| A + A -
Connexion     
 + Créer un compte ?
Rejoignez notre cercle de poetes et d'auteurs anonymes. Lisez ou publiez en ligne
Afficher/Cacher la colonne
Accueil >> newbb >> Georges Feydeau [Les Forums - Histoire de la Littérature]

Parcourir ce sujet :   1 Utilisateur(s) anonymes





Georges Feydeau
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9505
Niveau : 63; EXP : 94
HP : 629 / 1573
MP : 3168 / 59523
Hors Ligne
Le 5 juin 1921 meurt Georges Feydeau

né Georges Léon Jules Marie Feydeau, à Rueil-Malmaison, il a 56 ans, auteur dramatique français, connu pour ses nombreux vaudevilles, né à Paris 9e le 8 décembre 1862. Ses Œuvres principales sont : Le Dindon, La Puce à l'oreille, La Dame de chez Maxim

En bref

Fils du romancier Ernest Feydeau, Georges Feydeau prend la relève de Labiche et porte à sa perfection le vaudeville. Il est pris très tôt par le démon d'écrire et, dès la fin de ses études, il entre dans une double carrière mondaine et théâtrale. Il écrit d'abord des monologues que des acteurs célèbres récitent dans les salons, et deux courtes pièces en un acte représentées à l'Athénée (Amour et Piano et Le Diapason, 1883, qui passent inaperçues. En 1887, il tire quelque gloire de Tailleur pour dames, mais suivent encore cinq années de difficultés. Monsieur chasse inaugure une ère de triomphes ininterrompus. Au rythme d'une à quatre pièces par an, Feydeau, à la fois auteur et metteur en scène, puise son inspiration chez Maxim's et sur le Boulevard, où il fait la célébrité du théâtre des Nouveautés en y créant la plupart de ses grandes œuvres : Champignol malgré lui 1892, Un fil à la patte 1894, L'Hôtel du libre-échange 1894, La Dame de chez Maxim 1899, La Puce à l'oreille 1907, Occupe-toi d'Amélie ! 1908. Puis son genre évolue vers des comédies Le Bourgeon, 1906 ; La main passe, 1907 et des vaudevilles en un acte Feu La Mère de Madame, 1908 ; On purge bébé, 1910 ; Léonie est en avance, 1911 ; Mais n'te promène donc pas toute nue, 1912 ; Hortense a dit J'm'en fous, 1916. Malgré l'engouement de ses contemporains pour son théâtre, Georges Feydeau finit sa vie en solitaire mélancolique, séparé de sa femme et de ses deux enfants, jusqu'au jour de 1919 où il doit entrer dans une maison de santé. Sa production dramatique avait pris fin en 1916.
Plusieurs critiques contemporains n'ont pas hésité à trouver une parenté entre Feydeau et Eugène Ionesco. En effet, les deux auteurs « mettent l'accent sur l'ennui, la platitude, le manque d'initiative et d'imagination, l'isolement, l'impossibilité et le refus de communiquer, le désespoir, l'inutilité du langage Arlette Shenkan. L'un et l'autre créent un univers absurde à la fois parfaitement logique et parfaitement fou Gilles Sandier. Cette idée donne à réfléchir mais ne doit pas faire oublier que le cadre et les règles des œuvres de Feydeau sont liés respectivement à la Belle Époque et au vaudeville.
Médecins, rentiers, hommes de loi, militaires, cocottes, tous les personnages s'agitent tels des pantins à la poursuite de leur convoitise, chacun cherchant à humilier l'autre ; peinture de la bourgeoisie aisée de la IIIe République dont le grand souci et le seul, semble-t-il, est une soif effrénée de plaisirs coûteux. Milieu superficiel et artificiel enfermé dans ses préjugés. Tous les procédés du vaudeville sont exploités avec une habileté de technicien du rire : coïncidences, rencontres imprévues, coups de théâtre, malentendus. Même artifice pour chaque pièce, le héros commence par un mensonge qui, s'enchaînant à d'autres, le précipite dans une succession ininterrompue de quiproquos et de situations extravagantes d'où naît un comique irrésistible. Le spectateur, du même coup, se trouve entraîné dans un mouvement accéléré qui tourne au vertige. On passe de la réalité banale à la folie. La machine comique est aussi, pour finir, une machine infernale Gilles Sandier.
Auteur à la mode et démodé, Feydeau connaît aussi bien en France qu'à l'étranger un regain de succès. Depuis 1961, la Comédie-Française reprend régulièrement Un fil à la patte. Hélène Lacas

