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Re: Les expressions
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« Rester sur l'estomac »


1. Être difficile à digérer
2. Être difficile à accepter, assimiler


Tout le monde connaît, pour l'avoir expérimenté, le sens propre de cette expression, le premier proposé ici : après des libations trop copieuses ou après avoir avalé des mets un tantinet avariés, la digestion est très difficile et les sensations ressenties à hauteur de l'estomac sont désagréables.
La nourriture ou la boisson donne l'impression de rester sur l'estomac au lieu de, emportée par la gravité et les mécanismes digestifs usuels, suivre son chemin normal vers une inexorable expulsion, le sur accentuant l'idée de poids gênant au lieu d'un dans plus naturel, d'ailleurs, il existe aussi la version peser sur l'estomac.
C'est depuis le début du XIXe siècle qu'on trouve cette expression dans son sens premier, la forme avec peser, devenue un peu plus rare, datant elle du milieu du siècle précédent.

Mais, au figuré et depuis le XVIIe siècle, au dit aussi qu'on digère mal une déconvenue ou une mauvaise nouvelle lorsque celle-ci a autant de mal à être acceptée ou à « passer » que les aliments avariés ou en excès à passer vers les intestins.
Voilà comment, à partir d'une sensation physiologique désagréable, la signification initiale de l'expression est passée métaphoriquement à un sentiment pénible ; sans oublier qu'au XVe siècle, par extension, le mot estomac désignait aussi le coeur supposé être le siège des sentiments (ne dit-on pas qu'on est écoeuré, lorsqu'on a envie de vomir ?.

Posté le : 30/01/2014 10:48
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Re: Les expressions
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« Jeter / lever l'ancre »


S'arrêter pour un certain temps quelque part / S'en aller


Si nous avons là une métaphore incontestablement maritime, ceux qui sont fâchés avec l'orthographe ne doivent surtout pas croire qu'on évoque ici cet étrange animal qu'est le poulpe qui crache son nuage d'encre pour tenter de se dissimuler vis-à-vis de ses prédateurs au cours de sa fuite.

Non, là, c'est bien de l'ancre d'un bateau qu'il s'agit !
Lorsque celle-ci se fiche dans le fond marin au-dessus duquel le capitaine du bateau a décidé de s'arrêter, le vaisseau ne bouge plus ou presque plus, selon l'agitation de l'eau et les vents.
C'est cette immobilité forcée par l'ancre qui a donné l'image de l'expression, le bateau étant supposé rester là un certain temps.

Bien entendu, il s'agit d'une expression métaphorique et que l' ancre est virtuelle et désigne l'acte de s'arrêter à un endroit pour y rester ou s'y installer un moment.
L'emploi figuré de cette expression s'applique en général à quelqu'un qui a bourlingué un moment encore une métaphore marine et qui décide de se fixer au moins pour un temps.

Et, comme pour le bateau, ce n'est que lorsque que l'heure du départ a sonné, qu'il faut songer à lever l'ancre, aussi bien en réalité pour l'embarcation, que virtuellement pour l'individu qui s'en va.

Si les formes existent au sens propre depuis bien longtemps le mot ancre est né au XIIe siècle, venu du latin ancora, leur sens figuré n'apparaît qu'au XVIe siècle pour la première et au XVIIe pour la seconde.
Mais on a aussi eu au XVIe être à l'ancre pour signifier être inactif ou également être impuissant.


Posté le : 31/01/2014 12:28
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Re: Les expressions
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« Jouer les Cassandre »


Prévoir et annoncer des évènements tragiques ou désagréables sans être cru


Savez-vous que même les dieux de la mythologie pouvaient faire preuve de mesquinerie ? Voyons pour preuve l'histoire qui suit.

Pour commencer, sachez que Cassandre et son frère, enfants du roi Priam de Troie, ont reçu d'Apollon, le dieu du chant, de la musique, de la poésie et, accessoirement, de la guérison, le don de prévoir l'avenir.
Mais là où ça se corse, c'est qu'Apollon est amoureux de Cassandre qui, pourtant, lui oppose une fin de non-recevoir.
Suite au camouflet subi, Apollon, très vexé et vindicatif, s'arrange pour que les prédictions de la jeune femme ne soient jamais crues.

