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De Montpellier
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Le 28 février 1888 à Rennes naît Eugène Bigot
chef d'orchestre et compositeur français Violoniste, altiste de 1913 à 1965, mort à 77 ans , à Paris le 17 juillet 1965. Il collabore de 1920 à 1923 aux Ballets suédois, de 1923 à 1925 : aux concerts du Conservatoire, en 1927 avec la Radio " Le Poste Parisien ", en 1928 : il travaille pour Radio-Paris, de 1928 à 1934 il travaille avec Radiodiffusion Française, de 1936 à 1947 à l'Opéra-Comique, de 1935 à 1950 : O. Lamoureux, de 1947 à 1965 : avec symphonique de la Radiodiffusion Française RDF. Il travaille avec Robert Casadesus, Lucette Descaves, Jean Doyen, Pierre Fournier, Wanda Landowska, Maurice Maréchal, Henry Merckel, Marcel Moyse, Yves Nat, André Navarra, Jacques Thibaud, Raymond Trouard, Germaine Féraldy, José Luccioni, Janine Micheau, André Pernet, Mado Robin, Georges Thill. Il reçoit sa formation au Conservatoire de Paris. ses maîtres sont André Gedalge, Xavier Leroux, Paul Vidal. Il enseigne au Conservatoire de Paris de 1947 à 1957, École normale de musique de Paris. IL a pour élèves Gary Bertini, Karel Husa1, Francis Miroglio, Jean-Bernard Pommier, Yves Ramette, Setrak, Mikis Theodorakis. Fils de Jean Marie Joseph Bigot et Eloïse Mallier, il est marié à Georgette Louise Tesson. Il est distingué et reçoit la légion d'honneur.
Sa vie
Eugène Victor Bigot naquit en 1888 dans une famille cultivée, mais de condition très modeste. Son père est Jean Marie Joseph Bigot 1863–1933, employé, et sa mère est Eloïse Mallier, sans profession 1861–1919. Violoniste, puis altiste de formation, c’est au Conservatoire de Paris dirigé par Gabriel Fauré, qu’il vint en 1905 compléter les études musicales entreprises au conservatoire de sa ville natale, et notamment dans les classes d’écriture : l'harmonie chez Xavier Leroux, le contrepoint chez André Gedalge, la fugue et composition chez Paul Vidal. Il poursuivit parallèlement une intense activité d’instrumentiste remplaçant dans divers théâtres de la capitale et singulièrement à l’Opéra et l’Opéra-Comique, y compris pendant son service militaire, à l'issue duquel il passa le concours de Sous-chef de Musique. En janvier 1913, il amorça une carrière de chef des chœurs, lors de la saison inaugurale du Théâtre des Champs-Élysées de Gabriel Astruc, carrière prolongée quelque temps à l’Association Chorale Professionnelle de Paris. Puis, il travailla comme timbalier au Théâtre Mogador jusqu’à l'éclatement de la Première Guerre mondiale.
Entre-deux-guerres
Au retour de la Grande Guerre qu’il fit au sein d’une unité combattante, et notamment à Verdun, il n’obtint pas la dérogation qui lui aurait permis de tenter le Prix de Rome, mais reprit sa carrière d’altiste, aux Concerts Pasdeloup, tout en assistant Désiré-Émile Inghelbrecht à la tête de l’Association des Concerts Ignace Pleyel. Ce dernier lui demanda bientôt de le seconder à la direction des Ballets suédois de Rolf de Maré avec lesquels il sillonna l’Europe de 1920 à 1923 ; cette période marque le véritable démarrage de sa carrière de chef d’orchestre, confirmée en 1923 par sa brillante élection sur concours au poste de Second Chef, adjoint de Philippe Gaubert à la Société des Concerts du Conservatoire, poste qu’il conserva jusqu’à sa suppression en 1925. Nommé Directeur de la Musique et Premier Chef d’orchestre du Théâtre des Champs-Élysées, il présida ensuite les deux saisons de l’Opéra-Music-Hall imaginé par de Maré 1925-27. Dès cette époque Pierre Monteux commence à l’inviter à conduire sa formation, l’Orchestre symphonique de Paris, cependant que les Concerts Straram et son chef fondateur, Walther Straram, sollicitent son concours à diverses reprises. En 1927, il fait son entrée comme chef