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Parcourir ce sujet :   2 Utilisateur(s) anonymes





La souffrance
Plume d'Argent
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Scientifiquement, lorsque nous avons une douleur physique ( pas psychique) c'est parce que notre corps veut que nous comprenions que quelque chose ne va pas.
Pour cela, il nous fait du mal comme pour nous dire "attention il faut faire quelque chose" car imaginons que la douleur n'existe pas, comment serions-nous que sous sommes malades ( au sens large : petit maux comme grosse maladie)?

Philosophiquement, la douleur est plus connue sous le nom de souffrance. Mais elle n'est pas aussi "explicite".
Je vais vous dire la vérité, lorsque l'on me demande de raconter un moment de souffrance que j'ai connu, je ne sais pas vraiment quoi dire, mais je peux inventer.
Est-ce parce que je n'ai jamais souffert ou est-ce parce que me persuade que ce que j'ai vécu n'est pas aussi tragique, douloureux, que ce que les autres ont vécu alors je me persuade que je n'ai rien à dire?

Votre Luciole

Posté le : 24/05/2013 18:21
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Re: La souffrance
Plume d'Argent
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Très bonne question, cependant, même s'il s'avérait que tu ais connu des souffrances moins importantes que celles des autres, cela ne t'empêche pas de les avoir ressentis plus ou moins fortement.
Voici mon opinion (toujours sur une souffrance physique) : Un mal peut être plus ou moins grave, mais c'est la façon dont le destinataire le ressent qui importe le plus (au niveau de la sensibilité, etc).
Par exemple : Deux personnes se cassent une jambe. L'une dira souffrir le martyr et en tombera dans les pommes, tandis que l'autre affirmera se sentir mal, mais que, malgré tout, la douleur ne sera pas assez forte pour le faire tourner de l’œil.

Aussi, je pense qu'une personne ayant subit plusieurs blessures (avec un certain temps entre les deux maux), peut sentir une douleur moins importante la seconde fois.
Nouveau petit exemple (personnel cette fois) : Je me suis élongée les ligaments croisés du genou droit à l'entraînement lorsque j'avais 13 ans, la première fois, j'avais la tête qui tournait et je voyais pleins de petites étoiles partout, la douleur ressemblait à une brûlure qui s'étendait jusqu'à ma cuisse.
Une deuxième fois à 16 ans (toujours à l'entraînement), rebelote ! Élongation des ligaments croisés du genou droit, mais cette fois-ci, la douleur n'était pas pareille, moins intense, elle provoquait tout de même des vertiges, mais moins violents. Peut-être était-ce dû à l'habituation à la douleur ? Ou simplement la chute qui l'avait occasionnée était moins grave. Je ne saurais le dire.

Tout ce que j'espère, c'est que ceci ne m'arrivera pas une troisième fois bien que l'on dise "Jamais deux sans trois"...

Posté le : 24/05/2013 20:11
_________________
Les rêves se manifestes lorsqu'on est inconscient, alors la mort serait-elle un rêve infini ?
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Re: La souffrance
Administrateur
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Oui Luciole, la douleur est une expérience déplaisante.
Bien sûr il y a la souffrance morale et la souffrance physique.
Pour l'une comme pour l'autre, ce que notre expérience et la science nous disent c'est que la perception est différente d'une personne à l'autre., d'un moment de notre vie à l'autre.
Selon notre sensibilité physiologique mais aussi mentale une douleur peut être minorée par notre système nerveux central comme elle peut-être majorée.
Tout comme le bruit des gens que l'on aiment pas, est toujours plus bruyant que celui des autres, la douleur que l'on refuse est la plus insupportable.
Ce qui fait que le même dommage peut-être vécu différemment selon notre disposition mentale.
Cette prise en compte de la douleur -physique et mentale- est récente. très longtemps on a pensé que le meilleur antalgique était la "sacro-sainte volonté". Vive le courage des braves !!
Mais nous combattons depuis peu la douleur, elle semble avoir perdu sa "grande noblesse".
Par exemple les premières tentatives pour soulager la douleur des mères qui accouchent sont récentes et commencèrent par la technique dite "de l'accouchement sans douleur. Ce qui évidemment était très loin d'être le cas, mais l'approche était juste.
Il s'agissait de préparer la femme, en lui expliquant le plus précisément possible ce qui se passait dans son corps, les paliers de douleur et leur finalité, ceci pour lui permettre d'évacuer la charge de peur panique due à l'ignorance et qui faisait de cette expérience une horreur.
On voit avec cette démarche combien notre cerveau interfère sur nos sensations, en plus comme en moins.
Une douleur de niveau moyen qui induit la peur d'une maladie grave sera vécue comme une douleur insupportable, une intervention sans anesthésie que l'on souhaite et qui se fait dans la bonne humeur va nous surprendre ; "j'ai eu mal, mais c'était supportable.
Loretta la deuxième rupture de ligaments que tu as ressenti, t'as moins surprise et ne t'as certainement pas fait aussi peur que la première que tu ne comprenais pas.
Mais en dehors de cette acceptation, je peux te dire que l'on ne s'habitue pas à la douleur.
Une citation que j'aime :
Citation :
" Il faut souffrir pour comprendre la souffrance."
de Albertine Hallé

Et oui on ne comprend vraiment que ce nous avons déjà connu.
Merci les pitchounes

Posté le : 24/05/2013 21:28
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Où il évente un émoi rose
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A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
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Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
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A bord de ce cahier volant
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