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De Montpellier
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Révolution en Allemagne
Révolution allemande de 1918-1919 et Révolte spartakiste de Berlin La révolution allemande de novembre 1918 permet à Rosa Luxemburg de sortir de prison : une amnistie politique est prononcée le 6 novembre ; elle-même est libérée le 10 et regagne seule Berlin, alors que la ville est en pleine effervescence révolutionnaire. Les dirigeants spartakistes se réunissent et fondent, après quelques difficultés pour trouver un imprimeur, un nouveau journal, Die Rote Fahne Le Drapeau rouge. Rosa Luxemburg y appelle le prolétariat allemand à poursuivre la révolution et à s'organiser pour en prendre la direction ; elle surestime alors l'engagement révolutionnaire des ouvriers allemands et sous-estime l'attrait que peuvent exercer sur eux des valeurs bourgeoises comme la propriété, le nationalisme ou la religion. Elle mène une existence harassante et, du fait de la distance entre la rédaction du journal et son appartement, est fréquemment obligée de coucher dans des hôtels. La Ligue spartakiste, menée notamment par Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht, prône une radicalisation de la révolution et l'accès au pouvoir des conseils d'ouvriers et de soldats apparus fin 1918 dans toute l'Allemagne à l'occasion de la révolte populaire, pour former une République des conseils. Pour les spartakistes, la révolution doit désormais s'étendre à toute l'Europe avec le soutien de la Russie soviétique. Hostiles pour leur part à tout putschisme et à tout terrorisme de parti, Liebknecht et Rosa Luxemburg sont dépassés par l'utopisme des intellectuels et le radicalisme des ouvriers qui les suivent. Le SPD, qui a formé le gouvernement dirigé par Friedrich Ebert, souhaite au contraire une transition politique modérée afin d'éviter à l'Allemagne une situation du type russe. La tension politique est extrême et, le 6 décembre, des troupes gouvernementales occupent la rédaction de Die Rote Fahne. Une manifestation spartakiste est dispersée à coups de mitrailleuse, faisant treize morts et trente blessés. Les spartakistes sont finalement désavoués par ceux-là même qu'ils ambitionnent de mettre au pouvoir : le 16 décembre, le Congrès national des Conseils d'ouvriers et de soldats, seul pouvoir légitime aux yeux des spartakistes, se réunit et décide à la majorité qu'il ne lui appartient pas de décider du sort de l'Allemagne, et que cette tâche devra être confiée à une assemblée constituante élue au suffrage universel. Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht ne sont pas autorisés à siéger au congrès, pas même avec voix consultative. Le climat d'agitation révolutionnaire en Allemagne aboutit à la formation du Parti communiste d'Allemagne KPD : les spartakistes, ayant pris la décision de se séparer de l'USPD, forment le parti lors d'un congrès tenu du 30 décembre 1918 au 1er janvier 1919. Rosa Luxemburg, qui aurait pour sa part préféré la dénomination de socialiste à celle de communiste pour établir plus facilement des liens avec les révolutionnaires occidentaux, est mise en minorité sur ce point. Elle-même préfère continuer d'utiliser le seul nom de Ligue spartakiste pour désigner le parti. Karl Radek, vieil adversaire de Rosa Luxemburg, est alors présent clandestinement sur le territoire allemand en tant qu'émissaire de la Russie soviétique : il assiste au congrès fondateur du KPD et débat à cette occasion avec Rosa Luxemburg de l'usage de la terreur. Alors que Radek, comme les autres bolcheviks, juge la terreur indispensable pour préserver la révolution, Rosa Luxemburg se montre sceptique ; elle fait finalement adopter dans le programme du parti allemand un point qui s'oppose à toute pratique terroriste. Rosa Luxemburg et Paul Levi plaident pour la participation des communistes à l'élection de l'assemblée constituante, mais la majorité se prononce pour le boycott de ces élections65. Rosa Luxemburg tente en vain de convaincre le congrès du KPD du danger que représente le refus de participer au processus électoral. Début janvier 1919, l'agitation politique dans les milieux ouvriers tourne à l'affrontement ouvert quand le préfet de police Emil Eichhorn, membre de l'USPD, refuse de quitter son poste après le départ des indépendants du gouvernement et distribue des armes aux ouvriers radicaux. Karl Liebknecht, emporté par le mouvement, croit à la possibilité d'un soulèvement qui renverserait le gouvernement : le KPD forme avec d'autres groupes, dans la nuit du 5 au 6, un comité révolutionnaire et décide de passer à l'insurrection. Rosa Luxemburg juge le mouvement totalement prématuré mais choisit de le soutenir par loyauté via ses articles dans Die Rote Fahne. Le soulèvement, spontané mais sans plan, direction ni organisation, échoue totalement : le ministre SPD Gustav Noske est chargé d'organiser la répression, qu'il confie aux corps francs. Les militaires écrasent l'insurrection avec une grande brutalité, tuant les spartakistes qui se présentent porteurs d'un drapeau blanc. Bientôt, tout Berlin est occupé par l'armée. Rosa Luxemburg fait paraître le 14 janvier 1919 son dernier article, amèrement intitulé L'Ordre règne à Berlin.
