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Léo Ferré |
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Administrateur
Inscrit: 14/12/2011 15:49
De Montpellier
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Le 14 Juillet 1993 LEO FERRE nous quitte.
Présenté par Iktomi
On ne l’a pas su tout de suite, qu’il était mort. La nouvelle a commencé à filtrer dans la presse deux ou trois jours après. Mais c’est bien le 14 juillet 1993 que tout s’est arrêté. Et quand tout avait-il commencé ? Le 24 août 1916 à Monaco ?
Oui et non. La vie de l’homme Ferré, certes. La vie de l’artiste Ferré voit habituellement fixer ses débuts en 1946. Au vrai, ceux qui se souviennent du Ferré débutant (et Dieu sait pourtant que ses débuts ont été longs, il s’en est assez plaint par la suite…), ceux-là donc ne sont plus très nombreux. Celui qui a marqué les esprits, c’est le Ferré d’après-68, le jusqu’au-boutiste de l’anarchie, mais aussi le poète de l’amour désespéré, sans issue, perdu.
« Amour, anarchie… vaste programme ! » aurait pu dire railleusement le Général de Gaulle. Raillerie pour raillerie, Léo Ferré ne l’aura guère épargné (Mon Général, Ils ont voté…), tout comme il aura pris pour cible le pape (Monsieur Tout Blanc) dès 1950. C’est pourquoi certains croient pouvoir affirmer qu’il avait très opportunément pris en marche le train de mai 68, ce qui n’est pas juste. Il serait plus exact de dire que nombre de ses textes et chansons libertaires, anti-système, anti-pouvoir, anti-autorité, ont été écrits alors que les « révolutionnaires » de 1968 étaient encore au berceau ou à l’école maternelle.
Comme en tout bon poète sans doute, il y avait du visionnaire en Léo Ferré : bien avant l’invasion de la télé-réalité (qui fait précisément tout pour lui tourner le dos, à la réalité) et l’instauration du rituel vespéral et morbide du journal télévisé, il avait fort bien discerné l’arme de crétinisation massive qu’allait devenir la télévision. Il faisait partie de ceux qui ont bien vu que consommer n’est pas vivre.
Je ne ferai pas une énumération chronologique des grandes étapes de sa vie et de sa carrière. Je préfère vous inviter à vous documenter vous-mêmes, si tant est que le sujet vous intéresse. Je prends cette précaution car je suis moi-même passé à côté de Léo Ferré sans y faire vraiment attention. Or il n’y a peut-être pas grand mal à passer à côté de Didier Barbelivien ou Francis Lalanne (il se trouve que Léo Ferré appréciait beaucoup l’un et l’autre…), mais Ferré, tout de même…
Quand j’étais plus jeune, la simple évocation de son nom me mettait en fuite. Je le trouvais exaspérant, bourré de tics, clownesque. Il y a vingt ans (je n’étais déjà plus un gamin pourtant), sa disparition aurait pu m’inciter à faire l’effort de le découvrir, et cela ne s’est pas produit.
A présent, je tâche de me rattraper, d’écouter ses disques, de lire ses textes. J’ai entendu pour la première fois il y a moins de deux semaines Il n’y a plus rien, un très long texte dit et non pas chanté. J’ai pris une baffe… d’ailleurs c’est ce qu’il dit peu après le début du texte (certes dans un contexte très spécial) : « Fous-lui une baffe. » Bien sûr on peut froncer le nez devant certaines outrances, mais ce texte, comme tous ceux de Ferré, a une genèse, on ne peut pas le réduire à l’ « ici et maintenant. »
Ferré est un champion de l’autofiction, mais c’est de l’autofiction intelligente et pas nombriliste. Je recommande l’excellente biographie de Robert Belleret qui démonte de façon très astucieuse le mécanisme de création de nombreuses œuvres de Ferré.
Outre ses propres textes, Léo Ferré a mis en musique et chanté de grands et parfois très anciens et très oubliés poètes, tel Rutebeuf. Pauvre Rutebeuf est un texte superbe, dont Ferré n’est pas l’auteur : il a puisé dans trois œuvres de Rutebeuf (Le mariage Rutebeuf, La complainte Rutebeuf, La griesche d’hiver). Pauvre Rutebeuf a été repris par plusieurs chanteurs dont Joan Baez – pour ma part, ex æquo avec celle de Catherine Sauvage, ma version préférée : son petit accent ricain pour chanter des vers français vieux de sept siècles est irrésistible…
Tout au long de sa carrière, Léo Ferré a mis en pratique sa théorie personnelle sur la poésie dont voici un aperçu, extrait de Préface :
« La poésie est une clameur Elle doit être entendue comme la musique Toute poésie destinée à n’être que lue et enfermée dans sa typographie n’est pas finie. »
Il a souvent répété « Te marie pas, ne vote jamais », mais n’aura été fidèle qu’à son second commandement. Trois fois marié et père de trois enfants – après avoir servi durant une dizaine d’années de père nourricier à une guenon nommée Pépée – Ferré n’aura jamais vraiment correspondu à l’idée qu’on se fait de l’anticonformisme ou de la marginalité.
