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Les 75 ans de Spirou |
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21 Avril 1938 est créé SPIROU l’écureuil Belge
Spirou à 75 ans aujourd'hui
Spirou est un périodique de bande dessinée franco-belge hebdomadaire créé le 21 avril 1938 sous le nom Le Journal de Spirou. Imaginée par l'éditeur Jean Dupuis, cette revue a bénéficié dès sa création de la participation d'auteurs et de dessinateurs de talent. Alors que les autres grands hebdomadaires pour la jeunesse se sont arrêtés dans les années 1980 (Tintin, Pilote, la première formule de Pif Gadget…), Spirou a survécu tout en gardant dans une certaine mesure son esprit de créativité débridée initial, mais en évoluant pour la tranche d'âge visée des enfants et pré-adolescents à l'origine, aux pré-adolescents et adolescents aujourd'hui. Ses rédacteurs en chef furent successivement Jean Doisy (1938-1955), Yvan Delporte (1956-1968), Thierry Martens (1968-1978), Alain De Kuyssche (1978-1982), Philippe Vandooren (1982-1987), Patrick Pinchart (1987-1993 et 2005), Thierry Tinlot (1993-2004), Olivier van Vaerenbergh (2005-2007), Serge Honorez et Benoît Fripiat (intérim en 2007-2008) et Frédéric Niffle depuis le 16 avril 2008. Sommaire
Chronologie de Spirou. Prémices L'idée du journal Spirou naît dans la tête de Jean Dupuis, un imprimeur belge de Marcinelle qui depuis les années 1920 s'est lancé dans la presse, avec notamment les journaux Le Moustique, spécialisé dans les programmes radios nationales et Bonne Soirée, un journal féminin spécialisé dans le roman1. Pour diversifier encore un peu plus son lectorat, il a l'idée de créer un journal pour la jeunesse. La bande dessinée américaine inonde alors la Belgique, au travers de magazines publiés en France. Jean Dupuis, catholique pratiquant et fortement européen, trouvant que ces histoires ne coïncident pas avec la morale et le souci éducatif qu'il défend, charge son fils ainé, Paul, de trouver le profil idéal d'un journal pour la jeunesse. L'étude menée par Paul coïncide avec l'idée de son père : le journal doit être représenté par un garçon très jeune, vif d'esprit et espiègle comme le lectorat qu'il doit attirer. C'est le cadet de la famille, Charles, âgé de 19 ans et passionné par les illustrés pour la jeunesse qui soumet le nom du dessinateur français Robert Velter, alias Rob-Vel. Collaborateur du journal Toto, son style, en avance sur son temps, en fait le mieux placé selon Charles Dupuis pour créer graphiquement le personnage principal du journal. Le nom du journal est quant à lui trouvé par Paul Dupuis ou Émile-André Robert, un ami de la famille Dupuis qui mène plusieurs activités comme l'écriture de pièces et de sketchs en français et en wallon pour une radio locale la représentation d'une papeterie allemande qui fournit les Dupuis. Un comité de direction familial entérine la création du journal Spirou et l'engagement de Rob-Vel. Ce dernier accepte après une seule rencontre avec Jean Dupuis. Il crée ainsi le personnage de Spirou avec l'apparence d'un groom pour rendre hommage à un petit mousse du paquebot Île-de-France, dont le costume était rouge et ou lui-même avait travaillé, mort lors d'une chute pendant son service. De plus, la description qui lui fit la famille Dupuis de ce que devait représenter le personnage, lui fit penser aux petits mousse qu'il avait fréquenté lors des traversés5. Création (1938-1939) Le premier numéro du journal parait le 21 avril 1938. Il est composé de seize grandes pages au format classique d'avant-guerre 28x40, la moitié en couleurs, l'autre en noir et blanc. Au sommaire de ce no 1 où la bande dessinée occupe 40 % des pages (dont l'essentiel en couleurs) : Spirou (qui occupe également la couverture de l'hebdomadaire), l'histoire à suivre Bibor et Tribar qui conte les mésaventures de deux matelots de guerre, ainsi que Babouche, une série de gags, toutes réalisées par Rob-Vel. Il est aidé par sa femme Blanche Dumoulin, qui signe les scénarios et, jusqu'en mars 1939, par Luc Lafnet pour les dessinse au dessin expressionniste, ainsi qu'un rédactionnel intitulé La Princesse des neiges12. Une autre série, Aventures de Tif de Fernand Dineur (qui deviendra par la suite un grand classique de la bande dessinée franco-belge sous le nom de Tif et Tondu) est également présente dans ce premier numéro13, tout comme la bande dessinée américaine avec Dick Tracy et Tex le cowboy. La publication de productions d'outre-Atlantique s'explique par la volonté des Dupuis de lutter contre la concurrence des journaux français, en cassant leur monopole. Le reste du journal est composé de romans à suivre, de jeux et de rédactionnel dont Le Fureteur vous dira rédigé par Jean Doisy. La domination des productions américaines va se faire sentir dans les premières années. Ainsi en 1939, Red Ryder et Superman, suivis par Brick Bradford en 1940, rejoignent leurs compatriotes présents depuis le premier numéro. La bande dessinée italienne est aussi présente avec Bill l'albatros en 1938. Les Dupuis vont chercher à favoriser par la suite la production locale afin de conserver une certaine indépendance. C'est ainsi qu'ils engagent le belge Jijé en 1939. Ce dernier venait de publier les deux premières aventures de Jojo dans le journal catholique Le Croisé. Sa première série, Freddy Fred, est publiée dans le no 14/39 avec l'histoire Le Mystère de la clef hindoue. Elle est suivie dans le no 46/39 de Trinet et Trinette, plus abouti. Une personne va véritablement se détacher dans l'équipe : Jean Doisy. D'abord auteur de romans policiers pour Le Moustique, il va très vite occuper la place de rédacteur en chef du journal et va nouer une forte relation avec les lecteurs du journal, cas unique dans la presse pour la jeunesse de l'époque. Il lance ainsi dès août 1938 le club des Amis de Spirou (AdS) qui organise ses manifestations, possède ses signes de reconnaissance, son code d'honneur et publie des messages secrets dans le journal que seuls les membres du club peuvent déchiffrer. Jean Doisy va en outre définir le ton du journal en rédigeant la plupart des rédactionnels (Le Fureteur, contes, courrier des lecteurs, textes signés Fantasio, jeux et concours). Années de guerre (1939-1945) Le journal continue de paraître malgré le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale en septembre 1939. Rob-Vel mobilisé dans l'armée française continue de livrer ses planches à la rédaction par courrier spécial. Jijé seul dessinateur polyvalent du journal, assure les dessins d'urgence quand les planches de série manquent comme Red Ryder ou Superman, mais aussi les dessins des couvertures des numéros spéciaux et des recueils. Pendant une contre-attaque, Rob-Vel est blessé puis fait prisonnier à Lille16 ; dans le même temps, l'invasion de la Belgique disperse la famille Dupuis : Jean passe en Angleterre, Paul est fait prisonnier et Charles échappe de peu à la captivité18. La publication s'interrompt du 9 mai 1940 au 22 août 1940 