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De Montpellier
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Le 26 mai 1983 meurt Louise Weiss
Louise Weiss, née en 1893 à Arras et est une journaliste, écrivaine, féministe et femme politique française.
Elle nait à Arras le 26 Janvier 1893. Son père, Paul Louis Weiss (1867-1945), ingénieur des mines est un protestant alsacien dont les parents originaires de La Petite-Pierre se sont installés à Phalsbourg. Son grand-père, Georges-Émile Weiss, notaire, démissionna après l'annexion de l'Alsace-Lorraine en 1871. Paul Louis Weiss fera toute sa carrière dans l'industrie minière, dirigeant successivement plusieurs sociétés et finissant président de l'Union des mines. Sa mère, Jeanne Félicie Javal est la fille de l'ingénieur et médecin Émile Javal, un des inventeurs de l'orthoptique. La famille de sa mère, la famille Javal, est une riche famille alsacienne d'origine allemande, tchèque et juive, installée à Seppois-le-Bas et très engagée dans la vie publique. Louise Weiss est l'ainée de cinq enfants. Elle aura une sœur benjamine, Marie Jenny Émilie, qui sera connue comme psychanalyste et pédiatre; son frère Jacques polytechnicien, inspecteur des finances, directeur de société de charbon et traducteur de livres spiritualistes. Elle passera sa jeunesse à Paris, et est notamment élève au lycée Molière. Contre l'avis de son père, peu favorable à l'éducation des filles, Louise Weiss devient agrégée de lettres à 21 ans et diplômée d'Oxford. Elle refuse le poste d'enseignante qui lui est proposé et se tourne vers le journalisme. Elle fréquente alors les exilés tchèques et slovaques à Paris, Tomáš Masaryk, Edvard Beneš et Milan Stefanik et s'intéresse alors aux relations internationales.
Le combat pour la paix
Elle s'engage comme infirmière pendant la guerre dans un hôpital pour soldats à Saint-Quay-Portrieux dans les Côtes-du-Nord où sa famille s'était réfugiée. Femme de convictions et marquée par l'horreur du premier conflit mondial, elle cherche à rapprocher la France et l'Allemagne.
Louise Weiss, Femme du XXe siècle Trois engagements majeurs marquent la vie de Louise Weiss : l’Europe, le féminisme et le journalisme.
Dès 1915, elle débute une carrière de journaliste au journal Le Radical sous le pseudonyme masculin, de Louis Franc. En 1919, elle fut correspondante à Prague de l’Information. Ceci lui permet de rencontrer la nouvelle classe politique tchécoslovaque issue de l’indépendance du pays. Elle se rend également en Union soviétique où elle rencontre les principaux dirigeants.
Après la Première Guerre mondiale, Louise Weiss, comme beaucoup de jeunes de sa génération, est marquée par les milliers de morts et l’ampleur des destructions. Initiée aux nouvelles conditions géopolitiques de l’Europe par ses amis tchèques et slovaques (Bénès, Stefanik…), elle fonde en 1918, à l’âge de 25 ans, une revue de politique internationale, l’Europe Nouvelle, qu’elle dirige entre 1920 et 1934. Les articles, rédigés par les plus grands noms politiques et universitaires, traitent des questions économiques, diplomatiques et littéraires.
En 1924, elle rencontre Aristide Briand à l’Assemblée générale de la Société des Nations (SDN) à Genève. Dans sa revue, elle soutient sa politique en faveur de la paix rapprochement franco-allemand et désarmement et défend les idées sur la construction européenne, mémorandum sur l’Union fédérale européenne et projet d’union européenne. Elle surnommera Briand "le Pèlerin de la Paix".
Le combat des femmes
Dès la création de sa revue L'Europe Nouvelle en 1918, Louise Weiss s'intéresse au droit de vote des femmes. Elle fonde et dirige notamment la revue L'Europe nouvelle entre 1920 et 1934. Elle fait partie de l'entourage d'Aristide Briand, qu'elle a rencontré à Genève, lorsque celui-ci obtient l'adhésion de l'Allemagne à la Société des Nations. Elle quitte L'Europe Nouvelle suite à l'arrivée d'Hitler au pouvoir en Allemagne qui marque l'échec de son projet européen et à cause des dissensions au sein de l'équipe de la revue, certains souhaitant encore une coopération avec l'Allemagne.
Elle estime que l'accession des Françaises au suffrage permettrait d'empêcher une nouvelle guerre. En 1934, après avoir quitté la direction de sa revue, elle prend contact avec les responsables des mouvements suffragistes afin d'établir un programme commun.
