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Accueil >> newbb >> Défi du 05 mars 2016 [Les Forums - Défis et concours]

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Défi du 05 mars 2016
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.
''Un jugement trop prompt est souvent sans justice''.

Ce dicton m’est revenu dernièrement alors que l’appréciation que j’avais émise sur une personne, s’avérait être, quelques temps plus tard, totalement erronée.

Pourtant l’âge aidant, je module ces affirmations, mais j’ai encore en souvenir douloureux, des regards particulièrement critiques, portés ses personnes avec un à priori totalement infondé.

Vous avez été victime ou témoin de ce jugement péremptoire, conter nous vos anecdotes sur des expériences similaires ou sur des exemples vécus à votre encontre, sous la forme (prose, poésie.etc..) et sous le postulat (drôle, pathétique ou autres..) qui vous sembleront le plus en adéquation avec ce type d’attitude..

Ce qu'il y a de stupide avec les sentences et les présomptions sans argument c'est que chacun s'en croit immunisé et que personne ne l'est, tant le jugement humain est subjectif.



Posté le : 05/03/2016 12:14
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Le bonheur est une chose qui se double,..…..si on le partage …

Titi
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Re: Défi du 05 mars 2016
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L’enquête

L’inspecteur Raduflair se frotte la barbichette. L’homme au tarin surdimensionné est chargé d’une affaire de détournements de fonds au sein d’une petite banque locale. Il a convoqué tous les employés afin de trouver le suspect. Le premier est le patron, Monsieur Roger Toutaintéré. Celui-ci s’assied devant le policier. Son costume Armani est mal repassé. Il est rasé de près mais ses cernes trahissent le cumul de nuits blanches. Le responsable pose son regard fatigué sur l’inspecteur. Ce dernier le questionne sur sa vie professionnelle, sa vie privée, la santé de la banque avant de lui demander :

– Avez-vous des soupçons sur l’un de vos employés ? L’enquête piétine et nous n’avons trouvé rien de suspect les concernant ; pas de mouvements bancaires particuliers, d’achats immodérés. Auriez-vous remarqué un quelconque changement de comportement chez l’un d’eux ?

Après un petit moment de réflexion, le patron se lance :

– Ecoutez… maintenant que vous me le demandez, il y a bien Robert qui m’a demandé un congé de trois semaines en juin prochain. Il m’a parlé d’un projet de séjour au soleil. C’est assez étonnant de sa part car il a pour habitude de se rendre dans un appartement familial à la mer du Nord au mois d’août. Et puis il y a Kevin qui vient de s’acheter un nouveau téléphone qui me semble un peu au-dessus de ses moyens.
– Et Madame De Sousa ?
– Elle a été envoyée par une agence d’interim il y a quelques mois après l’accident de notre précédente femme de ménage. On la voit en fin de journée lorsqu’elle commence son service. Elle termine une heure après la fermeture de la banque. Son travail est impeccable. C’est une portugaise, qui ne comprend pas très bien le français. Elle est en-dehors de tout soupçon.

L’inspecteur reçoit ensuite Monsieur Robert Robert. C’est l’employé avec le plus d’ancienneté. Lorsqu’il s’assied, son ventre proéminent vient toucher le bureau. Il arbore son sourire aux dents parfaites. Il est réputé être un redoutable vendeur de produits bancaires en tous genres, capable de faire passer un prêt au taux usurier pour une aubaine à ne pas rater. Après les questions classiques, l’inspecteur lui demande s’il a des soupçons sur ses collègues.

– Bon, je n’aime pas dire du mal mais le petit nouveau, il est pas net. Le gamin est toujours rivé sur son GSM à écran géant. Et il vient d’en changer y’a pas longtemps. Avec son petit salaire, je ne sais pas comment il a fait. Soit il a pas payé son loyer, il l’a volé, à moins qu’il se soit servi sur les comptes des clients !
– Et votre patron ?
– Quoi ? Vous le soupçonnez ? Non, la banque c’est toute sa vie ! Son bébé chéri.
– Et vous ? Elles sont magnifiques vos nouvelles dents.