En tout état de cause, c’est une bonne chose que personne n’ait osé faire de lui, post-mortem, un chef de file ou un maître à penser. Léo Ferré s’est voulu poète, j’ai failli écrire avant tout, mais ce n’est pas tout à fait ça. Car, et ce n’est pas donné à tout le monde, il aura réalisé longtemps avant de tirer sa révérence un vieux rêve d’enfant : composer de la musique et diriger un orchestre.
Pour lui, après cela, il n’y avait plus rien…
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Les dates de sa vie :
Fils de Joseph Ferré, directeur du personnel du Casino de Monte-Carlo, et de Marie Scotto, couturière d'origine italienne, il a une sœur, Lucienne, de deux ans son aînée. Léo Ferré s'intéresse très tôt à la musique. À l’âge de sept ans, il intègre la Chorale de la Maîtrise de la cathédrale de Monaco comme soprano. Il découvre la polyphonie au contact des œuvres de Palestrina et de Tomás Luis de Victoria.
En 1935, il vient à Paris pour y suivre des études de droit.il peaufine son apprentissage du piano en complet autodidacte en même temps qu'il mûrit son rapport à l'écriture. Il rentre en 1939 avec un diplôme de sciences politiques Il est mobilisé la même année et dirige un groupe de tirailleurs algériens.
En 1940, à l'occasion du mariage de sa sœur, il écrit un Ave Maria pour orgue et violoncelle, Il commence la mise en musique de chansons écrites par une amie. Il se produit pour la première fois en public le 26 février 1941, au Théâtre des Beaux-arts de Monte-Carlo, sous le nom de Forlane.
En 1941, il rencontre Charles Trenet à Montpellier, il lui présente trois de ses chansons, mais ce dernier lui conseille de ne pas les chanter lui-même et de se contenter d'écrire pour les autres.
En 1943, René Baer qui est le grand-oncle d'Édouard Baer lui confie des textes qui deviendront plus tard des succès : La Chanson du scaphandrier, qui sera aussi chantée par Claire Leclerc, et La Chambre. La même année, Léo Ferré épouse Odette Shunck, qu'il a rencontrée en 1940 à Castres. Le couple s'installe dans une ferme à Beausoleil, sur les hauteurs de Monaco.
En 1945, alors qu’il est toujours « fermier » et occasionnellement « homme à tout faire » à Radio Monte-Carlo, Léo Ferré rencontre Édith Piaf qui l’encourage à tenter sa chance à Paris. Ils broyaient du noir, L'opéra du ciel, Suzon, sont à ce jour les plus vieux enregistrements connus de Léo Ferré. Ils furent retrouvés par son fils, Mathieu Ferré, dans le bureau de son père. Il découvre une demi-douzaine d'enregistrements sur disque en « pyral », constitué d'une feuille d'aluminium ou de zinc recouverte d'une laque. Mêlés à un amoncellement de partitions et de manuscrits, ils sont la plupart totalement inutilisables et seules trois chansons purent être « récupérées ». Si la date et les circonstances des enregistrements demeurent inconnues, tout laisse à croire que c'est vers le milieu des années 1940 que Ferré les grava
Premiers pas sur scène 1946 En novembre ce sont ses premiers débuts parisiens Il chante au Boeuf sur le Toit en compagnie des Frères Jacques et du duo Roche & Aznavour. Il interprète notamment "L'inconnue de Londres", "Le bateau espagnol" et "Le flamenco de Paris".
1947 3 mars Premier contrat d'édition avec Le chant du monde
1947 décembre il rencontre la chanteuse Catherine Sauvage Elle deviendra le principale interprète des titres de Léo Ferré. Elle contribue à faire connaitre le compositeur parolier et connait un succès avec deux de ces compositions "Paris Canaille" (1952) et "L'homme" (1954)
1955 10 mars Premier Olympia en vedette Le nom de Léo Ferré s'affiche en lettres lumineuses sur le fronton de l'Olympia. Il monte sur scène du 10 au 29 mars 1955.
1960 Léo Ferré entre dans l'écurie Barclay. Léo Ferré signe un contrat avec Eddy Barclay. Il y signe ses titres les plus connus : "Joli Mome", "Paname", "C'est extra", "Avec le temps".
