaire 1972 : Quoi ? (What ?), de Roman Polanski : Moustique (non crédité) 1974 : Du sang pour Dracula (Dracula cerca sangue di vergine… e morì di sete!!!), de Paul Morrissey : l'homme dans la taverne (non crédité) 1974 : Chinatown, de Roman Polanski : l'homme au couteau 1976 : Le Locataire, de Roman Polanski : Trelkovsky 1982 : Chassé-croisé, d'Arielle Dombasle 1989 : En attendant Godot (TV), de Walter Asmus : Lucky 1992 : Back in the U.S.S.R., de Deran Sarafian : Kurilov 1994 : Grosse Fatigue, de Michel Blanc : lui-même 1994 : Une pure formalité (Una Pura formalità), de Giuseppe Tornatore : Inspecteur 2000 : Hommage à Alfred Lepetit, de Jean Rousselot 2002 : Zemsta (La Vengeance), d'Andrzej Wajda : Józef Papkin 2007 : Rush Hour 3, de Brett Ratner : Détective Revi 2008 : Caos calmo, d'Antonello Grimaldi : Steiner 2008 : Roman Polanski: Wanted and Desired, de Marina Zenovich : lui-même 2012 - Roman Polanski : A film memoir de Laurent Bouzereau : lui-même
Scénariste
1955 : La Bicyclette (Rower) 1956 : Meurtre (Morderstwo) 1956 : Rire de toutes ses dents (Usmiech Zebiczny) 1957 : Cassons le bal ! ou Les trouble-fête (Rozbijemy Zabawe) 1957 : Kirk Douglas (documentaire) 1958 : Deux hommes et une armoire (Dwaj Ludzie Z Szafa) 1959 : La Lampe (Lampa) 1959 : Quand les anges tombent (Gdy Spadaja Z Nieba Anioly) 1960 : Le Gros et le Maigre 1962 : Les Mammifères ou Les Bipèdes familiers (Ssaki) 1962 : Le Couteau dans l'eau ou Sillages (Nóż w wodzie) 1964 : Aimez-vous les femmes? 1964 : La Rivière de diamants (segment intégré au long-métrage Les Plus Belles Escroqueries du monde) 1965 : Répulsion, avec Catherine Deneuve 1966 : Cul-de-sac, avec Françoise Dorléac, Donald Pleasence, Jack MacGowran 1967 : Le Bal des vampires (The Fearless Vampire Killers ou Pardon me, but your teeth are in my neck), avec Sharon Tate, Jack MacGowran, Ferdy Mayne 1968 : Rosemary’s baby, avec Mia Farrow, John Cassavetes 1970 : A Day at the Beach 1971 : Le Bateau sur l'herbe 1971 : Macbeth (The Tragedy of Macbeth) 1972 : Quoi ? (What ?, Che ?"Co?"), avec Marcello Mastroianni 1974 : Chinatown, avec Jack Nicholson, Faye Dunaway 1976 : Le Locataire (The Tenant), avec Isabelle Adjani, Shelley Winters 1979 : Tess, avec Nastassja Kinski 1986 : Pirates, avec Walter Matthau, Cris Campion, Ferdy Mayne 1988 : Frantic, avec Harrison Ford, Emmanuelle Seigner 1992 : Lunes de fiel (Bitter Moon), avec Hugh Grant, Emmanuelle Seigner 1999 : La Neuvième Porte (The Ninth Gate), avec Johnny Depp, Emmanuelle Seigner 2010 : The Ghost Writer, avec Pierce Brosnan, Ewan McGregor 2011 : Carnage, avec Jodie Foster, Kate Winslet, Christoph Waltz et John C. Reilly 2013 : La Vénus à la fourrure, avec Mathieu Amalric et Emmanuelle Seigner
Producteur
