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De Montpellier
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Le 23 Juin 1929 naît Ted Lapidus, à Paris,
de son vrai nom Edmond Lapidus
Ce grand couturier Français a marqué la mode française trente années durant à la tête de la maison de couture portant son nom créée en 1951. Ted Lapidus, "connu de tous les Français, symbolise depuis plus d'un demi siècle une marque à forte identité, qui a rendu la mode accessible à la femme et à l'homme de la rue. Car Ted Lapidus, tout en s'adressant au plus grand nombre, s'est toujours placé à la pointe de la modernité". Il a "su imposer, dès les années 1960, une mode innovante. La saharienne en fut l'emblème, donnant aux femmes et aux hommes une liberté de mouvement et d'allure qui libérait. Le créateur participa à sa façon à l'émancipation de la femme en proposant un vestiaire épuré, identifiable à sa coupe unisexe. Plus tard, Edouard Lapidus a su faire fructifier son art en passant des vêtements aux montres et aux parfums. Son oeuvre, au total, témoigne de la vigueur du génie créatif français"
Il est le fils d’un tailleur russe émigré, Robert Lapidus et de Cécile Guitine. Il fait ses études secondaires à Marseille puis est inscrit à la Faculté de médecine de Paris. En 1950, il change d'orientation et devient tailleur au Club de Paris, puis crée sa propre maison de couture l’année suivante. Le styliste crée également le cours de coupe académique de Tokyo, en 1961. En 1963, il entre à la Chambre syndicale de la haute couture parisienne et présente au fil des saisons des collections redéfinissant un chic parisien résolument moderne, dont la saharienne sable devenu l'emblème. En 1970, le couturier lance les parfums Ted Lapidus, en partenariat avec L'Oréal. Il développera à la même époque un réseau de licences en Europe. Dans les années 1970, Lapidus adopte une politique intensive de licences et lance une collection de prêt-à -porter accessible à un grand nombre de clients : Pronuptia, Lexus ou Carrefour Il a été marié avec Véronique Zuber, Miss Paris en 1954 qui deviendra Miss France en 1955. Elle devient la mère d'Olivier Lapidus en 1958. Il divorceront, et Ted Lapidus épouse le 31 Octobre 1070, en seconde noces Ursula Maï , union dont naîtront deux enfants : Thomas en mars 1971 et Héloïse qui lance aujourd'hui sa Maison "BoBo de sport" dans le centre de Los Angeles .
En 1982, à 53 ans, Ted Lapidus passe le relais à son fils Olivier Lapidus. L'activité de la maison Lapidus continue avec le lancement de plusieurs parfums. Pour homme sera créé en 1987 et Fantasmes en 1992. en secondes noces Le 31 octobre 1970 à Mlle Ursula Maï (2 enf. : Thomas, Héloïse et 1 enf. de son premier mariage : Olivier)
Styliste en vogue des années 1960, il adorait les femmes, qui le lui rendaient bien.
Ted Lapidus, célèbre également pour avoir lancé le style militaire, les pattes d'épaule mais aussi introduit le jean dans la haute couture, a été admis au sein de la chambre syndicale de la couture parisienne en 1964. "C'était un très grand couturier" a déclaré à l'AFP son fils Olivier, également couturier. Et de citer ses "looks" féminin/masculin, le blazer ou la saharienne et le style safari. La maison Ted Lapidus rencontre très vite le succès lui permettant de de devenir "l'un des fers de lance d'un mouvement qui dans les années 60 et 70 destitue la haute couture et révolutionne la mode", indique le "Dictionnaire international de la mode", ouvrage de référence de la profession. Ted Lapidus se définit comme le couturier de la rue. Le couturier, qui est passé par le Japon, veut appliquer les principes de la production normalisée au service d'une mode de qualité. "Avec une bonne main d'oeuvre, il n'y a aucune raison que ce ne soit pas en usine aussi bien qu'à la maison", disait-il. Ted Lapidus révolutionna les années 1960 en habillant les femmes comme il les aimait dans la vie, dans la rue et non pas dans les salons ou sur papier glacé. La mode actuelle lui doit tout. Sa décontraction et son androgynie. Sa modernité. Ted Lapidus fut le couturier le plus moderne des Trente Glorieuses. En 1965, tailleur hors pair, cet inconnu lance le style unisexe et proclame la mobilisation générale de la femme à grand renfort de pardessus d'officier, de boutons dorés ciselés et d'épaulettes militaires. Les pantalons pattes d'ef sous cabans, Ted les rend soudain populaires. Françoise Hardy addict à Courrèges confirmera la