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Alma Malher
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Le 31 août 1879, Vienne en Autriche-Hongrie naît Alma Schindler-Mahler,

New York, 11 décembre 1964, fut successivement l'épouse du compositeur Gustav Mahler, de l'architecte Walter Gropius et du romancier Franz Werfel. Peintre et musicienne, elle a composé des lieder, elle meurt le 11 décembre 1964 à 85 ans à New-york état-unis.
Elle à pour maître Alexander von Zemlinsky elle est la fille d'Emil Jakob Schindler et de Anna von Bergen.

En Bref

"Tu n'as désormais qu'une profession : me rendre heureux..." Gustav Mahler demande à Alma Schindler de renoncer à toute ambition personnelle. Elle l'aime. Elle accepte. Elle épouse le grand compositeur.
Peu douée pour l'abnégation, cette femme belle, jeune, talentueuse, promise à un brillant avenir de musicienne, se révolte. Frustrée, elle devient cruelle. Mahler lui vole sa vie. Il le paiera cher. Il mourra de l'avoir trop aimée.
Après Mahler, d'autres grands créateurs viennent se jeter dans les filets de cette "sirène viennoise" qui exerce désormais sur les hommes l'empire qu'elle n'a pu exercer sur son art Oskar Kokoschka, le peintre expressionniste ; Walter Gropius, l'architecte fondateur du Bauhaus J écrivain Franz Werfel.
Elle aime ces hommes, mais elle les brise. Elle cultive "l'art d'être aimée", le seul qu'elle puisse encore exercer...

Sa vie

Fille du peintre paysagiste Emil Jakob Schindler et de sa femme Anna von Bergen, Alma grandit à Vienne. Parmi les amis de son père, on compte Gustav Klimt, à qui elle aurait donné son premier baiser .
Elle est généralement reconnue comme une femme ambitieuse que plusieurs contemporains décrivent négativement. La lecture croisée du chapitre féroce d'Elias Canetti "Trophées" dans Jeu de regard. Histoire d'une vie. 1931-1937., du journal intime d'Alma, qui contient ses propres hésitations et aspirations et de la somme d'Henry-Louis de La Grange, biographe de Mahler, permet de se faire une idée des tiraillements entre la légende et le caractère réel de la femme qu'on devine pas toujours facile à saisir.

Issue d'un milieu cultivé, musicienne, belle, intelligente, indépendante d'esprit, Alma est courtisée du Tout-Vienne. Elle fréquente quelques personnages éminents de la capitale, dont Klimt, le directeur de théâtre Max Burckhard de et le compositeur Alexander von Zemlinsky avant d'épouser en 1902 Gustav Mahler, de dix-neuf ans son aîné, pour une vie de couple tumultueuse. Ils s'aimeront passionnément même si la nature possessive d'Alma et son aptitude à séduire tous les grands hommes passant sur son chemin mettent plusieurs fois en péril l'harmonie du couple. Son charme naturel et sa vivacité transforment Mahler qui rencontre, grâce à elle, d'éminent artistes comme le poète dramatique Gerhart Hauptmann, les peintres Gustav Klimt et Koloman Moser ou le chef de file de l'avant-garde musicale viennoise, Arnold Schönberg.

Pour les uns, c’était une femme fatale obsédée par le sexe et qui a fait courir à leur perte les hommes qu’elle a connus, pour les autres la muse très cultivée de quelques-uns des plus grands artistes du 20ème siècle : dans tous les cas, Alma Mahler-Werfel avait un pouvoir de séduction extraordinaire.

La fille du renommé paysagiste viennois Emil Jakob Schindler et de la chanteuse Anna Berger a dix-sept ans à l’époque où Gustav Klimt, le principal représentant du Jugendstil en Autriche, fait des visites régulières à leur famille. Le père d’Alma, avec lequel elle avait un lien très fort, est déjà mort à l’époque et sa mère s’est remariée avec le peintre Carl Moll. L’amitié entre Moll et Klimt est mise à rude épreuve car ce dernier tombe follement amoureux de la jeune fille. Cela ne va pas au-delà d’un simple baiser mais c’est déjà trop selon le beau-père d’Alma, qui interdit à son collègue nettement plus âgé et déjà célèbre de fréquenter sa belle-fille. Klimt se défend dans une lettre :
" Alma est belle, intelligente, spirituelle. Elle a tout ce qu’un homme peut désirer, et cela à profusion. Je crois qu’elle deviendra une maîtresse femme où qu’elle aille dans le monde des hommes… Ne trouves-tu pas compréhensible qu’à certains moments, le cerveau ne fonctionne plus correctement et soit embrouillé en sa présence ?"