1960 : Le Gros et le Maigre (producteur) 1966 : G.G. Passion (coproducteur) 1970 : A Day at the Beach 1972 : Afternoon of a Champion 1992 : Lunes de fiel (Bitter Moon), avec Hugh Grant, Emmanuelle Seigner (producteur) 1999 : Castelnuovo (producteur) 1999 : La Neuvième Porte (The Ninth Gate), avec Johnny Depp, Emmanuelle Seigner (producteur) 2002 : Le Pianiste (The Pianist), avec Adrien Brody (producteur) 2005 : Oliver Twist, avec Ben Kingsley (producteur) 2007 : Chacun son cinéma - segment "Cinéma érotique" 2010 : The Ghost Writer, avec Ewan McGregor, Pierce Brosnan (producteur)
Auteur bibliographie
Trois scripts de films : Le Couteau dans l'eau [scénario original de Jerzy Skolimowski, Jakub Goldberg et Roman Polanski], Repulsion [scénario original de Roman Polanski et de Gérard Brach], Cul-de-sac [scénario original de Roman Polanski et Gérard Brach], introduction et traduction par Boleslaw Sulik, New York, Fitzhenry and Whiteside. 275 pages (ISBN 978-0-06-430062-9) (ouvrage en anglais) Roman Polanski, Roman Polanski's What?, Londres, Lorrimer. 106 pages, 1973 (ISBN 978-0-85647-033-2) et What?, New York, Third Press, 91 pages, 1973 (ISBN 978-0-89388-121-4) Le Locataire (scénario adapté par Gérard Brach et Roman Polanski, d'après le roman de Roland Topor : Le Locataire chimérique), Paris, L'Avant-Scène, 1976. Roman par Polanski, Paris, Robert Laffont, 496 pages, 1984 (ISBN 978-2-221-00803-4)
Théâtre
1948 : Le Fils du régiment de Valentin Kataiev au Young Spectator Theater, Varsovie (interprétation) 1978/1979 : En attendant Godot de Samuel Beckett (il interprète Lucky) 1981 : Amadeus de Peter Shaffer, Paris et Varsovie (mise en scène et interprétation) 1988 : La Métamorphose d'après Franz Kafka, mise en scène Steven Berkoff, Théâtre du Gymnase Marie Bell 1987 : Le Viol du soleil d'après Peter Shaffer, Paris (mise en scène et interprétation) 1997 : Master Class - La leçon de chant de Terrence McNally, adaptation Pierre Laville, Théâtre de la Porte Saint Martin (mise en scène) 1997 : Le Bal des vampires (Tanz der Vampyre), comédie musicale de J. Steinman et M. Kuntze tirée de son film, Vienne (mise en scène) 1999 : Amadeus de Peter Shaffer, Milan (mise en scène) 2003 : Hedda Gabler d'Henrik Ibsen au Théâtre Marigny, Paris (mise en scène) 2004 : Le Bal des vampires, comédie musicale tirée de son film, Stuttgart (supervision et vérification) 2006 : Doute de John Patrick Shanley au Théâtre Hébertot, Paris (mise en scène) 2006 : Dance of the vampires, comédie musicale, Berlin (mise en scène)
Opéra
1974 : Lulu d'Alban Berg, Festival de Spolète (mise en scène) 1976 : Rigoletto de Giuseppe Verdi, Opéra de Munich (mise en scène) 1992 : Les Contes d'Hoffmann de Jacques Offenbach, Opéra Bastille, Paris (mise en scène et production) Récompenses, nominations et honneurs[modifier | modifier le wikicode]
Un Oscar du meilleur réalisateur, deux Golden Globes, une Palme d'or au festival de Cannes, trois Bafta, un Ours d'or au festival de Berlin et sept Césars… : Roman Polanski est l'un des cinéastes vivants les plus récompensés.