L’homme sourit de plus belle.

– Vous avez remarqué ? Après cinq ans d’économies, j’ai enfin pu me payer un bon ratelier et même des vacances à la Méditerranée ! Marre de voir La Panne et sa mer verte pour ne pas trop dépenser. C’est ma femme qui est heureuse !
– Et la femme de ménage ? Vous savez quelque chose sur elle ?
– Pas vraiment. À part qu’elle s’habille comme un sac et qu’elle donne pas envie. Mais bon, elle y peut rien, la pauvre ! Elle casse pas trois pattes à un canard et on ne comprend pas toujours ce qu’elle dit avec son drôle d’accent.

C’est ensuite Monsieur Kevin Kivienkiné qui entre dans le bureau. C’est un rouquin dégingandé et boutonneux. Il est invité à s’asseoir pour subir l’interrogatoire classique avant d’être titillé :

– Vous venez d’acquérir un nouveau GSM dernier cri il paraît.

Le jeune homme est tout fier de sortir l’appareil de sa poche et de lui vanter toute la technologie de pointe qu’il contient.

– Bon, je vois que vous êtes un expert en la matière. Mais comment l’avez-vous acquis ? Nous avons les données sur vos revenus et ceux-ci ne vous permettent pas d’effectuer un tel achat sans vous mettre en danger financièrement.
– En fait, j’ai fait un crédit pour l’acheter.
– Mais votre collègue Robert est en charge des prêts et il ne m’en a pas parlé.
– C’est parce que je l’ai fait ailleurs. Les prêts de Robert, c’est trop abusé shérif !
– Euh, je ne suis pas shérif mais inspecteur de police.
– Pardon. Je suis fan de séries américaines. Vraiment, faut pas emprunter chez nous ! C’est comme les employés de Mac Do qui vont bouffer à la friture du coin.
– Je comprends… Et que savez-vous des autres ? Vous avez des soupçons sur l’un d’eux ? Peut-être avez-vous remarqué des choses suspectes ?
– Euh… à part Robert qui n’a plus des dents pourries. Y’a pas de changement.
– Et vous faites quoi dans la banque ?
– Moi j’suis au guichet. J’aide les vieilles à retirer de l’argent au distributeur, j’ouvre des comptes à vue, j’encode les virements déposés dans la boîte aux lettres.
– Pas d’événements particuliers récemment ?
– Non, chacun fait son boulot tranquille. J’ai juste une fois enguirlandé Concetta, la femme de ménage. Elle n’avait pas frotté le clavier de mon ordinateur et il était tout plein de poussière collée et puis les toilettes sont faites à la va-vite. Je suis un peu maniaque.

Le jeune homme est remercié. Et finalement, on appelle Madame Concetta De Sousa afin d’être entendue. L’inspecteur voit entrer une femme d’une quarantaine d’année, le dos légèrement courbé, des vêtements mal assortis, des lunettes aux verres épais sur le nez et les cheveux coiffés en chignon mal serré. Il l’invite à s’asseoir.

– Bonjour, Madame.
– Bonchour.
– Vous êtes d’origine portugaise, c’est cela ?
– Ouich.
– Depuis quand travaillez-vous à la banque ?
– Ch’ai commenché en chuillet deux mille quinche.
– Qui vous a recrutée ?
– Che comprends pach la quechtionne.
– Qui a mis vous là pour le travail ?
– Ah ! L’agenche d’interimation.
– Vous êtes femme de ménage depuis longtemps ?
– Ouich ! Dépuis mech douze anches.
– D’accord. Les autres employés, ils sont comment ?
– Le patronch, il est toujours nerveuche. Robert, il mange beaucoup troch. Ches poubelles chont toujours pleines. Kevin il est diffichile, il dit que je pas bien travaillèche.
– Bon, je vous remercie, Madame,