Sa vie

Georges Feydeau est le fils présumé de l'écrivain Ernest Feydeau et de Léocadie Boguslawa Zalewska2, une Polonaise. De ses propres déclarations, sa mère lui aurait révélé qu'il était le fils de Napoléon III. D'autres sources indiquent qu'il serait le fils du demi-frère de l'Empereur, le duc de Morny, lui-même fils naturel du comte de Flahaut qui était lui-même fils illégitime présumé de Talleyrand. Voir aussi Famille de Talleyrand-Périgord
Enfant désobéissant malgré une jeunesse dorée, il martyrise sa sœur Diane-Valentine3. Très jeune, Georges Feydeau perd son insouciance lorsque son père devient hémiplégique en 1869 et il néglige ses études pour se consacrer au théâtre, encouragé par son père. Il tente une carrière d'acteur en vain, jouant notamment dans la compagnie le Cercle des Castagnettes qu'il a fondée. Il se tourne alors vers l'écriture. Sa première pièce, Par la fenêtre, est jouée pour la première fois en 1882, alors qu'il n'a que 19 ans. Sa première grande pièce, Tailleur pour dames, qui est fort bien accueillie en 1886 au théâtre de la Renaissance, lui vaut les encouragements de Labiche. Pour gagner sa vie, il tient la rubrique Courrier des théâtres dans le journal de son beau-père Henry Fouquier.
Il se marie le 14 octobre 1889 avec Marie-Anne Carolus-Duran, fille du peintre Charles Émile Auguste Durand dit Carolus-Duran dont il devient l'élève, et de Pauline Croizette ; la peinture expressionniste sera son grand plaisir. Ce mariage d'amour se soldera par un échec, non sans lui donner une fille et trois fils :
Germaine 1890-1941, qui épouse notamment Louis Verneuil;
Jacques 1892-1970, ancien combattant, il est blessé en septembre 1914. Croix de guerre 1914-1918 avec palmes;
Michel 1900-, père du comédien Alain Feydeau;
Jean-Pierre 1903-1970, mort des suites d'un accident de voiture, scénariste et dialoguiste de films.
Il puise son inspiration de sa vie de noctambule triste, notamment chez Maxim's, au cours de laquelle il perd beaucoup d'argent au jeu, prend de la cocaïne dans l'espoir de stimuler ses facultés créatrices et trompe son épouse avec des hommes et des femmes. Il écrit la plupart de ses pièces avec son collaborateur Maurice Desvallières.
Après le succès de Tailleur pour dames en 1886, Feydeau connaît une période difficile. Ses œuvres suivantes, La Lycéenne, Chat en poche, L'Affaire Édouard…, ne reçoivent au mieux qu'un accueil tiède. La consécration vient en 1892 avec le succès retentissant des pièces Monsieur chasse !, Champignol malgré lui et, dans une moindre mesure, Le Système Ribadier, œuvres qui lui valent le titre de roi du vaudeville. Dès lors, Feydeau enchaîne les réussites : L'Hôtel du libre échange et Un fil à la patte en 1894, Le Dindon en 1896, La Dame de chez Maxim en 1899, La main passe en 1902, Occupe-toi d'Amélie en 1908.
En septembre 1909, après une violente dispute avec Marie-Anne qui a pris un amant, il quitte le domicile conjugal de la rue de Longchamp cette séparation aboutira au divorce en 1916 et prétextant les embarras d’un déménagement, s'installe pour quelques jours dans un palace tout proche de la Gare Saint-Lazare, le Grand Hôtel Terminus, chambre 1896. Ce lieu devient en fait son domicile pour une dizaine d’années. À la suite de cette séparation, Feydeau renouvelle le genre du vaudeville par une étude plus approfondie des caractères dans ses comédies de mœurs en un acte, montrant notamment la médiocrité des existences bourgeoises, qu'il tourne en ridicule : On purge bébé 1910, Mais n'te promène donc pas toute nue ! 1911.
Très aimé de ses contemporains et des autres auteurs, il est témoin avec Sarah Bernhardt, le 10 avril 1919, au mariage d'Yvonne Printemps et Sacha Guitry, un ami qui le visitera quand il sera interné pour des troubles psychiques dus à la syphilis dans la clinique du docteur Fouquart à Rueil-Malmaison.
Après un séjour de deux ans dans cette maison de santé, il meurt en juin 1921, à l'âge de 58 ans.
Georges Feydeau repose au cimetière Montmartre, inhumé avec son père dans la 30e division. Sa sœur repose avec leur mère au cimetière de Passy.

