Tu conclus :
Citation :
nous prenons sur nous en mentant donc c'est de la trahison.
Tu mêles trahison et mensonge et malgré tout ce ne sont pas toujours les mêmes mécanismes qui régentent ces comportements.
Le mensonge est souvent dénoncé par la morale, mais il n'est pas possible de se montrer psycho-rigide et de le refuser tout net. La société nous impose le mensonge, il est souvent "l'huile" dans les rouages qui évite que cela accroche trop et que la machine relationnelle ne se grippe; Comment dire à une maman que son bébé est franchement moche ? comment dire à ceux que l'on aime que l'on est pas venu parce que l'on avait mieux à faire et qu'en fait ils ne nous ont pas du tout manqué ?
Nous apprenons tous très vite à naviguer entre l'exigence de vérité et le savoir-vivre qui nous enjoint à être faux-culs. L'utilité du mensonge nous apparaît dès la petite enfance.
Je plaiderais même pour le mensonge quand il fait de nous des inventeurs, des metteurs en scène, des poètes, des créateurs de l'irréel et du beau, quand nous transformons, quand nous créons.
Mais derrière ce pouvoir utile, nous nous devons de développer de solides références morales afin de ne pas utiliser ce pouvoir pour nuire ou pour échapper à nos sentiments naturels de culpabilité.
Evidemment comme tu le dis, nous pouvons être tenté d' avoir recours au mensonge, à la tromperie, pour donner de nous un visage "aimable" et se présenter comme irréprochable.
Mais cette attitude porte en elle un danger pour notre esprit.
Pour notre équilibre et notre cohésion, garants de notre santé mentale, nous devons faire face à notre propre réalité, à notre moi.
Ainsi, pouvons nous toujours nous tromper nous même ?
Ma réponse est non, car mentir, tromper n'est jamais anodin et laisse des traces dans notre ego.
Le recours au mensonge est l'arme d'une personne faible, d'un individu dont la construction est instable, une personne qui ne peut affronter les autres, ne pouvant s'affronter elle-même.
Nous devenons adulte, indépendant et solide lorsque nous apprenons à dire "non", à dire "je suis désolée", à dire tout simplement , "pardon, je me suis trompée, je regrette.", je m'excuse ", je suis coupable, ...
Le mensonge que nous prononçons pour ménager l'autre est un acte d'être social, un acte positif
Le mensonge que nous prononçons pour nous protéger est l'acte d'une personne sans force, sans maturité, un acte négatif qui avec le temps nous ronge.
La force n'est pas dominer les autres, la force c'est se dominer.