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Accueil >> newbb >> Aristide Maillol [Les Forums - Photographe/Peintre]

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Aristide Maillol
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Le 8 décembre 1861 naît Aristide Joseph Bonaventure Maillol

à Banyuls-sur-Mer dans les Pyrénées-Orientales, où il est mort le 27 septembre 1944.
Peintre, graveur et sculpteur français du mouvement Nabis, il fut influencé par Pierre Puvis de Chavannes et Paul Gauguin, il eut pour maître Jean-Léon Gérôme, Alexandre Cabanel et Antoine Bourdelle et pour mécènes le comte Harry Kessler, il est considéré comme l'un des plus grands sculpteurs du XXe siècle, il fut un des créateurs de la sculpture moderne en établissant la rupture avec le signifié, ce qui ouvrit la porte de l'abstraction.


C'est en 1905 seulement, après la parution des articles d'Octave Mirbeau, de Gide et de Maurice Denis, et le Salon d'automne où était présenté le plâtre de la Méditerranée, que Maillol s'imposa comme un sculpteur à la position originale rompant avec l'académisme et avec le lyrisme expressif de Rodin. Révélant en son auteur un classique dans la lignée de Cézanne, artiste que Maillol admirait entre tous, la Méditerranée attira l'attention autant par la perfection et la sobriété des formes que par son « silence » Gide.
Ce refus de sollicitations extérieures avait déjà frappé Rodin dans Léda :
« Quelle sûreté dans le goût ! Quelle intelligence de la vie dans le simple ! ... Ce qu'il y a d'admirable en Maillol, ce qu'il y a, pourrais-je dire, d'éternel, c'est la pureté, la clarté, la limpidité de son métier et de sa pensée ; c'est que ... rien, jamais, n'accroche la curiosité du passant », propos rapportés par Mirbeau.
En 1905 pourtant, Maillol avait plus de quarante ans. Mais il atteignait seulement alors le terme d'une longue évolution qui avait trouvé son point de départ dans l'entourage des Nabis et au cours de laquelle il s'était intéressé tour à tour à la peinture, à la tapisserie, à la céramique, avant d'aborder la sculpture, guidé par « la jouissance d'affronter la matière ... et parfois même de se laisser guider par elle » Judith Cladel.


sa vie

Aristide Maillol est né à Banyuls Pyrénées-Orientales dans une famille de paysans. Il a fait ses études secondaires à Perpignan au lycée Saint-Louis de Gonzague, puis des études artistiques à Paris.
Arrivé dans la capitale en 1882 pour obéir à une vocation de peintre, Maillol y vécut misérablement malgré l'amitié de Bourdelle et une subvention de son département natal. En 1885, il fut admis à l'École des beaux-arts dans l'atelier de Cabanel dont l'enseignement devait le rebuter.

Avant 1900 : peintre et lissier

« C'est Gauguin et Maurice Denis, écrivit-il, qui après mon départ de l'École ont commencé à m'ouvrir les yeux » Cladel.
Ses débuts furent surtout influencés en effet par Puvis de Chavannes, dont il copia le Pauvre Pêcheur, par Gauguin et le groupe des Nabis : si la Vague, env. 1896-1898, Petit-Palais, Paris est directement influencée par l'Ondine de Gauguin, les portraits de profils, Jeune Fille de profil, env. 1891, musée H. Rigaud, Perpignan ; Enfant couronné, env. 1892, coll. D. Vierny, Paris, rappellent Puvis et témoignent de recherches analogues à celles des Nabis par l'arrangement décoratif de la composition, le refus de profondeur, l'emploi de couleurs claires disposées en aplats.
Celles-ci apparaissent de façon plus nette encore dans les Lavandières, tandis que par sa monumentalité la Femme à l'ombrelle, env. 1892, musée d'Orsay, Paris évoque les fresques du Quattrocento.
Son style onirique revenant vers le classicisme restera un modèle jusque vers la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Moins connu pour sa première carrière de peintre, Maillol rejoint le mouvement des Nabis en 1893.
Il est passé à la postérité pour ses sculptures de bronze, fondues par Eugène Rudier, il n'a commencé celles-ci qu'au tournant du siècle après avoir été l'élève d'Antoine Bourdelle. Ses premiers travaux, de tapisserie, ont été réalisés à Banyuls-sur-Mer, sous l'influence artistique de contemporains comme Pierre Puvis de Chavannes ou Paul Gauguin.
À Banyuls-sur-Mer, un musée lui rend hommage à la Métairie, maison qui lui servit d'atelier à partir de 1910, et l'on peut voir dans la ville un des monuments aux morts pacifistes.
Les tapisseries gothiques du musée de Cluny l'impressionnent profondément, et il expose à Paris en 1893 un premier « essai de tapisserie » Jeunes Filles dans un parc, musée des Arts décoratifs, Copenhague puis, l'année suivante à Bruxelles, le Jardin enchanté (coll. D. Vierny, Paris) qui fut remarqué par Gauguin.
Pour réaliser ces tapisseries aux couleurs éclatantes obtenues grâce à des végétaux qu'il sélectionnait lui-même, Maillol avait créé à Banyuls un petit atelier qui fonctionna de 1893 à 1900 environ. Il y employait plusieurs ouvrières dont l'une, Clotilde Narcisse, devint sa femme en 1895. L'atelier était encouragé par la princesse Bibesco qui acheta plusieurs tapisseries, en particulier Musique pour une princesse qui s'ennuie (1897, musée des Arts décoratifs, Copenhague), l'une des plus élaborées, et la Vague, la dernière sans doute dans laquelle Maillol revint à une figure unique. À la même époque, il aborda la céramique et transposa la Vague en bas-relief détruit, moulage en plâtre, musée d'Orsay, Paris.