mais reprend grâce aux efforts de Charles et René Matthews, le gendre de Jean, très impliqué dans l'entreprise. Rob-Vel injoignable, c'est d'abord sa femme Blanche Dumoulin qui va animer la série-vedette probablement aidée par un certain Van Straelen. Jijé, seul auteur encore disponible à cette époque, va prendre le relais en plein milieu d'une histoire, car les relations avec Blanche Dumoulin depuis Paris deviennent de plus en plus compliquées. La première planche de Jijé parait dans le no 43/40 du 24 octobre 1940. La pénurie de papier oblige l'éditeur à réduire le nombre de pages ; les séries américaines disparaissent petit à petit à l'exception de Red Ryder et Bob l'aviateur, remplacées par des séries d'auteurs locaux. Ainsi Jean Valhardi commence sa publication dans le no 40/41 en octobre 1941 et L'Epervier bleu dans le no 30/40 en juillet 1942. Jijé, en plus de Spirou, commence la publication en février 1941 d'une biographie de Don Bosco, personnage que lui a fait découvrir René Matthews. En janvier 1941, Paul Dupuis est libéré et rentre à Marcinelle. Il rejoint son frère et son beau-frère ; à eux trois, ils vont composer la nouvelle direction des éditions Dupuis pour les cinquante prochaines années. Les désagréments liés à la guerre se multiplient ; les livraisons de papier sont de plus en plus limitées et un officier allemand est mandaté par la censure, le major Kreft. Cet antinazi, devint un allié pour la survie du journal. Dans l'ombre de l'imprimerie, un réseau clandestin se met en place. René Matthews intègre la Résistance. Jean Doisy, sympathisant communiste, profite du courrier des lecteurs pour faire passer des messages codés à la Résistance belge. Rob-Vel est libéré en février 1941 et reprend rapidement contact avec les éditions Dupuis. Il récupère la série Spirou à partir du no 12/41 du 20 mars 194132. Jijé devient l'homme à tout faire du journal, dessinant les couvertures, les animations et ses différentes séries. À la fin de l'année 1941, le nombre de page baisse à nouveau à cause du rationnement. Le club des Amis de Spirou voit ses effectifs tripler en un an, à dix-sept mille adhérents, mais l'occupant commence à se méfier de ce mouvement de jeunesse, interdisant le port de l'insigne. En juillet 1942, Spirou est décliné en marionnette par le théâtre du Farfadet. C'est dans ce cadre qu'apparait pour la première fois le personnage de Fantasio34 qui n'était jusque là qu'une signature sous laquelle se dissimulait Jean Doisy pour animer des rubriques du journal depuis 1939. La marionnette de Fantasio35, adaptée graphiquement par Jijé pour la couverture de l'album no 11 (mai-août 1942)36, a les cheveux bruns et ne ressemble physiquement en rien au personnage tel qu'il réapparaîtra, toujours sous la plume de Jijé, dans Le Fureteur du no 5/4337. À la fin de cette même année, Rob-Vel vend les droits du personnage de Spirou aux éditions Dupuis qui le confient à Jijé. Ce rachat est décidé par les Dupuis afin de parer aux risques de rupture des transmissions avec Paris, où réside Rob-Vel et qui est également sous occupation allemande, mais aussi de s'assurer un total contrôle sur le personnage-vedette du journal. Néanmoins les planches fournies par Rob-Vel permettent à son personnage d'apparaître jusqu'au no 35/43 du 2 septembre 1943, dernière parution du journal avant sa censure par les Allemands. Plusieurs raisons sont avancées pour expliquer cette censure : le refus par les Dupuis d'accepter un administrateur allemand pour contrôler les publications, le refus de publier une revue de propagande nazie, le fait que les Allemands avaient besoin du papier qui devenait de plus en plus rare, ou encore les soupçons de collaboration avec la Résistance au travers de certaines rubriques. Pour contourner l'interdiction, un album intitulé L'Espiègle au grand cœur parait en novembre 1943, avec l'idée d'une sortie mensuelle, mais les Allemands découvrent le subterfuge après la sortie en décembre 1943 du second album intitulé Almanach 44. Pendant ce repos forcé, Spirou survit grâce aux représentations du théâtre du Farfadet, au cours desquelles sont distribués aux spectateurs des exemplaires d'un bulletin théâtral, Spirou Guignol, qui permet continuer à offrir un support papier aux héros du journal. Deux comédies musicales sont aussi interprétés par la troupe Les Mignonettes42. À la libération de la Belgique en septembre 1944, les éditions Dupuis ne sont pas inquiétées par l'épuration grâce au témoignage de Jean Doisy. Le 5 octobre 1944, le journal reparaît en kiosques, mais sans Jijé emprisonné pour avoir travaillé pendant l'Occupation et avoir possédé une carte pour éviter le STON . Il dessine depuis sa cellule jusqu'à sa libération deux mois plus tard. En octobre 1945, la série Tintin est proposée aux Dupuis qui la refusent pour diverses raisons, notamment à cause de la collaboration d'Hergé durant la guerre avec le quotidien Le Soir, alors aux mains des Allemands45. Âge d'or (1946-1968) Article détaillé : Âge d'or de Spirou. La mutation du journal L'année 1946, commence par un changement de numérotation du journal. Jusqu'ici, elle était remise à zéro chaque début d'année, mais le 10 janvier 1946 le magazine qui sort porte le no 404, équivalent au nombre de semaines écoulées depuis la création du journal, adoptant dès lors une numérotation continue46. Cette même année voit l'arrivée dans les pages de l'hebdomadaire de jeunes dessinateurs formés par Jijé, ce dernier ayant décidé de s'éloigner du journal pour réaliser une biographie dessinée de Jésus-Christ intitulée Emmanuel. Il répartit alors ses séries à ses nouveaux collaborateurs : André Franquin récupère la série-vedette Spirou à partir du no 427 (en plein milieu de l'histoire La Maison préfabriquée) et Eddy Paape Jean Valhardi à partir du no 429. Autre protégé de Jijé, Morris créé la série Lucky Luke dans l'Almanach 1947, où est aussi publiée la première histoire de Spirou par André Franquin, Spirou et le TankN . Un collaborateur des Dupuis, Georges Troisfontaines, créé à la même époque une agence pour distribuer des histoires aux éditeurs de bande dessinée, la World Press. Les Dupuis qui cherchent à augmenter la production locale au détriment des bandes dessinées américaines décident logiquement de s'associer avec lui50. Ainsi naît dans le no 455 la série sur la guerre du Pacifique Buck Danny, produite par deux « poulains » de la World Press, Victor Hubinon et Jean-Michel Charlier. Les Dupuis continuent toutefois à se fournir en comics auprès des agences américaines qui font leur retour après la guerre : Red Ryder, Brick Bradford, Tarzan ou encore Little Annie Rooney. Les bande dessinées étrangères vont disparaitre complètement du journal avec la création en France en 1949 de la Commission de surveillance et de contrôle des publications destinées à l'enfance et à l'adolescence qui a pour but de freiner la publication de séries américaines. Les productions européennes vont intégrer petit à petit le sommaire