Le combat féministe
Elle va alors s'engager dans le combat féministe et devenir militante pour le vote des Françaises, elle se présente aux élections législatives de 1936 dans le 5e arrondissement de Paris et mène des actions spectaculaires destinées à attirer l'attention de la presse. Elle fonde l'association "La Femme nouvelle" qui comptera plusieurs dizaines de milliers d'adhérentes. En 1936, elle aurait refusé un poste ministériel proposé par Léon Blum en lui répondant "j'ai lutté pour être élue pas pour être nommée" mais surtout Léon Blum, craignant leur vote clérical, n'est pas favorable au vote des femmes. Actions féministes 1936 : les membres de l'association "La femme nouvelle" lâchent des ballons rouges, lestés de tracts, dans le stade de la finale de la Coupe de France de football. 1er juin 1936 : elles distribuent aux députés des myosotis, fleur qui signifie symboliquement "Ne m'oubliez pas". 2 juin 1936 : elles offrent aux sénateurs des chaussettes avec l'inscription : "Même si vous nous donnez le droit de vote, vos chaussettes seront raccommodées". 28 juin 1936 : elles investissent la piste du champ de course de Longchamps, lors du Grand Prix, avec des pancartes portant l'inscription : "La Française doit voter". 10 juillet 1936 : elles s'enchaînent les unes aux autres et empêchent la circulation, rue Royale, à Paris. En 1934, elle épouse José Imbert, un architecte dont elle divorce deux ans plus tard en 1936, ce que certains jugeront comme un mariage de convenance.
À l'épreuve de la Seconde Guerre mondiale
En janvier 1934, dans un contexte international défavorable à son combat en faveur de la paix contre l'avènement du nazisme en Allemagne, elle démissionne de l’Europe nouvelle. En 1940, elle entre dans la Résistance sous le surnom de Valentine et participe à la rédaction du journal clandestin Nouvelle République. Après 1945 elle envisage de reprendre la publication de sa revue et entreprend des voyages sur les continents américain, africain et asiatique.
Louise Weiss présente sa candidature symbolique aux élections municipales de 1935 et aux élections législatives de 1936. En 1935, plus de 16 000 bulletins de vote sont déposés en sa faveur. Le vote d'une loi en faveur du suffrage féminin échoue finalement en raison de l’hostilité du Sénat. Le droit de vote ne sera accordée aux Françaises qu'en 1944. En 1939, elle est nommée secrétaire générale du Comité chargé d'accueillir les réfugiés d'Allemagne et d'Europe Centrale. Lors de l'invasion allemande, elle fuit à New York ne revenant qu'en 1941. Après avoir brièvement soutenu Pétain, elle rentre dans la résistance dans le réseau Patriam Recuperare mais y jouant un rôle sans doute moins actif qu'elle l'a déclaré par la suite. Elle couvre le procès de Nuremberg comme journaliste. Après la Seconde Guerre mondiale, elle coopère avec le sociologue Gaston Bouthoul, le fondateur de la polémologie et étudie par ses voyages à travers le monde les racines des différents conflits qui surviennent dans le contexte Est-ouest et des guerres coloniales. Elle ramène plusieurs récits de voyage publiés sous la forme de romans, de documentaires ou de guide de voyage, collection des Guides bleus. A l'université de Strasbourg dans les années 1960, elle va après avoir parcouru le monde, réaliser de nombreux films documentaires. En 1971, elle fonde à Strasbourg l'Institut des sciences de la paix. En 1965, Louise Weiss devient secrétaire général de l'Institut français de polémologie fondée par Gaston Bouthoul qu'elle quittera en 1970 pour fonder à Strasbourg, en 1971, l'Institut des Sciences de la Paix. En 1971, elle crée une fondation qui porte son nom qui chaque année prime les auteurs ou les institutions ayant le plus contribué à l'avancement des sciences de la paix, à l'amélioration des relations humaines et aux efforts en faveur de l'Europe. Parmi les lauréats, on compte Helmut Schmidt, Médecins sans frontières, Anouar el Sadate.
Elle tentera par deux fois en 1975 d'être élue à l'Académie française. Elle s'est engagée dans les premiers projets d'une union européenne et a été membre lors de la création du Parlement européen.
Louise Weiss la grand-mère de l’Europe
En 1979, à l’âge de 86 ans, elle est élue aux premières élections européennes au suffrage universel direct du Parlement européen sur la liste gaulliste. Lors de la séance d’ouverture, qui a lieu le 17 juillet 1979, elle prononce en sa qualité de doyenne un discours où elle salue la mémoire des Européens qui l’ont précédés. Pour l’avenir, elle distingue trois problèmes essentiels : l’identité, la natalité et la légalité. Enfin elle lance un appel à l’unité en déclarant : "L’Europe ne retrouvera son rayonnement qu’en rallumant les phares de la conscience, de la vie et du droit". Rentrée dans le rang des députés de 1979 à 1983, année de sa mort à 90 ans, elle est membre de la commission parlementaire Culture, Jeunesse et Sport. Elle imagine notamment la création d’une Université européenne, envisage l’échange généralisé de professeurs ou projette de créer à Strasbourg un Musée de l’idée européenne. Ainsi, beaucoup de réalisations de l'Union européenne ces dix dernières années portent sa trace. Pour honorer ses origines alsaciennes, elle fait don avant sa mort de ses collections au Musée du Château des Rohan à Saverne, qui contient une section lui étant consacrée. Elle lègue également sa correspondance et ses manuscrits à la Bibliothèque nationale et ses livres à la Bibliothèque nationale universitaire de Strasbourg.
