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Accueil >> newbb >> Charles Gounod [Les Forums - Le coin des Musiciens]

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Charles Gounod
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Le 18 octobre 1893 meurt Charles Gounod

à 75 ans, à Saint-Cloud Seine-et-Oise.Charles Gounod né le 17 juin 1818 à Paris ancien 11e arrondissement, compositeur français
de style romantique, il reçoit sa formation au conservatoire de Paris, ses maitres sont Antoine Reicha, Jacques Fromental Halévy, Jean-François Lesueur. Son père est François-Louis Gounod et sa mère Victoire Lemachois, il est marié à Anna Zimmerman 1829-1907 de la famille Pierre-Joseph-Guillaume Zimmerman. Il reçoit pour récompense le prix de Rome en 1839. Ses Œuvres principales sont Faust en 1859, Mireille en 1864, et Roméo et Juliette en 1867
Il obtient le prix de Rome en 1839 et l'Italie lui révèle la musique de Palestrina. Mendelssohn lui fait connaître Bach, Mozart, Beethoven. Il étudie la théologie et porte la soutane, mais s'aperçoit vite que sa véritable vocation est musicale. Ses premières œuvres lyriques Sapho, 1851 sont accueillies avec tiédeur, mais Faust 1859, puis Mireille 1864 et Roméo et Juliette 1867 lui assurent une gloire que consacre sa nomination à l'Institut 1866. À partir de 1882, Gounod se consacre uniquement à la musique religieuse et compose des messes Messe solennelle de sainte Cécile, 1855, des oratorios et un Requiem posthume, 1895, sa dernière œuvre. On lui doit aussi des mélodies le Rossignol. Il a marqué la musique française d'une sensibilité nouvelle et poétique.

En bref

En plus d'une des sensibilités musicales les plus fines de sa génération, Charles Gounod a tous les dons. C'est aussi un penseur d'une remarquable culture et de l'esprit le plus délié, sans parler de son goût très vif pour la peinture. Il eut la chance de vivre longtemps et de jouir de sa propre gloire. Il aura assisté avec sérénité aux métamorphoses du goût musical de ses contemporains. Vilipendé à ses débuts comme disciple de Wagner, les jeunes wagnériens le mépriseront dans sa vieillesse au nom de leur idole.
Charles gounod est un musicien à contre-courant. Il faut faire effort, maintenant que son œuvre est devenue familière, pour mesurer l'originalité de Gounod. La musique française semblait à son déclin. Il n'y avait d'oreilles que pour la musique italienne, et les happy few s'enivraient des prouesses vocales que dispensaient avec largesse les chanteurs ultramontains – virtuoses du bel canto. La mélodie régnait et n'était au vrai qu'un motif facile à mémoriser. Le bourgeois, infaillible arbitre en matière d'art, se donnait des illusions de grande et terrible musique avec Robert le Diable et Les Huguenots, frissonnant aux accents outranciers et frelatés de Meyerbeer cependant qu'il méprisait ou ignorait Berlioz. L'Opéra-Comique également avait ses faveurs où un romantisme bien ouaté et le plus souvent fade s'exprimait dans les ouvrages déjà classiques de Boieldieu et d'Hérold, d'Auber et d'Adam, le premier des hommes et le dernier des musiciens comme le définit Chabrier. À l'exception de quelques amateurs et professionnels qui, très confidentiellement, chérissaient les grands Allemands, de Bach à Beethoven, ou s'intéressaient aux maîtres de la Renaissance grâce aux efforts que poursuivait en leur faveur le prince de la Moskova, la vie musicale était exclusivement accaparée par la scène. Hors d'elle, point de salut. Gounod, dans sa jeunesse, plutôt attiré par la musique religieuse et symphonique à laquelle il revint plus tard, fut bien obligé d'écrire pour la scène. Pour un compositeur, dit-il, il n'y a guère qu'une route à suivre pour se faire un nom : c'est le théâtre.
Dès qu'il paraît, Gounod est incompris. Et ce n'est pas chez lui désir de provoquer, de jouer les révolutionnaires. Il ne ressemble en rien à Berlioz, son aîné de quinze ans qui, seul, salue prophétiquement ses premières œuvres. M. Gounod a prouvé là qu'on peut tout attendre de lui, écrit-il après l'exécution d'un Agnus Dei que Gounod fit entendre au lendemain de son grand prix de Rome 1839. Et cette admiration ne devait point faiblir ; admiration réciproque, « Berlioz a été l'une des plus profondes émotions de ma jeunesse, confie Gounod dans sa préface à la Correspondance de Berlioz. Il lui faut attendre quarante ans pour connaître, avec Le Médecin malgré lui, ses premiers succès et, près de dix ans plus tard, avec Roméo et Juliette 1867, un succès incontesté. On reste ahuri devant le concert d'imprécations que soulevèrent ses ouvrages, et avec une si constante obstination dans l'erreur. Scudo, le critique écouté de La Revue des deux mondes, lui reprochait après La Reine de Saba 1862 son goût pour les derniers quatuors de Beethoven, source troublée d'où sont sortis les mauvais musiciens de l'Allemagne moderne, les Liszt, les Wagner, les Schumann, sans omettre Mendelssohn.... On s'acharne sur le mélodiste. Le critique de la Revue et Gazette musicale de Paris déclarait à la reprise de Faust 1862 : Faust, dans son ensemble, n'est point l'œuvre d'un mélodiste. Musique d'idées abstraites, renchérissait Blaise de Bury, assenant l'argument massue des sourds. Mais quoi ? Cette musique pouvait-elle dès l'abord être appréciée ? On ne voit que trop bien à distance ce qui, chez Gounod, a paru étrange : une mélodie si peu théâtrale – dans le sens où on l'entendait alors – dénuée de boursouflure, mais d'une simplicité perdue dont il retrouvait le secret, outre les beautés d'une harmonie symbolique qui soulignait le mot, créait le décor : autant de vertus qui paraissaient suspectes. Le doux Gounod, sans rien de spectaculaire, nageait candidement mais obstinément à contre-courant. Il croyait à la discrétion dans un temps où l'on aimait le clinquant et le tapageur.

