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De Montpellier
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BIOGRAPHIE par Emma :
Douloureuse histoire filiale Gérard Philipe nait le 04 décembre 1922 dans une famille aisée de la région cannoise. Il est le fils de Marcel Philip, avocat et homme d’affaire qui possède un cabinet de contentieux juridique et de Marie Villette. Son frère aîné se prénomme Jean. Il passa toute sa scolarité dans des internats religieux, s'y montrant bon élève. En 1936, son père, Marcel Philip, adhère au Parti populaire français et devient secrétaire de la fédération de Cannes, responsable du département des Alpes-Maritimes. Gérant pendant la guerre du Parc palace hôtel à Grasse, il y abrite l'état-major mussolinien. Ces faits de collaborations lui valent d’être interné en octobre 1944 au camp de Saint-Denis, il réussit à obtenir une libération conditionnelle ; cependant, le 24 décembre 1945, la cour de justice des Alpes-Maritimes le condamne à mort pour intelligence avec l'ennemi et appartenance à un groupe anti-national. Il s'enfuit en Espagne, et ne rentrera en France qu'après la loi d'amnistie de 1968. Tout en restant en contact avec son père, Gérard Philipe gardera toujours le silence sur ce drame familial. C'est au contact des nombreux artistes réfugiés en zone libre que Gérard Philipe décide de son métier de comédien, et se lie avec des personnalités proches de la résistance qui influencent ses idées vers la gauche. Il ajoute un « e » à son nom pour obtenir treize lettres avec son nom et son prénom, chiffre porte-bonheur
Parcours de gloire d’un comédien de génie En 1941, le réalisateur Marc Allégret lui fait passer une audition, en compagnie de son amie Danièle Delorme, et l’envoie prendre les cours d’art dramatique de Jean Wall et Jean Huet à Cannes. Le comédien Claude Dauphin le fait jouer au théâtre à partir de 1942 avec Une grande fille toute simple d’André Roussin au casino de Nice. En 1942, Marc Allégret lui fait jouer une silhouette dans son film La Boîte aux rêves, réalisé par son frère Yves. En novembre de la même année, la zone libre est occupée par l’armée allemande. En 1943, la famille Philip s’installe rue de Paradis, dans le 10e arrondissement de Paris, où Gérard s’inscrit au Conservatoire national supérieur d'art dramatique, suit les cours de Denis d'Inès puis de Georges Le Roy et obtient le second prix de comédie. Gérard Philipe se fait connaître au théâtre, où il obtient son premier succès et la célébrité à l’âge de 20 ans, en pleine Seconde Guerre mondiale, dans le rôle de l’ange dans Sodome et Gomorrhe de Jean Giraudoux en 1943.A la libération, il est déjà très célèbre. Le succès de Gérard Philipe au théâtre est à son apogée dans le rôle de Caligula d’Albert Camus en 1945. En 1947, il est le partenaire de Micheline Presle dans le film Le Diable au corps de Claude Autant-Lara et il accède au statut de célébrité du monde du spectacle français.
En 1943, il avait rencontré Nicole Foucarde, épouse de diplomate mais c'est seulement en 1946 qu'ils se connaissent vraiment et tombent amoureux. Elle divorce alors de son mari et devient l'épouse de Gérard Philipe. Femme très cultivée, elle exerce une influence positive sur Gérard Philipe. Partageant les mêmes idéaux, le couple s'engage politiquement. Ils ont deux enfants : Anne-Marie Philipe, née le 21 décembre 1954, devenue écrivain et comédienne elle aussi, et Olivier Philip, né 9 février 1956. En 1952, pour le cinéma, il joue Fanfan dans Fanfan la Tulipe de Christian-Jaque avec Gina Lollobrigida, ce qui lui vaut de devenir une icône populaire à travers le monde. Sa jeunesse et son charisme d'exception triomphent à l'écran au niveau international dans des films de Yves Allegret, Christian-Jaque, Marcel Carné, Claude Autant-Lara, René Clair, René Clément, Luis Bunuel, Roger Vadim etc.