1969 6 janvier Brel, Brassens et Ferré pour un entretien historique Sur une proposition du magazine "Rock'n Folk" et en collaboration avec RTL, une interview exceptionnelle est organisée dans un petit appartement de la rue Saint-Placide à Paris qui réuni Georges Brassens, Jacques Brel et Léo Ferré. Autour d'une table ronde, les trois "monstres sacrés" de la chanson française échangeront leurs opinions sur le monde et la musique. La rencontre organisée par le journaliste de "Rock'n Folk", François-René Christiani, sera immortalisée par une photographie noir et blanc de Jean-Pierre Leloir.
1970 1 mars Sortie du double album "Amour-Anarchie" Sur cet opus, on retrouve les titres "La mémoire et la mer" et "Avec le temps"
1974 Changement de maison de disques
Il quitte sa maison de disques Barclay, pour CBS puis RCA avant de créer son propre label EPM (Les Editions et Productions Musicales)
1990 septembre Sortie de son dernier album "Les vieux copains"
1993 14 juillet Décès de Léo Ferré à Castellina en Toscane, des suites d'une longue maladie
2000 3 mars Sortie de l'album posthume "Métamec"
Quelques citations de Léo Ferré :
"La mort, c'est une très jolie femme qui viendra me dire : Léo, come on, boy !" "L'histoire de l'humanité est une statistique de la contrainte."
"Les hommes sont des brigands, ils font des lois pour justifier leurs brigandages...." "Le monde se divise entre ceux qui aiment et les autres." "Le taux usuraire de l'astuce n'est jamais assez élevé."
"L'indifférence est notre béquille, à nous les misanthropes."
"La mélancolie, c'est un désespoir qui n'a pas les moyens."
"Les écrivains qui ont recours à leurs doigts pour savoir s'ils ont leur compte de pieds ne sont pas des poètes, ce sont des dactylographes" "Le bonheur... C'est du chagrin qui se repose."
"Le désespoir... C'est un espoir perdu qui se cherche un préfixe."
Honneurs et distinctions
« Le seul honneur pour un artiste, c'est de n'en pas avoir » — déclare Léo Ferré, en Aout 1984, sur France 3, dans un entretien avec Pierre Bouteiller
-De son vivant, Léo Ferré a refusé de recevoir le Grand Prix de la Chanson Française en 1986, d'être fait Commandeur des Arts et Lettres, de soutenir François Mitterrand contre la promesse d'avoir à sa disposition un orchestre symphonique de premier ordre, et d'être l'invité d'honneur des premières Victoires de la musique en 1987.
On trouve: A Livry-Gargan un Square Léo Ferré. En 2003, a été inaugurée la place Léo Ferré à Monaco, sur laquelle a été installé le visage en bronze de l'artiste, par le sculpteur Blaise Devissi. La Cité scolaire de Gourdon dans le Lot porte le nom de l'artiste. Elle comprend un collège, un lycée général et un lycée professionnel. Il existe une rue Léo Ferré à Angers, à Bagneux, à Gratentour et à Pierrefitte-sur-Seine, Chateaubriant. Une école primaire publique porte son nom à Montauban. Une variété de rose originaire d'Asie porte le nom de l'artiste. Sa fleur est bicolore : blanc-or bordé de rouge carmin. En 2006, la commune de Grigny, dans le Rhône, inaugure une médiathèque Léo Ferré. En 2007, l'artiste plasticienne Miss.Tic a réalisé deux grands pochoirs muraux représentant Ferré et son chimpanzée Pépée pour la résidence universitaire d'Orly. En 2009 ont été inaugurés la place et le square Léo-Ferré, à Paris (XIIe arrondissement). En 2012 La première école de musique à porter son nom est à Martignas sur Jalle en Gironde Plusieurs salles de concerts portent son nom.
