Sur la peine de mort.
Les humains sont des animaux et en possèdent encore les attributs.
Parmi ceux-ci il y a la violence et le goût de tuer.
Le rôle de la société dont le but est de sauvegarder notre vie commune et de ce fait notre survie, est amené à contrôler et réprimer fermement ces pulsions destructrices;
Il faut noter une certaine inégalité dans ce domaine, les comportements délictueux, punis d'emprisonnement sont commis à plus de 90 % par de hommes, pour 3,8 % par les femmes, et ils tombent, pour les comportements criminels concernant donc la peine de mort à plus de 99% pour les hommes et moins de 0,5% pour les femmes.
Aussi, si pour analyser notre besoin belliqueux du crime, nous allons faire un tour vers la genèse de notre histoire, nous constatons que nous fonctionnons sur deux pôles complémentaires.
D'un côté l'élément féminin de notre espèce dont la vocation est de porter la vie et de la faire grandir.
Et d'autre part l'élément masculin chargé de combattre physiquement la nature et de protéger les vies.
Chacun a reçu pour ce faire une condition physique adéquate :
La femme un corps souple qui se déforme pour accueillir la vie, et une plus grande quantité d' hormones apaisantes (progestérone) qui favorise l'empathie.
L'homme un corps fait pour la force physique et une plus grande quantité d' hormones qui favoriseront l'agressivité (la testostérone).
L'équilibre et la collaboration entre le féminin et le masculin sont par conséquence essentiels à une vie harmonieuse.
Or, à l'âge du fer, le désir masculin de domination a connu un essor brutal, d'où la destruction des divinités anciennes, disparition la déesse mère remplacée par le seul élément masculin, puis création des religions,
L’avènement des religions monothéismes, venues en lieu et place des croyances, est à la fois l'origine et la conséquence qui balaya et détruisit les dieux tutélaires, qui mit à bas le polythéisme mais aussi le chamanisme et son ouverture sur la spiritualité naturelle.
Cette forme draconienne de croyance en se posant en dogme absolu, non seulement a appauvri la quête de savoir mais elle fit beaucoup plus, beaucoup plus dangereux : elle offrait un panthéon uniquement masculin, très éloigné de la réalité biologique de notre espèce et surtout valorisant les valeurs d'une société uniforme qui quitte l'indispensable partenariat équilibrant des deux sexes.
On voit donc naître des sociétés construites sur l'unique vision masculine, et sont à partir de là , portées au pinacle les relations de force, la domination du dieu et des ses représentants masculins sensés lui ressembler, la soumission, la puissance physique, devenue le symbole de la puissance psychique, le goût de la guerre, de la destruction de l'autre la haine du prétendu faible, la haine des autres, la violence, et les guerres.
La civilisation se développe alors à la manière d'un schizophrénie, avec une philosophie moralisante parlant de l'amour de son prochain mais incitant violemment et portant chacun à la guerre sans merci.
Les hommes à ce moment de notre histoire sont désœuvrés, leur fonction première n'est plus requise, les mammouths sont rares, les outils ont remplacés en grande partie leurs muscles, et ils les utilisent maintenant à agresser leurs compagnes, à les soumettre, et à se détruire mutuellement, ils font ceci soutenu et formatés par la philosophie sociale qui est le fruit de ces religions créés pour donner sens et pour justifier ce besoin animal d'agresser en vue de dominer.
A vouloir oublier que les femmes sont aussi soumises à l'effet testostérone et donc à l'expression de la violence, mais freinées par le discours sociétal, et d'autre part a vouloir oublier que les hommes sont soumis à l'effet de leur cerveau et donc à l'émotion et l'humanité, mais là encore freinés, interdits par le discours sociétal, nos cultures préformées, issues des religions ont fabriqués des humains stéréotypés et donc mentalement déformés, déséquilibrés.
Le résultat est visible dans l'histoire du crime, des guerres et aujourd'hui dans la population carcérale composée à 90 % d'hommes et 10 % de femmes.
Quel est le rôle de la peine de mort ?
A-t-elle un effet de prévention ?
Non, et ce non n'est pas l'effet d'une réflexion, ce n'est pas une construction intellectuelle hypothétique, la réponse nous est fourni par le résultat d'observations et de statistiques que notre histoire nous permet.
Si la peine de mort se révèle inopérante sur les comportements criminels, on remarque que a contrario, il semble que la peine de mort dans les pays où elle existe soit plus importante encore.
On constate que la peine capitale traduit d'une part l'expression de la violence institutionnelle de ces sociétés qui tuent et n'offrent que des modèles de violence, mais il y a aussi le gout du défi du délinquant, du besoin de transgression de ces personnes hautement perturbées.