C'est ainsi que Cassandre, ayant compris le danger et vu la chute de Troie, s'oppose d'abord à l'entrée du grand cheval de bois dans la ville. L'histoire montre qu'elle ne sera pas écoutée et que ses craintes seront justifiées.
Plus tard, alors qu'elle est l'esclave et la maîtresse d'Agamemnon, elle le supplie de ne pas rentrer chez lui à Mycènes dont il est le roi ; celui-ci ne l'écoute pas et Cassandre sera tuée par Clytemnestre, l'épouse d'Agamemnon, tandis que ce dernier succombera sous les coups de son demi-frère Égisthe, l'amant de l'épouse.

C'est donc de cette légende de la mythologie grecque que nous vient cette expression utilisée pour ceux qui annoncent des drames, annonces qui ne sont pas toujours écoutées de nos jours, par exemple, nombreux sont ceux qui jouent les Cassandre dans le domaine de la sûreté nucléaire.
Comme lui-même, d'ailleurs. À Delphes, ses prévisions étaient exprimées par la Pythie qui prononçait ses oracles.

Posté le : 01/02/2014 11:30
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Re: Les expressions
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« Avoir le feu au cul (au derrière) »


Cette expression a deux significations complètement différentes :
- Être très pressé, filer très vite
- Avoir des besoins sexuels intenses


La première signification est attestée dès la fin du XVIIe siècle.
L'image est claire car on comprend bien que quelqu'un dont le derrière est en flammes se mette à courir très vite, par réflexe, dans l'espoir idiot de mettre de la distance entre le feu et lui, même si ce n'est forcément la meilleure réaction possible.

La seconde signification est apparue dès le milieu du XVIe siècle.
Elle est basée sur l'idée d'être très en chaleur, mais avec une localisation de cette 'chaleur' un peu imprécise.

Selon Marcel Béliveau, au Québec, cette expression signifie 'être très fâché'.

Posté le : 02/02/2014 13:07
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Re: Les expressions
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« Etre patraque »


Se porter mal.


Le mot patraque, apparu au XVIIe siècle, viendrait du mot lombard patracca, lui-même issu d'une déformation du mot italien patacca qui désignait une monnaie sans réelle valeur.

D'abord appliqué à un mécanisme ou une horloge qui ne marche pas bien, donc sans grande valeur, ce terme a ensuite été associé à une personne dont la santé se détériore.

Posté le : 03/02/2014 12:37
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Re: Les expressions
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« Avoir une araignée au plafond »


Etre un peu fou, avoir des lubies, mais sans que ce comportement soit gênant ou dangereux pour les autres.


Apparue dans la deuxième moitié du XIXe siècle, cette expression aurait été utilisée par les prostituées parisiennes de l'époque, parmi de nombreuses autres qui ne sont pas passées à la postérité.

Dans cette métaphore, le plafond est le sommet intérieur de la boîte crânienne dans laquelle, l'araignée, animal habitué des intérieurs un peu négligés, peut tisser sa toile sans être dérangée.

Posté le : 04/02/2014 14:52
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Re: Les expressions
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« Comme cul et chemise »


Très liées ou complices, pour des personnes.


Au XVIIe siècle, on disait 'ce sont deux culs dans une chemise' ou 'ce n'est qu'un cul et une chemise'.

Cette locution exprime simplement l'extrême proximité ou l'inséparabilité de personnes aussi liées que peuvent l'être le corps et son vêtement.

Posté le : 06/02/2014 12:34
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Re: Les expressions
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« Pour des prunes »


Pour rien.

Il y a déjà longtemps que la prune ne désigne pas que le fruit.
En moyen français, depuis le XIIIe siècle, une 'prune' pouvait aussi être :
Un coup "il s'est pris une prune, un pruneau" ;
De la chance, une bonne aubaine ou de la malchance, un coup du sort, selon le cas ;
Quelque chose sans aucune valeur, "ne pas valoir prune" voulait dire "ne rien valoir" et "ne preisier/prisier une prune", c'était "n'avoir aucune estime pour quelqu'un".
C'est bien évidemment de cette dernière signification que notre expression est née au début du XVIe siècle, "ne preisier une prune" datant de la fin du XIIe.
Mais pourquoi une prune ne valait-elle déjà rien ?