Discographie
1984 : Léo Ferré au Théâtre des Champs-Élysées, (récital intégral, 36 titres)
1986 : Léo Ferré chante les poètes (Théâtre libertaire de Paris, récital intégral, 36 titres)
2001 : Sur la scène (Lausanne/Montreux 1973, 31 titres)
2002 : Thank you Ferre, 2002
2006 : Concert au Théâtre Libertaire de Paris, 1988, filmé par Raphaël Caussimon (DVD inclus dans le coffret CD éponyme)
Bibliographie
Ouvrages de Léo Ferré
La Nuit, feuilleton lyrique (La Table ronde, 1956) Poète... vos papiers !, poèmes (La Table ronde, 1956) Mon programme, plaquette auto-éditée (1968) Benoît Misère, roman (Robert Laffont, 1970) Il est six heures ici et midi à New York, plaquette auto-éditée (Gufo del Tramonto, 1974) Je parle à n'importe qui, plaquette auto-éditée (Gufo del Tramonto, 1979) La Méthode, plaquette auto-éditée (Gufo del Tramonto, 1979) Testament phonographe, textes, poèmes et chansons (Plasma, 1980)
Parutions posthumes
La Mauvaise Graine, textes et chansons (Édition n°1, 1993) La musique souvent me prend… comme l'amour, recueil critique (La Mémoire et la Mer, 1999) Les Noces de Londres, feuilleton lyrique (La Mémoire et la Mer, 2000) Marie-Jeanne (La Mémoire et la Mer, 2000) Lettres non postées (La Mémoire et la Mer, 2006) Les Chants de la fureur, anthologie (Gallimard-La Mémoire et la Mer, 2013 - à paraître)
En collaboration Avec le photographe Patrick Ullmann : La Mémoire et la mer, Henri Berger, 1977N 39. Avec le photographe Hubert Grooteclaes : L'Éternité de l'instant, Éditions du Perron, 1984.
Parutions posthumes Avec le dessinateur Serge Arnoux : Alma Matrix, La Mémoire et la Mer, 2000.
Ouvrages sur Léo Ferré
Études Charles Estienne, Poètes d'aujourd'hui : Léo Ferré. Seghers, 1962. Françoise Travelet, Léo Ferré, les années-galaxie. Seghers, 1986. Christine Letellier, Léo Ferré, l'Unique et sa Solitude. Nizet, 1993. Collectif, Cahiers d'études Léo Ferré. Éditions du Petit Véhicule, 1998-2013. N°0 - Olivier Bernex et la barque du temps (2003) N°1 - La Marge (1998) N°2 - Words… Words… Words… (1999) N°3 - De toutes les couleurs (1999) N°4 - Écoute-moi (2000) N°5 - Muss es sein ? Es muss sein ! (2000) N°6 - Technique de l’exil (2001) N°7 - Marseille (2002) N°8 - La Mélancolie (2003) N°9 - Amour Anarchie (2005) N°10 - À la Seine : Caussimon-Ferré, frères du hasard (2007) N°11 - La Mémoire et la Mer (2013) Jacques Layani, Les Chemins de Léo Ferré. Christian Pirot, 2005. Claude Frigara, Léo Ferré ou l'astre de liberté, in Chroniques d'un âge d'or. Christian Pirot, 2007. Yann Valade, Léo Ferré, la Révolte et l'Amour. Les Belles Lettres, 2008. Céline Chabot-Canet, Léo Ferré : une voix et un phrasé emblématiques. L'Harmattan, 2008. Max Leroy, Les Orages libertaires - Politique de Léo Ferré, Atelier de création libertaire, 2012, (ISBN 978-2-35104-056-0)
Livres de photographies
André Villers, Léo Ferré, Nice, Z'Éditions, 1989. Patrick Ullmann, Thank you Léo, Les Humanoïdes associés, 1994. Hubert Grooteclaes & Patrick Buisson, Léo Ferré. Avec le temps. Éditions du Chêne, 1995. Alain Marouani, Léo Ferré, inédits. Michel Lafon, 2005
Témoignages
Maurice Frot, Je n'suis pas Léo Ferré. Fil d'Ariane, 2001. Louis-Jean Calvet, Léo Ferré. Flammarion, 2003. Annie Butor, Comment voulez-vous que j'oublie... Madeleine et Léo Ferré, 1950-1973, Phébus, 2013.