de l'hebdomadaire, la part prépondérante revenant aux séries belges. Dans cette optique, Will, lui aussi formé par Jijé, récupère la série Tif et Tondu à partir du no 588, les personnages ayant été rachetés par Dupuis à leur créateur Fernand Dineur. En 1948, Jijé s'attaque à la biographie de Robert Baden-Powell une publication qui va s'étendre sur deux années55. De ce fait, Victor Hubinon reprend à partir du no 502 la série Blondin et Cirage, publiée auparavant par Jijé dans le journal Petits Belges. La stratégie de Spirou change : Charles Dupuis prend les commandes du journal alors que le rédacteur en chef Jean Doisy quitte son poste pour rejoindre le quotidien Le Drapeau rouge. Les clubs qui gravitent autour de Spirou perdent de leur influence au profit de rédactionnels au ton international, destinés à conquérir marché français11. Ils se réduisent désormais à de simples insignes et cartes de membres, entraînant une baisse des effectifs57. En 1950, André Franquin publie l'histoire Il y a un sorcier à Champignac, qui met en place l'ensemble du monde de Champignac-en-Cambrousse (nos 653 à 685)58. Des séries éducatives apparaissent ; outre Surcouf, est créé dans le no 668 l'Oncle Paul sur un concept assez simple : raconter en quelques planches la vie d'un personnage ou un événement historique59. Jijé reprend sa série Blondin et Cirage en 1951. Dans le no 752 débutent les aventures du page Johan. Ce personnage avait déjà connu quelques aventures dans divers quotidiens avant son arrivée dans Spirou. Son auteur, Peyo, est entré chez Dupuis grâce à André Franquin qu'il avait connu au studio de dessin animé CBA durant la guerre. D'abord seul, Johan est rejoint par le nain Pirlouit à partir de l'histoire Le Lutin du Bois aux Roches publiée en 195460. Dans le no 720, André Franquin introduit un nouveau personnage dans la série Spirou et Fantasio : le Marsupilami, un animal imaginaire qui est venu à l'idée de l'auteur en voyant un receveur du tramway multiplier les tâches. La dernière série américaine disparaît dans le no 797. La censure frappe la série L'Épervier bleu dans le no 769 : on reproche à son auteur, Sirius, d'avoir envoyé son héros sur une Lune fantaisiste remplie de champignons et il doit y mettre un terme sous peine de voir le journal interdit en France63. Après l'abandon de L'Épervier bleu, Sirius lance la série Les Timour dans le no 813, qui raconte l'histoire d'une famille à travers les siècles. Gérald Forton et Jean-Michel Charlier créent la série Kim Devil dans le no 820. Paul Dupuis souhaite depuis longtemps un bon western réaliste dans les pages du journal et il s'en ouvre à Jijé, qui a déjà voyagé plusieurs années aux États-Unis et au Mexique, et est aussi considéré comme un bon dessinateur de chevaux. Il créé aini dans le no 820 la série Jerry Spring, qui met en scène un cow-boy généreux toujours prêt à défendre le faible contre le fort. Dans le no 86766 débute La Patrouille des Castors qui raconte les aventures d'une patrouille de scouts, sous la plume de l'un des jeunes dessinateurs de la World Press, Mitacq. Le scénario est confié en revanche à un homme d'expérience : Jean-Michel Charlier. Les années Delporte Place à l'humour En 1955, Yvan Delporte est officiellement nommé rédacteur en chef du journal. Un peu par hasard, puisque Charles Dupuis souhaite faire de Spirou un journal totalement humoristique et considère Delporte comme le meilleur pour atteindre cet objectif. La rédaction déménage à Bruxelles dans la Galerie du Centre pour être dans le même bâtiment que les bureaux de la World Press. Cette même année, Maurice Rosy devient directeur artistique des éditions Dupuis (il occupait auparavant le poste de « donneur d'idées » pour lui permettre d'exercer ses talents créatifs au sein de la maison d'édition70). Il s'occupe aussi de trouver des nouveaux talents et devient à ce titre rédacteur en chef de l'éphémère petit frère de Spirou nommé Risque-Tout et lancé conjointement par Dupuis et la World Press. Le tandem Delporte/Rosy va être à la barre de Spirou durant de nombreuses années, multipliant les animations et les numéros spéciaux ; Charles Dupuis reste néanmoins le véritable patron du journal et c'est lui qui accepte qu'une série paraisse ou non dans Spirou. Les clubs Spirou disparaissent à la fin des années 1950 au profit d'un cirque et des jeux de plages Spirou. Les rédactionnels s'ouvrent à d'autres horizons, leur but étant désormais de recréer le lien avec le lecteur qui s'était perdu avec la disparition des clubs. Dans cet optique est créé le personnage de Starter qui anime la rubrique automobile, et surtout le personnage de Gaston Lagaffe créé par André Franquin et Yvan Delporte en 1957. Ce personnage a au départ pour but d'animer chaque semaine le journal par ses gaffes, faisant par exemple exploser certaines pages. Parmi les nouvelles séries, Gil Jourdan de Maurice Tillieux publié à partir du no 962, un polar inspiré de Félix publié dans Héroïc-Albums (la fin de ce périodique permet à Tillieux d'intégrer l'équipe Dupuis). Autre série de Maurice Tillieux, César qui va rapidement être transférée dans Le Moustique avant de revenir dans Spirou à la fin des années 1960. Dans les autres nouveautés issues du studio dirigé par Maurice Rosy, Bobosse de Marcel Remacle à partir du no 931, Guy Pingaut (no 985) et Alain Cardan (no 996) de Gérald Forton, Thierry le chevalier de Carlos Laffond et Jean-Michel Charlier (no 989)81, Tom et Nelly de José Bielsa et Octave Joly (no 995)ou encore Les Frères Clips de Marcel Denis (no 1032). Le 28 mars 1957, Spirou sort son no 1000 avec pour l'occasion une couverture avec 999 têtes du personnage plus une de Gaston Lagaffe dessinées par André Franquin. Il comprend aussi une ébauche des futurs mini-récits. Les numéros spéciaux vont devenir la marque de fabrique de la période Yvan Delporte. Outre le traditionnel « spécial Noël », il fait ajouter un « spécial Pâques », un « spécial Grandes Vacances » et des spéciaux ponctuels comme celui sur l'Exposition universelle de 1958, ou sur un numéro consacré à l'automobile. Ces numéros sont l'occasion pour le rédacteur en chef de tester de nouveaux auteurs en rajoutant des pages à Spirou et en offrant de multiples suppléments. Dans les nouveautés qui vont marquer durablement le journal, René Hausman lance la série Saki dans le no 1030, qui deviendra l'année suivante Saki et Zunie86. Marcel Remacle créée Le Vieux Nick dans le no 1039, lui adjoignant deux ans plus tard le personnage de Barbe-Noire, d'abord comme faire-valoir puis comme héros de la série. Dans le no 1071 apparaissent pour la première fois graphiquement Les Schtroumpfs dans la série Johan et Pirlouit de Peyo. Au fil des semaines, le dessinateur fait monter le suspense sur l'identité des personnages qui espionnent les deux héros dans l'histoire La Flûte à six trous (renommée plus tard La Flûte à six schtroumpfs). D'après la légende, le nom des Schtroumpfs aurait été inventé lors d'un repas chez la famille