Tout ce petit monde est libéré et les rapports d’enquête sont rédigés. L’inspecteur Raduflair n’est pas parvenu à trouver le coupable. La maison-mère de la banque décide de fermer l’agence. Le patron est mis à la retraite anticipée, Robert se recycle dans les assurances et Kevin livre désormais des pizzas.
Dans un petit appartement mansardé au dernier étage d’un immeuble vétuste, une femme ouvre une lettre. Il s’agit du C4 émanant de l’agence intérimaire qui l’emploie. Elle le jette dans sa grande valise en carton presque prête où se côtoient vieilles robes, gilets déformés et tailleurs sur mesure, bas résille. Sur la table du salon, un ordinateur portable est allumé. Sur l’écran, apparaissent des comptes bancaires luxembourgeois affichant des sommes rondelettes. Déshabillée, elle retire ses grosses lunettes et défait son chignon avant de se glisser sous la douche en chantant « L’étrangère » de Linda De Sousa. Il ne lui reste que quelques heures avant de sauter dans son avion à destination du Portugal.


https://www.youtube.com/watch?v=UsGDfQW-WC4

Posté le : 06/03/2016 14:03
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Re: Défi du 05 mars 2016
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Cher Serge,

Dès lors que j'ai lu ton défi, s'est imposé dans le temps qui est le mien qui est un temps frontière, ce texte qui est une lettre, qui est ma lettre, un témoignage qui 'ma submergé et s'est saisi de ma main droite.
Je pense qu'elle répond un peu à ton défi même si elle s'en détourne un peu. Tu voudras bien me le pardonner.

Je l'ai appelé : lettre à un pervers narcissique.

Cher ami,

Je t’appelle ainsi car nous aurions pu le devenir si je n’étais pas devenu la victime émissaire de tes démons qui te saisissent au quotidien, qui m’ont cassé et qui auraient pu me briser.

Je t’ai connu alors que tu étais directeur de clinique. En ces temps-là, nos relations furent épisodiques et teintées d’une coloration d’affabilité distante mais sûre. J’accompagnais les démarches de changement des établissements de santé dont tu étais la tête pensante. Avec mon aide, tu trouvas ton compte à glaner quelques succès pour ta seule gloire et la pérennité de tes intérêts égoïstes mais tant éphémères. Devant ces réussites, je me disais que peut importait cela pourvu que les patientes et les patients y gagnent en sécurité et en satisfaction.

Et puis un jour, en janvier 2007, tu rejoignis le siège social comme cadre dirigeant et je finis, par la suite, par t’être rattaché.
Très tôt j’ai admiré ton intelligence pragmatique dans l’analyse stratégique que tu faisais des quelques établissements de santé en difficulté dans le groupe, et tout autant ta capacité à faire une analyse psychologique fine de quelques dirigeants de cliniques.
Tu as un talent indéniable pour savoir retourner l’opinion de tes dirigeants en ta faveur et emporter leur adhésion à tes idées.

J’ai reconnu et je reconnais encore ton talent d’orateur qui s’accompagne parfois d’une prédisposition à travestir la vérité, voire moi-même à mentir, avec un aplomb qui ferait passer des mensonges pour des vérités premières.
Je demeure ébaubi devant ton incapacité à reconnaître l’un de tes mensonges ou l’un de tes torts.
In fine, tu es un grand comédien. Au plus profond de mon être, j’ai très envie souvent de t’appeler « Monsieur bling bling », tant les idées peuvent scintiller dans l’instant avec toi puis s’effacer dans le vent de leur oubli. Tu peux être plusieurs personnalités à la fois, faisant varier sans cesse ta palette d’émotions.