Divers
Dominique Lacout & Didier Barbelivien, Léo Ferré, la Chanson du Bien-Aimé. Éditions du Rocher, 1993. Collectif, Les Copains d'la neuille (bulletin d'information semestriel sur l'actualité autour de Léo Ferré). La Mémoire et la Mer, 2001-aujourd'hui. Dominique Lacout & Alain Wodraska, Léo Ferré, je parle pour dans dix siècles. Didier Carpentier, 2003. Alain Fournier, Jacques Layani, José Corréa, Léo Ferré, Je vous vois encore... 2003 La Lauze éditions (Une mémoire graphique + Portraits). José Corréa, Léo Ferré. Nocturne, 2009 Nicolas Désiré-Frisque, Léo Ferré. Études, dessins et croquis. Éditions du Petit Véhicule, 2009. Robert Belleret, Dictionnaire Ferré. Fayard, 2013. Ludovic Perrin, On couche toujours avec des morts, la remontée fleuve de l'enfant Ferré. Gallimard, 2013
Interprètes de Léo Ferré
Du vivant de Ferré
Madeleine Rabereau-Ferré : Poètes, vos papiers (poèmes dits, 1956) Jean Cardon : Surpat' chez Léo Ferré (album instrumental, 1959) Pia Colombo : Pia Colombo chante Ferré 75 (1975) Catherine Sauvage : 25 ans de Léo Ferré vol. 1 et 2 (1979)
Années 90
Philippe Léotard : Philippe Léotard chante Léo Ferré (1993, Grand Prix de l'Académie Charles-Cros) Renée Claude (Canada) : On a marché sur l'amour (double-album, 1994, Grand Prix de l'Académie Charles-Cros) Ann Gaytan (Belgique) : Thank you Ferré (1994) Mama Béa : Du côté de chez Léo (1995) Michel Hermon : Thank you Satan (1998) Marc Ogeret : De grogne et de velours : Marc Ogeret chante Léo Ferré (1999)
Années 2000
Michel Orion chante Léo Ferré et Michel Orion (2000) Joan-Pau Verdier : Léo Domani (2001) Morice Benin : Morice Benin chante Léo Ferré (2002) Les Faux Bijoux : Les Faux Bijoux chantent Ferré (2002, Compagnie de l'an 10000) Les Faux Bijoux & Gilles Droulez : Inédits de Léo Ferré (2003, double CD) Didier Barbelivien : Léo - Barbelivien chante Ferré (2003) Manu Lann Huel : Manu Lann Huel chante Léo Ferré (2003) Christophe Bell Œil : Hurletout... Léo Ferré (2003) Michel Avalon : Pas vrai, Léo ! Nicolas Reggiani et Giovanni Mirabassi : Léo en toute liberté (2004) Sapho : Sapho chante Léo Ferré (2006) Michel Bouquet : Lettres non postées (2006) Joan-Pau Verdier : Léo en òc (2006) Jean-Louis Murat : Charles et Léo (2007) Yves Rousseau Sextet (avec Claudia Solal et Jeanne Added) : Poète, vos papiers ! (2007) Michel Hermon : Compagnons d'enfer (2008) Bernard Lavilliers : Lavilliers chante Ferré (DVD, 2009) Michel Orion : "Ferré, Baudelaire et moi" (volume 1) (2009)
Années 2010
Annick Cisaruk : Léo Ferré, l'âge d'or (2010) Serge Utgé-Royo : D'amour et de révolte : Serge Utgé-Royo chante Léo Ferré (2010) Sarah Eddy et Jean-Baptiste Mersiol : Léo (2010) Catherine Lara : Une voix pour Ferré : Catherine Lara chante Léo Ferré (2011) Marcel Kanche et I.Overdrive Trio : Et vint un mec d'outre saison (2012) Philippe Guillard : Philippe Guillard chante Léo Ferré : Live 1-2009 et Live 2-2010 (2013) Alain Meilland : Léo de Hurlevent (2012) Philippe Guillard : Philippe Guillard chante Léo Ferré (2013) LetZeLéo : LetZeLéo joue et chante Léo Ferré (2013) Natasha Bezriche : Lumière noire (2013)
Interprètes reprenant les poètes et paroliers mis en musique par Ferré
Années 40
Yvette Giraud : La Chambre
Années 50-60