tendance. Bardot, Marie Laforêt, Madeleine Robinson, la duchesse de Bedford seront ses fans. Alain Delon et Vadim, Capucine ont été ses mannequins,et Annabel Buffet avait été, elle, l'un de ses premiers mannequins. Époque étourdissante où ce grand amoureux de la femme escamota les minijupes sous des manteaux d'Il était une fois dans l'Ouest et où le Tout-Paris courait place Victor-Hugo. Il y avait ouvert une boutique commanditée par son copain Charles Aznavour et dirigée par son frère Bernard et sa belle-sœur Claudia. Chez les Lapidus, la famille, c'est sacré ! Ted poète et homme d'affaires. Il était également apoureux des lettres, Il vous lisait ses poèmes au dessert et laisse un ouvrage de 700 pages qu'il envisageait de faire éditer prochainement. La technologie n'avait plus de secrets pour cet élève de l'École technique de Tokyo, quand il en sortit en 1949, décidé à révolutionner la mode en lui appliquant les principes de production normalisée. Il réalisera ce rêve en 1963 en s'associant, au grand scandale des puristes de la haute couture, avec La Belle Jardinière, un grand magasin populaire qui lui offrit de diffuser en grande série sa mode masculine et féminine. Personne n'était moins confidentiel que cet homme, aussi visionnaire dans son genre que le fut Pierre Cardin. Comme Cardin, Ted démarra par un passage éclair chez Dior avant d'ouvrir avec sa jeune sœur Rosette dans son ombre, sa première maison de couture. Rue Marbeuf. dès sa première collection la presse était venue si nombreuse que le podium déborda des salons sur le trottoir, où les journalistes s'installèrent sur des sièges de fortune pour prendre des notes. Un grand couturier venait de leur tomber du 5e étage avec des silhouettes à la Kiraz. On lui fit une ovation. Quand la rue Marbeuf s'avéra trop exiguë, il s'envola au 32 de la rue François-Ier. C'était en 1982. La roue tourna. En 1986, un groupe canadien le rachète, qui le revend en 1989 à Franz Braha, PDG du groupe Paris Eco. Changement de mains en 1990 : la griffe passe entre celles d'Alain Mallard, qui, en 1993 la cède à une filiale du Crédit lyonnais. Ted Lapidus attire les capitaux. Son affaire est internationalement connue. Mais le nom est lourd à partager. Ce n'est qu'en 1989 qu'Olivier Lapidus réconcilié avec son père prend la tête de la maison. Sous son nom enfin ! Nom magique qu'on ne partage pas Quand Rose Mett, la sœur de Ted ouvre sa maison de couture, elle renonce à son patronyme pour un nom créé de toutes pièces, Torrente. Quand son fils Olivier, sorti premier en 1983 de l'école de la chambre syndicale, fait son entrée dans la cour des grands, le droit au nom lui est refusé. Il sera, pendant des années, Olivier L avant de regagner, enfin, son droit au patronyme. Une bagarre devant les tribunaux a opposé un temps le père à son fils Olivier sur l'utilisation de leur patronyme. Ils avaient fini par se réconcilier et Olivier avait succédé à son père en 1989 faisant vivre la haute couture jusqu'en décembre 2000. "On ne s'est jamais brouillé réellement. Nous avions des problèmes liés à la présence de deux Lapidus sur la mode mais on s'est beaucoup aimés et ce soir c'est un fils qui pleure son père", a déclaré Olivier à la mort de son père. "On s'est connus intensément. Nous parlions encore récemment de poésie, une de ses passions dans la vie. Il laisse beaucoup de poèmes et des manuscrits".
Décès
Malade depuis plusieurs années d'une leucémie, il meurt le 29 décembre 2008 à Cannes des suites d'une insuffisance respiratoire. Il avait 79 ans Il s'est éteint à 14H30. Il souffrait depuis plusieurs années d'une leucémie et est décédé des suites d'une insuffisance respiratoire", a déclaré à l'AFP sa soeur et couturière Rose Torrente-Mett. "Ted a été le premier couturier de la nouvelle vague", a-t-elle ajouté. "Le monde entier le connaissait", a encore dit Mme Torrente. Il est enterré le vendredi 2 janvier 2009 au Cimetière du Père-Lachaise. Les funérailles sont conduites par Gilles Bernheim, Grand Rabbin de France. Le président de la République a salué en lui un créateur "toujours placé à la pointe de la modernité"."Son surnom +Ted Lapidus+, connu de tous les Français, symbolise depuis plus d'un demi siècle une marque à forte identité, qui a rendu la mode accessible à la femme et à l'homme de la rue", a dit le chef de l'état dans un communiqué
Descendance : Olivier Lapidus,
Fils de son père, ou l'oedipe "Lapidus". Olivier Lapidus naît le 31 Mai 1958 à neuilly.