Au gré du temps qui passait, pendant la période de notre collaboration, j’ai pu relever ton manque de sollicitude et d’état d’âme à l’égard d’un adversaire supposé ou d’un collaborateur méprisé, qui m’a dérouté et me déroute encore.
Certaines fois également, j’ai pu mesurer ton sens du calcul à dessein de vouloir paraître le meilleur et ton indifférence aux actions qui ne pointaient pas dans le sens de tes intérêts particuliers.
A contrario , tu te sens obligé de te passionner pour les idées d’un dirigeant, de ton dirigeant, imbibé du seul désir d’être « les doigts sur la couture du pantalon », obéissant aux ordres quels qu’en puissent être le bien fondé et la justesse.
Le sourire me vient aux lèvres quand il m’est apparu que tu pouvais avoir un coup de cœur et porter aux nues, un jour, un dirigeant ou un collaborateur que tu démoliras le lendemain.

Qu’un collaborateur ou un collègue puisse interférer dans ta relation narcissique avec ton cadre dirigeant crée chez toi de la colère, habillé en mépris ou traduite en rage agressive. Il en résulte alors une déception qui te conduit au désir de revanche.

Tu aimes instrumentaliser les être humains qui travaillent avec toi, souffler le froid puis le chaud pour en tirer, avec force, tous les avantages possibles pour toi.

Derrière ton comportement policé et courtois, se cache un être jaloux de ses confrères ou des ses proches et vengeur. Tes actes, qui peuvent avoir parfois un but généreux, se révèlent être les esclaves de ton seul désir de vouloir être aimé et adulé de toutes et de tous.

Avec moi comme avec tant d’autres, tu souhaites que l’on se sente coupable et que l’on se prive de toute velléité d’indépendance.
Tu cherches de manière continue à nous humilier, à nous convaincre d’un échec là où il n’y en a pas, à nous rappeler parfois que nous sommes peu de choses à l’égard d’un dirigeant qui compterait plus que nous, au point que nous devrions disparaître.
Et dans ta volonté d’emprise, tu aimes aller toujours plus loin, à tel point que tu veuilles intensément détruire notre liberté d’agir en nous imposant de terribles contraintes répétées.
Et avec la même détermination, tu aimes t’approprier les idées des autres, privés ainsi de leur capacité à défendre leur propriété intellectuelle, en raison de l’écran de fumée que tu crées entre eux et les dirigeants de l’entreprise.
Tu ne peux te passer de celles et ceux qui travaillent avec toi mais ils ne sont pour toi que le reflet de toi-même. Leurs qualités doivent être les tiennes. Tu aimes les dominer et les installer dans une incapacité à réagir devant tes instincts de conquérant des âmes et des intelligences.
Tu as le talent, parfois, de pouvoir entraîner quelques unes de tes victimes dans un comportement mimétique, les poussant à vouloir en blâmer d’autres, dans une attitude mythomaniaque comparable à la tienne. Leurs souffrances en deviennent alors doubles.

N’y a-t-il pas là dans toutes ces petitesses l’expression d’une jalousie sournoise ?
Tu es resté un enfant gâté à qui tout est dû. Aujourd’hui, je suis convaincu que tu n’as pas coupé le cordon ombilical qui te lie à ta mère.

J’ai enfin appris que tu n’aimes pas qu’une victime te résiste et je t’ai résisté en te dénonçant.
Depuis cette date, un néant s’est installé entre nous, un vide sidéral. Je sens que tu meures d’envie parfois de te venger mais je crois que tu sens ma détermination à te faire une guerre totale, si de nouveaux harcèlements devaient se reproduire. Tu en deviens alors prudent à juste titre. Ta prudence peut te conduire à la dissimulation. Ton courage de fond de caisse n’éclot que lorsque tu es sûr de gagner.
Je souris à l’idée du contraste galactique entre l’amour dont tu as tant besoin, émanant de toi mais surtout des autres et du dégoût que tu peux inspirer chez quelques uns et de la patience vigilante chez quelques autres.

Toi l’homme enfant, je veux te laisser et je ne veux plus te voir. La seule thérapeutique à ton égard est une indifférence ferme et sereine et un désir intense d’oubli.
Je pars donc de cette entreprise à qui j’ai tant donné et dont j’ai beaucoup reçu.
Je te laisse à tes démons qui de toi, finiront par avoir raison, te laissant seul dans un grand abandon.
Cette lettre est un trait que je tire sur les quelques années de tristesse et de souffrances que j’ai connues. J’ouvre maintenant une nouvelle porte : celle de la sagesse, du désir de richesse et de partage, loin, très loin de tes démons.