Béatrice Arnac : Pauvre Rutebeuf Michèle Arnaud : Pauvre Rutebeuf Hugues Aufray : Pauvre Rutebeuf Philippe Clay : Stances Eddie Constantine : La Chanson du scaphandrier Jacques Douai1 : La Chanson du scaphandrier, La Chambre, Pauvre Rutebeuf, Harmonie du soir Jean Dréjac : Juke-box troubadour (paroles de Jean Dréjac) Yvette Giraud : Le Pont Mirabeau Zizi Jeanmaire : Les P'tits Hôtels (paroles de Bernard Dimey) Pauline Julien : Est-ce ainsi que les hommes vivent ?, La Fille des Bois Monique Leyrac : Harmonie du soir Simone Langlois : Le Pont Mirabeau Marc et André : Pauvre Rutebeuf Hélène Martin : L'Affiche rouge, Je chante pour passer le temps, Pauvre Rutebeuf Camille Maurane : La Chanson du mal-aimé (version 57) Yves Montand : Est-ce ainsi que les hommes vivent ?, L'Étrangère Germaine Montero : Pauvre Rutebeuf Monique Morelli : L'Affiche rouge, Est-ce ainsi que les hommes vivent ?, Il n'aurait fallu Mouloudji : Des filles, il en pleut... Nana Mouskouri : Pauvre Rutebeuf Marc Ogeret : Est-ce ainsi que les hommes vivent ?, Merde à Vauban, Noël Henri Salvador : La Chanson du scaphandrier Catherine Sauvage : Pauvre Rutebeuf, Noël, La Fille des Bois, Tu n'en reviendras pas, Est-ce ainsi que les hommes vivent ?, Je t'aime tant, Il n'aurait fallu, Je chante pour passer le temps, L'Affiche rouge, Elsa, Blues Christine Sèvres : Âme, te souvient-il ? Francesca Solleville : Je chante pour passer le temps, Tu n'en reviendras pas, Noël, Merde à Vauban, Blues, L'Affiche rouge, La Fille des bois Les Trois Ménestrels : Des filles, il en pleut... Cora Vaucaire : Pauvre Rutebeuf Claude Vinci : L'Affiche rouge Claude Goaty : Le bateau espagnol
Années 70-80
Leny Escudero : L'Affiche rouge Bernard Lavilliers : Est-ce ainsi que les hommes vivent ? Yves Montand : Les Bijoux Claude Nougaro : La Chanson du scaphandrier Jacques Bertin : L'Affiche rouge, Noël
Années 90-2000
Isabelle Aubret : L'Étrangère, Blues, L'Affiche rouge, Il n'aurait fallu Annick Cisaruk : L'Étrangère, Je chante pour passer le temps, Il n'aurait fallu, Tu n'en reviendras pas, Blues Julien Clerc : On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans D'elph : Marizibill Brigitte Fontaine : Âme, te souvient-il ? Gamine : Pauvre Rutebeuf Miossec : Ô triste, triste était mon âme Rita Mitsouko : Écoutez la chanson bien douce, Il patinait merveilleusement, Ô triste, triste était mon âme Catherine Ribeiro : L'Affiche rouge Sanseverino : L'Étrangère Serge Utgé-Royo : L'âge d'or, Flamenco de Paris, Les anarchistes, Ni dieu, ni maître Cora Vaucaire : Le Pont Mirabeau Vaya Con Dios (Belgique) : Pauvre Rutebeuf Françoise Kucheida: "Est-ce ainsi que les hommes vivent"
Années 2010
Interprètes reprenant Caussimon-Ferré Serge Utgé-Royo (France) : Nous deux (2011) Dominique A : Mon camarade Arno (Belgique) : Comme à Ostende Isabelle Aubret : Nous deux Éric Barret : Le Temps du tango (instrumental) Réda Caire : Le Temps du tango Jean-Roger Caussimon : Monsieur William, Mon camarade, Mon Sébasto, Le Temps du tango, Comme à Ostende, Nous deux, Ne chantez pas la mort André Claveau : Nous deux Philippe Clay : Monsieur William Julien Clerc : Mon camarade les Frères Jacques : Monsieur William Serge Gainsbourg : Monsieur William Marc et André : Monsieur William Renée Passeur : Le Temps du tango Catherine Sauvage : Monsieur William Cora Vaucaire : Le Temps du tango Cali : L'Affiche rouge Anne Gacoin : Comme à Ostende
Interprètes reprenant Ferré
Années 40
Renée Lebas : Elle tourne... la Terre Édith Piaf : Les Amants de Paris Suzy Solidor : L'Inconnue de Londres
Années 50-60
