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Accueil >> newbb >> Défi du 10 septembre 2016 [Les Forums - Défis et concours]

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Défi du 10 septembre 2016
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Bonjour à tous,

Je me souviens d'une pièce de théâtre qui a marqué ma jeunesse : "Nuit d'ivresse". Cette semaine, une soirée avec des collègues m'a rappelé que l'alcool désinhibe les gens et nous fait les découvrir autrement. Personnellement, je suis une fille très sage et me suit couchée tôt. Mais je ne vous dis pas la tête de certaines le lendemain....

Bref, je vous laisse cogiter sur ce sujet.

Il va faire chaud alors n'oubliez pas de vous hydrater (avec ou sans alcool) !

Je vous embrasse.

Couscous

Posté le : 10/09/2016 10:24
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Re: Défi du 10 septembre 2016
Plume d'Or
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Chère Delphine,

Quel défi pour un bourguignon!
Je ne peux qu'y répondre avec ivresse.
Ivresse et contre tout, ou plutôt ivresse avec des contrecoups.
En fait, je n'en sais plus rien. Serais-je déjà saoul!

Je vais cuver le défi de la semaine et je reviendrai y répondre avec plaisir.

Je te souhaite un magnifique dimanche au milieu de celles et de ceux qui te sont chers.
Bises.

Amitiés de Dijon.

Jacques

Posté le : 10/09/2016 22:52
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Re: Défi du 10 septembre 2016
Plume d'Or
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De vignes de la pettie fin
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Proposer un tel défi le 10 septembre......


Aujourd’hui je suis morose, et pour cause !
Je n’aime pas le nombre 11, aucune dame de l’air ne l’aime
Mais hier…….

Voici mon humble participation, avec quelques mots de Charles Baudelaire. courte.....trop émue



Quelle ivresse ?


Ivresse…… !!!!!!

« Il faut être ivre, tout est là !
Pour ne pas sentir l’horrible fardeau du temps »
Charles, vous exagérez tout de même, vous êtes trop inquiet, me semble-t-il

Que faites-vous de la modération ?

Mais ivre de quoi au fait ?

« De vin, de poésie ou de vertu , à votre guise... Mais enivrez-vous ! »

Ah Charles, vous ne parlez pas là d’amour !
Que faites-vous de l’amour ?

Amour, tendresse, caresses…jusqu’à l’ivresse
Les nuits de Chine, les nuits câlines, les nuits d’amour sont autant d’ivresse et de tendresse

C’était hier……c’était magique, peut-être était-ce dû au fait qu’il entrait dans une année chère à Serge ? : Année érotique
Oups! Pardonnez-moi!
C’était hier c’était une journée d’ivresse……..des sentiments, des émotions partagées, des années complices…
69 bougies ont été soufflées .....hier. Quelle ivresse!




Posté le : 11/09/2016 08:19
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Re: Défi du 10 septembre 2016
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Chère Athéna,

Ce 11 septembre n'a pas fait que défigurer deux tours et détruire de nombreuses vies.

Tus as raison, l'ivresse nous permet de fuir la réalité et si c'est un enivrement d'amour et de poésie, il ne faut pas se modérer !

Je t'embrasse et te souhaite le meilleur possible.

Merci pour cette participation philosophique.

Bises

Couscous

Posté le : 11/09/2016 16:02
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Re: Défi du 10 septembre 2016
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Voici ma réponse :

Nuit d’ivresse

Mes tempes cognent comme si un monstre voulait sortir de mon cerveau. Je peine à ouvrir les yeux, mes paupières semblant peser une tonne. Mon regard se pose sur un mur gris empli de graffitis salaces. Mais où suis-je ? Je regarde autour de moi : je suis couchée sur un lit de fortune sans draps ni couvertures, dans une petit cellule dont la porte est une grille. Je dois sûrement cauchemarder. Il vaut peut-être mieux attendre mon vrai réveil. Mais mon estomac se met à se vriller. Juste le temps de me mettre sur le côté avant qu’un liquide verdâtre jaillisse de ma bouche par jets successifs, sur les chaussures cirées… d’un policier.