La tapisserie lui laissant des loisirs, il commence alors à sculpter : il taille dans le bois des reliefs d'abord ornés de silhouettes aux lignes sinueuses influencées par l'Art nouveau : Danseuse, 1895, musée d'Orsay, Paris ; La Source, env. 1896, coll. D. Vierny, Paris), puis des statuettes aux formes plus géométriques et allongées (Baigneuses, 1899, Stedeljik Museum, Amsterdam ; env. 1900, fondation O. Reinhart, Winterthur) et il modèle en terre de petites figurines nues aux volumes forts, éditées en grand nombre par Ambroise Vollard avec qui Vuillard l'avait mis en relation Léda, 1900 ; Lutteuses, 1900.... Cette période se clôt en 1902 avec la première exposition de Maillol chez Vollard où figurent à la fois des tapisseries et un ensemble de statuettes.

Après 1900 : sculpteur

En 1900, Maillol avait commencé sa première grande figure, une Femme assise qui prendrait plus tard le nom de Méditerranée. En 1902, il acheva un premier état encore très proche du modèle posé par sa femme, mais, disait-il, « l'art ne consiste pas à copier la nature » (Puig). Aussi reprit-il la statue dont le modèle définitif fut exposé au Salon d'automne de 1905. La comparaison des deux états est très significative de sa démarche et montre combien l'attitude apparemment très naturelle de la figure est en fait concertée. Doué au plus haut point du sentiment de la forme, il simplifie le modelé et élimine les accessoires : « pas de classique qui ne soit économe de ses moyens, qui ne subordonne toutes les grâces de détail à la beauté de l'ensemble » Maurice Denis ; il resserre la composition élaborée en fonction d'un point de vue unique de façon à ce qu'elle s'inscrive dans un cube presque parfait ; il ne cherche en effet d'autre signification à son œuvre que la beauté : « elle ne rêve pas, n'a jamais rêvé, mais elle vit intensément, normalement, dans la nature dont elle est en quelque sorte le symbole de joie et de santé » Mirbeau.

Ces qualités qui caractérisent l'ensemble de l'œuvre sculptée de Maillol frappèrent le comte Kessler, amateur d'art allemand pour lequel il exécuta dès 1905 une version en pierre de la Méditerranée, fondation O. Reinhart, Winterthur, tandis qu'il fallut attendre 1923 pour que l'État français la commandât à son tour (marbre, musée d'Orsay, Paris). Par la suite, le comte Kessler lui acheta plusieurs œuvres, dont le Cycliste et le Désir, emmena Maillol en Grèce en 1908 et entreprit la publication de livres ornés de gravures sur bois exécutées par l'artiste, les Églogues de Virgile, le premier livre, parut en 1925.