d’orchestre au Poste Radiophonique du Poste Parisien, premier embryon de la Radio française et l’année suivante, André Messager, directeur artistique de la Compagnie française de Radiophonie, le nommait chef d’orchestre du Poste de Radio-Paris, responsable des émissions symphoniques et lyriques », fonctions confirmées à la création effective de la Radiodiffusion française et qu’il conserva jusqu’en 1934 ; dès lors son nom se trouva définitivement associé aux concerts radiophoniques. Au terme de la saison lyrique française inaugurale de l’Opéra de Monte-Carlo, en 1934, Inghelbrecht l'associe à la fondation de l’Orchestre national de la Radio, ancêtre de l'Orchestre national de France; puis après une saison Lamoureux partagée avec Louis Fourestier, Charles Münch, Pedro de Freitas Branco pt et Jean Morel 1934–1935, il fut élu président-chef d’orchestre de l’Association des Concerts Lamoureux, poste qu’il occupa pendant 15 ans 1935–1950. En 1936 enfin, Jacques Rouché le nomma premier chef d’orchestre au Théâtre national de l'Opéra-Comique où il resta jusqu’en 1947, cependant que son activité de chef symphonique se poursuivait épisodiquement avec l’Orchestre national, puis avec le nouvel Orchestre symphonique de la Radiodiffusion française ou Orchestre Radio-Symphonique, fondé en 1937. À 51 ans, le 9 août 1939, il épousa Georgette Louise Tesson6, âgée d'à peine 20 ans.
Seconde Guerre Mondiale
Les théâtres lyriques d’État ayant été fermés après la mobilisation générale de septembre 1939, et la Radio nationale s’étant repliée à Rennes dans son intégralité, son directeur Emmanuel Bondeville le réengagea comme Premier Chef du Poste de Poste de Radio-Bretagne la "station de Radiodiffusion de Rennes-Bretagne" d'avant-guerre aux côtés d’Inghelbrecht à la tête de l’Orchestre National. Il y passa quasiment toute la première année de la Seconde Guerre mondiale, hormis pour les trois concerts sur 19 que Paul Paray, chargé de la fusion des Concerts Colonne-Lamoureux, lui confia à Paris. Puis, et ce jusqu’à la Libération, son activité se recentra essentiellement sur les Concerts Lamoureux de nouveau autonomes, et la Salle Favart, une fois rouverte, mi-août 1940. À l’automne 1943, Eugène Bigot accède aux demandes des autorités de Vichy de poursuivre les travaux de réflexion & de propositions relevant de sa compétence au sein du nouveau Comité professionnel de l'art musical et de l'enseignement musical libre de la musique ou CPAM initié et présidé par Alfred Cortot ; il y participe jusqu'en juillet 1944 comme membre du Bureau "Orchestre, Chœurs et Sociétés musicales" présidé par Charles Munch, les autres bureaux réunissant les principaux musiciens de l’époque Dans les mois qui suivent la Libération il rend compte de toute son activité musicale sous l’Occupation et notamment dans le cadre des Comités Cortot successifs en satisfaisant aux demandes et investigations de divers comités d’épuration dépendant du Comité national d'épuration des professions d'artistes dramatiques, lyriques et de musiciens exécutants
Après la libération
En 1946, il reprit contact avec les orchestres de la Radio, puis fut confirmé en 1947 au pupitre de l’Orchestre symphonique de la Radiodiffusion française RDF, et c’est en 1950 qu’il fut nommé Premier Chef permanent du nouvel Orchestre Radio-Symphonique de Paris plus tard rebaptisé Orchestre philharmonique de la RTF, puis de l'ORTF et enfin Orchestre philharmonique de Radio France. À la tête de cette orchestre, dont il demeura le patron pratiquement jusqu’à sa mort, mais également avec l'Orchestre Radio-Lyrique de Jules Gressier et l’Orchestre de Chambre de la Radio de Pierre Capdevielle, il fit entendre et enregistra un nombre considérable d’œuvres de musique française du répertoire, méconnues ou nouvelles, notamment à destination des radios