Sa vie

Charles-François Gounod est né le 17 juin 1818 place Saint-André-des-Arts à Paris. Il est le fils du peintre François-Louis Gounod, et de Victoire Lemachois qui fut son premier professeur de piano.
Après avoir fait ses classes au lycée Saint-Louis, il étudie l'harmonie avec Antoine Reicha puis, au Conservatoire de Paris, avec Jacques Fromental Halévy et la composition avec Jean-François Lesueur. En 1839, il remporte le Grand Prix de Rome pour sa cantate Fernand. Il profite de son séjour à la Villa Médicis pour étudier notamment la musique religieuse, surtout celle de Palestrina. De cette époque 1841 date son premier portrait peint connu, par son condisciple Charles Octave Blanchard4. En 1842, il découvre Die Zauberflöte à Vienne, où est exécutée sa deuxième messe avec orchestre.
En 1843, de retour à Paris, il accepte le poste d'organiste et de maître de chapelle de l'église des Missions étrangères. En 1847, l'archevêque de Paris l'autorise à porter l'habit ecclésiastique. Il s'inscrit au cours de théologie de Saint-Sulpice et va écouter les sermons de Lacordaire à Notre-Dame. En 1848, après les journées révolutionnaires, il renonce à sa vocation sacerdotale et quitte son poste des Missions étrangères.
En 1849, grâce à l'appui de Pauline Viardot, il obtient le livret de Sapho, opéra en trois actes sur un livret d'Émile Augier, qui est créé à l'Opéra le 16 avril 1851, sans grand succès. Il compose ensuite une musique de scène pour Ulysse de François Ponsard. En 1852, il épouse Anna Zimmerman, fille de Pierre-Joseph-Guillaume Zimmerman.
Il présida les Orphéons de la Ville de Paris, de 1852 à 1860. Il a alors écrit de nombreux chœurs, comme le Vin des Gaulois. En tant que compositeur de la musique sacrée, il assista en 1860 au Congrès pour la restauration du plain-chant et de la musique de l'Église.
Il compose Le Médecin malgré lui, opéra-comique en 3 actes d'après Molière, sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré, avec qui il collaborera souvent. L'œuvre est créée au Théâtre-Lyrique le 15 janvier 1858, jour anniversaire de la naissance de Molière. En 1859, son opéra Faust est joué au Théâtre-Lyrique, remportant un succès considérable, avec 70 représentations la première année. En 1860, il écrit deux opéras-comiques Philémon et Baucis et La Colombe. Il crée en 1862 La Reine de Saba livret de Jules Barbier et Michel Carré, opéra qui s'arrêta au bout de quinze représentations. En 1867 pendant l'exposition universelle, Roméo et Juliette connaîtra un succès très vif.
En 1870, fuyant l'invasion allemande, Gounod s'installe en Angleterre, où il fait la connaissance de la chanteuse Georgina Weldon avec qui il aura une liaison pendant quatre ans. En 1872 est donné Les Deux Reines de France, drame de Legouvé qui est mal accueilli. Puis est créé au Théâtre de la Gaîté Jeanne d'Arc drame historique de Jules Barbier, qui ravive le patriotisme français. En 1874, Gounod quitte la Grande-Bretagne. En 1876 est exécutée en l'église Saint-Eustache la Messe du Sacré Cœur de Jésus.
Dans la dernière partie de sa vie, Gounod compose beaucoup de musique religieuse, notamment un grand nombre de messes et deux oratorios La Rédemption 1882 et Mors et Vita 1885.
Il meurt le 18 octobre 1893 à Saint-Cloud. Ses obsèques ont lieu dix jours plus tard à l'église de la Madeleine, avec le concours de Camille Saint-Saëns à l'orgue et de Gabriel Fauré à la tête de la maîtrise. Il est inhumé à Paris, au cimetière d'Auteuil.
L'auteur-compositeur-interprète Pauline de Lassus, connue sous le nom de scène Mina Tindle, est l'une de ses descendantes.