Louise Weiss décède le 26 mai 1983, à l'âge de 90 ans. Sur sa tombe est écrite l’épitaphe qu’elle-même avait rédigée :
"Ci-gît Louise l’européenne, Française du XXe siècle, Une aristo prolo, Une impie respectueuse, Les femmes diront qu’elle a voulu faire l’ange, Les hommes protesteront qu’elle a fait la bête".
Depuis 1999, le bâtiment principal du Parlement européen porte son nom. Citations de Louise Weiss Sur l’Alsace et Strasbourg : " L’Alsace avant 1914 était un lieu de pèlerinage pour les Français que l’administration allemande avait chassée de leur chère province"
"Mon père qui était né à Strasbourg, en était parti à trois ans. Il retournait chaque année au pays de ses ancêtres et, généralement, nous emmenait avec lui".
"Toute la famille gravissait en vélo le col de la Schlucht. Arrivés au sommet, ils cassaient la croûte à la borne frontière, tandis que le père montrait la plaine, le cours supposé du Rhin, la silhouette de la Forêt Noire et, d’un geste fervent, pointait sa canne ferrée dans la direction de Strasbourg, imaginant qu’il apercevait, autrement que par les yeux de l’esprit, la cathédrale de grès rose à l’ombre de laquelle il avait joué enfant".
"C'est à Strasbourg que l'esprit européen est le plus ouvert et le plus pur".
Sur l’Europe :
En termes concrets, elle évoque le problème d’identité, "non pas d’identité entendue comme similitude, mais d’identité comprise comme perception profonde de soi. L’insuffisante participation de l’électorat européen à la consultation qui nous a créés prouve combien il est urgent de le résoudre. Impossible de concevoir une Europe sans Européens. Les institutions communautaires ont fait des betteraves, du beurre, des fromages, des vins, des veaux, voire des cochons européens. Elles n’ont pas fait d’hommes européens. Ces hommes européens existaient au Moyen Âge, à la Renaissance, au siècle des Lumières et, même, au XIXe siècle. Il faut les refaire. Déjà la jeunesse s’en charge, circulant sac au dos, ignorant les frontières. Déjà les villes jumelées ont créé un réseau d’hommes et de femmes allergiques aux conflits passés et qui se savent liés au destin de leur continent. Mais dans leur ensemble, les écoles ne suivent pas, en dépit de réalisations exceptionnelles, telles à Bruges . Extraits du discours prononcé lors de la séance d’ouverture du Parlement européen élu au suffrage universel direct le 17 juillet 1979, en qualité de doyenne d’âge. Le texte intégral du discours de Louise Weiss est conservé par le service des archives du Parlement européen à Luxembourg.
"L’Europe ne retrouvera son rayonnement qu’en rallumant les phares de la conscience, de la vie et du droit".
Sur les femmes :
"Je ne regrette qu’une chose : de ne pas m’être présentée comme candidate aux élections présidentielles »
"Une brune aux yeux de braise entra un jour dans notre boutique (siège de l’association La Femme nouvelle) et s’offrit à nous aider : J’espère que mes références vous paraîtront suffisantes, nous dit-elle. J’ai tué mon mari".