étrangères. En octobre 1946, il se vit confier par Claude Delvincourt, Directeur du Conservatoire de Paris, le poste de professeur chargé du cours de direction d’orchestre de la Section spéciale Étrangers créée par lui, cependant que Louis Fourestier, titulaire de la principale classe de direction, lui demandait de le suppléer lorsqu'il partait diriger le répertoire français au Metropolitan Opera de New York. Son enseignement y prit fin en 1957. Dans le même temps, il assura un cours de direction à l’École normale de musique de Paris. Entre 1946 et 1963, en complément de ses responsabilités parisiennes, il réalisa de nombreuses émissions au pupitre des orchestres des stations périphériques de la Radio telles Lille, Marseille ou Strasbourg, et participa à six reprises au Festival de Vichy 1952-58 où il créa le Requiem 1953 de Jean Rivier ; il dirigea fréquemment aussi, dans de grandes villes de province et d’Europe, le répertoire symphonique et lyrique, et anima les saisons lyriques françaises des Théâtres de Genève, Barcelone, Amsterdam, Bâle, etc. En 1954 il fut promu au grade d’Officier de la Légion d'honneur. De 1958 à 1964, il présida le jury du Concours international de jeunes chefs d'orchestre de Besançon11 ; son plus célèbre lauréat fut, en 1959, Seiji Ozawa qui continua à bénéficier de ses avis et conseils pendant deux ans. Au tournant des années 1960 enfin, il fut à plusieurs reprises chargé du cours de direction d’orchestre à l’Académie Internationale d’Été de Musique de Nice fondée par Fernand Oubradous, et donna une master-classe en marge du Festival d'Aix-en-Provence. Eugène Bigot est inhumé au cimetière de Levallois-Perret1.
Double carrière Chef d'orchestre
Particulièrement estimé comme interprète de la musique française, mais également russe ou espagnole, ainsi que de Wagner et Richard Strauss, il ne fit pas toujours l'unanimité dans Beethoven, au motif qu'il ne suivait pas certaines traditions. En réalité, la sûreté de son métier fondée sur la maîtrise du solfège alliée à une technique impeccable lui permettait d’aborder les œuvres les plus diverses, y compris celles, souvent plus complexes, des compositeurs contemporains, qui surent apprécier la rigueur de ses interprétations : l’authenticité de ses exécutions reposait en effet sur le respect absolu des volontés exprimées par les auteurs, un principe qu’il avait érigé en devise intangible.
Compositeur
Ses responsabilités de chef et de pédagogue le détournèrent très souvent de la composition ; il écrivit toutefois de nombreuses pièces de musique de chambre, instrumentale notamment pour les concours du Conservatoire, symphonique, de scène, ou de ballet Timpaniana, Seconde Pièce en Ut, Sicilienne, Malinconia, Dansgille, Suite à danser, la Rose de Lantenay, la Princesse d'Élide, Cinq Esquisses, Janus-variations chorégraphiques.
Compositions
Airs populaires irlandais arrangés pour harpe et piano pour Lily Laskine Élégie et bourrée cornet à piston en si-bémol ou trompette en ut Carillon et Bourdon tuba en ut ou saxhorn en si-bémol Prélude et Danses saxophone alto Impromptu trombone Capriccio contrebasse Timpaniana timbales Variations trombone Capriccietto pour xylophone 2e Pièce en ut cor en fa dédiée à Jean Devémy Thème et variations alto Récit, Scherzo et Final cor en fa Étude trompette Berceuse piano Danse guerrière piano Quatre études piano en ut, fa dièse mineur, ut et fa Malinconia pour violon ou alto
Musique de chambre
Quintettes avec piano en ut mineur et en ré mineur Prélude en sol existe pour piano seul ainsi que pour quintette à cordes, vents, harpe et piano Interlude pour dixtuor « Sicilienne » Pavane et Rondeau hautbois et piano Rondeau et Gavotte violon et piano. Dédié à Robert Quattrocchi, premier violon de l'orchestre National Sicilienne piano, violon et harpe