Le créateur de la mélodie française

À l'encontre des habitudes établies, et qui consistaient à plaquer, sans y regarder de trop près, des paroles sur une mélodie préalablement trouvée, Gounod substituait l'ordre inverse, se pénétrant du texte et cherchant à en dégager la mélodie virtuellement inscrite. « La voix suivra l'esprit », conseillait-il. En admirateur de Gluck, de Lully, autorisé par l'exemple de ces maîtres, il modelait son chant sur la déclamation. Audacieuse attitude qui valut à celui que Ravel affirma être le véritable instaurateur de la mélodie en France de se voir méconnu comme mélodiste. Ce souci d'une juste prosodie accordée aux accents musicaux et commandant l'expression musicale était à ce point important pour lui qu'il tenta de mettre en musique la prose du George Dandin de Molière. La variété indéfinie des périodes, en prose, ouvre devant le musicien, écrivait-il, un horizon tout neuf qui le délivre de la monotonie et de l'uniformité. Une si délicate approche du poème, de sa traduction musicale où, dès sa jeunesse, il excelle – Le Soir, Le Vallon datent de son arrivée à Rome – fait de lui le compositeur de mélodies abondant, moins porté vers le grand opéra que vers l'opéra de demi-caractère. Dès qu'il aborde le premier, il force sa voix et n'évite pas toujours la grandiloquence. Il ne retrouve son timbre si juste que dans certains passages, comme en marge, où le sujet, la situation ne le contraignant plus, il chante d'instinct dans son meilleur registre. Ainsi a-t-il délivré le plus rare de son message dans nombre de mélodies et d'opéras-comiques tels que Le Médecin malgré lui 1858, Philémon et Baucis 1860, La Colombe 1866, Roméo et Juliette 1867. Déjà, sous la pression tyrannique des directeurs et des chanteurs, il avait été amené à faire quelques concessions pour Faust 1859 ; mais pour Mireille (1864, ce fut à un véritable maquillage qu'il lui fallut se livrer jusqu'à défigurer la naïve et touchante héroïne dont la jeunesse, la douceur, la bonté et la foi étaient si bien accordées à sa propre nature.
Cette simplicité, ce naturel ne s'accommodaient pas d'une orchestration grossière. Comme il ne se contentait pas de réduire l'orchestre au rôle d'accompagnateur, on l'accusait de ne pas être scénique, on le traitait de symphoniste. On restait insensible à cet orchestre tout en nuances, aux coloris fermes ou délicats, délivré de cet abus de trombones, de grosses caisses et de cymbales qui sévissait, comme le remarque Saint-Saëns, dans les œuvres les plus légères.