Franquin, au cours duquel Peyo aurait dit pour demander le sel : « Passe-moi la... le... le schtroumpf » ; s'en serait suivie une longue soirée de rigolade entre les deux auteurs à parler en schtroumpf. Dans une courte histoire publiée dans le no 1041, Joël Azara met en scène La Ribambelle qui sera reprise par Jean Roba quatre ans plus tard. André Franquin et ses trois assistants s'amusent en créant l'éphémère série Le Boumptéryx dans le no 1092 sous le pseudonyme de Ley Kip92. Une nouvelle génération d'auteurs En 1959, Yvan Delporte a l'idée de créer des petites albums que le lecteur devra monter lui-même84 ; pour inaugurer ce format, il demande à Peyo de réutiliser les petits personnages qu'il a créés deux ans auparavant dans Johan et Pirlouit pour en faire les héros à part entière d'une série. Les Schtroumpfs noirs, premier mini-récit et première histoire des Schtroumpfs, est publié dans le no 1107, suivie de dix autres histoires jusqu'au no 1134, avec notamment la création du Petit Noël par André Franquin (no 1131) et Boule et Bill par Jean Roba et Maurice Rosy (no 1132). D'abord censés être une opération ponctuelle, les mini-récits vont revenir chaque semaine pour contrer les Pilotoramas du journal Pilote qui parait depuis octobre 1959. Dans le no 1135 débute une nouvelle collection de mini-récits hebdomadaires, avec une numérotation remise à zéro et une augmentation de 36 à 48 planches. Si les premiers mini-récits étaient l'œuvre d'auteurs confirmés, la nouvelle collection va permettre de tester de jeunes auteurs (et Maurice Rosy au scénario) avec Bobo (no 1204)98, Lucien de Gieter avec Pony (no 1271)99 ou encore Jacques Devos avec Génial Olivier (no 1321). Dans les pages régulières du journal, Yvan Delporte lance de grandes séries d'aventure. Eddy Paape, qui s'occupe d'une page de jeu et d'une rubrique éducative intitulées respectivement Le Coin des dégourdis et Le Coin des petits curieux depuis que Jijé a récupéré Jean Valhardi en 1956102, créé en 1958 dans le no 1059, Marc Dacier, qui conte les aventures d'un reporter (avec Jean-Michel Charlier au scénario)103. Lettreur chez Dupuis, Lambil lance dans le no 1083 Sandy et Hoppy, une série sur l'Australie qu'il écrit depuis ses quinze ans et qui a essuyé un premier refus de Dupuis. Paraissent aussi deux grandes biographies, celle de Winston Churchill par Octave Joly et Eddy Paape et de Charles de Foucauld par Jijé. Dans Spirou et Fantasio, André Franquin créé l'emblématique Zorglub dans l'histoire Z comme Zorglub publiée du no 1096 au no 1136 ; le personnage ne va pas plaire à Charles Dupuis qui préfère la poésie de l'histoire Le Nid des marsupilamis107. Intitulée QRM sur Bretzelburg (renommée QRN sur Bretzelburg par la suite), l'histoire suivante va connaitre une publication tumultueuse, d'abord à cause de l'hépatite virale que va attraper André Franquin, suivie d'une sérieuse dépression due au ras-le-bol de l'auteur d'animer des personnages qu'il n'a pas créés et qu'il pense ne pas s'être approprié. Pour ces raisons, l'histoire va d'abord être publiée sous forme de demi-planches avant de s'interrompre pendant deux ans. Durant cette période, André Franquin publie toujours sa demi-planche de Gaston, aidé par son assistant Jidéhem. Les animations du journal vont se multiplier : une vache squatte les pages du journal en 1960 et provoque le renvoi de Gaston, puis son réengagement après une mobilisation des lecteurs. Gaston Lagaffe devient le lien entre le lecteur et la rédaction au point d'être publié sur la couverture à partir du no 1175. Le no 1042 est parfumé aux « senteurs d'avril », ce qui provoquera plusieurs malaises dans les ateliers. Le no 1235 offre une carte postale du Marsupilami avec une queue en papier collée sur chaque exemplaire par les détenus de la prison de Charleroi. Dans le no 1264 est offerte une invention de Morris nommé « 3-D Color » qui permet de voir les dessins en relief et en couleur. Parmi les nouveautés, Peyo crée Benoît Brisefer dans le no 1183. La série est d'abord destinée au quotidien Le Soir, mais l'idée d'un petit garçon à la force surhumaine qui perd ses pouvoirs au moindre rhume séduit Charles Dupuis qui insiste pour l'avoir dans son journal. Jidéhem lance dans le no 1208 une bande dessinée avec le personnage de Starter, qui animait jusque là la chronique automobile, mais deux ans plus tard il se fait voler la vedette par la jeune Sophie, première véritable héroïne à part entière du journal, au point que Starter disparait définitivement et que la série est renommée Sophie. Jean Roba reprend dans le no 1247 La Ribambelle, apparue quatre ans auparavant dans un court récit. De retour dans Spirou, après un court passage chez le concurrent Tintin, Will créé la série Éric et Artimon (no 1252), avant de retrouver Tif et Tondu en 1965. Charles Jadoul écrit le scénario de Michel et Thierry pour Arthur Piroton à partir du no 1239114. Les histoires complètes vont se multiplier à partir du début des années 1960 pour permettre aux « gagmen » de mieux s'exprimer que dans les mini-récits ou les histoires à suivre. Jacques Devos écrit ainsi le délirant Victor Sébastopol à partir du no 1288 pour Hubuc, Whamoka et Whikilowat à partir du no 1354 pour Salvérius et Djinn à partir du no 1372 pour Kiko. En 1964, Raymond Macherot passe de Tintin à Spirou à cause d'un différend avec Le Lombard mais pour des raisons contractuelles, il doit abandonner ses séries qui restent chez le concurrent. Il créé alors pour Spirou la série Chaminou, mais la noirceur de ton est critiquée par les éditeurs et lecteurs de Spirou. Seul Charles Dupuis souhaite une seconde histoire, mais Macherot préfère créer une nouvelle série, Sibylline qui commence sa publication dans le no 1403122. Guy Bara reprend à partir du no 1363 Max l'explorateur, une série publiée depuis les années 1950 dans divers quotidiens. Marcel Remacle et Marcel Denis lancent une série sur les vikings avec Hultrasson à partir du no 1351. À partir du no 1435, la couverture change de format et présente une seule grande illustration. Retour de Spirou et Fantasio avec l'histoire Bravo les Brothers dans le no 1435 qui mélange les univers de Spirou et de Gaston, renforçant la connivence avec le lecteur. Dans le no 1436 débute la chronique En direct de la rédaction qui raconte aux lecteurs les aléas de la vie de la rédaction du journal. L'Homme aux phylactères créé par Serge Gennaux participe à cette animation en racontant les histoires d'un personnage qui souhaite devenir un héros de bande dessinée. L'une des premières couvertures de cette nouvelle formule représentant un chauffe-eau dans l'espace après une explosion, provoque une controverse avec Gaz de France qui exige la publication d'un publi-reportage expliquant qu'un chauffe-eau ne peut pas exploser ; en réponse, André Franquin et Yvan Delporte publient des fausses publicités pour Ducran & Lapoigne (entreprise imaginaire de la série Gaston). Publiée auparavant dans le quotidien Le Soir, Poussy intègre