Que puis-je te souhaiter ?
Malgré tout, je te souhaite de trouver le chemin de la vraie estime de toi-même. Prend le avant qu’il ne soit trop tard !

Sois assuré de ce qui aurait pu être entre nous : une amitié sincère et bienveillante.

Jacques

Amitiés de Dijon.

Jacques

Posté le : 06/03/2016 14:38
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Re: Défi du 05 mars 2016
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Cher jacques,

Il existe ce genre de personne qui ont une influence négative sur ceux qu'ils croisent. Le mieux est de s'en prémunir tant que faire se peut. J'espère que cela a constitué un nouveau départ.

Tu pointes avec malice tous les travers de ce collègue dont on rêve de se débarrasser.

Comme tu es un gentil, tu lui souhaites de bonnes choses. J'aime cette générosité.

Je t'embrasse depuis une Belgique trop humide à mon goût.

Couscous

Posté le : 06/03/2016 19:43
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Re: Défi du 05 mars 2016
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Voici mes amis, tapé avec mon index gauche et beaucoup de difficulté !!!……., le résultat de mon regard sur ce défi qu’a bien voulu me confier Couscous …………….l’inconsciente !!!!



Il se pensait meilleur, bien meilleur qu’il n’était,
Ses semblables jugeant, sans nulle concession,
Mais sans méchanceté, juste par prétention,
S’estimant au dessus de la majorité.

Ainsi, il émettait des avis péremptoires,
Sur des gens rencontrés, et sans plus de données,
Dispensant son avis, il les étalonnait,
Les mettant dans des cases, verdict aléatoire.

D’un quidam timide, il disait c’est un con,
Car nullement rompu à défendre une idée,
Oubliant trop souvent que c’est lui qui bridait
Celui qui contestait sa notoire opinion.

D’une femme insensible à sa mâle beauté
Il concluait dés lors : quelle absence de gout,
Et de tenter, dés lors, avec force bagout,
De convaincre la belle, de son charme vanté.

Se pensant héritier de la plume d’Hugo,
Il commettait des vers qu’il pensait remarquables
Sans accepter qu’on puisse les penser passables
Il se croyait Victor, mais n’était que nigaud.

Il logeait dans sa rue un pauvre miséreux,
Et son chien de misère, un clochard comme on dit,
A qui, au grand jamais, nul présent ne brandit
Estimant ces ‘’gens là’’ inutiles et oiseux

Mais une nuit sans lune, en la demeure huppée
De l’homme prétentieux, un furieux incendie,
Embrasât la maison, et ses hôtes endormis,
Qui par le feu risquaient, d’être tous emportés.

L’alarme fut donner pat le chien du clochard
Qui, réveillant son maitre en hurlant à la mort,
Permis à celui-ci, curieux retour du sort
De sauver celui qui, le pensait accessoire……



On n’a toujours besoin d’un plus petit que soi,
Et le petit n’est pas toujours celui qu’on croit;
Heureux celui qui peut, un jugement émettre
Sans se remettre en cause, de Dieu, il est le maître………..




Posté le : 07/03/2016 08:19
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Titi
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Re: Défi du 05 mars 2016
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De vignes de la pettie fin
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Votre défi a fait resurgir cette aventure qui m'est arrivée il y a vingt ans.....