Par la suite Klimt prend néanmoins ses distances, contrairement au professeur de musique d’Alma, Alexander von Zemlinsky, qui, comme beaucoup d’hommes après lui, est prêt à tout ou presque pour être proche d’Alma : "Je veux m’agenouiller devant toi, embrasser ta robe, t’adorer comme une idole."
Le fait que Zemlinsky ne soit pas particulièrement beau ne dérange pas la jeune femme. Les hommes doivent être intelligents, voire géniaux et avoir devant eux une carrière prometteuse, favorisée notamment par les suggestions d’Alma. C’est avec Zemlinsky que la jeune femme fait ses premières expériences érotiques mais il ne peut rivaliser avec celui qui sera le suivant à succomber à ses charmes : Gustav Mahler. Le compositeur dirige l’Opéra Royal de Vienne depuis 1897 et c’est une star – même s’il est très controversé. Alma, comme nombre de ses contemporains, reste étrangère à sa musique et juge même ses rares compositions personnelles supérieures à celles de Mahler. Mais elle le trouve merveilleux en tant que chef d’orchestre et directeur d’opéra.

Gustav Mahler est tout le contraire d’Alma : le compositeur de vingt ans plus âgé est un introverti, asocial et maladif.
L’obstination avec laquelle il lui fait la cour impressionne Alma. Et cela même lorsqu’il l’invite à ne plus se consacrer qu’à lui, le génie :
"Alma doit devenir telle qu’il me la faut… mon épouse et non ma consœur".
Alma doit arrêter de composer pour son compte et n’avoir désormais plus qu’une seule profession : "me rendre heureux ", dit Mahler. Il écrit à sa fiancée une lettre de vingt pages dans laquelle il détaille clairement ses attentes afin qu’elle puisse encore changer d’avis. Au grand effroi de sa mère, Alma accepte d’épouser Mahler.
Elle devient sa muse, il illustre sa relation avec elle à travers de nombreuses compositions tandis qu’elle s’occupe du foyer et des finances. Alma écrira plus tard au sujet de cette époque :
" Je ne faisais plus de piano, je ne chantais plus, je ne faisais plus rien du tout… J’avais complètement sacrifié mon existence et renié ma propre volonté"

En épousant Mahler, il est convenu qu'elle doit abandonner ses propres aspirations artistiques en musique et en peinture.
Frustrée, souvent sacrifiée au travail d'un mari distrait et exigeant, Alma succombe au charme de l'architecte Walter Gropius, avec lequel elle s'engage dans une relation extraconjugale. Mais le divorce est exclu. En raison de l'échec de leur relation conjugale que Mahler attribue à son âge, il consulte Sigmund Freud avec lequel il a de longues conversations.
Votre femme cherche son père dans l'homme qu'elle aime, vous êtes celui-là, lui dit-il. L'entretien semble avoir été d'un certain secours au compositeur qui écrit à sa femme
"…Suis joyeux. Conversation intéressante…. De fait, Mahler recouvre "sa capacité d'amour" pour Alma durant les derniers mois de sa vie.

Si Alma Mahler dramatise sans doute un peu sa situation, il n’en reste pas moins qu’elle se sent de plus en plus malheureuse aux côtés de cet homme si différent. Le couple a deux filles, Anna et Maria, et cette dernière meurt prématurément. En 1910, lors d’une cure, Alma fait la connaissance de l’architecte Walter Gropius, talentueux mais encore largement inconnu, avec lequel elle entame une liaison. Lorsque Mahler l’apprend, tout son univers s’écroule.
C’est maintenant lui qui se soumet entièrement à Alma pour pouvoir la garder. Il lui dédie sa 8ème symphonie, fait imprimer et jouer quelques-uns de ses lieder, l’encourage même à composer de nouveau. Alma reste aux côtés de son mari tout en continuant à fréquenter Gropius. Pendant ce temps, l’état de santé de Mahler se détériore et il meurt des suites d’une infection le 18 mai 1911.

Alma a deux enfants avec Mahler, Maria 1902-1907, qui meurt de la scarlatine ou de la diphtérie, et Anna 1904-1988 qui deviendra sculpteur.

À la mort de Mahler en 1911, décédé à l'âge de 50 ans d'une endocardite, maladie du cœur rare, Alma, jeune veuve riche, est engagée en novembre de la même année comme assistante par le biologiste autrichien Paul Kammerer, qui était fou d'elle et qui devint son amant.
Mais leur relation prend fin au printemps 1912. Pendant deux ans, Alma est la maîtresse de l'écrivain et peintre Oskar Kokoschka, qui, pour représenter leur amour, réalise la toile La Fiancée du vent. Effrayée par la passion qu'elle suscite en lui, Alma rompt avec Kokoschka, lequel part pour Berlin.

