Administrateur
Inscrit: 14/12/2011 15:49
De Montpellier
Niveau : 63; EXP : 93 HP : 629 / 1573 MP : 3166 / 57952
|
Le 10 mai 1697 naît à Lyon Jean-Marie Leclair
paroisse Saint-Nizier, mort à 67 ans, à Paris le 22 octobre 1764, violoniste et compositeur français de la période baroque. Il possédait un violon d'Antonio Stradivari, surnommé le noir qui lui doit son nom : le Stradivarius de Jean-Marie Leclair. ses Œuvres principales sont Opus 1 : Premier Livre de sonates 1723, Opus 2 : Deuxième Livre de sonates 1728
En bref
Jean-Marie Leclair a sa place parmi les très grands musiciens français du XVIIIe siècle : mais sa réputation serait mieux établie probablement s'il était né à Hambourg ou à Venise, au lieu de voir le jour à Lyon. C'est comme danseur qu'il apparaît tout d'abord : trait typiquement français. Au XVIIIe siècle, composition, violon et danse ont encore partie liée en deçà des Alpes, et la réputation des danseurs français règne sur l'Europe entière. C'est à la cour de Turin que Leclair paraît ainsi pour la première fois ; il y est maître de ballet et travaille le violon avec Somis. À vingt-cinq ans, il publie à Paris son premier recueil de Sonates, puis se taille un triomphal succès de virtuose au Concert spirituel. En 1734, il entre à la Musique du roi. Mais son caractère difficile apparaît déjà : rivalité avec Guignon, incompatibilité d'humeur, insociabilité qui lui font quitter brusquement l'orchestre royal ; il se fixe à Amsterdam, important centre musical ; il y travaille avec Locatelli ; il séjourne à la cour de l'infant d'Espagne à Chambéry ; puis, de retour à Paris, il fait exécuter à l'Opéra Sylla et Glaucus, son unique tentative en ce domaine. Après un voyage en Hollande, il revient à Paris, où il meurt d'un coup de couteau donné dans la rue, en pleine nuit, par un inconnu : on découvrit son corps le lendemain matin. Caractère difficile et ombrageux, instabilité d'humeur, misanthropie : ce ne fut pas un homme aimable ni, probablement, heureux. Mais son œuvre est de premier plan. Plus que l'opéra Sylla et Glaucus 1745, qui n'est sans doute pas ce qu'il y a de plus important chez lui, malgré des pages remarquables, en particulier les passages symphoniques Leclair souffre de n'être pas un homme de théâtre, c'est sa musique instrumentale qui est considérable. Elle consiste en une série de recueils de sonates, publiées tout au long de sa vie, de 1723 à 1753 : Sonates pour violon seul 1734. Sonates pour violon et basse continue 4 vol., 1723-1738, pour deux violons sans accompagnement 1730, pour deux violons et basse continue 6 recueils, 1730-1753, ainsi qu'en deux volumes de Concertos, 1737-1743 pour le violon à l'exception d'un seul, pour flûte ou hautbois. Leclair était célèbre pour la précision, la justesse de son jeu, et pour sa virtuosité dans les doubles cordes.