– C’est pas vrai ! Elle nous a tout salopé ! Va falloir encore que je nettoie. Allez, debout.

L’homme en uniforme me jette un regard dur, mélange de pitié et de dégoût. Il me tient par le bras pour me relever et m’amène jusqu’à un minuscule bureau. Ma démarche est chaloupée car mon talon gauche est cassé. Le soleil qui point derrière le store bancal me brûle les yeux. L’homme le remarque et ferme les volets. J’ai la bouche pâteuse et la vivacité d’une femme centenaire.

– La nuit a été bonne ?
– On est loin du quatre étoiles. Qu’est-ce que je fais ici ?
– Vous ne vous souvenez pas ?
– Je sais que j’étais avec mes amies d’enfance, Hélène et Charlotte. On fêtait mon enterrement de vie de jeune fille dans le bar de notre jeunesse, le « Donaldson ». C’était bourré d’ados boutonneux qui avaient la moitié de notre âge, mais on est restées. Le patron nous a proposé la spécialité de la maison nommée le Blackout, un mélange de scotch, rhum, schweppes avec du jus d’oranges. Un délice ! Après deux verres, je ne sais plus ce qui s’est passé.
– Il porte bien son nom ce cocktail ! Bon, vous êtes accusée de détournement de mineur, atteinte aux bonnes mœurs et insultes à agents.
– Rien que ça !? Vous devez vous trompez de personne. Je ne peux pas avoir fait tout cela. Et mes amies ? Où sont-elles ?
– Elles tiennent apparemment mieux l’alcool que vous. Elles ont tenté de vous raisonner mais sans succès.
– Elles n’ont peut-être pas assez insisté…
– Je vous lis les déclarations des témoins et victimes. Dans les toilettes du bar, vous avez embrassé un jeune mineur de dix-sept ans sans son consentement puis vous lui avez arraché le pantalon et le caleçon.
– Quoi ? C’est impossible ! Je suis super timide. C’est pour ça que je ne me marie que maintenant, la quarantaine bien sonnée.
– Vous auriez dû prendre une cuite plus jeune ! Je continue. Au milieu du bar, vous avez retiré votre petite culotte, l’avez faite tournoyer avant de la jeter sur l’assistance en criant « Je suis Madonna, donnez-moi un million de dollars. »
– Et on me les a donnés ? Ça paierait la caution…
– Comme vous n’étiez plus gérable, le patron nous a appelés. Lorsque je suis arrivé avec mon collègue, vous nous avez traités de Laurel et Hardy.
– Vous, vous devez être Laurel…
– Bref, est-ce que vous reconnaissez les faits ?
– Je n’en ai aucun souvenir. Qu’ont dit mes amies ?
– Elles ont tout confirmé.
– Bonjour le soutien ! Et dire que ce sont mes demoiselles d’honneur ! Au fait, il est quelle heure ?
– Huit heures trente.
– Je me marie dans une demi-heure ! Donnez vos papiers, je signe et on en parle plus !
– Vous serez convoquée au tribunal.
– Ah, tout de même…
– Bon mariage. Vous serez encore un peu grise en robe blanche. Tiens, voici justement votre futur époux.

Je m’approche de Pierre en boitillant. Il m’adresse un regard noir auquel je réponds par un air de chien battu en disant :

– Tu as prévenu le prêtre et le traiteur qu’on aurait un peu de retard…

Posté le : 11/09/2016 16:25
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Re: Défi du 10 septembre 2016
Plume d'Or
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Sacrée Delphine, on est bien dans l'esprit de la pièce de théâtre qui t'a inspirée ce défi.
Le pire, c'est que c'est franchement réaliste.
Bravo !
Bises
Donald (qui n'a pas de fils)

Posté le : 12/09/2016 18:45
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Re: Défi du 10 septembre 2016
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Chère Delphine,

J'arrive un peu après la bataille du défi de la semaine dernière.
Eh, il n'est jamais trop tard pour bien faire, dit-on!