Eh bien nous allons devoir remonter jusqu'aux premières croisades, au XIIe siècle.
En effet, une histoire raconte que, de la seconde qui fut un échec, les Croisés, vers 1150, ramenèrent des pieds de pruniers de Damas dont ils avaient pu se régaler des fruits sur place.
On peut alors parfaitement imaginer, mais là, nous entrons peut-être dans une légende que, alors qu'ils faisaient au roi le compte-rendu de leur expédition, celui-ci très en colère se serait écrié : "Ne me dites pas que vous êtes allés là-bas uniquement pour des prunes !", sous-entendant "pour rien".
L'entourage du roi puis le peuple aurait alors diffusé dans le pays ce sens très particulier de la 'prune'.


Posté le : 07/02/2014 12:30
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Re: Les expressions
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« Un colosse aux pieds d'argile »


Quelqu'un ou quelque chose dont la force ou la solidité n'est qu'apparence ou qui repose sur une base fragile.


Pour ce qui est de l'argile, vous savez sans doute qu'il s'agit d'une terre imperméable, de couleur grise ou tirant sur le rouge, qu'on appelle aussi glaise, matière avec laquelle on fait des poteries, par exemple. C'est en tous cas une matière qui, loin de l'acier, n'est pas dure ou résistante.

Autrefois, en grec, le mot kolossos désignait simplement une statue de forme humaine. Ce n'est qu'ensuite, par allusion au colosse de Rhodes, qu'en latin colossus s'est spécialisé pour désigner une immense statue, puis, plus tard, une personne de forte stature et donnant une impression de force.
Mais quelle que soit la puissance d'un colosse, le Grec Achille, qui reçut une flèche mortelle dans son talon, ne me démentira pas lorsque j'affirmerai que quelque chose ou quelqu'un d'apparemment invulnérable a souvent un point faible qui permet de le vulnérer.

Mais quelle était donc cette chose colossale qui a donné lieu à notre métaphore ? Pour le savoir, il nous suffira de lire la Bible et de trouver le passage qui nous raconte l'histoire du prophète hébreu Daniel, qui, au VIIe siècle avant J.C., après quelques aventures, se retrouve à interpréter les rêves faits par le roi Nabuchodonosor.
Dans l'un d'entre eux, le roi a vu une immense statue dont la tête est en or, les bras et la poitrine sont en argent, le ventre et les cuisses en bronze, les jambes en fer et les pieds en fer et en argile. Ensuite, une pierre pulvérise un pied de la statue qui, toute colossale qu'elle semble, est pourtant détruite : il suffisait d'attaquer sa base très fragile pour la faire s'écrouler.

Voilà qui suffit à comprendre le sens de l'expression qui s'applique à tout ce qui fonctionne sur une base fragile, comme une grande entreprise rencontrant des difficultés financières insurmontables ou une nation proche de la faillite, par exemple.

Inutile de vous précipiter sur vos dictionnaires : on ne l'emploie plus de nos jours, mais le verbe existe bel et bien et c'est bien de lui que viennent les qualificatifs vulnérable et invulnérable.

Posté le : 09/02/2014 13:11
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Re: Les expressions
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« Travailler pour le roi de Prusse »


Travailler pour rien, ne pas être payé pour ses peines ou sa participation active.


Apparue officiellement dans les textes vers la moitié du XIXe siècle, voilà encore une expression dont l'origine est incertaine.
Les suppositions vont bon train et au moins trois explications circulent, selon les auteurs d'ouvrages sur les expressions.

La première serait liée au fait que les soldes payées aux mercenaires du royaume de Prusse au début du XVIIIe siècle étaient dérisoires.

Une deuxième dit que l'expression viendrait d'une chanson de 1757 qui se moquait de la défaite du Prince de Soubise à Rossbach et contenant la phrase : "il a travaillé pour le roi... de Prusse".

La troisième suppose qu'elle viendrait du roi Frédéric Guillaume 1er, père de Frederic II, vainqueur de Rossbach qui était d'une cruauté et d'une avarice sans limites et qui ne devait donc pas ou très peu payer les gens qui travaillaient pour lui.

Posté le : 10/02/2014 11:57
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A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
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Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
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A bord de ce cahier volant
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