"Je vous admire, mesdames, non contentes d’avoir attiré un homme dans votre lit, exploit qui aurait comblé bien des femmes, vous, vous en avez attiré deux, deux officiellement, grâce soit rendue à vos charmes et vous disposez donc de deux voix, celle de votre défunt mari et celle de votre mari" Discours de Louise Weiss aux veuves de guerre remariées. Bibliographie de Louise Weiss Ouvrages politiques - La République Tchécoslovaque, 1919 - Milan Stefanik, Prague 1920
Ouvrages biographiques - Souvenirs d'une enfance républicaine, Paris, 1937 - Ce que femme veut, Paris, 1946 - Mémoires d'une Européenne, Paris 1968-1976
Romans - Délivrance, Paris 1936 - La Marseillaise, TI et II Paris ,1945; T. III Paris 1947 - Sabine Legrand, Paris 1951 - Dernières Voluptés, Paris, 1979
Pièces de théâtre - Arthur ou les joies du suicide - Sigmaringen ou les potentats du néant - Le récipiendaire - La patronne - Adaptation des Dernières Voluptés
Essai sociologique - Lettre à un embryon, Paris 1973 -Art, archéologie et folklore -Contes et légendes du Grand-Nord, Paris, 1957
Art, Archéologie et folklore - Contes et légendes du Grand - Nord, Paris, 1957
Récits de voyage - L'or, le camion et la croix , Paris,1949 - Le voyage enchanté, Paris, 1960 - Le Cachemire, Les Albums des Guides Bleus, Paris, 1955 -Tempête sur l'Occident Albin Michel (1976) Louise Weiss aujourd'hui La Fondation Louise Weiss En 1971, Louise Weiss crée la Fondation Louise Weiss et un prix annuel destiné à récompenser les auteurs ou les institutions ayant le plus contribué à l’avancement des sciences de la paix, à l’amélioration des sciences humaines et aux efforts en faveur de l’Europe. Le Conseil Scientifique de la Fondation Louise Weiss attribue ce prix chaque année. Parmi les lauréats : Helmut Schmidt (1977), Anouar el Sadate (1980), Simone Veil (1981), Jacques Delors (1988), Vaclav Havel (1990) et Adrien Zeller (1998).
Un Musée Louise Weiss à Saverne
Dans l’aile droite du Château des Rohan à Saverne se trouve le Musée Louise Weiss où sont rassemblées les collections de Louise Weiss, léguée à la ville de Saverne peur avant sa mort. Ces collections comprennent près de 600 objets d'art, peintures et objets ethnographiques ainsi que des archives personnelles.
Une rose dédiée à Louise Weiss En 1993, à l’occasion du centenaire de la naissance de Louise Weiss, un hommage lui a été rendu avec le baptême, dans la roseraie de Saverne, d’une rose "Louise Weiss" par Catherine Lalumière, alors Secrétaire générale du Conseil de l’Europe. Tous les droits concernant cette rose de couleur jaune ont été transférés à la Roseraie de Saverne. Elle a été faite Grand officier de la Légion d'honneur en 1976, troisième femme seulement à recevoir ce grade dans cette décoration. En 1999, le nouveau bâtiment du Parlement européen à Strasbourg est nommé Louise Weiss en son honneur. Chaque année est décerné le prix du journalisme Louise Weiss créé en 2005. La promotion 2000 des administrateurs territoriaux de l'Institut national des études territoriales (INET) a pris le nom de Louise Weiss en sa mémoire. Une rue porte son nom à La Roche sur Yon, en Vendée, ainsi qu'à Paris, dans le XIIIe arrondissement et à Armentières dans le Nord. Un lycée à Achères dans les Yvelines, un collège à Strasbourg, une école primaire à Magny-les-Hameaux dans les Yvelines et une école maternelle à Valenciennes dans le Nord portent son nom.
Louise Weiss en quelques dates 1893 : Naissance à Arras le 26 janvier. Sa famille paternelle est d'origine alsacienne (la Petite-Pierre) 1914 : Devient à 21 ans la plus jeune agrégée de lettres classiques en France 1914 : Infirmière de guerre 1918 -1934 : Fonde et dirige l'Europe Nouvelle, une revue hebdomadaire de politique française et internationale 1930 : Crée la Nouvelle Ecole de la Paix, un établissement libre d'enseignement supérieur destiné à soutenir l'action de la Société des Nations (SDN) 1934-1937 : Fonde un mouvement de propagande la Femme Nouvelle et mène campagne en faveur du vote des Françaises 1934 : Epouse un architecte José Imbert dont elle divorcera en 1936 1939 : Nommée secrétaire générale du Comité chargé d'accueillir les réfugiés d'Allemagne et d'Europe Centrale 1943-1944 : Collabore au réseau de résistance Patriam Récuperare 1946-1968 : Nombreux reportages en Amérique, en Asie et en Afrique 1965 : Crée le Musée de la Batellerie à Conflans Sainte Honorine 1965-1970 : Devient secrétaire générale de l'Institut Français de Polémologie 1968 : Publie le premier tome des Mémoires d'une Européenne 1971 : Crée la Fondation Louise Weiss destiné à prolonger son action en faveur de l'unité européenne et des sciences de la paix 1976 : Elevée à la dignité de Grand Officier de la Légion d'Honneur 1979 : Elue députée au Parlement européen dont elle fut la doyenne d'âge 1981 : Fait don à la Ville de Saverne de ses collections historiques et ethnographiques 1983 : Décède à Paris à l'âge de 90 ans. Fait de la Ville de Saverne sa légataire universelle
liens
http://youtu.be/RfuUoc833v4 sa vie http://youtu.be/UFzWwTtvO2k le droit de vote
Posté le : 26/05/2013 14:58
Edité par Loriane sur 29-05-2013 23:19:52 Edité par Loriane sur 29-05-2013 23:26:04
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