Gounod, Wagner et les musiciens allemands

À vrai dire, Hugo Riemann n'avait pas entièrement tort lorsqu'il écrivait en 1909 : Le style de Gounod nous est très sympathique, à nous Allemands, car il est plus allemand que français ; il se souvient maintes fois de Weber et de Wagner. S'il est juste que Gounod reconnut dès son apparition le génie de Wagner, l'influence de ce dernier sur son œuvre reste superficielle. Selon ses propres termes, il souhaitait se bâtir une cellule dans l'accord parfait. Au contraire de Wagner, Gounod aspire aux pauses du discours musical, les prolongeant le plus souvent par une cadence plagale pour mieux jouir de son repos. Mais entre chacun de ces arrêts, son harmonie capte des mystères, tout un jeu d'ombres et de lumières à travers un labyrinthe de tonalités entrevues, esquissées, côtoyées, où les surprises comblent notre attente, cependant qu'il n'égare pas ce fil d'Ariane, le ton principal. Il y avait aussi chez Gounod un chrétien sincère qui, non seulement durant sa période mystique où il rêva d'entrer dans les ordres, mais jusqu'à sa mort, ne cessa de méditer les textes sacrés et d'être sollicité par le plain-chant. Les modes grégoriens dont son maître Reicha lui avait déjà enseigné les vertus viennent tout naturellement s'insinuer dans une harmonie qui commence à ressentir les fatigues du seul majeur-mineur et contribuent à faire de Gounod, si l'on excepte Bizet, de vingt ans son cadet, le premier harmoniste de son temps. Pionnier dans l'émancipation de la tonalité classique, il préfigure en plus d'une occasion Fauré, son héritier le plus direct, qui a su lui rendre ce juste hommage : Trop de musiciens ne se doutent pas de ce qu'ils doivent à Gounod. Mais je sais ce que je lui dois, et je lui garde une infinie reconnaissance et une ardente tendresse.
Il ambitionna de faire revivre cette noble polyphonie qu'à Rome il ne se lassait pas d'aller entendre, la préférant aux opéras italiens, et qui ne se retrouve pas uniquement dans ses oratorios comme Rédemption 1882, ou Mors et Vita 1885 ou dans ses Messes, mais également dans plus d'une page de ses œuvres profanes. Aussi bien se réjouit-il en 1891 de la fondation par Charles Bordes des Chanteurs de Saint-Gervais. Il est temps, écrivait-il alors, que le drapeau de l'art liturgique remplace dans nos églises celui de la cantilène profane.
Cependant Riemann avait en grande partie raison et l'art de Gounod ne peut s'expliquer si l'on néglige l'influence des grands compositeurs d'outre-Rhin. La révélation de Beethoven le rendit à moitié fou d'enthousiasme. Quant à J.-S. Bach, l'édition annotée qu'il allait donner de ses chorals et la Méditation d'après le premier prélude du Clavier bien tempéré avec ses nombreux avatars l'Ave Maria ne sont que les moindres hommages qu'il rendit au cantor de Leipzig. Cette belle écriture nette, pure, logique mais large et libre qu'il pratiqua toujours scrupuleusement », comme le note R. Hahn, sans oublier l'emploi expressif qu'il fit du chromatisme, son style enfin, c'est à la constante pratique des œuvres de J.-S. Bach qu'il le dut. Quant à Mozart, il avait conquis Gounod dès sa jeunesse et pour toujours depuis cette représentation de Don Giovanni où sa mère l'avait emmené sur le conseil providentiel de Reicha. On comprend qu'évoquant son premier contact avec Mozart, Gounod ait parlé de ces heures uniques dont le charme a dominé ma vie comme une apparition lumineuse et une sorte de vision révélatrice. De l'enchanteur il a retenu, ainsi qu'il l'a dit – et qui n'était rien moins qu'évident à une époque où l'on s'obstinait à trouver que la musique de Mozart n'était pas scénique –, que la netteté et la justesse de l'idée constituent la force véritable qui dispense de la prodigalité et de l'abus dans l'emploi des procédés ». Leçon d'ascétisme et de justesse expressive qu'il ne transgressera que rarement et comme contraint par des circonstances extérieures.
Enfin, on n'aurait rien dit sur Gounod si l'on ne parlait du charme avec lequel, en véritable novateur, il chante la jeunesse et l'amour, ces deux divinités qu'il ne sépare pas et qui inspirent ses pages les plus tendrement émues. Ce n'est pas non plus un de ses moindres titres de gloire que cette rare faculté d'accueil et cette sûreté dans le jugement qu'il montra envers ses cadets. Ainsi, dès son aurore, discerna-t-il, presque seul, le génie de Debussy vers lequel l'inclinait, peut-être à son insu, une manière parente et peu commune d'appréhender l'art des sons. Avant Chabrier et Satie, avant l'auteur de Pelléas qui méditèrent sur d'autres arts que le leur, Gounod avait révélé les bienfaits qu'il avait tirés de son intimité avec Ingres : En me faisant comprendre ce que c'est que l'art, il m'en a plus appris sur mon art propre que n'auraient pu le faire quantité de maîtres purement techniques. Roger DELAGE