Le défilé d'Olivier Lapidus et les légumes: Robe en fils de carotte; boléro en coquelicot; tailleur moitié lin, moitié vigne. Une nouvelle collection techno-potagère présentée ce week-end au Carrousel du Louvre par le plus jeune des grands couturiers, Olivier Lapidus. Fils de Ted et d'une Miss France. Elevé dans le chiffon de luxe, avec un ciseau à bouts ronds en guise de Lego. Ensuite, a tué le père, pour se hisser dans la cour des grands, Dior, Givenchy, Yves Saint Laurent, parce qu'il ne supportait plus de s'entendre dire: «Ton nom n'est pas un nom, c'est une marque.» Des années de procès. Un style controversé. En attendant l'ouverture d'une boutique à enseigne pour du prêt-à -porter faubourg Saint-Honoré, en mars. Au restaurant de la rue de Tremoille comme dans ses ateliers rue François-Ier, il se présente en costume sombre de banquier accroché à une mallette Vuitton. Larges et sobres bretelles façon Michael Douglas dans Wall Street. Charmant, courtois, lisse, évacuant l'héritage d'un «papa est aux Bahamas avec une blonde». Il faut insister. A 10 ans, Olivier Lapidus posait comme modèle pour son père; à 20, il s'est acharné à combattre le couturier des années 70 sur son propre terrain, après avoir laissé tomber hypokhâgne. A 38, il dit: «Tout va bien.» En tous les cas, ça va mieux. Son père avait «oublié» sa naissance, un 31 mai, pour ne le déclarer que trois jours plus tard. Celui qui fête donc l'événement du 31 mai au 2 juin s'est vengé en 1989 en réalisant un «rachat oedipien». L'expression figure telle quelle sur la brève notice biographique qui accompagne son press-book. Ted Lapidus ne voulait pas transmettre son art. Retiré du circuit en 1988, il a préféré céder à d'autres son nom. Un an plus tard, le fils a récupéré le tout, avec l'appui de financiers rassurés par sa formation au cours de stylisme Fleuri-Delaporte, à l'école de la chambre syndicale de la couture et ses premiers pas chez Balmain. Toutes ces années, Olivier Lapidus doit porter des pseudos. Il s'appelle Olivier Verdier, Olivier Robert. S'expatrie au Japon pour lancer la ligne Olivier Montagut. Le rejeton ira jusqu'à sortir une collection de vêtements pour jeunes filles, du temps où il fait ses classes chez Prisu, avec pour seule griffe sur les étiquettes" son visage. «On ne pouvait pas me vitrioler quand même.»
1989 donc, premier défilé Lapidus par Olivier Lapidus. Il fait monter son père sur l'estrade. La transmission est là , visible aux yeux de tous. L'obsession prend forme. Suprême victoire, cinq ans plus tard: Olivier remet publiquement le dé d'Or (prix Goncourt de la couture), qu'il vient de recevoir, à Ted qui ne l'a jamais eu. «Son père est dur, le fils très doux, très attachant. Leur point commun, c'est une pugnacité terrible», souligne Jacques Konckier, le mentor qui a rajouté Lapidus à son groupe (les parfums Jacques Bogart, Chevignon, Façonnable, Balenciaga). Lapidus avait vécu jusque-là des heures douloureuses avec Altus, la filiale maudite du Crédit Lyonnais. En trois ans, la marque avait perdu 170 millions de francs, frôlant le dépôt de bilan. «Des énarques venus faire mes ourlets», grince Olivier Lapidus. Restait à récupérer l'enfance. Le couturier occupe aujourd'hui l'appartement, situé au sixième étage d'un immeuble de Neuilly, où, gamin, il a vu défiler les Beatles, Brel, Aznavour, Géraldine Chaplin. Le logement est resté inoccupé vingt ans. «Quand j'y suis rentré, c'est comme si je pénétrais dans une grotte pharaonique. Et puis tout m'est revenu.» Ted, lui, habite" le rez-de-chaussée du même immeuble. «Je lui sers son café tous les matins, s'amuse Olivier Lapidus. Maintenant, tout est oublié. Ne reste plus que l'amour.» Un sourire. «D'ailleurs, ma pire vengeance, c'est de l'aimer.»