On la drague, elle fume , elle cause vraiment beaucoup



Il était une fois une hôtesse de l’ai r qui ne demandait rien d’autre que de s’envoler… vers la richesse de l’échange, la découverte d’autres horizons, voire parfois quelques frivolités et toujours dans la bonne humeur.
Oui mais……
A tous ceux qui pensent si fort que d’avoir les fesses en l’air ne réserve que des instants de jouissance intense, je ne veux plus tenter de les convaincre …leurs insinuations licencieuses me fatiguent.
Il était une voix érotico-sécurisante d’une dame de l’air… c’est ainsi qu’elles sont nommées .il parait que ces voix fascinent et rassurent ces messieurs quand nous annonçons : « Mesdames, messieurs bienvenue à bord ……»
Une dame de l’air, une envolée, une voix….
« Bonjour, bienvenue, voulez-vous une boisson ? Attachez votre ceinture, il est interdit de fumer…. » autant de mots qui fatiguent nos voix tant certains sont répétés pour être bafoués….
Ces voix s’enflamment, s’enraillent et s’étiolent au bout de quelques heures de vol…si la faiblesse se fait parfois sentir les gestes sont là pour la seconder…
La traversée a été difficile, nos invités peu dociles, la libération arrive enfin et .l’Ile Bourbon nous livre enfin ses reliefs……une pure merveille !!!
Nous restons tous et toutes sans voix
« PNC , aux portes. » le cri de la victoire n’est pas loin
« A bientôt sur nos lignes » Ca y est le dernier invité est parti nous allons pouvoir pensé à nous.
Et pour raviver les voix quoi de mieux que prendre un verre tous ensemble, rendez-vous est pris
Une douche plus tard nous voilà installés dans le bar de l’hôtel …un verre, deux glaçons, trois politesses, et tout doucement les langues se délient…..
Il y avait là un autre équipage, d’autres voix….
J’ai toujours su, dans ces instants-là rester assez sobre pour entendre et surtout écouter.
La voix erotico sécurisante peut devenir vénéneuse lorsqu’elle s’encanaille.
Je tends l’oreille et observe deux quadras dont les heures de vol avaient fort marqué leur caractère mais pas que.

Agressivité, aigreur, impatience, mais en revanche elles n’avaient pas entamer leur capital potin et ragot, elles en étaient les déesses.
Ecoute, écoute !!
Et voilà que les mots s’envolent à la volée de quelques oreilles si peu préparées

« Dis !! Tu la connais, celle que tous appellent Anny ! »
Ah !!!! Plus de boisson pour moi

« C’est une grande bringue un peu hautaine au premier abord, ferme et très pro et super sympa »
La longueur de mon cou m’offre cette fierté qui pourrait se traduire par instants en arrogance.

Leurs mots se sont envolés, se ont enfuis…nul ne pouvait plus les rattraper
« Anny est fatiguée, est malade, très malade, le cancer la ronge, elle n’en a plus pour très longtemps, je te tiendrai au courant»

A cet instant précis j’oublie tous mes désirs de sobriété passagère et engloutit un verre d’un vin très fort .
Je me ressaisis

« Mesdames, Catherine est mon vrai prénom, je sors d’un check up…je suis en pleine forme
Et je ne vous connais pas du tout, je m’en serais souvenue, vos voix sont si…. »

« La rumeur ouvre ses ailes…c’est un arbre sans racines » Yves Duteil


https://www.youtube.com/watch?v=7rCEDNQF5OY




Posté le : 07/03/2016 08:40
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Re: Défi du 05 mars 2016
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Pas très loin

Dissymétrie

Une journée actuelle pour cheminer ensemble,
C’est un avant goût de l’enfer,
À se côtoyer en frontière,
Refusée suivant le pointillé,
Du matin au soir,
Le jour ou la nuit, en décadence,
C’est comme un état de guerre froide,
De guerre lasse...

Ton opération n’a pu laisser grandir ta féminité,
Dans sa course folle. Personne n’y peut rien,
Et on laisse couler tristement les jours,
Sur nous, entre nous...

Très tard, très loin, il y a eu, il y aura,
L’amour physique, les caresses,
La complicité permanente venant de toi,
Pour déclencher toujours plus mes envies pour toi,
Toi si jolie petite femme, tu as été, tu seras,
Si fraîche, si tendre...

On en gardera pour demain, pour hier,
Au-delà de l’amitié conservée,
Des projets concrétisés, des enfants élevés,
On va sauter, rejoindre notre jeunesse à pieds joints,
Nos insouciances, nos désirs de l’autre, nos folies...