Assassinat
Le lendemain de la parution du dernier article de Rosa Luxemburg, des militairesnote 1,70 se présentent à son domicile clandestin. Arrêtée, elle est conduite, en même temps que Wilhelm Pieck, à l'hôtel Eden qui sert de quartier-général provisoire à la division de cavalerie et de fusiliers de la garde : interrogée par le capitaine Waldemar Pabst, elle refuse de répondre aux questions de ce dernier. Des militaires la font ensuite sortir de l'hôtel pour l'escorter en prison. Alors qu'elle est dirigée vers la sortie de l'hôtel, elle est frappée à la tête à coups de crosse de fusils ; les soldats la font ensuite monter dans une voiture pour la conduire en détention. Alors que le véhicule a à peine parcouru cent mètres, Rosa Luxemburg est tuée d'une balle dans la tête par l'un des militaires, probablement le lieutenant Vogel qui commandait l'escorte. Son cadavre est jeté dans le Landwehrkanal. Un communiqué affirme ensuite qu'elle a été tuée par une foule de citoyens en colère. Karl Liebknecht, arrêté lui aussi, est également tué en sortant de l'hôtel Eden par l'escorte qui était censée l'emmener en prison.
Funérailles de Rosa Luxemburg, le 13 juin 1919.
Symboliquement, un cercueil vide représentant Rosa Luxemburg est enterré le 25 janvier en même temps que celui de Liebknecht et de 31 autres victimes de la répression. Un corps identifié comme celui de Rosa Luxemburg est finalement repêché le 31 mai73,69,74. Leo Jogiches tente de découvrir la vérité sur la mort de Rosa Luxemburg : en mars, il est arrêté à son tour, puis tué, officiellement alors qu'il tentait de s'évader du quartier général de la police. Les militaires responsables de la mort de Rosa Luxemburg et de Karl Liebknecht sont traduits en justice pour maltraitances : le procureur Paul Jorns plaide cependant les circonstances atténuantes en raison de leurs excellents états de service. Le soldat Runge, qui avait frappé Rosa Luxemburg à la tête, est condamné à deux ans et deux semaines de prison pour tentative de meurtre, et le lieutenant Vogel à deux ans et quatre mois pour s'être débarrassé du cadavre et avoir fait un rapport incorrect. Vogel s'évade ensuite en bénéficiant de complicités et vit quelque temps à l'étranger en attendant une amnistie. Runge déclarera plus tard avoir accepté d'endosser tous les torts en échange d'une condamnation légère, il demandera par la suite au chancelier Hitler une compensation pour sa condamnation et se verra accorder par le régime nazi la somme de 6 000 marks. Durant les années qui suivent la mort de Rosa Luxemburg, Paul Levi, un temps chef du KPD avant d'être écarté par l'Internationale communiste, se bat pour empêcher que les assassinats de Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht ne soient amnistiés et pour dénoncer le truquage de l'enquête. En 1928, il assure la défense d'un éditeur que le procureur Jorns poursuivait en diffamation