Michèle Arnaud : La Vie d'artiste, L'Étang chimérique, L'Inconnue de Londres, En amour, Le Bateau espagnol André Claveau : L'Amour, Les Chéris, Les Parisiens Philippe Clay : La Rue, Bleu blanc rouge Eddie Constantine : Les Amoureux du Havre Annie Cordy (Belgique) : Paname Dany Dauberson : Paname Jacques Douai : L'Inconnue de Londres, Les Forains, La Fortune, L'Étang chimérique, Le Bateau espagnol, Le Fleuve des amants, Mon p'tit voyou, Notre amour Lily Fayol : Java partout Anny Gould : Monsieur mon passé Juliette Gréco : L'Amour, Dieu est nègre2, Le Guinche, Java partout, Jolie Môme, Paname, Paris canaille, Plus jamais, La Rue, T'en as Pauline Julien : T'en as, L'Amour, Vingt ans, La Lune Renée Lebas : L'Île Saint-Louis, Paris canaille Marc et André : L’Île Saint-Louis, Le Bateau espagnol, Les Poètes… Léo Marjane : Monsieur mon passé. Los Machucambos : La Lune Yves Montand : Flamenco de Paris, Paris canaille Germaine Montero : Les Amoureux du Havre, Mon p'tit voyou, Le Piano du pauvre, La Chanson triste, Ma vieille branche, La Fortune, Le Temps du plastique Mouloudji3 : Elle tourne... la Terre Marc Ogeret : Le Piano du pauvre, Paris canaille, L'Île St-Louis, Flamenco de Paris Renée Passeur : Les Rupins Patachou : Le Piano du pauvre, La Fortune, Le Temps du plastique, Nous les filles Colette Renard : Paris canaille Henri Salvador : À Saint-Germain-des-Prés Catherine Sauvage : une centaine de titres étalés du début des années 50 à la fin des années 70. Serge et Sonia (Andréguy) : La Grande Vie, L'Amour, La Fortune, L'Étang chimérique, Java partout, Comme dans la haute, Dieu est nègre, La Maffia, La poésie fout l'camp, Villon !, Comme à Ostende, Est-ce ainsi que les hommes vivent ?, L'Étrangère. Francesca Solleville : L'Âge d'or, Vingt ans les Trois Ménestrels : Les Amoureux du Havre Cora Vaucaire : La Vie d'artiste
Années 70-80
Barbara : La Vie d'artiste Mama Béa : Les Anarchistes Jacques Bertin : Le Bateau espagnol, L'Étang chimérique Jane Birkin : Avec le temps Brégent (Canada) : Le Chien, La Mélancolie, Dieu est nègre, T'es rock, coco ! Dalida : Avec le temps, Col Tempo François Deguelt : Avec le temps Anny Gould : Avec le temps Johnny Hallyday : Avec le temps Jacques Higelin : Jolie môme Hélène Martin : Avec le temps, À Saint-Germain-des-Prés Nicoletta : Dieu est nègre Patachou : Les Amants de Paris Catherine Ribeiro : La Mémoire et la Mer Catherine Sauvage : Avec le temps Joan-Pau Verdier : Ni Dieu ni maître Jean-Marie Vivier : Ça t'va, Barbarie
Années 90-2000
Noël Akchoté : C'est extra Isabelle Aubret : Paris canaille Éric Barret : La Vieille Pèlerine, L'Amour fou, E.P. Love (instrumentaux) Alain Bashung : Avec le temps Dan Bigras (Canada) : Avec le temps Céline Caussimon : Mon P'tit Voyou Annick Cisaruk : Y en a marre Dionysos : Thank you Satan Eiffel : Le Conditionnel de variétés Nilda Fernandez : Les Anarchistes Juliette Gréco : Avec le temps Jacques Higelin : Jolie Môme Ignatus : Vise la réclame Michel Jonasz : Avec le temps, La Mémoire et la Mer Patricia Kaas : Avec le temps Katerine : L'Été 68 La Tordue : Jolie Môme Éric Lapointe & Mario Pelchat : Avec le temps Bernard Lavilliers : Préface, La Mémoire et la Mer Eva Lopez : Col tempo sai (Avec le temps), Jolie Môme Eddy Louiss et Richard Galliano : Avec le temps (instrumental) Terez Montcalm (Canada) : C'est extra Noir Désir : Des armes (musique : Noir Désir) Gérard Pierron : La Mer noire Prodige Namor : La Vie d'artiste Catherine Ribeiro : La Mémoire et la Mer, Avec le temps Marc Robine : Richard, La Mémoire et la Mer Henri Salvador : Avec le temps Hubert-Félix Thiéfaine : La Solitude Jean Vasca : La poésie fout l'camp, Villon ! Cora Vaucaire : À Saint-Germain-des-Prés, Avec le temps Vaya Con Dios (Belgique) : Vingt ans David Venitucci : Avec le temps (instrumental) Louis Ville : Y en a marre Les Wampas : Les Anarchistes Zebda : Vingt ans
Années 2010
Anne Sofie von Otter : Avec le temps Mônica Passos : Avec le temps, La Mémoire et la Mer R Wan : La Maffia Place des arts : La Vie d'artiste Youn Sun Nah : Avec le temps Fabien Biancalani : Avec le temps Albums collectifs & compilations 2003 : Avec Léo !