Si Gropius pense désormais que son tour est venu, il se trompe. C’est à nouveau le beau-père d’Alma, Carl Moll, qui va sans le vouloir déclencher la suite des événements : lors d’une invitation à déjeuner, il met en contact sa belle-fille et Oskar Kokoschka. Cette brève rencontre incite le peintre expressionniste à faire une première demande en mariage à Alma deux jours plus tard. Mais ils s’en tiennent à une intense relation sexuelle – et artistique : Kokoschka peindra de nombreux tableaux d’Alma. Une de ces peintures montre la maîtresse en pyjama rouge et le peintre qui lui tend la main, prêt à se fiancer avec elle. C’est justement ce tableau que voit par hasard Walter Gropius lors d’une exposition à Berlin : il ignorait jusque-là tout de leur liaison.

L’insistance de Kokoschka, mâtinée de jalousie, s’intensifie de plus en plus, il désire Alma plus que tout – et commet alors l’erreur fatale. En 1914, elle note dans son journal :
"Jamais plus je ne serai l’esclave d’un homme car je ne me soucierai à l’avenir que de mon bien-être et de la réalisation de mes projets.Dans une volte-face complète, elle se rapproche à nouveau de Gropius - et l’épouse le 18 août 1915. Gropius est soldat à l’époque, comme Kokoschka, et il obtient une permission pour le mariage. Leur fille vient au monde peu après, la très gracieuse Manon, qui mourra d’une poliomyélite à dix-neuf ans. Mais si Alma a décidé de" rendre cet homme Walter Gropius heureux, la flamme qui brûlait jadis entre eux est en train de s’éteindre."

Elle sera ravivée par un écrivain originaire de Prague et de dix ans son cadet : Franz Werfel. C’est un ami de son mari et un invité apprécié dans la maison Gropius. Les velléités sociales-démocrates et pacifistes de son nouvel amant lui sont certes étrangères car elle s’intéresse peu à la politique, mais l’homme et l’artiste l’attirent. Et de même qu’elle a autrefois incité Kokoschka à peindre quelques-uns de ses tableaux les plus importants par exemple La fiancée du vent, en 1913, elle pousse Werfel à écrire. Mais Alma Mahler et Franz Werfel ne se marient que dix ans plus tard, en 1929. Leur mariage dure jusqu’à la mort de l’écrivain, le 25 août 1945.

Alma a deux enfants avec Mahler, Maria 1902-1907, qui meurt de la scarlatine ou de la diphtérie, et Anna 1904-1988 qui deviendra sculpteur.

À la mort de Mahler en 1911, décédé à l'âge de 50 ans d'une endocardite, maladie du cœur rare, Alma, jeune veuve riche, est engagée en novembre de la même année comme assistante par le biologiste autrichien Paul Kammerer, qui était fou d'elle et qui devint son amant.
Mais leur relation prend fin au printemps 1912. Pendant deux ans, Alma est la maîtresse de l'écrivain et peintre Oskar Kokoschka, qui, pour représenter leur amour, réalise la toile La Fiancée du vent. Effrayée par la passion qu'elle suscite en lui, Alma rompt avec Kokoschka, lequel part pour Berlin.

Alma, qui dans le même temps fréquentait toujours Gropius, l'épouse en 1915 et de leur union naît Manon en 1916. Cette dernière décède de la poliomyélite en 1935, à l'âge de 18 ans. Le compositeur Alban Berg, grand ami d'Alma et qui aimait beaucoup Manon, dédie à sa mémoire le Concerto à la mémoire d'un ange.
Dès 1919, elle vit avec le romancier Franz Werfel. Enceinte de lui elle a quarante ans alors qu'elle est toujours mariée avec Gropius, elle divorce en 1920, mais leur enfant, Martin Carl Johannes, naît prématurément et meurt à dix mois.
Elle épouse Werfel en 1929.

En 1938, Alma et Werfel fuient l'Anschluss et se réfugient en France, où ils trouvent asile auprès d'autres intellectuels exilés à Sanary-sur-Mer, dans le Var, Exil en paradis, artistes et écrivains sur la Riviera 1933-1945, Manfred Flügge. Mais l'invasion et l'occupation de la France par les Allemands en 1940 les contraignent de nouveau à fuir avec l'aide du journaliste américain Varian Fry installé à Marseille.
Ils franchissent à pied les Pyrénées pour se rendre en Espagne puis au Portugal d'où ils embarquent pour les États-Unis.