pour avoir publié un article l'accusant d'avoir truqué l'enquête Luxemburg-Liebknecht. Levi parvient à prouver que Jorns a détruit des preuves des deux meurtres, et obtient qu'il soit jugé coupable d'avoir couvert les assassins. Jorns fait appel et il est par la suite dédommagé par le régime nazi pour ses ennuis judiciaires. Dans une interview accordée en 1959, Waldemar Pabst déclare que la mort de Karl Liebknecht et de Rosa Luxemburg était dûment planifiée. En 1962, commentant officiellement les déclarations de Pabst, le gouvernement ouest-allemand qualifie les assassinats de Liebknecht et Rosa Luxemburg d'exécutions en accord avec la loi martiale. L'ouvrage théorique de Rosa Luxemburg Introduction à l'économie politique est publié après sa mort par les soins de Paul Levi. Sa tombe se situe au cimetière central de Friedrichsfelde de Berlin, où un hommage lui est rendu chaque deuxième dimanche de janvier. En mai 2009, Michael Tsokos, directeur de l'institut médico-légal de l'hôpital Charité de Berlin, annonce la découverte dans les sous-sol de l'institut, du corps d'une femme aux caractéristiques physiques fortement similaires à celles de Rosa Luxemburg. Il y aurait selon lui des doutes importants sur l'identité du corps reposant au cimetière de Berlin, devenu chaque année un lieu de recueillement pour des milliers de personnes.
Théories et postérité politique
Rosa Luxemburg n'a pas laissé de système idéologique élaboré, bien que des lignes directrices se dégagent de sa pensée1. Elle se sert des concepts développés par Karl Marx pour fonder sa propre analyse, et étudie les aspects nouveaux du capitalisme de l'époque : colonialisme, impérialisme, accumulation des capitaux… Elle réfléchit aux moyens de créer une alternative à ce mode de développement économique et politique, et théorise notamment l'internationalisme. Dans ce cadre, elle développe une critique du nationalisme et des luttes de libération nationale : « … le fameux droit de libre disposition des nations n'est qu'une phraséologie creuse …
La Révolution russe, 1918
En pratique, elle s'oppose, avec le SDKPiL, à l'indépendance de la Pologne et à la lutte nationale en général. Elle considère que la révolution sera l'œuvre des masses et non le produit d'une « avant-garde éclairée » qui ne peut que se transformer en une dictature, « celle d'une poignée de politiciens, non celle du prolétariat ». « Considérer qu'une organisation forte doit toujours précéder la lutte est une conception tout à fait mécaniste et non dialectique » — Gesammelte Werke, IV, Berlin, p. 397 Rosa Luxemburg considère que le socialisme est lié à la démocratie : Quiconque souhaite le renforcement de la démocratie devra souhaiter également le renforcement et non pas l’affaiblissement du mouvement socialiste ; renoncer à la lutte pour le socialisme, c’est renoncer en même temps au mouvement ouvrier et à la démocratie elle-même.