Tout comme si la puissance de l'enjeu donnait son goût au défi jeté par le crime qui devient dans ce cas un exploit, une opposition formelle jouissive.
Pour certain de ces individus il y a un désir morbide de s'auto-détruire un suicide par autorité interposée.
Alors si cela ne sert à rien et ne nous protège pas pourquoi maintenir la peine de mort ?
Est-ce que donc la peine capitale est uniquement le désir de se venger ?
Se venger, c'est aussi satisfaire en nous ce même besoin bestial de détruire l'autre.
Se venger est un besoin que nous éprouvons tous, pour ma part je pense qui si un des miens étaient la victime d'un crime, je souhaiterais tuer à mon tour l'assassin.
Je sais que cette instinct est naturel et puissant mais ce que "mes tripes " décident, mon esprit le conteste, je sais que la vie sociale impose d'abandonner la loi du talion.
Des sociétés (en Amérique précolombienne) ont disparues en raison de tueries en réponse à d'autres tueries. La loi de l'ouest n'est pas viable et détruit le groupe. Il y a donc deux intérêts : celui de l'individu, celui de la collectivité.
Si bien que, si je me livrais à une vengeance personnelle, le rôle de la société serait de me punir, de me dire non.
La vengeance, ne peut être une justification de la peine de mort.
Aux états-unis où la peine de mort est légale, on peut assister à la violence des parents de victimes qui crient leur haine et sont capables de se réjouir d'une mort.
C'est là un spectacle qui donne à penser : ces parents de victimes dont la perte ne sera jamais réparée, les morts ne revivant pas, nous offrent la démonstration qu'elles sont de la même race que les assassins, qu'elles possèdent en elles cette même cruauté, cette même jouissance à tuer.
Quand le gouvernement s'interdit de tuer, il donne un exemple essentiel, il proclame ainsi l'affirmation morale que donner la mort n'est jamais acceptable. C'est la marche vers l'apaisement.
Mais la communauté doit se défendre.
La collectivité doit se protéger par la mise à l'écart des individus pervers ou dangereux. Mais elle a aussi un rôle éducatif qui ne passe pas par la punition, celle-ci à fait la preuve de son inefficacité.
Il faut permette aux hommes qui sont les premières victimes de ces dérapages, d'acquérir des références morales solides, la peur de la punition n'agit que sur les individus dont la construction morale est déjà existante.
Une expérience américaine sur les détenus très violents et de longue durée est très intéressante.
La direction du pénitencier confie à ces criminels l'éducation un chien destiné à un aveugle, d'autres reçoivent un coin de terre à cultiver pour faire pousser des légumes qui seront vendus ou manger dans le pénitencier.
Le résultat est des plus positifs, la transformation inattendue de ces personnes "irrécupérables" est miraculeuse.
La simple relation avec la nature ou un animal, être vivant exempt de jugement, a sur eux un effet thérapeutique qui les transforme.
Ceci confirme bien l'importance de l'environnement et de la relation à l'autre dans le psychisme d'un humain.
Une autre expérience sur le cerveau nous renseigne sur nos comportements:
Des femmes qui étaient très sensibles à des photos de personnes en souffrance ont reçu des piqûres de testostérone. Après ce traitement elles n'éprouvaient plus aucune empathie devant ce même genre d'images.
La nature n'a donc pas prévu que l'individu-guerrier soit aussi perméable à l'émotion de l'autre que la mère-nourricière.
Mais dans la vie sociale les images et les représentations formatives ont accentuer à l'excès les valeurs guerrières. Il est temps de rapprocher les genres et de comprendre que les femmes portent en elles aussi la puissance du combat et les hommes portent en eux aussi la sensibilité humaine., et que réfréner ses dispositions est dangereux.
Les caricatures hyper sexuées, les stéréotypes outrés ont fait, des femmes des victimes, objets faibles, méprisés violés, assassinés, torturés (voir les séries télé actuelles) et ont fait, sur l'autre versant, des hommes, des monstres cruels, assoiffés de puissance, fiers de se livrer à leur instinct animal et qui rempliront à 9O % les prisons et les couloirs de la mort sous toutes les latitudes.
La peine de mort est une vengeance des états qui éliminent ceux qu'ils ont eux-mêmes fabriqués.
En conclusion si nous voulons vivre à côté hommes épanouis, bien construits, si on ne veut plus en faire des petits soldats soumis à leur pulsions primaires, mais qui se développent sur des courants de pensées sains, il faut revoir la création de notre panthéon divin et très vite marier Dieu et Allah avec une femme à part entière.
Je ne retrouve pas ma revue médicale publiant cette expérience dans le cadre de travaux sur le cerveau, alors j'ai juste trouvé ça sur internet.
http://sante.lefigaro.fr/actualite/20 ... ne-favorise-legocentrisme