Les interprètes de Léo Ferré
Dans les pays non-francophones Interprètes ayant consacré un album entier à Ferré Enrico Médail (Italie) : Né Dio né padrone (1977) Xavier Ribalta (Espagne) : Xavier Ribalta canta Léo Ferré (2001) Têtes de bois (Italie) : Ferré, l'amore e la rivolta (2003) Roberto Cipelli, Paolo Fresu, Gianmaria Testa (Italie) : F. à Léo (2007) Amancio Prada (Espagne) : Vida de artista (2008) Ester Formosa Quartet (Espagne) : Thank you Satan (2012) Peter Hawkins (Angleterre) : Love and Anarchy : the songs of Léo Ferré (2 CD, 2013) Interprètes reprenant les poètes et paroliers mis en musique par Ferré
Années 50-60
Joan Baez (États-Unis) : Pauvre Rutebeuf
Années 90-2000
Victoria Abril (Espagne) : Elsa Marc Almond (Angleterre) : Abel and Cain (Abel et Caïn), Remorse of the dead (Remords posthume)
Interprètes reprenant Caussimon-Ferré Serge Utgé-Royo (France) : Nous deux (2011) Valeria Munarriz : Le Temps du tango Gianmaria Testa (Italie) : Monsieur William
Interprètes reprenant Ferré
Années 50-60
Eartha Kitt (États-Unis) : The Heel (L'Homme) Olle Adolphson (Suède) : Snurra min jord (Elle tourne la Terre)
Années 70-80
Paco Ibañez (Espagne) : Les Anarchistes Patty Pravo (Italie) : Col tempo (Avec le temps) Gigliola Cinquetti (Italie): Avec le temps
Années 90-2000
Victoria Abril (Espagne) : Jolie môme Alice (Italie) : Col tempo (Avec le temps) Didier Caesar (Allemagne) : So mit der Zeit (Avec le temps) Dee Dee Bridgewater (États-Unis) : Avec le temps Figli di origine oscura (Italie) : Les Anarchistes, Tu non d'ici mai niente (Tu ne dis jamais rien), Il tuo stile (Ton style) Angélique Ionatos (Grèce) : Cette blessure Barb Jungr (Angleterre) : Quartier Latin, Les Poètes Jef Lee Johnson & Nathalie Richard (États-Unis & France) : Le Chien Abbey Lincoln (États-Unis) : Avec le temps Beverly Jo Scott (États-Unis) : C'est extra Wende Snijders (Pays-bas) : Paris canaille, Avec le temps Gianmaria Testa (Italie) : Les Forains, Les Poètes, Avec le temps Paola Turci (Italie) : Tu non dici mai niente (Tu ne dis jamais rien) Cristina Branco (Portugal) : Avec le temps
Années 2010
Cannibales & Vahinés (France & Pays-Bas) : Lazarus listen (Écoute-moi), Night and Day Lucy Dixon (Angleterre) : Paname Claudine Carle (Canada) : Col Tempo Interprètes ayant écrit une chanson en hommage à Ferré
Boris Santeff : Musique monsieur Léo Ann Gaytan : Thank you Ferré Catherine Boulanger : Pour Léo Romain Didier : Français toscan de Monaco Nicole Croisille : Léo Didier Barbelivien : Léo Mama Béa : À Léo Maurice Fanon : Mr Léo de Hurlevent Francis Lalanne : À Léo Joan Pau Verdier : Maledetto Leo Joan Pau Verdier : Les Sentiers interdits Patrick Sébastien : Au secours l'amour (Pascal Auberson ) : Hello Léo tiré de l'album Kélomès 2007, chanson créér au théatre de Beausobre à Morges en Suisse. (Michel Buzon): Graine d'albatros (Dans "Les réfugiés du dedans",long poème à Léo-1989 Maldoror/1990 sur "Repérages" Baillemont)
Franco Battiato Arthur H Alain Aurenche Francis Lemarque Alain Souchon
Liens :
http://www.babelio.com/livres/Ferre-Benoit-Misere/199279 http://www.babelio.com/livres/Ferre-Poete-Vos-papiers-/331769 http://www.babelio.com/livres/Bellere ... rre-une-vie-dartiste/6558 http://www.babelio.com/livres/Frot-Le ... -si-je-vous-disais/503542 http://fr.wikisource.org/wiki/Ci_enco ... z_de_la_Griesche_D%27Yver http://fr.wikisource.org/wiki/Ci_enco ... inte_Rutebuef_de_son_oeul http://fr.wikisource.org/wiki/Le_Mariage_de_Rutebeuf http://youtu.be/QHsmFSHCd8s Ferré/Gabin http://youtu.be/-rZO_x0ZPUA Ferré/Gabin http://youtu.be/bK7slk0oisU Pauvre Ruteboeuf J. Baez http://youtu.be/6MvQ3JUWxk0 Pauvre Rubteboeuf C. Sauvage http://youtu.be/01mZX3F_05A Ferré. Il n'y a plus rien
Posté le : 13/07/2013 21:57
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Re: Léo Ferré |
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Modérateur
Inscrit: 03/05/2012 10:18
De Corse
Niveau : 30; EXP : 5 HP : 0 / 726 MP : 395 / 25837
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Sa façon de vous accrocher les tripes, de chanter une France qu'on ne retrouve plus, sa poèsie qui faisait vivre un Paris que l'on ne connaissait pas, c'était extra....
Posté le : 13/07/2013 22:58
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