Engagement politique et Théâtre National Populaire (TNP) Gérard Philipe et son épouse deviennent tous deux compagnons de route du Parti communiste français. Il fut également membre du Conseil national du Mouvement pour la paix, présidé par Frédéric Joliot-Curie. Acteur engagé, il est l'un des premiers à signer l'appel de Stockholm, en 1950, contre l’armement nucléaire en pleine guerre froide. Le paysage théâtral de l'après-guerre est assez réduit, et le comédien doit s'employer dans un théâtre de boulevard pour subsister. De là l'idée de rejoindre Jean Vilar (fondateur du festival d’Avignon en 1947), qui se décrivit en cette fin 1950 comme un "metteur en scène sans troupe, un régisseur sans théâtre, un animateur sans argent." Engagé au Festival d'Avignon suivant au même tarif que l'ensemble de la troupe, il y interpréte les rôles du Cid de Corneille et du Prince de Hombourg - choix audacieux en ce temps-là : la pièce de Kleist contre la Prusse et son ordre guerrier. Le succès de ce festival incite les pouvoirs publics à redonner vie au Théâtre national populaire (TNP) ; salle de théâtre fondée en 1920 et qui se donne pour vocation de rendre la création théâtrale accessible pour tous. Le palais de Chaillot n'étant pas encore prêt à l'abriter, il est provisoirement installé en banlieue, à Clichy, à Suresnes. L’entreprise est un succès, en grande partie grâce à la présence charismatique de Gérard Philipe. Jean Vilar lui écrivit : " Tu es le seul comédien de la génération de l'après-guerre qui ait compris sentimentalement le problème populaire... Car c'est ainsi, sentimentalement, qu'il faut le traiter, ce théâtre populaire. " La mise en œuvre d'un théâtre populaire cristallise de violentes polémiques. Si la droite ironise sur le public très parisien qui afflue aux représentations en banlieue, le parti communiste, n'épargnent pas moins Jean Vilar de sa critique. Cette expérience du théâtre de banlieue va néanmoins forger le comédien. Dix ans après sa mort, jean Vilar précise : "Il semble qu'il ait déjà le pressentiment de ce que doit être, de ce que va être le comédien moderne, ou du moins le comédien des théâtres populaires". Dans les deux dernières années de sa vie, Gérard Philipe développe son engagement syndical : il devient président du Syndicat français des artistes-interprètes (SFA) où il se révèle grand responsable syndical pour les métiers artistiques du cinéma et du théâtre à partir de 1958. En tant que syndicaliste, il se soucie des questions de la précarités dans son corps de métier : ré-évaluation des bas salaires, du paiement des heures de répétitions, des retraites sont au cœur de ses préoccupations. Ses valeurs le pousse à prôner une décentralisation de la culture, pour un meilleur accès de la province aux arts dramatique. Mais en 1959, il présente un projet de décentralisation dramatique et lyrique constituant huit régions autonomes dotées chacune de plusieurs troupes et financées à 40 % par l'Etat. Si André Malraux, le ministre des affaires culturelles, préféra s'appuyer sur l'implantation de maisons de la culture, ces idées firent néanmoins leur chemin. Surchargé de travail, peut-être déjà atteint par le cancer fulgurant qui l'emporta, Gérard Philipe démissionne de sa fonction en avril 1959, demeurant au Conseil syndical sur les instances de ses compagnons.
Disparition foudroyante de l’idole des jeunes En 1959, le 25 novembre en pleine gloire, au sommet de sa popularité, alors qu'il vient de finir le tournage du film La fièvre monte à El Pao de Luis Buñuel au Mexique, il est emporté par un cancer du foie foudroyant à Paris, à l'âge de 36 ans, plongeant dans la tristesse ses nombreux admirateurs. Conformément à ses dernières volontés, il est enterré dans le costume de Don Rodrigue (Le Cid de Corneille), au petit cimetière de Ramatuelle, près de Saint-Tropez. A la mort de Gérard Philipe, Aragon lui rend un vibrant hommage dans France Nouvelle du 03 Décembre 1959 : "Les siens l'ont emporté dans le ciel des dernières vacances, à Ramatuelle, près de la mer, pour qu'il soit à jamais le songe du sable et du soleil, hors des brouillards, et qu'il demeure éternellement la preuve de la jeunesse du monde.
Et le passant, tant il fera beau sur sa tombe, dira : non, Perdican n'est pas mort !
Simplement, il avait trop joué, il lui fallait se reposer d'un long sommeil."
(Note : Perdican est le personnage principal de « on ne badine pas avec l’amour », dernière pièce de théâtre interprétée par Gérard Philipe avant sa mort en 1959).