Meilleur film
Le Pianiste
Meilleur réalisateur
Le Pianiste x 2011 The Ghost Writer x Prix du Syndicat de la critique française Année Récompense Film Reçue ? 1970 Meilleur film étranger Rosemary's Baby x
Courts métrages
1958 : Golden Gate Award du Festival de San Francisco - Deux hommes et une armoire 1958 : Médaille de Bronze du Festival de Bruxelles - Deux hommes et une armoire 1958 : Diplôme d'honneur du 5e Festival du Film d'Oberhausen (Allemagne) - Deux hommes et une armoire 1961 : Mention spéciale du Festival de Tours - Le Gros et le Maigre 1962 : Grand Prix des Journées Internationales du Court métrage de Tours - Les Mammifères 1963 : Prix du meilleur court métrage du Festival de Melbourne - Le Gros et le Maigre 1963 : Dragon d'or du meilleur film au Festival de Cracovie - Les Mammifères
Divers ....... : nommé chevalier dans l'Ordre des Arts et des Lettres ....... : élevé au rang d’officier dans l'Ordre des Arts et des Lettres ....... : élevé au rang de commandeur dans l'Ordre des Arts et des Lettres 1991 : Président du jury du 44e Festival de Cannes 1993 : Lion d'or d'honneur pour l'ensemble de sa carrière au Festival de Venise 1996 : Président du jury de la 53e Mostra de Venise 1998 : Élu membre de l'Académie des Beaux-Arts de l'Institut de France. 1999 : Prix René Clair pour l'ensemble de son œuvre 1999 : European Award d'honneur pour sa contribution européenne au cinéma mondial 1999 : Prix spécial pour l'ensemble de sa carrière au Festival du film de Stockholm 2003 : Bavarian Film Award d'honneur pour l'ensemble de sa carrière 2003 : Prix de la critique tchèque pour l'ensemble de sa carrière 2004 : Globe de Cristal d'honneur du Festival de Karlovy Vary pour l'ensemble de sa carrière 2004 : Doctorat honoris causa de l'université nationale de Cinématographie de Bucarest 2006 : European Award d'honneur pour une vie consacrée au cinéma (Lifetime Achievement) 2007 : Aigle d'or de l'Académie nationale des arts à Moscou pour l'ensemble de sa carrière 2011 : Prix Henri-Langlois d'honneur pour l'ensemble de son œuvre 2011 : Prix Lumière d'honneur pour l'ensemble de son œuvre
Théâtre Molières Année Récompense Pièce Reçue ? 1988 Meilleur comédien La Métamorphose 1997 Meilleur metteur en scène Maria Callas, la leçon de chant
1981 : Prix du Brigadier - Amadeus de Peter Shaffer (Théâtre Marigny)
Liens regarder, écouter
http://youtu.be/ktEvZ1z8zkw un jour un destin http://youtu.be/NoB6D1H9tuc interview http://youtu.be/eunse5iAuvE interview http://youtu.be/jpTudIsVhl0 Sharon Tate http://youtu.be/Ero_Npqg3e4 Varsovie enfance http://youtu.be/SDCP7LRJBVQ palme d'or à Cannes http://youtu.be/hsX4m4-q95g le pianiste extrait http://youtu.be/kkvDWm9t9DM La pianiste http://youtu.be/oNJzwXDYmCw Rose mary's baby
Posté le : 18/08/2013 15:14
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Re: Roman Polanski |
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Modérateur
Inscrit: 02/02/2012 21:24
De Paris
Niveau : 32; EXP : 96 HP : 0 / 799 MP : 498 / 30137
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Sous prétexte qu'il est célèbre et talentueux dans son métier, il a quand même réussi à échapper à la justice de son pays. trois pays où il peut ciculer librement, c'est déjà pas mal pour toute une vie !
Posté le : 22/08/2013 17:40
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Re: Roman Polanski |
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Administrateur
Inscrit: 14/12/2011 15:49
De Montpellier
Niveau : 63; EXP : 94 HP : 629 / 1573 MP : 3168 / 59938
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Ce n'est pas du tout mon avis; L'accusation de pédophilie (sur une jeune fille de 13 ans) avait fait l'objet d'un arrangement financier, comme c'est la coutume aux états-unis et les poursuites ont été abandonnées par la jeune fille et sa famille. Mais comme c'est, aussi, la coutume aux états-unis en matière de sexe, un procureur pudibond, un déséquilibré comme les us en fabrique avec leur mentalité victorienne, et que les sexe rend fou furieux, a ressorti l'affaire au bout de 35 ans !!! La violence de cette pseudo justice, pseudo morale, ne se justifie pas, et comme toujours cela tombe sur une personne dont la vie à été un vrai cauchemar et qui a eut la force d'en sortir. Sortir du ghetto de Varsovie, voir sa femme et son bébé tués sous le couteau d'un monstre et tenir debout, cela me parait déjà beaucoup. Son erreur avec cette jeune fille est condamnable soit, mais une fois la faute payée, ne peut pas donner lieu à un tel acharnement, à moins d'être malade. Certain criminel s'en sortent avec 7 ans de prison, et il n'a tué personne mais il a dédommagé et a payé très cher. Il faut savoir faire une fin. Je crois que ce procureur, comme celui qui à mis Clinton sur le grill toujours pour des raisons de sexe, (!!!) devrait voir un psy.
Posté le : 23/08/2013 00:17
Edité par Loriane sur 23-08-2013 13:27:36
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