les pages du journal à partir du no 1438129. L'année 1966 est assez prolifique : Maurice Tillieux se lance dans l'écriture de Marc Lebut et son voisin (dit aussi La Fort-T) pour Francis à partir du no 1452 ; Tôôôt et Puit de Lucien De Gieter font leur débuts dans le no 1456 ; Raymond Macherot dessine Pantoufle sur un scénario de René Goscinny à partir du no 1459. Enfin, Derib, formé par Peyo, fait ses débuts avec la série Arnaud de Casteloup dans le no 1450. La fin d'une époque L'année 1967 voit le départ de deux grands auteurs du journal, Eddy Paape et Jijé. Le premier se brouille avec Dupuis pour plusieurs raisons (la principale étant le manque de promotion de ses albums par l'éditeur) et rejoint l'équipe de Tintin. Jijé quitte quant à lui Spirou pour Pilote où il reprend la série Les Aventures de Tanguy et Laverdure que vient d'abandonner Albert Uderzo, qui souhaite se consacrer entièrement à Astérix.L'année 1967 voit le départ de deux grands auteurs du journal, Eddy Paape et Jijé. Le premier se brouille avec Dupuis pour plusieurs raisons (la principale étant le manque de promotion de ses albums par l'éditeur) et rejoint l'équipe de Tintin. Jijé quitte quant à lui Spirou pour Pilote où, sur la proposition de Jean-Michel Charlier, il reprend la série Les Aventures de Tanguy et Laverdure que vient d'abandonner Albert Uderzo, qui souhaite se consacrer entièrement à Astérix. André Franquin accepte de dessiner une dernière aventure de Spirou et Fantasio, Panade à Champignac qui débute dans le no 1539, avant de se consacrer pleinement à Gaston. Jean-Claude Fournier, qui reçoit les conseils personnels de Franquin depuis plusieurs mois, lance la série poétique Bizu dans le no 1509 Plusieurs fois refusés par Charles Dupuis, Les Petits Hommes de Pierre Seron paraissent enfin dans le no 1534, après qu'Albert Desprechins ait retouché les scénarios. Le graphisme, très proche de celui de Franquin, vaudra une accusation de plagiat à son auteur. Dans le no 1531, Derib et Maurice Rosy créent Les Aventures d'Attila qui mettent en scène un chien espion suisse qui parle136. Nouvelle grosse défection l'année suivante avec le départ de Morris et sa série Lucky Luke pour le journal Pilote. Tout comme Eddy Paape, Morris considère que les éditions Dupuis ne diffusent pas de façon satisfaisante ses albums en France et préfère rejoindre un éditeur français. Pour compenser la perte de Lucky Luke, Louis Salvérius lance la série Les Tuniques bleues dans le no 1585 avec Raoul Cauvin au scénario. Ce dernier travaille chez Dupuis depuis le début des années 1960. Après notamment un passage au laboratoire photo, il a enfin sa chance avec la série Arthur et Léopold publiée dans le no 1574 sur des dessins d'Eddy Ryssack. Mitacq lance la série Stany Derval dans le no 1561, faute de nouveaux scénarios de Jean-Michel Charlier. Maurice Rosy abandonne le scénario de Tif et Tondu qui est repris par Maurice Tillieux ; l'écriture va dès lors devenir son l'activité principale avec notamment SOS Bagarreur pour René Follet dans le no 1552. Paul Deliège scénarise Les Krostons pour Arthur Piroton dans le no 1589, mais le dessinateur abandonne après la première histoire pour s'occuper entièrement de la nouvelle série Jess Long. Paul Deliège récupère alors le dessin de la série, ce qui l'oblige à changer son style humoristique pour un style réaliste. Il écrit aussi le scénario de la série Sam (renommée plus tard Sam et l'Ours) pour Lagas, publiée comme mini-récit à partir du no 1553. Une page du journal se tourne au cours de l'année 1968 avec le licenciement du rédacteur en chef Yvan Delporte. Le contexte de l'époque est assez tendu et les événements de Mai 68 inquiètent les entreprises, dont les éditions Dupuis. Plusieurs raisons sont avancées pour expliquer le départ de Delporte. La première est la diffusion dans le journal d'une publicité antimilitariste en réponse à une campagne de recrutement de l'armée belge publiée quelques temps auparavant dans les pages de Spirou. La deuxième, celle officielle de Dupuis à un courrier de lecteur qui se plaignait de l'absence prolongé de Johan et Pirlouit et que cela aurait provoqué une plainte de Peyo auprès de Paul Dupuis. La troisième, celle d'Yvan Delporte, est qu'il a payé le fait d'être chef de service et en même temps délégué syndical. Paul Dupuis aurait reproché à Yvan Delporte d'avoir été le meneur d'une grève du personnel. Enfin, la version du futur rédacteur en chef, Thierry Martens, est qu'Yvan Delporte a laissé s'accumuler les heures supplémentaires d'une grosse partie de la rédaction, les obligeant à travailler le week-end et le soir, ce qui a entraîné des coûts financiers importants pour Dupuis. Le renouveau dans la continuité (1969-1986) Les femmes à l'honneur Le départ d'Yvan Delporte laisse un vide dans la rédaction et étrenne une période de trouble. Charles Degotte occupe par intérim le poste de rédacteur en chef, sous la supervision de Charles Dupuis. À partir de juillet 1969, Thierry Martens est nommé officiellement rédacteur en chef avec la tâche prioritaire de renouveler les auteurs-vedettes du journal, dont la production commence à baisser, et de trouver une nouvelle formule pour arrêter la baisse des ventes. Il va s'appuyer sur les jeunes auteurs qui apprennent le métier dans les studios des auteurs-vedettes, en particulier celui de Peyo. C'est ainsi que débarque dans le no 1663 Natacha, imaginée par le jeune François Walthéry, suite à la découverte par Thierry Martens de quelques planches oubliées dans les tiroirs de la rédaction. La mode étant au féminisme, Yoko Tsuno de Roger Leloup qui est publié à partir du no 1693 grâce à Maurice Tillieux et Charles Dupuis qui les poussent à prendre son indépendance du studio Peyo. La série Spirou et Fantasio sans auteur depuis son abandon par Franquin est confiée à Jean-Claude Fournier, dont la série Bizu avait séduit Charles Dupuis, même s'il souhaite une évolution graphique par rapport à Franquin. La première histoire dessinée par Fournier, Le Faiseur d'or, commence à paraitre dans le no 1624. Le Portugais Carlos Roque créé Angélique et Wladimyr respectivement dans les no 1601 et no 1616150. Raoul Cauvin devient rapidement prolifique en créant Les Naufragés pour Claire Bretécher (no 1581), Câline et Calebasse pour Mazel (no 1617), et en reprenant les séries Loryfiand et Chifmol pour Serge Gennaux, Sammy pour Berck (no 1667) ou encore Mirliton pour Raymond Macherot (no 1664). Yvan Delporte écrit pour Will un scénario qui met en scène une petite fille, Isabelle, à partir du no 1654. Par la suite, Raymond Macherot et André Franquin vont intégrer le projet et apporter une dimension fantastique à la série. Jean-Marie Brouyère débute dans le no 1745 en tant que scénariste d'Archie Cash (dessin de Malik), une série dont le réalisme détonne fortement dans le journal de l'époque. Francis lance son Capitaine Lahuche dans le no 1713. Classiques et nouveautés. En décembre 1971, la mise en page de la couverture