EMMA
FILM / THEATRE :
1942 (Théâtre) Une grande fille toute simple . 1943 La boîte aux rêves, d'Yves Allégret, figuration.
Les petites du quai aux fleurs, de Marc Allégret, avec Danièle Delorme. 1943 (Théâtre) Une jeune fille savait Sodome et Gomorrhe
1944 (théâtre) Au petit bonheur 1945 Le pays sans étoiles, de Georges Lacombe, avec Jany Holt.
L'idiot, de Georges Lampin, avec Edwige Feuillère.
1945 (théâtre) Fédérigo Caligula
1946 Le diable au corps, de Claude Autant-Lara, avec Micheline Presle. Schéma d'une identification, court métrage d'Alain Resnais.
Ouvert pour cause d'inventaire, court métrage d'Alain Resnais.
1947 La Chartreuse de Parme, de Christian-Jaque, avec Renée Faure.
1947 (théâtre) Les épiphanies
1948 Une si jolie petite plage, d'Yves Allégret, avec Madeleine Robinson.
Tous les chemins mènent à Rome, de Jean Boyer, avec Micheline Presle.
1948 (théâtre) K.M.X Labrador
1949 La beauté du diable, de René Clair, avec Michel Simon.
La ronde, de Max Ophüls, avec Simone Signoret.
1949(théâtre) le figurant de la Gaîté
1950 Souvenirs perdus, sketch "Une cravate de fourrure", de Christian-Jaque, avec Danièle Delorme.
Juliette ou la clé des songes, de Marcel Carné, avec Suzanne Cloutier.
1951 Fanfan-la-Tulipe, de Christian-Jaque, avec Gina Lollobrigida.
Les sept péchés capitaux, sketch "Le huitième péché", de Georges Lacombe, avec Robert Dalban.
1951 (théâtre) Le prince de Hombourg La calendria Le Cid Mère courage
1952 Les Belles de nuit, de René Clair, avec Gina Lollobrigida.
1952 (théâtre) Nucléa Lorenzaccio La nouvelle mandragore
1953 Les orgueilleux, d'Yves Allégret, avec Michèle Morgan.
Monsieur Ripois, de René Clément, avec Joan Greenwood.
Si Versailles m'était conté, de et avec Sacha Guitry.
Villa Borghese / Les amants de la Villa Borghèse, de Gianni Franciolini, avec Micheline Presle.
1953 (théâtre) La tragédie du roi Richard II
1954 Le rouge et le noir, de Claude Autant-Lara, avec Danielle Darrieux.
1954 (théâtre) Ruy Blas
1955 Les grandes manœuvres, de René Clair, avec Michèle Morgan.
La meilleure part, d'Yves Allégret, avec Michèle Cordoue.
Si Paris nous était conté, de et avec Sacha Guitry.
1956 Les aventures de Till l'Espiègle, + co-réalisation avec Joris Ivens, avec Nicole Berger.
Le Théâtre National Populaire, court métrage de Georges Franju.
1957 Pot-bouille, de Julien Duvivier, avec Anouk Aimée.
Montparnasse 19, de Jacques Becker, avec Anouk Aimée.
1958 Le joueur, de Claude Autant-Lara, avec Liselotte Pulver.
La vie à deux, de Clément Duhour, avec Lilli Palmer.
1958 (théâtre) Les caprices de Marianne
1959 Les liaisons dangereuses, de Roger Vadim, avec Jeanne Moreau.
La fièvre monte à El Pao / Los ambiciosos, de Luis Buñuel, avec Maria Felix. 1959 (théâtre) On ne badine pas avec l'amour
A VOIR / A ENTENDRE :
Le petit prince, lu par Gérard Philipe :
http://www.lepetitprince.com/oeuvre/p ... /ecouter-le-petit-prince/
Liberté de Paul Eluard, lu par Gérard Philipe :
http://www.dailymotion.com/video/xi0p ... erte-paul-eluard_creation
La mort du loup de Vigny, lu par Gérard Philipe :
http://www.youtube.com/watch?v=an4_fPZmhws
Extrait de Fanfan la Tulipe « Montez donc, que je vous taquine la rate ! »
http://www.youtube.com/watch?v=gizZgvJ33iQ
VidéosPar captainblood233, metrisch| 2 vidéos Afficher tous Ce mail a été tronqué. Afficher l’intégralité du mail
Posté le : 25/11/2012 12:57
Edité par Loriane sur 26-11-2012 00:49:10
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