Elle estime que le réformisme conduit à l’abandon de l’objectif socialiste : « Quiconque se prononce en faveur de la voie des réformes légales, au lieu et à l’encontre de la conquête du pouvoir politique et de la révolution sociale, ne choisit pas en réalité une voie plus tranquille, plus sûre et plus lente, conduisant au même but, mais un but différent, à savoir, au lieu de l’instauration d’une société nouvelle, des modifications purement superficielles de l’ancienne société … non pas la suppression du salariat, mais le dosage en plus ou en moins de l’exploitation. Présentant ses conceptions du socialisme dans une brochure du SDKPiL en 1906, elle écrit : La suppression du capitalisme et de la propriété privée ne pourra pas s’effectuer dans un seul pays. … Le régime socialiste mettra fin à l’inégalité entre les hommes, à l’exploitation de l’homme par l’homme, à l’oppression d’un peuple par un autre ; il libèrera la femme de l’assujettissement à l’homme ; il ne tolèrera plus les persécutions religieuses, les délits d’opinion. L'un des points essentiels de la conception du socialisme par Rosa Luxemburg tient à la liberté de penser différemment : pour elle, l'engagement révolutionnaire est avant tout une question morale, tenant à l'obligation de lutter pour un système social plus humain : elle considère par conséquent la Realpolitik, qu'elle soit exposée par Kautsky, Lénine, ou Marx lui-même, comme immorale et sans valeur ; la dimension éthique et l'idéalisme des ouvriers sont à ses yeux plus importants que les lois de l'histoire. Dans Grève de masse, Parti et syndicat, elle se livre à une critique de l'autorité centrale du parti, à laquelle elle oppose les grèves de masse spontanées, qui expriment à ses yeux la capacité des ouvriers à prendre leur destin en main. Elle désapprouve également l'idée d'insurrection armée, qui revient à déclencher artificiellement la révolution. Enfin, elle s'oppose de manière fondamentale au nationalisme, facteur de division. Pour Rosa Luxemburg, la révolution est avant tout un changement radical et profond dans les relations entre classes sociales : dans cette optique, le marxisme, loin du jargon auquel le réduisent certains démagogues, est avant tout une philosophie humaniste destinée à rendre au peuple son intégrité. Alors qu'elle croit, au début du XXe siècle, que le nationalisme est sur son déclin, elle considère que le groupe social des prolétaires ne doit pas correspondre à une nation, ni être défini en termes de citoyenneté, de race ou d'hérédité, mais s'identifier au prolétariat international, uni par un mode de vie commun. Elle nie ainsi le lien entre le droit à l'autodétermination nationale et la liberté d'expression, considérant que la priorité du mouvement socialiste doit être d'obtenir l'autodétermination, non pas pour les nations, mais pour la classe ouvrière. Opposée au nationalisme, la révolution socialiste internationale est également destinée, dans l'optique de Rosa Luxemburg, à mettre un terme à l'exploitation, à l'inégalité des sexes et à l'oppression raciale. Un régime socialiste dans lequel les individus seront liés par l'harmonie et la solidarité aboutira ainsi à la création d'une nation par consentement commun. Helene Deutsch, disciple de Sigmund Freud, qui la rencontre en 1910 au Congrès de Copenhague, a été impressionnée par la personnalité de Rosa Luxemburg et le charisme qu’elle dégageait. Elle devint pour elle un modèle de référence. Le terme de luxemburgisme a été utilisé pour désigner un courant d'idées de la gauche communiste opposée à l'autoritarisme léniniste, et plus précisément la tendance conseilliste. Au sein du mouvement communiste, Rosa Luxemburg fait l'objet de jugements contrastés : certains approuvent sa condamnation de la terreur bolchevique et tendent à faire du luxemburgisme un modèle qui respecterait la volonté des masses et concilierait socialisme et démocratie ; d'autres, tout en louant parfois sa mémoire et son courage, la critiquent au nom de l'orthodoxie léniniste, puis stalinienne, et regrettent ce qu'ils appellent ses erreurs. Le terme luxemburgisme est surtout utilisé à des fins polémiques — qu'il s'agisse de le louer ou de le condamner — Rosa