change avec l'apparition du sommaire. Le journal continue sa mutation en renouvelant rédactionnels, animations et séries. Lancement de Nature-Jeunesse, un rédactionnel sur la nature et de L'Inspecteur Spirou qui propose de résoudre des énigmes policières. Pour combler l'essoufflement des mini-récits, est créée la rubrique Carte blanche qui permet à des auteurs expérimentés de lancer de nouvelles séries ou à des jeunes de débuter. Elle lance notamment Pauvre Lampil de Raoul Cauvin et Lambil (no 1826) et Les Extra-terrestres de Jacques Devos. Gos délaisse le dessin de Gil Jourdan pour lancer sa propre série intitulée Khéna et le Scrameustache dans le no 1806. Antoinette Collin et Jean-Marie Brouyère créent Les Naufragés de l'escalator (no 1860), une série fantastique et délirante qui va faire couler beaucoup d'encre tant du côté de ses partisans que de ses adversaires. Regrettant que certaines séries d'auteurs-maison, publiées dans d'autres périodiques, ne soient plus disponibles en librairie depuis longtemps, Thierry Martens décide de les republier dans le journal et créé à cet effet la rubrique Classiques Dupuis. C'est ainsi qu'après un travail de restauration, Félix de Maurice Tillieux (no 1868) et Ginger de Jidéhem (no 1996), toutes deux publiées dans Héroïc-Albums au cours des années 1950, sont proposées à une nouvelle génération de lecteurs. Les Maxi-classiques sont lancés dans le no 1980 avec Jacques Le Gall de MiTacq, pour adapter le grand format de cette série initialement publiée dans Pilote au format classique de Spirou. Dans le même temps est créée la rubrique Découvertes Dupuis dans laquelle débute notamment Watch avec Big Boss Circus (no 1884). Dans le no 1867, Lucien De Gieter, qui vient aussi de l'équipe Peyo, lance Papyrus, une série sur l'Égypte antique. Marc Hardy et Mittéï créent Badminton dans le no 1898 et Raoul Cauvin et François Walthéry, Le Vieux Bleu dans le no 1875. Quelques séries de gags américaines font leur retour dans le journal, dont Denis la Malice. Les jeunes dessinateurs qui sortent de l'Institut Saint-Luc se voient ouvrir les pages du journal, avec l'aide de Jean-Marie Brouyère qui leur écrit des scénarios : Aymone pour Renaud Denauw (no 1957), La Petite Chronique vénusienne pour André Geerts (no 2051), Coursensac et Baladin pour Bernard Hislaire (no 2077), ainsi que plusieurs histoires pour Jean-Claude Servais. Raoul Cauvin créé Boulouloum et Guiliguili pour Mazel (no 1965), L'Agent 212 pour Daniel Kox (no 1939) et Godaille et Godasse pour Jacques Sandron (no 1938). François Walthéry lance Petit Bout-de-chique (no 1927) et le duo Bom Watch, Les Déboussolés (no 1923). En 1976, Spirou sort son no 2000 largement animé par les jeunes auteurs qui ont intégrés la rédaction lors des dernières années. Dans le no 2001, Marc Wasterlain lance le poétique Docteur Poche, série dans laquelle il impose son style graphique. Albert Blesteau créé le chien Wofi dans le no 2010167. Un changement de ton et de direction 1977 marque l'apparition d'un supplément dont le ton inédit va révolutionner l'esprit du journal : Le Trombone illustré. André Franquin et Yvan Delporte sont en effet parvenu à convaincre Charles Dupuis d'ajouter une petite publication spécialement destinée aux adolescents et jeunes adultes et qui aborderait des thèmes tabous dans les pages du journal. Afin de dédouaner les autorités officielles de Spirou, Le Trombone illustré est présenté comme un journal clandestin et indépendant, dont la rédaction est installée dans la cave des éditions Dupuis. André Franquin y créé les Idées noires et Frédéric Jannin la série Germain et nous… dans le no 1 (Spirou no 2031 du 17 mars 1977). Des auteurs prestigieux comme Gotlib, F'murr, Jean-Claude Mézières, Jacques Tardi ou encore Enki Bilal font des apparitions régulières. L'expérience, qui divise lecteurs et auteurs, prend fin sept mois plus tard dans le no 2062, après un sabordage de l'équipe en réaction à une censure de l'éditeur. Si Le Trombone illustré est aujourd'hui culte, son bilan est sur le moment largement négatif, Spirou ayant perdu 6 000 lecteurs durant sa parution. Au début des années 1970, une expérience similaire avait été tentée avec Bobo Magazine, conçu par Maurice Rosy pour séduire les jeunes lecteurs, mais elle avait tourné court en raison du travail que cela représentait. Dans cet esprit paraissent Le Petit Cauvin Illustré dans le no 2084168 et Pignouf dans le no 2053 qui parodie le journal. En 1978 sont lancées les séries Aurore et Ulysse de Pierre Seron (no 2045)173, Arnest Ringard et Augraphie d'André Franquin, Yvan Delporte et Frédéric Jannin (no 2088), Mic Mac Adam de Stephen Desberg et André Benn (no 2091) et Zowie de Christian Darasse et Bosse (no 2123). Thierry Martens ayant pris la tête du département Albums de Dupuis pour lancer une nouvelle politique éditoriale, Alain De Kuyssche, journaliste à Télémoustique, autre publication de Dupuis, le remplace avec pour mission d'élaborer un nouveau concept : réorienter Spirou en y publiant des séries de qualités, à une époque où la bande dessinée périodique est malmenée par des publications expérimentales souvent médiocres. C'est ainsi qu'une série sentimentale au graphisme moderne, Bidouille et Violette de Bernard Hislaire, est publiée à partir du no 2087. Frank Pé lance une série sur la nature intitulée Broussaille, d'abord publiée dans le no 2108 dans une rubrique sur les animaux. À seulement seize ans, Philippe Bercovici dessine sa première série Les Grandes Amours contrariées sur un scénario de Raoul Cauvin (no 2149). En 1979, les éditions Dupuis souhaitent que la série-vedette du journal soit présente à chaque numéro. Jean-Claude Fournier ne pouvant pas dessiner plus de deux histoires de Spirou et Fantasio par an, il est décidé de lui adjoindre un autre auteur qui produirait des histoires en alternance, mais Fournier refuse et se voit retirer le personnage. José Dutillieu, engagé par Charles Dupuis pour contrôler la rédaction, demande à son ami Nic Broca de reprendre la série et lui associe Raoul Cauvin au scénario. De son côté, Alain De Kuyssche demande à Yves Chaland et à deux auteurs débutants, Philippe Tome et Janry, qui animent la rubrique de jeux Jeuréka depuis quelques mois, de concevoir eux aussi des histoires pour Spirou. En 1981, ces dernier récupèrent seuls la série-vedette, l'expérience démontrant qu'une série dessinée simultanément par plusieurs auteurs désoriente le lecteur et fait perdre son identité au personnage. La reprise de Spirou et Fantasio est le symbole de la lutte de pouvoir qui a lieu dans la rédaction à cette époque : José Dutillieu préfère s'appuyer sur des auteurs confirmés alors qu'Alain De Kuyssche veut mettre en place une nouvelle génération d'auteurs pour animer l'hebdomadaire. C'est ainsi que naît la série 421 d'Éric Maltaite et Stephen Desberg, une sorte de parodie de James Bond. Maurice Tillieux et Jijé étant morts, le journal a besoin de renouveler ses séries d'aventures. C'est ainsi