Musique vocale
Chants folkloriques de France Jura, Provence etc., arrangés et harmonisés pour quatuor vocal
Musique pour harmonie
Dans la Fournaise, défilé Divertissement : la Claire
Musique de scène et à danser
Pièces pour l’Opéra Music-Hall : une Nuit de Dom Juan, la Gamme, Danse de Zamore Musique de scène pour la pièce Maîtresse de Roi de Aderer et Ephraïm
Musique de ballet
Mrs Kennan, Kathleen berceuse El Nomad danse orientale Choudens Laurenza, ballet-pantomime sur des thèmes de Schubert Le Roi Galant d’après des airs suédois du XVIIIe siècle – Ballets Suédois La Rose de Lantenay, pièce symphonique La Princesse d’Elide, suite symphonique Suite à Danser pavane, gavotte, passe-pied, rondeau Dansgille Ballets d'inspiration suédoise Schubert Walzer deux suites de valses d’après les " Valses Allemandes, Viennoises, Nobles et Sentimentales " de Franz Schubert
Musique symphonique
Cinq Esquisses pour orchestre : Équivalences no 1, Équivalences no 2, Équivalences no 3, Tutti Soli, Polonaise Janus, Variations Chorégraphiques en deux parties Pastorale et Pyrrhique, pour grand orchestre
Discographie
Si après-guerre les éditeurs discographiques ne lui confièrent que la réalisation d'une demi-douzaine de microsillons tels le Poème de Chausson avec Jacques Thibaud chez Pathé-Vox, les deux concertos de Liszt avec Raymond Trouard chez Odéon, le motet Exultate Deo de Clérambault chez Le Chant du Monde et dont certains ne furent d'ailleurs commercialisés qu’aux États-Unis par Vox Fantaisie, opus 111 de Fauré et concerto no 17 K. 453 de Mozart avec Gaby Casadesus. Il grava des centaines de 78 tours entre 1928 et 1948 pour Columbia, Pathé, Gramophone et Polydor, principalement en tant qu'accompagnateur d'artistes lyriques célèbres tels Georges Thill, Germaine Féraldy, José Luccioni, Mado Robin, André Pernet, Janine Micheau etc., et qui font l'objet de rééditions en CD chez Malibran, MDV, Lebendige Vergangenheit, EMI etc. C’est également le cas pour la version anthologique de Louise de Gustave Charpentier 1935 dont les transferts CD n’ont guère connu d’interruption Nimbus, Naxos. De même, avec beaucoup des plus grands virtuoses du clavier ou de l'archet du moment, débutants ou confirmés, Bigot signa nombre de pages du grand répertoire rééditées chez EMI, Andante, Pearl, Biddulph, Lys, Dutton, Strings, Hungaroton, etc. : Yves Nat Schumann : concerto pour piano, Robert Casadesus Mozart : concerto no 24, Weber : Concertstück, André Navarra Schumann : concerto pour violoncelle, Marcel Moyse Mozart : concerto pour flûte no 1, Pierre Fournier Tchaïkovski : Variations sur un thème Rococo, Ruggiero Ricci Saint-Saëns : concerto pour violon no 3, Paganini-Wilhelmj : concerto no 1, Ravel : Tzigane, Bach : concerto no 2, Andor Foldès Bartok : concerto pour piano no 2, Wanda Landowska Bach : concerto pour clavecin en ré mineur, Haendel : concerto en si-bémol, Haydn : concerto pour clavier en ré, Lola Bobesco Lalo : Symphonie Espagnole, Alexandre Borowsky Bach-Busoni : concerto en ré mineur, concerto en fa mineur, Gaby Casadesus Mozart : concerto no 25, Maurice Maréchal Jean-Chrétien Bach : Concerto pour violoncelle et cordes en ut mineur etc. D’autres attendent encore de sortir de l'ombre, comme Jean Doyen Mendelssohn : concerto pour piano no 2, Henry Merckel Beethoven : concerto pour violon ou Lucette Descaves (Falla : Nuits dans les jardins d'Espagne. Enfin Radio France conserve dans ses archives de l'INA plusieurs centaines de concerts enregistrés dans ses studios ou en salle de concert entre 1948 et 1964, et dont plus de 300 ont été numérisés et sont consultables à l’Inathèque (Bibliothèque François Mitterrand.
Posté le : 26/02/2016 15:06
Edité par Loriane sur 27-02-2016 17:05:28 Edité par Loriane sur 27-02-2016 17:06:24
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