Sa vie
Violoniste du roi de 1733 à 1736, il fut le maître de l'école de violon française du xviiie s. Il fut violoniste du roi de 1733 à 1736. Parmi ses œuvres pour violon on peut citer : quatre livres de douze sonates pour violon seul avec basse continue 1723, vers 1728, 1734, 1743, deux livres de six sonates à 2 violons sans basse 1730-vers 1747, six sonates en trio pour 2 violons et basse continue vers 1731-1733. Adolescent, Leclair était déjà un violoniste réputé. Mais c'est comme danseur qu'il commence sa carrière, d'abord dans la troupe de l'opéra de Lyon, puis à Rouen et à Turin. De retour à Paris, il fait paraître ses premières œuvres Sonates pour violon. Après s’être mis au service du Roi en 1734, il démissionna quatre ans plus tard pour se produire en tournée. Il joua notamment à la cour d’Anne d’Orange, à La Haye, et à la cour du duc de Grammont. Bien qu’il ait également écrit pour le théâtre, le plus éminent violoniste français de son temps reste surtout connu pour ses sonates et concertos pour violon Élisabeth de Haulteterre a joué ses sonates lors du Concert Spirituel en 1737. Ainsi, le Mercure de France de mars 1753 p. 214 se fait-il l'écho d'une de ses publications : M. Leclerc l'aîné vient de donner un Recueil d'Ouvertures & de Sonates en trio. Si notre suffrage particulier pouvoir ajouter quelque chose à l'idée qu'a l'Europe entière de cet Artiste, le plus célèbre qu'ait eu la France pour la Musique purement instrumentale, nous dirions que les nouveaux ouvrages de ce Musicien sont égaux, supérieurs même à tout, ce qu'il a fait de plus estimé. Nous en jugeons ainsi d'après les impressions vives & fortes qu'a fait sur nous l'exécution de plusieurs morceaux du Recueil que nous annonçons. On trouve ce Recueil chez l'Auteur, rue Taranne, & aux adresses ordinaires. Jean Marie Leclair a également écrit pour d'autres instrument que le violon, entre autres un concerto en ut majeur, pour instrument à vent flute allemande ou hautbois, édité en 33T par la guilde du disque dans les années 1960. Annotation au dos de la pochette : "L'œuvre est d'une sûreté de style étonnante ; la hardiesse des harmonies, la richesse d'invention situent ce concerto bien au delà de la plupart des œuvres similaires du XVIIIe siècle".
Son domaine est donc le violon : il y est maître. L'aisance et la hardiesse de la technique violonistique se manifestent à chaque instant dans ses sonates. Mais, à la différence de Locatelli par exemple, il ne tombe jamais dans l'excès de la virtuosité : la rigueur de la composition, la hauteur de la pensée, et aussi le charme, égalent ou dépassent le brillant et l'éclat de la technique. Ce qui est admirable chez Leclair, c'est justement l'équilibre parfait que l'on trouve dans chaque œuvre, entre diverses tendances : de l'audace, de la hardiesse, mais profondément réfléchie. Une correction parfaite de l'écriture, sans froideur : du lyrisme au contraire, dans certains mouvements lents en particulier, mais grave et presque majestueux dans sa démarche. De la tendresse, mais contenue ; de la fougue parfois, ma non troppo. Le mot d'équilibre résume Leclair ; équilibre qui se retrouve aussi dans la manière dont il a su allier l'héritage italien du violon, comme celui du langage musical, avec la tradition française. La stylisation des rythmes chorégraphiques de la suite à la française dans le cadre de la sonate à l'italienne en est un remarquable exemple. Ses concertos en trois mouvements les sonates sont à quatre mouvements : andante, allegro, andante, vivace sont exclusivement pour soliste (pas de concerto grosso). Quatre tutti encadrent trois passages soli dans les mouvements vifs trois et deux dans les adagios ; les passages confiés au violon solo sont de la plus grande variété : brillants, virtuoses, récitatifs tendus ou frémissants. Mieux encore que dans les sonates, on y découvre la richesse de l'écriture harmonique de Jean-Marie Leclair. Son frère, J.-M. Leclair cadet 1703-1777, également violoniste, à Besançon d'abord puis à Lyon, a publié plusieurs recueils de sonates, des cantates, des divertissements Le Rhône et la Saône, 1733. Un troisième frère, Pierre 1709-1784, a aussi publié un recueil pour le violon. Philippe Beaussant
Il est mort assassiné dans la nuit du 22 au 23 octobre 1764. Ce crime ne fut jamais élucidé.