Luxemburg n'ayant pas elle-même présenté ses idées sous la forme d'un système cohérent. En 1921, le régime bolchevique donne le nom de Luxemburg à la ville géorgienne de Katharienenfeld aujourd'hui Bolnissi. Dans les années qui suivent, cependant, l'Internationale communiste dénonce le luxemburgisme : ce terme est alors utilisé, dans le vocabulaire du Komintern, pour englober les communistes opposés à la bolchevisation, soit au contrôle plus strict de leurs organisations par l'IC. Dans les années 1930, Rosa Luxemburg elle-même est dénoncée par Staline pour sa critique de la révolution bolchevique ; elle est dès lors exclue des grandes figures du marxisme reconnues par l'Internationale communiste. Staline dénonce notamment de prétendues parentés idéologiques entre le luxemburgisme, le trotskisme et le menchevisme. Rosa Luxemburg est par la suite réévaluée comme une figure majeure de l'histoire du socialisme, de la théorie marxiste et du mouvement communiste, mais ses idées et son image sont instrumentalisées par des camps politiques opposés. Sa mémoire est ainsi récupérée par les régimes du bloc de l'Est — sa tombe et celle de Karl Liebknecht deviennent ainsi en République démocratique allemande le lieu d'une cérémonie d'hommage annuelle — sans que sa pensée politique y soit un objet d'études approfondies. Le régime est-allemand rend hommage à Rosa Luxemburg en tant que martyre de la révolution, jusqu'à lui vouer une forme de culte mais, paradoxalement, sans prendre en considération son apport politique ni le détail de ses idées. Durant la guerre froide, Rosa Luxemburg se trouve ainsi honorée par les mêmes dirigeants communistes qui avaient précédemment interdit ses écrits. Une place du quartier de Berlin-Mitte, alors situé dans la zone soviétique puis à Berlin-Est, est baptisée en 1947 en son honneur Luxemburgplatz, avant de prendre en 1969 le nom de Rosa-Luxemburg-Platz qu'elle conserve après la chute du mur et la réunification allemande. À l'opposé, et surtout à partir des années 1960, l'héritage politique de Rosa Luxemburg continue d'être revendiqué en parallèle par des communistes anti-staliniens, et par toute une série de courants gauchistes, trotskistes ou libéraux. Les uns font de Rosa Luxemburg une citoyenne du monde, voire une libertaire, tandis que les autres voient en elle l'apôtre de la République des conseils contre le centralisme des bolcheviks, alors même qu'elle n'a jamais théorisé la fonction et le pouvoir que pourraient prendre les conseils ouvriers dans une société socialiste. Au XXIe siècle, différents courants de pensée de gauche, ou féministes, continuent de se référer, dans diverses mesures, à Rosa Luxemburg.
Postérité littéraire de sa correspondance
Rosa Luxemburg a laissé une correspondance importante d’une qualité littéraire reconnue. Le satiriste Karl Kraus évoque notamment une lettre écrite à Sonia Liebknecht, depuis la prison pour femmes de Breslau, en ces termes : ce document d’humanité et de poésie unique en son genre »88 devrait selon lui figurer dans les manuels scolaires de toute république, entre Goethe et Claudius. En 2006, la comédienne Anouk Grinberg lit des lettres de Rosa Luxemburg à ses amies Luise Kautsky, Sonia Liebknecht, notamment pendant ses détentions, dans un spectacle intitulé Rosa, la vie au théâtre de l'Atelier à Paris. En 2009, ces lettres dans la traduction d'Anouk Grinberg et de Laure Bernardi sont publiées sous le même titre aux Éditions de l'Atelier.
Principales Å“uvres
Le Développement industriel de la Pologne 1897 Réforme sociale ou révolution ? 1899 Questions d'organisation de la social-démocratie russe Centralisme et démocratie, 1904 Grève de masse, parti et syndicat 1906 L'Accumulation du capital 1913 La Crise de la social-démocratie 1915, publié en 1916 La Révolution russe 1918, publication posthume Introduction à l'économie politique publication posthume
Édition des Œuvres complètes de Rosa Luxemburg