Il y a l’indifférence stérile à l’amour,
La complicité naufragée, l’absence de retrouvailles
En câlins coquins scotchés sur l’oreiller...

Mais on veut préserver le chemin commun,
Celui borné de nos photos jaunies,
Pas celui des envies et du bonheur physique,
Mais celui du serrement de cœur impossible...

Pas très loin de l’autisme,
Pas très loin de mes chaînes,
Pas très loin de ma corde,
Où je continue d’étouffer...

Il faut que je trouve un ressort,
Ou bien un assommoir,
Pour dépasser cet état qui m’endort,

Pas très loin de la mort...


Ma si jolie petite femme, Cavalier, crayons de bois

Posté le : 07/03/2016 17:52
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Fabricando fit faber est un proverbe de vérité, car il est plutôt rare qu'en poétisant dru on en devienne petit télégraphiste, voire même mannequin de haute couture...
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Re: Défi du 05 mars 2016
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Merci Couscous, pour ce délicieux conte Belgo-Lusitanien raconté avec talent, et ça ne n’est pas nouveau, mais également avec l’accent !!!!, ce qui est rare et pas facile à transcrire.

Mais finalement tout cela est moral : pour une fois que ce sont les banquiers qui se font arnaquer, il est bon que quelquefois l’histoire déroge aux habitudes.

Merci pour les noms de famille qui m’ont bien fait marrer, cela m’a rappelé l’histoire de Paul Hissier, qui enquêtait sur la ténébreuse affaire de Laurent Barre le bijoutier.


Gros Bisous de Touraine.

Posté le : 08/03/2016 08:19
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Titi
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Re: Défi du 05 mars 2016
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La trahison n’est pas faite pour les nobles cœurs, laissons cette bassesse pour les fourbes et les hypocrites, prétendait la poétesse.

Je trouve, mon cher Jacques que cette remarque colle parfaitement à ton récit, même si tu y ajoutes de la magnanimité, qualité qui est, à n’en point douter, une des composantes remarquables de ton caractère.

Je te trouve en effet bien conciliant avec cet’’ ex-futur’’ ami, qui n’est pas sans me rappeler un de mes anciens commerciaux qui, pour arriver à ses fins, aurait été capable de faire pendre ses amis les plus chers,……. après les avoir flatté exagérément !!!!

Moins tolérant que toi, je l’ai viré !!!!

Merci de ton récit cher jacques, en espérant que je pourrais très bientôt, reprendre possession de mon clavier avec mes deux pattes de devant, et de fait, pouvoir de nouveau, sans effort, déposer sur le site le fruit de mon imagination.

En attendant je parcours tes écrits et ceux de nos amis, et j’y prends un très grand plaisir.

Bien à toi.

Serge.

Posté le : 08/03/2016 08:45
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Re: Défi du 05 mars 2016
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Merci Athéna pour ce récit criant de vérité, qui, hélas, peut se transposer dans n'importe quel milieu.

La rumeur est un cancer de la parole. Entre rumeur et tumeur, une seule lettre diffère, mais comme cette lettre est douloureuse et peut blesser les êtres, même les plus insensibles.

Quelle peut être la motivation, de divulgation d'un tel mensonge?? La nuisance gratuite, la bêtise à l'état pur?? sans doute un peu des deux, mais, quand on sait que cela peut conduire à des gestes irréversibles……………

Merci , Athéna, de nous avoir confié cet épisode douloureux, et j’aime à imaginer, si par le plus grand des hasards une de tes anciennes collègues venait à lire aujourd’hui ce récit, le ressenti qu’elle aurait de cette rumeur colportée.

Un dernier mot pour te confier combien, j’apprécie la forme de tes écrits avec cette petite note d’humour, souvent en décalé.

Merci pour ta participation.

Amitiés de Touraine.

Posté le : 08/03/2016 09:21
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Le bonheur est une chose qui se double,..…..si on le partage …

Titi
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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