Å’uvres principales

Gounod est surtout réputé pour ses opéras, principalement :

Faust, d'après la pièce de Goethe. Marguerite est séduite par Faust après qu'il a vendu son âme au diable. On y entend l’air de Méphisto Le Veau d'or, l'air de Marguerite dit des bijoux — Ah ! je ris —, immortalisé à sa façon par La Castafiore de Hergé, le chœur des soldats et la musique de ballet de la Nuit de Walpurgis.
Roméo et Juliette, d'après la pièce de Shakespeare. Les airs les plus connus sont la valse de Juliette, Je veux vivre, et l'air du ténor, Ah ! lève-toi, soleil !.
Mireille d'après le poème en occitan de Frédéric Mistral.

Il est également l’auteur des œuvres suivantes :

deux symphonies 1855 : Symphonie nº 1 en ré majeur et Symphonie nº 2 en mi bémol majeur, et une Petite symphonie pour neuf instruments à vent 1885;
cinq quatuors à cordes;
Ave Maria, dérivé du premier prélude du Clavier bien tempéré de Bach non destiné à être interprété dans une église ; Noël, sur un poème de Jules Barbier ; Marche funèbre d'une marionnette pour piano 1872 ; Marche pontificale 1869 pour orchestre et cuivres, devenue l’hymne officiel du Vatican en 19497.
de nombreuses mélodies sur des poèmes d'Alfred de Musset, d'Alphonse de Lamartine, Jean-Antoine de Baïf ou Jean Racine, tels que : Venise, Le Soir, Ô ma belle rebelle, D’un cœur qui t’aime, ou L’Absent dont il a écrit lui-même les paroles.
un Requiem en Do majeur, pour chœur et orchestre œuvre posthume