Mais, pour s'imposer, le jeune créateur est bien obligé de se démarquer. Konckier: «Ted habillait les années 70, Olivier est hors du temps.» Là où Jean-Paul Gaultier crée des crinolines pour hommes, Lapidus Junior s'intéresse aux matériaux et délaisse les formes. Il cite ses modèles, Balenciaga, Poiret, Paco Rabanne, parce que ce sont «des inventeurs». Déclare s'inspirer des gens dans la rue. Tout en lâchant quelques petites phrases assassines sur «le discours hystérique et historique de la mode», ce milieu si «proche du chant du cygne». «Scherrer a raison de dire que c'est devenu un cirque. Nous vivons sur le passé», souligne Olivier Lapidus. D'où ses pulsions d'inventeur, ses contrats de recherche avec le CNRS, les brevets essaimés, les 100 000 francs placés dans les travaux du Centre d'étude et de valorisation des algues à Pleubian (filiale d'Ifremer) pour mélanger des algues au tissu et sortir de l'univers impitoyable du coton, du lin et de la soie. «Cela permet un toucher et un tomber différents. Et puis, cela pourra toujours offrir de nouveaux débouchés aux surplus agricoles», affirme Olivier Lapidus. Pas bête. Là où les autres couturiers engloutissent 20 millions pour un défilé, lui n'en débourse que 3 ou 4. Les industriels sont devenus ses sponsors. «Dans les ministères, on l'adore. Il rassure. C'est le gendre idéal du ministre de l'Industrie», pouffe un détracteur. Le Maroc, alléché par l'éventuel débouché du fil de rose en couture, a envoyé 20 000 roses au Carrousel. On se gausse rive droite. «A sa place, j'irai travailler chez Rhône-Poulenc, il n'a pas de talent», dit une voix qui préfère garder l'anonymat. «C'est l'Allemand qui dit ça?!», rugit Paco Rabanne. Non, ce n'est pas Karl Lagerfeld. «Olivier fait un travail formidable, ce sera le Balenciaga de demain!», poursuit Rabanne, qui dit se «retrouver un peu en lui». La technique au chevet du rêve? Délicat exercice. L'an passé, Olivier Lapidus avait déjà agacé son monde avec sa doudoune à énergie solaire, doublure en mylar (l'aluminium argenté des cosmonautes), résistances chauffantes à l'intérieur, reliées à des capteurs solaires, le tout équipé de bornes de téléphone portable" Certains s'en tordent encore les côtes. Contre tous les usages, «il s'est cru obliger de monter sur le podium pour nous faire une explication de texte», pouffe un professionnel. L'Huma écrit sur ce «luxe de pacotille», un comble. L'intéressé réplique tranquillement qu'il a vendu 32 pièces sur 45 (100 000 à 300 000 francs la robe, entre 20 000 et 50 000 le tailleur), essentiellement aux jeunes princesses des monarchies pétrolières, et qu'il a bien l'intention de décliner tout ça dans un prêt-à -porter plus accessible et rémunérateur. Par-dessus le marché, il se voit en rédempteur des métiers de la mode, des perleuses et des brodeuses vouées au déclin. La technique, encore, à transmettre cette fois. La mode comme un laboratoire? Ou comme un pied de nez supplémentaire à celui qui conseille toujours à son fils «de mettre des patchs de daim sur les coudes des vestes»?, clou du défilé: «Robe fleur en organdi rouge, soie, vigne et cassis, corset hologramme ajouré». Jean-Louis Scherrer, l'un des quinze membres de la Chambre syndicale de la couture , a annoncé sa décision de ne pas participer aux défilés 1997. Motif: «La présence de maisons ne correspondant pas aux critères de la haute couture.»
Liens Obsèques de Ted Lapidus http://youtu.be/n656WYkOIhU Obsèques de Ted Lapidus http://youtu.be/zbfS4qPC3lE Mode des années 60 http://youtu.be/PyXZxCM-sz8 Olivier Lapidus
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Posté le : 23/06/2013 00:06
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