Å’uvres
Opus 1 : Premier Livre de sonates 1723 Opus 2 : Deuxième Livre de sonates 1728 Opus 3 : Sonates à deux violons sans basse 1730 Opus 4 : Six Sonates en trio pour deux violons et basse continue 1731-1732 Opus 5 : Troisième Livre de sonates 1734 Opus 6 : Première Récréation de musique d’une exécution facile composée pour deux flûtes ou deux violons 1736 Opus 7 : Six Concertos à trois violons, alto et basse, pour organo et violoncelle 1737 Opus 8 : Deuxième Récréation de musique d’une exécution facile pour deux flûtes ou deux violons 1737 Opus 9 : Quatrième Livre de sonates 1743 Opus 10 : Six Concertos à trois violons, alto et basse, pour organo et violoncelle 1745 Opus 12 : Second Livre de sonates à deux violons sans basse 1747-1749 Opus 13 : Trois Ouvertures et trois Sonates en trio pour deux violons 1753 Opus 14 : Trio pour 2 violons et basse continue 1766 Opus 15 : Sonate pour violon et basse continue 1767 Scylla et Glaucus, tragédie en musique 1746
Discographie
L'œuvre de Leclair est peu enregistrée ; cela tient très probablement à la difficulté souvent étourdissante des compositions confiées au violon. Les œuvres les mieux servies restent les diverses pièces de chambre, pour flûte ou pour violon. Les Six Sonates en trio de l'opus 4 ont été enregistrées par Musica Alta Ripa pour le label MDG en 1996, enregistrement qui reçut un Diapason d'or. Les douze concertos pour violon, véritable somme de la musique concertante occidentale, n'ont été enregistrés que deux fois dans l'histoire du disque. C'était en 1977, par Jean-François Paillard et Gérard Jarry, enregistrements effectués pour la firme Erato Grand prix du disque, puis en 1994-1995, par Simon Standage et le Collegium Musicum 90 pour le label Chandos. Les Concertos pour violon de l'opus 7 ont connu deux enregistrements, en 1991 par Daniel Cuiller et l'ensemble Stradivaria pour le label ADDA, réédité en 2009 chez Universal Music, puis en 2012 par Les Muffatti, orchestre baroque de Belgique dirigé par Peter Van Heyghen, et le violoniste Luis Otavio Santos, pour le label La Ramée, tandis que le concerto pour flûte a, lui, connu plusieurs gravures, en particulier par les grands flûtistes français. On citera Jean-Pierre Rampal et Christian Lardé. Concerto pour hautbois en ut majeur, édité par La Guilde internationale du disque, années 1960, hautboïste : Heinz Holliger, Orchestre de Chambre Romand, direction: Alain Milhaud. Sonates à deux violons sans basse des opus 3 et 12 : Greg Ewer et Adam Lamotte ; 2014 Sono Luminus DSL-92176 "The complete sonatas for two violons", coffret de 2 CD et 1 BD. Musique de chambre pour flûte : Fenwick Smith, John Gibbon, Laura Blustein, Laura Jeppesen, Christopher Krueger ; 2007 Naxos 8.557440 et 41 "Complete Flute Chamber Music", double album. Scylla et Glaucus : Monteverdi Choir, English Baroque Soloists, John Eliot Gardiner ; 1988 Erato ECD 75339 coffret de 3 CD.
Bibliographie
Marc Pincherle, Jean-Marie Leclair. Sa Vie - Son Å’uvre. Discographie, La Colombe, Paris, 1952.
Liens externes
Notices d’autorité : Fichier d’autorité international virtuel • International Standard Name Identifier • Bibliothèque nationale de France • Bibliothèque du Congrès • Gemeinsame Normdatei • WorldCat Thomas Leconte et Barbara Nestola, Catalogue de l'œuvre imprimée de Jean-Marie Leclair 1697-1764, Base de données PHILIDOR du Centre de musique baroque de Versailles
Partitions gratuites
Deuxième Récréation de musique d’une exécution facile pour deux flûtes ou deux violons 1737 op. VIII sur WIMA Partitions libres de Jean-Marie Leclair sur l'International Music Score Library Project
sants. Mieux encore que dans les sonates, on y découvre la richesse de l'écriture harmonique de Jean-Marie Leclair. Son frère, J.-M. Leclair cadet 1703-1777, également violoniste, à Besançon d'abord puis à Lyon, a publié plusieurs recueils de sonates, des cantates, des divertissements Le Rhône et la Saône, 1733. Un troisième frère, Pierre 1709-1784, a aussi publié un recueil pour le violon. Philippe Beaussant
Posté le : 09/05/2015 17:46
|