Liste des Å“uvres

O ma lyre immortelle de Sapho

Interprété par Ernestine Schumann-Heink

Période Titre Représentation Type Détails

Opéras et musiques de scène

1851 Sapho
Opéra
Opéra en 3 actes
une nouvelle version, en 5 actes fut créée à l'Opéra Garnier en 1884
1852 Ulysse Théâtre-Français
musique de scène
Tragédie en cinq actes, avec chœurs, de Ponsard
1854 La Nonne sanglante
Opéra Le Peletier
Opéra en cinq actes
1858 Le Médecin malgré lui
Théâtre lyrique
Opéra comique en 3 actes
1859 Faust
Théâtre lyrique
Opéra en 5 actes
Il eut près de 200 représentations puis, augmenté d'un ballet, repris en 1869 à l'Opéra Le Peletier (Paris), puis à l'Opéra Garnier où il atteignit sa 500e représentation en 1887
1860 La Colombe
Baden-Baden
opéra comique en 2 actes
Repris à l'Opéra-comique en 1866
1861 Philémon et Baucis
Théâtre lyrique
opéra comique en 2 actes un 3e acte intermédiaire fut ajouté à la création
1862 La Reine de Saba
Opéra Le Peletier
Opéra en quatre actes
1864 Mireille
Théâtre-lyrique
Opéra en 5 actes D'après le poème provençal de Frédéric Mistral
1867 Roméo et Juliette
Théâtre-lyrique
Opéra en cinq actes
Après une centaine de représentations, il fut vite monté dans les capitales belge et autrichienne et demeure à l'affiche des grandes scènes lyrique mondiales.
1872 Les Deux Reines de France
Salle Ventadour
musique de scène Drame en quatre actes d'Ernest Legouvé
1873 Jeanne d'Arc
à la Gaîté
musique de scène
pièce de Jules Barbier
1877 Cinq-Mars
Opéra-Comique
Opéra en 4 actes
1878 Polyeucte
Opéra Garnier
Opéra en 5 actes
puis réduit à 4 actes
1881 Le Tribut de Zamora
Opéra Garnier
Opéra en cinq actes
1893 Les Drames sacrés
Théâtre du Vaudeville
musique de scène
Scènes d'Armand Silvestre et Eugène Morand

Musiques religieuses, instrumentales

instrumentales, symphoniques et vocales

1842 Requiem en Ré mineur
1853 Messe à 3 voix en Ut mineur "Aux Orphéonistes"
1854 Tobie oratorio
1855 Messe solennelle en l'honneur de sainte Cécile et deux symphonies
1862 Messe à 4 voix d'hommes en Sol majeur "pour les Sociétés chorales"
1873 Messe "Angeli Custodes"
1873 Messe brève pour les morts
1875 Requiem en Fa majeur
1876 Messe solennelle du Sacré Cœur
1876 Messe à la congrégation des Dames auxiliatrices, en Ut majeur
1882 La Rédemption Oratorio pour soli, chœur et orchestre, exécuté pour la première fois au festival de Birmingham en 1882
1883 Messe solennelle de Pâques
1885 Petite Symphonie, pour 9 instruments à vent
1885 Mors et Vita Oratorio pour soli, chœur et orchestre, exécuté pour la première fois au festival de Birmingham en 1885
1887 Messe à la mémoire de Jeanne d'Arc
1888 Messe chorale sur l'intonation de la liturgie catholique
1888 Messe de saint Jean
1891 Messe des morts Requiem en Ut majeur
1895 Messe dite "de Clovis"
Morceaux de musique patriotique
La Statue de la Liberté , cantate créée à l'Opéra de Paris au profit de la souscription pour l'érection de l'œuvre de M. Bartholdi
Nombreuses mélodies pour chant et piano, sur des paroles françaises, italiennes ou anglaises qui furent éditées à Paris et à Londres. Citons : Sérénade de Victor Hugo, Le soir d'Alphonse de Lamartine, Venise d'Alfred de Musset.

Ouvrages littéraires

1890 Le Don Juan de Mozart
1896 Mémoires d'un artiste
1875 Autobiographie de C. Gounod sur la routine en matière d'art (Londres) : ouvrage d'études esthétiques sur la musique, la critique, le public et la propriété des auteurs.

Hommage

Timbre du cinquantenaire de la mort du compositeur Charles Gounod
Une ville d'Algérie, créée en 1899 dans le département de Constantine au sud de Guelma a porté son nom : Gounod. Elle est aujourd'huPortraits
i appelée Aïn Larbi.
Des collèges de Saint-Cloud et Canteleu portent son nom.
Toutes les grandes villes de France Paris, Bordeaux, Toulouse, Nantes, Grenoble, Montpellier... ont une rue à son nom.