que paraissent Loïq d'Alain Sauvage (no 2154), Les Baroudeurs sans frontières de Charles Jarry (no 2167) ou encore Jean Darc de François Dimberton (no 2278). Philippe Berthet, par l'originalité de son style graphique, devient le premier dessinateur à publier en son nom propre, plutôt que sous celui d'une série186. L'humour n'est pas oublié avec Jessie Jane de Mazel et Gérald Frydman (no 2256), Les Lettres de mon moulin de Mittéï, ainsi que les histoires caricaturant le monde du football de Malo Louarn 188. Philippe Bercovici et Raoul Cauvin mettent en scène le milieu hospitalier avec Les Femmes en blanc (no 2240). Dans le no 2173 est offert un album inédit de Boule et Bill intitulé Bill a disparu !. Diverses solutions sont tentées pour renouer le lien avec le lecteur. José Dutillieu relance les clubs Spirou avec, en plus, un supplément dans les pages du journal intitulé Spirou-Pirate (renommé par la suite Le Correspondant), mais cette initiative s'avère néfaste pour les ventes. Alain De Kuyssche lance Les Hauts de page, destinés à remplir les marges du journal. D'abord animés par le trio Frank Pé, André Geerts et Bernard Hislaire, ils sont rapidement récupérés par le duo Yann et Didier Conrad, auteur des Innommables (no 2180). Leur humour au vitriol va, comme pour Le Trombone illustré, diviser la rédaction, certains auteurs étant devenus les têtes de turc du duo. Pour calmer le jeu, Les Hauts de page sont arrêtés dans le no 2269. Alain De Kuyssche met en avant une nouvelle animation L'Élan de Frank Pé (no 2266), qui fera le lien avec le lecteur pendant plusieurs années192. À la même époque sont publiés sous le titre Spirou-Festival puis Album +193 des hors-séries destinés à écouler les nombreuses planches payés par l'éditeur mais difficilement publiables dans Spirou à cause de leur qualité inégale. La vague réaliste Estimant qu'il a réussi à renouveler l'esprit du journal en y intégrant une nouvelle génération d'auteur au style nouveau, Alain De Kuyssche cède en 1982 son poste de rédacteur en chef à Philippe Vandooren qui vient des éditions Marabout194. Celui-ci va suivre le chemin tracé par son prédécesseur, tout en renforçant les auteurs réalistes au sein du journal. C'est ainsi qu'apparaissent le temps d'une histoire ou deux des séries déjà installées comme Jeremiah (no 2376), Blueberry (no 2380) ou encore XIII (no 2408), ainsi que de nouvelles séries réalistes comme Jérôme K. Jérôme Bloche du trio Alain Dodier, Makyo et Serge Le Tendre (Album + no 4), Kogaratsu de Marc Michetz et Bosse (no 2338), Le Privé d'Hollywood de François Rivière, José-Louis Bocquet et Philippe Berthet (no 2372), Jimmy Boy de Dominique David (no 2394), Théodore Poussin de Frank Le Gall (no 2428) ou encore Soda de Luc Warnant et Philippe Tome (no 2507). À partir du no 2372, la formule du journal change : le logo de couverture est modifié, composé désormais d'un grand « S » surmonté du chapeau de groom. À l'intérieur, les histoires à suivre sont réduites à trois par numéros et sont publiées en quatre semainesN 5, offrant deux albums complets par mois aux lecteurs, u rythme de parution plus en accord avec l'époque où les albums supplantent les périodiques. Le journal continue parallèlement à publier des histoires humoristiques pour enfants195. Ainsi André Geerts créé Jojo dans le no 2376 pour boucher un trou dans le journal après qu'un annonceur s'est décommandé199. Dans le même esprit, Stephen Desberg et Stéphane Colman signent Billy the cat (no 2288)200, l'histoire d'un méchant petit garçon changé en chatN 6 et le duo Alain Dodier-Makyo crée Gully (no 2372). Les gags en une planche se multiplient pour compléter la diversité : Pierre Tombal de Marc Hardy et Raoul Cauvin (no 2372) qui permet de rire avec la mort, Les Motards de Charles Degotte (no 2386) qui, comme son nom l'indique, se moque de la passion de la moto avec une galerie de personnages hauts en couleur, ou encore Aristote et ses Potes de Gerrit de Jager (no 2466) auparavant dans Robbedoes et qui narre les aventures d'une bande d'animaux tenant un restaurant végétarien. Luc Cromheecke et Laurent Letzer créent enfin la série absurde Tom Carbone dans le no 2461. L'aventure n'est pas oubliée avec Jeannette Pointu de Marc Wasterlain (no 2292) dont les histoires suivent l'actualité réelle, un peu comme Tintin205, ni l'heroic fantasy avec notamment Arkel de Marc Hardy et Stephen Desberg (no 2343). Dans le no 2560, est offert le supplément de vingt-quatre pages intitulée Le Journal de Gaston centré sur l'univers de la série Gaston. L'ère de l'humour (1987-2004) Un journal à rajeunir En 1987, Philippe Vandooren quitte le poste de rédacteur en chef de Spirou. Il passe le relais à Patrick Pinchart jusque la animateur radio sur la RTBF. Il hérite d'un journal extrêmement déficitaire alors que la famille Dupuis vient de vendre le groupe familiale à d'autres investisseurs. Pour le sauver, Philippe Vandooren, devenu directeur éditorial chez Dupuis, propose un mode de financement différent qui consiste à prélever un petit pourcentage sur chaque vente d'album Dupuis pour éponger le déficit de Spirou. De plus, de grandes campagnes d'abonnement sont lancés alors que jusqu'ici la famille Dupuis s'y refusait préférant la vente en kiosque. Il va aussi mettre en place une nouveau politique de publication album, qui va permettre aux éditions Dupuis de publier des séries et auteurs différents. Ce nouveau mode de financement et de fonctionnement, va influencer fortement le contenu du journal qui au va perdre un peu son statu de banc d'essai. Philippe Vandooren, qui décide désormais les séries à publier en album et celle dans Spirou, va imposer à Patrick Pinchart de publier en priorité des séries jeunesses. Les séries plus adultes, notamment les réalistes, vont disparaitre du sommaire pour être publiées directement en album. Contenu du journal
Séries et rubriques Article détaillé : Liste des séries parues dans Spirou. Historiquement, les séries fondatrices sont L'Épervier bleu, Timour, Jerry Spring, Jean Valhardi, Lucky Luke, Buck Danny , Johan et Pirlouit (rejoints plus tard par les Schtroumpfs), Marc Dacier, Gil Jourdan, Bobo, Hultrasson, Tif et Tondu, Vieux Nick et, Les Belles Histoires de l'oncle Paul qui témoignaient d'un intérêt réel à cultiver la jeunesse et fournirent à la génération des baby boomers leurs toutes premières références culturelles : Spartacus, Choiseul, Georges Guynemer, Crépin et Crépinien, Bernard Palissy, Louis Pasteur, Abd El-Kader, Nicolas Copernic, Paul de Tarse, Jean-François Champollion, Galilée, Surcouf, Jack London, Androclès, Régulus, Charles Dickens, Roald Amundsen, Raoul Follereau, Ésope, Robert Peary, Alfred Nobel, Louis Blériot, Samuel Morse, Clément Ader, Andrew Carnegie, Charles Nungesser, Thomas Edison, Heinrich Schliemann, etc. Parallèlement, une rubrique comme Le Fureteur et des concours aux épreuves parfois complètement déjantées suscitent l'imagination et l'inventivité de son lectorat. La créativité fut