Maillol continua en effet à peindre et à dessiner jusqu'à la fin de sa vie tout en se consacrant désormais à la sculpture : à la Méditerranée succédèrent la Nuit 1909, Pomone 1910, Flore et l'Été 1911, l'Île-de-France 1910-1925, Vénus 1918-1928, Les Nymphes de la prairie 1930-1937, Monument à Debussy marbre, 1930-1933, Saint-Germain-en-Laye, l'Harmonie 1944, figures harmonieuses aux gestes sans passion avec lesquelles contrastent vivement l'Action enchaînée 1905-1908, la Montagne, 1937, la Rivière, 1938-1943, exceptionnellement dynamiques. Quoique Maillol ait éprouvé une indéniable prédilection pour le corps féminin, son œuvre comprend aussi quelques figures masculines, le Cycliste, 1907 et des reliefs, le Désir, 1908 qui, par la mise en évidence du cadre et leur affirmation du support, offrent les qualités mêmes de la sculpture grecque classique;

Dix-huit de ses bronzes représentant des femmes à la corpulence puissante ont été exposés d'une manière permanente dans le jardin des Tuileries à partir de 1964, sous l'impulsion d'André Malraux, dont Trois Nymphes, Baigneuse à la draperie, Méditerranée 1905, Baigneuse se coiffant 1930, Flore 1910, Ile-de-France, Jeune fille allongée 1921, Pomone, La Rivière, l'Air. Ils ont été réimplantés dans le jardin du Carrousel, pour mieux s'harmoniser dans la nouvelle perspective des jardins.
Une statue de femme, La Méditerranée, orne la tombe du sculpteur et le patio de l'hôtel de ville de Perpignan.
Aristide Maillol a été enterré dans le jardin du musée Maillol de Banyuls-sur-Mer.

Maillol reçut également la commande de monuments dont les premiers furent difficilement acceptés par le public : l'Action enchaînée du monument de Blanqui, érigé avec réticence en 1908 à Puget-Théniers ; le Monument à Cézanne 1912-1925, réalisé à l'initiative d'un comité d'artistes présidé par Frantz Jourdain, refusé par la Ville d'Aix-en-Provence et placé aux Tuileries.

Les monuments aux morts qu'il exécuta pour sa région natale suscitèrent moins de controverse : pour Banyuls, il conçut trois reliefs disposés en triptyque (au centre, le Guerrier mourant dont il disait « c'est extraordinaire, on dirait tout à fait un antique » Henri Frère ; pour Elne et Port-Vendres, il reprit en les drapant Pomone et le Monument à Cézanne. C'est également ce dernier, découpé et réassemblé d'après une esquisse datant de 1900 environ, qui servit de point de départ à l'Air, 1939, Monument aux aviateurs morts, Toulouse.

Éditée en bronze ou en plomb, l'œuvre de Maillol est largement diffusée : en 1964-1965 dix-huit grands bronzes ont été placés dans les jardins du Carrousel à Paris grâce à l'initiative d'André Malraux et de Dina Vierny, dernier modèle de l'artiste. Celle-ci a réalisé à Paris un musée Maillol, ouvert en 1995, où sont rassemblés les modèles et les œuvres originales de l'artiste.

Musées Maillol

Dina Vierny, dernier modèle de Maillol durant une dizaine d'années - qui avait été sauvée de la déportation grâce à l'entremise d'Arno Breker et de Maillol - a depuis le décès de Maillol entrepris de diffuser son œuvre à l'aide de sa fondation et du musée Maillol, à Paris.
En 1994 est inauguré le musée Maillol de Banyuls-sur-Mer, sa ville natale, dans son ancienne métairie qui lui servit d’atelier. Dina Vierny restaura pendant de nombreuses années le bâtiment, le sauvant ainsi de la ruine. C’est là que Maillol venait méditer, travailler. C’est dans cet endroit isolé, en pleine nature, environné par les montagnes délimitant la frontière des Pyrénées, qu’il est aujourd’hui enterré sous le socle de l’un des ses chefs-d’œuvre, Méditerranée.

Commémoration

Le 20 février 1961, la poste française a émis un timbre d'une valeur de 20 centimes à la mémoire d'Aristide Maillol. Le timbre représente Méditerranée (1905), bronze de 1,03 m situé au jardin du Carrousel des Tuileries à Paris.
Le 4 avril 2009, à l'occasion de la journée inaugurale de l'Espace Maillol et des Chemins de la liberté ont été dévoilées sur le front de mer, la sculpture Ile de France sans bras 1925 et la plaque inaugurale de l'Espace Maillol.


Liens


http://youtu.be/4Ny7YRKqFWU peintures
http://www.youtube.com/watch?v=1JUkd8 ... e&list=PLDCEE92574636699C Sculptures au carroussel
http://youtu.be/rU-3VW1CLac sculptures
http://www.ina.fr/video/CAF97002230/a ... -d-art-moderne-video.html
http://youtu.be/eiI9aAwVR_4 Conférence sur Maillol le peintre


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Posté le : 07/12/2013 23:56
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Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
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Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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