Portraits

dessiné par Ingres, Rome, 1841, The Art Institute, Department of Prints and Drawings, Chicago
peint par Charles Octave Blanchard, Rome, 1841, Musée de la vie romantique, Hôtel Scheffer-Renan, Paris
peint par Ary Scheffer, Paris, vers 1858 , Château de Versailles
peint par Eugen Felix, 1872


Requiem en ut majeur, Charles Gounod

Auteur

C'est en Italie, alors qu'il vient d'obtenir le grand prix de Rome à l'âge de vingt et un ans, que Gounod écrit sa première messe et un requiem a cappella qu'il orchestrera par la suite. Maître de chapelle de la paroisse des Missions étrangères, à Paris, il se prépare à la prêtrise, et signe ses partitions abbé Gounod. Mais, au bout de cinq ans, il opère un revirement et écrit son premier opéra, Sapho 1851. Tout en continuant de composer de la musique sacrée, il écrit deux symphonies 1855, 1856 et signe de grandes réussites opératiques, Faust 1859, Mireille 1864, Roméo et Juliette 1867.

Genre - Requiem, ou messe de requiem

Ce genre musical tire son nom du premier mot de l'introït de la messe des morts. Du XVe siècle jusqu'à la fin du XVIe Ockeghem, Certon, Palestrina, Lassus, Victoria..., le requiem est avant tout choral et polyphonique. À partir du XVIIe siècle, l'orchestre se joint aux voix pour lui conférer un dramatisme et une ampleur que le romantisme va exacerber jusqu'à le transformer en une sorte d'oratorio, dont l'essence spirituelle se séparera peu à peu de sa prime fonction cultuelle Berlioz, Verdi, Dvorák. Gounod, Fauré et Duruflé rendront à ce genre sa dimension liturgique.

Forme - Dies irae

Du latin, signifiant «jour de colère», le Dies irae est l'une des cinq séquences conservées par le concile de Trente et affectées à la messe des morts. Attribuée au moine franciscain du XIIe siècle Thomas de Celano, cette séquence a été mise en musique aussi bien en dehors qu'à l'intérieur de son cadre liturgique. Son thème de plain-chant initial a souvent été utilisé comme figure symbolique et expressive du funèbre et du macabre Symphonie fantastique de Berlioz, Danse macabre de Liszt, Troisième Symphonie, avec orgue, de Saint-Saëns....

Esthétique

Considéré par Ravel comme le véritable instaurateur de la mélodie en France, Gounod recherche avant tout la pureté de la ligne, la clarté du discours. Souci de la prosodie et lyrisme évitant les débordements du bel canto ainsi que le dramatisme germanique sont les caractéristiques principales de son style. Un style qui va contribuer, malgré quelques facilités d'écriture et une certaine pauvreté harmonique, au renouveau de la musique française.

Sujet

La dernière partie de la vie de Gounod est consacrée à la composition de son ultime opéra, Polyeucte 1878, ainsi qu'à l'achèvement de deux vastes oratorios, La Rédemption 1882 et Mors et Vita 1885. Ce Requiem en ut majeur 1893 - sa dernière œuvre - est écrit à la mémoire de son petit-fils ; inachevé, il sera orchestré par son fidèle disciple Henri Büsser.

Texte

Dies irae, dies illa Solvet saeclum in favilla Teste David cum Sibylla. Quantus tremor...
Jour de colère, jour fameux Qui réduira le monde en cendres Témoins David et la Sibylle. Quelle terreur...Alain Féron



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Posté le : 16/10/2015 22:16

Edité par Loriane sur 17-10-2015 16:31:55
Edité par Loriane sur 17-10-2015 16:34:05
Edité par Loriane sur 17-10-2015 16:35:02
Edité par Loriane sur 17-10-2015 16:36:04
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Re: Charles Gounod
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Chère Loriane,

Pour te remercier du bonheur que j'ai éprouvé à lire ton texte sur Gounod :

https://youtu.be/hQsn4uTwkHw

Amitiés de Dijon.

Jacques

Posté le : 24/10/2015 18:11
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Re: Charles Gounod
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C''est merveilleux et un spectacle à Orange on ne peut jamais l'oublier.
Que j'aime !!
Merci pour ce bonheur partagé.

Posté le : 25/10/2015 21:41
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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