d'ailleurs longtemps à l'honneur dans le magazine, matérialisée au début par des héros comme Fantasio, puis plus tard par Gaston Lagaffe deuxième manière. Certaines séries ont connu leur heure de gloire, même si elles n'ont été publiées longtemps, comme la rubrique 33, rue Carambole ou Le Figurant, mettant en scène un teckel la plupart du temps dessiné par Thiriet. Un « numéro spécial » rebaptisé Le Figurant Magazine lui rend hommage. D'autres rubriques ont dû leur réputation à leur qualité et leur précision comme Starter (ou Spirou-automobile) animé par Franquin puis repris par Jidéhem et Spirou-aviation animé de longues années par Jean-Luc Béghin. Parmi les séries emblématiques aujourd'hui disparues, on peut citer : Le Fureteur, qui partait à la recherche du pourquoi des choses. Le Fureteur coordonnait une organisation informelle de lecteurs, les ASBC (Agents secrets du bien clandestin), inspirée du scoutisme ; Le saviez-vous dessiné chaque semaine, très inspiré du Ripley's Believe it or not ; Les Belles Histoires de l'oncle Paul, racontant chaque semaine une histoire édifiante et qui manifestait l'ambition d'ouvrir le lectorat au goût de la culture et parfois de l'actualité. les Mini-récits, à plier et découper, d'abord sous forme de feuille jointe au journal et tirée en offset, puis directement dans les pages centrales du journal. Un essai de mini-livre de 8 pages joint au fascicule 418 en 1946 (On a volé les plans de la V2) était resté sans suite. Deux suppléments au Spirou no 1 000 qui permettaient de fabriquer deux mini-livres annonçaient les prémisses des mini-récits. Le premier mini-récit fut édité à titre expérimental dans le Spirou 1 107 Les Schtroumpfs noirs, de Peyo. Il fut suivi par dix mini-récits hors-série insérés comme feuilles volantes dans les fascicules et non repris dans les recueils dont la première apparition de Boule et Bill ; Boule et Bill contre les mini-requins. Les mini-récits de pages centrales seront inaugurés par « Polo et les satellites » et rendront populaires les Mysterns de Devos. Plus de 550 mini-récits seront publiés et contribueront au développement du journal dans les années 1960-1970. Parmi les auteurs de mini-récits, nous citerons : De Gieter (Pony), Deliège (Cabanon, Superdingue, Bobo), Bissot (Le baron et Juju), Turk (Archimède), Lagas (Sam et l'ours), Degotte (Le Flagada), Salvérius (Petit Cactus), Denis (Les Frères Clips) et bien d'autres. Ces mini-récits sont de retour le 21 mai 2008 avec Lewis Trondheim. le maxi-récit Le Métier des armes (Du casse-têtes au missile) : quatre pages en offset dans chaque numéro qui, reliées, constituaient une monographie sur l'histoire des armes et armées de la haute antiquité jusqu'à nos jours, et terminait par une prospective inquiétante ; le supplément interne Le Trombone illustré en 1977 pendant 30 numéros ; Ces couvertures que vous ne deviez pas voir qui montrait des parodies de la couverture réelle de chaque numéro, dessinées par E411 ; le Sommaire illustré sur une demi-page. Plusieurs dessinateurs ont fait leurs premières armes sur cette rubrique ; Parmi les séries diffusées actuellement dans le journal, on peut citer Spirou et Fantasio, Le Petit Spirou, Cédric, Kid Paddle, Game Over, Mélusine, Parker et Badger, Zapping Génération (anciennement Les Zappeurs), Nelson, Oscar, Ludo, Violine, Tamara, Les Nombrils, Adostars (anciennement Génération égo), Jacques, le petit lézard géant, Billy the Cat, Les Démons d'Alexia, Seuls… Depuis 2006, le patrimoine du journal est mis à l'honneur avec la publication d'anciennes histoires de Boule et Bill, Gaston, Lucky Luke et Les Schtroumpfs.
Divers Au nombre d'exemples de l'inventivité du journal : les Transblagues, posters dont le sens changeait du tout au tout dès qu'on les éclairait par derrière ; un « dessin animé à rayures » dessiné par Morris (effet d'animation sur une bande par une grille en celluloïd à rayures parallèles) ; un labyrinthe en quatre dimensions (en fait, deux fois deux, sur une feuille comportant des trous permettant de passer d'un côté à l'autre). ses numéros de premier avril ; ses concours dont les épreuves, voisines des « courses au trésor» de rallyes touristiques, exigeaient « du flair, du flair et encore du flair » ; en 1953, le journal crée, avec le partenariat entre autres des entreprises Apollinaris (eau minérale) et Torck (voitures pour enfants) , les animations de plage Les Rois du volant qui seront organisés jusqu'en 1970 sur la côte belge ; l'irruption sporadique de personnages en plein milieu du journal ; un exemplaire entièrement dessiné par Bercovici ; un poster réunissant nombre de couvertures de bandes dessinées Dupuis, représentant au final une gigantesque tête de Spirou ; l'illusion d'un journal « croqué » (traces de dents et bouts de page de la forme d'une mâchoire) pour illustrer un Spirou spécial sur Les Crannibales ; un numéro spécial strips « découpable » en quatre morceaux pour obtenir une revue adaptée à ce format ; un poster grandeur nature de Gaston, en quatre parties ; pour les 70 ans du journal, un supplément comportant 70 Spirou dessinés par 70 dessinateurs. Le numéro est tiré avec quatre couvertures différentes distribuées de façon aléatoire ; l'utilisation d'une page 12 bis au lieu de 13, suite à une grande saga basée sur une hypothétique malédiction ; huit numéros « Spécial voyage », à l'été 2006, avec à l'intérieur un cahier de bandes dessinées d'un pays en particulier. Titres et logos successifs
21 avril 1938 : Le Journal de Spirou 1er mai 1947 : Spirou 17 octobre 1957 : Gaston Lagaffe tente un « putsch » en voulant rebaptiser le journal Gaston 5 octobre 1988 : Spirou Magaziiiine (avec 4 « i ») 12 janvier 1994 : Spirou 25 janvier 2006 : Spirou HeBDo 16 avril 2008 : Spirou
Posté le : 21/04/2013 15:38
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Re: Les 75 ans de Spirou |
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Modérateur
Inscrit: 11/01/2012 16:10
De Rivière du mât
Niveau : 23; EXP : 75 HP : 0 / 568 MP : 227 / 21518
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La meilleure période de Spirou a été, à mon sens, la période 53-57, celle de la fameuse "ligne claire", par le meilleur de tous, c'est-à -dire Franquin.
Posté le : 21/04/2013 16:42
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Re: Les 75 ans de Spirou |
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Administrateur
Inscrit: 14/12/2011 15:49
De Montpellier
Niveau : 63; EXP : 94 HP : 629 / 1573 MP : 3168 / 59875
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Je ne suis pas une grande spécialiste de Spirou mais je sais que pour beaucoup le vrai Spirou était sous la plume de Franquin. Mais la particularité de Spirou, à la différence d'autres personnages héros de BD, réside dans le fait qu'il n'a jamais cessé d'évoluer, selon les époques mais surtout selon ses dessinateurs. En fait il y a eu beaucoup de Spirou.
Posté le : 21/04/2013 21:41
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