Ils s'installent à Los Angeles, où Werfel connaît le succès lorsque Le Chant de Bernadette est adapté au cinéma, avec notamment Jennifer Jones. Après la mort de Werfel en 1945, Alma retourne à New York, où elle devient une actrice culturelle majeure jusqu'à sa mort en 1964, à l'âge de 85 ans.

C’est durant ces années qu’Alma Mahler-Werfel, apolitique jusque-là, se retrouve soudain dans le camp des persécutés. Au moment de l’ Anschluss en 1938, le couple voyage à travers l’Italie. A la suite de cela, Franz Werfel ne rentre pas à Vienne, où vit le couple. A l’inverse d’Alma – mais elle ne reconnaît pas la ville qu’elle retrouve. Partout, des drapeaux avec des croix gammées et un enthousiasme apparemment débordant pour Hitler. Alma ne sait pas ce qu’elle doit en penser. En tout cas, elle ne peut continuer à vivre à Vienne avec le Juif Franz Werfel. Et les nazis ont tout aussi peu oublié que le premier mari d’Alma, Gustav Mahler, était Juif lui aussi, même s’il s’était fait baptiser.
Dans ce contexte, il est d’autant plus surprenant de découvrir qu’Alma Mahler-Werfel avait elle-même des idées antisémites. Certaines réflexions notées dans son journal sont si insensées qu’on a du mal à y croire. En 1924, elle décrit son amant Franz Werfel comme un « petit Juif obèse et hideux ». Elias Canetti, futur prix Nobel de littérature, reste sans voix lorsqu’Alma, au début des années 30, va jusqu’à lui demander :
" Avez-vous déjà vu Gropius ? C’était un grand et bel homme. Tout ce qu’il y a de plus aryen. Le seul qui me convenait sur le plan de la race. Les autres hommes qui se sont épris de moi étaient tous des petits Juifs, comme Mahler."
Ces lignes sont très dérangeantes même si, à un autre endroit, Alma assure ne pas pouvoir vivre sans être entourée de Juifs et, une fois exilée à New York, elle en arrive à la conclusion qu’Hitler est certes un vrai idéaliste allemand mais aussi malheureusement un idiot.
Alma Mahler-Werfel meurt le 11 décembre 1964 à New York. Elle est enterrée auprès de sa fille Manon dans le cimetière de Grinzing à Vienne.

L'histoire de sa vie a été adaptée au cinéma dans le film de Bruce Beresford, Alma, la fiancée du vent. Elle a également été l'objet d'un best-seller de Françoise Giroud Alma Mahler, ou l'art d'être aimée. Il est à noter que sa présence dans l'imaginaire public est plus liée aux rencontres de sa vie amoureuse qu'à ses œuvres - ce dernier ouvrage refuse explicitement, par exemple, de parler de sa musique.

L'Å“uvre

Artiste peintre, Alma Schindler commence des études de composition avec Alexander von Zemlinsky en 1897. Mais elle n'est artistiquement productive que durant sa jeunesse. Elle compose quelques lieder et des pièces instrumentales, tout en commençant à travailler sur un opéra.

Les cinq lieder de 1910

Die stille Stadt, Richard Dehmel ;
In meines Vaters Garten, Otto Erich Hartleben ;
Laue Sommernacht, Gustav Falke ;
Bei dir ist es traut, Rainer Maria Rilke ;
Ich wandle unter Blumen, Heinrich Heine.

Les quatre lieder de 1915

Licht in der Nacht, Otto Julius Bierbaum ;
Waldseligkeit, Richard Dehmel ;
Ansturm, Richard Dehmel ;
Erntelied, Gustav Falk.

Les cinq lieder de 1924

Hymne, Novalis ;
Ekstase, Otto Julius Bierbaum ;
Der Erkennende, Franz Werfel ;
Lobgesang, Richard Dehmel ;
Hymne an die Nacht, Novalis.

Publications posthumes

En 2000, deux nouveaux lieder sont publiés:

Kennst du meine Nächte, probablement de Rilke ;
Leise weht ein erstes Blühn, Rainer Maria Rilke.
Elle aurait composé une centaine de lieder qui restent encore inédits.

Sa musique connaît un regain d'enregistrements, mais toujours sur la base des quatorze à seize lieders publiés ; elle n'est en revanche que très rarement programmée en concert

Liens

http://youtu.be/gTtQEGMersA Lieder 8de Alma Mahler
http://youtu.be/hSYhDAwUP8k Fünt Gesange
http://youtu.be/-nuQ1m7Z8lY Déclaration à Alma de Malher



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Posté le : 31/08/2014 00:16

Edité par Loriane sur 31-08-2014 15:55:29
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Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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