Ce projet éditorial est mené conjointement depuis 2009 par les éditions Agone et le collectif Smolny. Introduction à l'économie politique 2009 Avant-propos du collectif Smolny Introduction générale de Louis Janover : Rosa Luxemburg, L'histoire dans l'autre sens « Introduction à l'économie politique 1907-1917 Repères chronologiques 1857 - 1925 Bibliographie indicative À l'école du socialisme 2012 Avant-propos du collectif Smolny I. Éléments d’éducation politique : Conférence sur l’économie politique 1907—Discours sur la question de l’École du parti 1908 —École du syndicat et École du parti 1911 II. Lire Karl Marx : « De l’héritage de nos maîtres 1901 — De l’héritage de nos maîtres 1901 — De l’héritage de nos maîtres 1902— De l’œuvre posthume de Karl Marx 1905 III. Matériaux pour une histoire de l’économie politique 1907-1913 : Histoire de l’économie politique — Sur l’esclavage — Notes sur la forme économique antique / esclavage — Économie politique pratique. Le livre II du Capital de Marx — Économie politique pratique. Le livre III du Capital de Marx — Le contenu de la théorie du fonds de salaire — Histoire des théories des crises Postface : Comment faire passer l’économie politique : Rosa Luxemburg enseignante par Michael Krätke Le Socialisme en France 2013 Préface de Jean-Numa Ducange Recueil de 41 articles, recensions, discours ou interviews 1898-1912 La brochure de Junius, la guerre et l’Internationale 2014 La IIe Internationale face à la guerre Le groupe Internationale La crise de la social-démocratie
Œuvres inspirées par la vie de Rosa Luxemburg
Littérature, théâtre, musique et peinture
1928 : Das Berliner Requiem Le Requiem berlinois, petite cantate pour ténor, baryton, chœur d'hommes ou trois voix d'hommes et orchestre de cuivres de Kurt Weill sur un texte de Bertolt Brecht, notamment le 2e et le 3e mouvement, Une jeune fille noyée et Épitaphe. 1949 : Alfred Döblin fait de Rosa Luxemburg l'un des personnages centraux du quatrième volume de Novembre 1918. Une révolution allemande : Karl & Rosa. Rosa Luxemburg, sainte laïque de l'imaginaire communiste en URSS, figure indirectement dans le roman Tchevengour d'Andreï Platonov, idéal fantasmé de l'un des personnages principaux. En 1970, en un long poème, Rosa Lux, créé sur la scène du théâtre des Carmes, André Benedetto fait ressurgir Rosa Luxembourg et ses luttes en une espèce d'hommage qui tombe à cheval entre le centenaire de sa naissance et le cinquantenaire de son assassinat. Pierre Bourgeade a consacré, en 1977, une pièce à Rosa Luxemburg : Étoiles rouges, en jumelant son destin tragique à celui de Marilyn Monroe. En 1992, le peintre québécois Jean-Paul Riopelle a réalisé une fresque d'une longueur totale de 40 mètres, composée de trente tableaux, intitulée Hommage à Rosa Luxemburg. Elle est en exposition permanente au musée national des beaux-arts du Québec à Québec. En 2010, Claire Diterzi, auteure-compositrice-interprète, crée avec Marcial Di Fonzo Bo au Théâtre du Rond-Point un spectacle musical intitulé Rosa la Rouge, en présentant la vie de Rosa Luxemburg sous l'angle de sa vie affective et militante. En 2014, Anne Blanchard, auteur pour la jeunesse, a publié Rosa Luxemburg. Non aux frontières, Actes Sud junior, un roman paru dans la collection ceux qui ont dit non sous la direction de Murielle Szac
Cinéma et télévision
La vie de Rosa Luxemburg a fait l'objet d'un film sorti en 1986, intitulé Rosa Luxemburg titre original Die Geduld der Rosa Luxemburg - La patience de Rosa Luxemburg et réalisé par Margarethe von Trotta. Barbara Sukowa, interprète du rôle-titre, a remporté pour ce film le prix d'interprétation féminine lors du festival de Cannes 1986. Otto Sander jouait le rôle de Karl Liebknecht. Le personnage de Rosa Luxemburg apparaît par ailleurs dans divers films ou téléfilms, parmi lesquels : 1955 : Ernst Thälmann – Sohn seiner Klasse, film de Kurt Maetzig ; jouée par Judith Harms 1966 : Die rote Rosa, téléfilm de Franz Josef Wild ; jouée par Ursula Lingen 1980 : Jean Jaurès: vie et mort d'un socialiste, téléfilm de Ange Casta ; jouée par Maud Rayer 2010 : Allemagne 1918, téléfilm de Bernd Fischerauer ; jouée par Adriana Altaras 2012 : Europas letzter Sommer, téléfilm de Bernd Fischerauer ; jouée par Barbara Philip[img width=600]https://marxismocritico.files.wordpress.com/2013/09/42e44-rosa_luxemburg_by_party9999999-d4fn3t4.png?w=288&h=234[/img]
Posté le : 06/03/2016 18:06
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