Théâtre

1873 : Églantine d'Amboise
1882 : Par la fenêtre
1883 : Amour et Piano ; Gibier de potence
1886 : Fiancés en herbe ; Tailleur pour dames
1887 : La Lycéenne
1888 : Un bain de ménage ; Chat en poche ; Les Fiancés de Loches
1889 : L'Affaire Édouard
1890 : C'est une femme du monde ; Le Mariage de Barillon
1892 : Monsieur chasse ! ; Champignol malgré lui ; Le Système Ribadier
1894 : Un fil à la patte ; Notre futur ; Le Ruban ; L'Hôtel du libre échange
1896 : Le Dindon ; Les Pavés de l'ours
1897 : Séance de nuit ; Dormez, je le veux !
1899 : La Dame de chez Maxim
1902 : La Duchesse des Folies-Bergères
1904 : La main passe
1905 : L'Âge d'or
1906 : Le Bourgeon
1907 : La Puce à l'oreille
1908 : Occupe-toi d'Amélie ; Feu la mère de Madame
1909 : Le Circuit
1910 : On purge bébé
1911 : Mais n'te promène donc pas toute nue ! ; Léonie est en avance ou le Mal joli ; Cent millions qui tombent inachevée
1913 : On va faire la cocotte inachevée
1914 : Je ne trompe pas mon mari
1916 : Hortense a dit : « Je m'en fous ! », création au théâtre de la Renaissance avec notamment Raimu
Pièces inédites
L'amour doit se taire
À qui ma femme ?
Deux coqs pour une poule
L'Homme de paille à ne pas confondre avec la pièce homonyme d'Eugène Labiche
Monsieur Nounou
La pièce L'affaire Tringlet-Patifon créée par la Compagnie des Gens en juin 2015 est inspirée librement de La Dame de chez Maxim, du Dindon et de Chat en Poche.
Voir aussi la catégorie Pièces de théâtre de Feydeau

Monologues

Aux antipodes 1883
Le Billet de mille
Les Célèbres 1884
Le Colis 1885
Complainte du pauv' propriétaire 1916
Les Enfants 1887
L'Homme économe
L'Homme intègre 1886
J'ai mal aux dents
Le Juré
Le Mouchoir 1881
Patte en l'air 1883
La Petite Révoltée 1880
Le Petit Ménage 1883
Le Potache 1882
Les Réformes
Tout à Brown-Séquard !
Trop vieux
Un coup de tête 1882
Un monsieur qui est condamné à mort 1899
Un monsieur qui n'aime pas les monologues 1882
Le Volontaire 1884


Cliquez pour afficher l




Cliquez pour afficher l




Cliquez pour afficher l





Cliquez pour afficher l





Cliquez pour afficher l

Posté le : 03/06/2016 18:26

Edité par Loriane sur 04-06-2016 21:04:14
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer



 Haut   Précédent   Suivant




[Recherche avancée]


Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

Connexion
Identifiant :

Mot de passe :

Se souvenir de moi



Mot de passe perdu ?

Inscrivez-vous !
Partenaires
Sont en ligne
56 Personne(s) en ligne (16 Personne(s) connectée(s) sur Les Forums)

Utilisateur(s): 0
Invité(s): 56

Plus ...