Je viens avec quelques modestes pensées enivrantes sur l'ivresse que voici :

Ce soir, je suis pris par l’ivresse des mots et parfois, d’autres soirs, il faut bien le reconnaître par l’ivresse du vin. Je dois bien vous avouer que l’une et l’autre sont pour moi de même nature. Ah comme j’aime leur douce ivresse.

Sans elle, je ne peux pas vivre réellement. Elle ouvre la voie de ma pensée à de nouvelles vérités. Mais vous allez me dire : voyons Jacques, comment peut-tu nous laisser croire que des vérités se révèlent à toi dans l’ivresse ? Dans l’ivresse des mots sans doute, mais pas dans celle du vin ?
Je vous répondrai bien alors : sans avoir goûté à l’ivresse, qui peut en parler avec aisance. Non, en fait, ce que je viens de vous dire est bien dénué d’adresse, je préfère vous affirmer : rassurez vous, je ne risque pas de me noyer dan l’ivresse, je nage trop bien la brasse coulée !

Je comprends que mon ivresse puisse vous ennuyer mais, moi, elle m’enchante. Vous l’avez compris : je crois en l’ivresse ! Oh, certes elle me fait couler parfois dans quelques désespoirs où la puissance des mots m’y conduit avec ivresse. Comprenez donc qu’ainsi tout me ramène à elle. Mais le plus souvent, sa puissance est infinie, celle d’effacer mille et une tristesses. Et me voici dans le monde des mille et une nuits.
Les bouquets des mots sont comme les bouquets d’un vin ; ils sont enivrants. Pourquoi donc me priverai-je de l’un au point de l’oublier pour favoriser l’autre? Nenni, l’un et l’autre se marient avec bonheur. Et je dois encore vous avouer qu’il m’arrive de m’enivrer d’un bon verre de vin avant de savourer l’ivresse des mots dans l’écriture d’un modeste poème.
Mais soyez encore et toujours rassurés, l’ivresse des mots demeure la plus forte. Elle est plus puissance que l’ivresse du vin. Et la puissance de mon ivresse redouble dans les espaces multigalactiques de mon être. Elle me fait dire ce que je n’aurais jamais pu dire dans la sobriété. Elle fait venir en mon âme quelques papillons de volupté, éphémères sans doute mais aux couleurs si éclatantes.

Et puis enfin, l’ivresse me fait prendre des décisions que je ne prendrais pas en temps habituel. Si l’ivresse disparaissait de ma vie, elle serait une absence plus atroce que toutes les ronces possibles dont elle peut m’accabler.

Amitiés de Dijon.

Jacques

Posté le : 17/09/2016 12:56
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Re: Défi du 10 septembre 2016
Plume d'Or
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Moi aussi, je suis un peu à la bourre sur ce coup; je me suis perdu sur l'autoroute de Picardie.

Brouillard ivre

Le rouge coule à flots, sur le zinc le pot claque.
Des mots à l'invective, ils abordent le choc,
Quand trop de points de vue brillent en plaqué toc,
Dans un pseudo forum où la logique craque.

Les fronts tournent obtus dans un brouillard opaque,
Rien ne sert le discours et seul reste le bock,
Base sine qua non qu'accepte chaque bloc,
Avant l'ultime assaut, une bataille braque.

Le café va fermer, vider ces petits mecs,
Des nains qui se voient grands mais qui ne sont que secs,
Tels de pauvres raisins éjectés de la grappe.

Demain c'est aspirine et la tête à l'envers,
Sans un vrai souvenir, des bribes de travers,
Loin du monde réel dont aucun ne s'échappe.

Posté le : 17/09/2016 22:01
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Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
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Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
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A bord de ce cahier volant
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