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De Montpellier
Niveau : 63; EXP : 94 HP : 629 / 1573 MP : 3168 / 59888
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Le 7 février 1978 à Paris 9e meurt Jacques Chastenet de Castaing
journaliste, diplomate, historien français né le 20 avril 1893 à Paris 8e. Il est membre de l'Académie française à partir de 1956 Son père est Guillaume Chastenet de Castaing
LE TEMPS . Journal qui n'est plus guère connu aujourd'hui que comme l'antécédent du Monde. Le titre en était apparu en 1829, mais c'est en 1861 qu'il renaît pour devenir, après avoir été modérément oppositionnel sous l'Empire, l'organe le plus influent sous la IIIe République, prenant la place jusqu'alors tenue par le Journal des débats. Parmi ses directeurs, du fondateur Auguste Nefftzer à Jacques Chastenet (d'ailleurs historien de la IIIe République), c'est Adrien Hébrard qui, à la fin du XIXe siècle, lui imposa le plus sa marque : son conseil aux rédacteurs (à peu près tous pigistes) — « Messieurs, faites emmerdant » — est demeuré célèbre. Expression d'une recherche presque maniérée de l'austérité, mais aussi réaction salutaire contre la vulgarité ou la facilité des nouveaux grands de la presse quotidienne (Le Petit Parisien, Le Journal) et le sensationnalisme agressif et diffamatoire du Matin, dont le maître, Bunau-Varilla, affirmait sérieusement : « Mon fauteuil vaut deux trônes. » La réputation d'exactitude, dans l'information contribuera à l'autorité du journal, dont les positions seront généralement nuancées mais qui, non sans débats, s'affirme dreyfusard, puis, après l'affaire des Fiches, hostile au combisme. Les années passant, il apparaît, surtout après la Première Guerre mondiale, comme un organe officieux de la diplomatie française (André Tardieu sera chef du service étranger) et, dans les années 1930, comme celui de la grande industrie (Comité des forges). En 1938, il approuve les accords de Munich. Retranché en zone sud après l'armistice de 1940, avec moins de prudence que son confrère et concurrent Le Figaro, il attend pour se saborder la fin de novembre 1942 ; aussi figurera-t-il, malgré maintes interventions, au nombre des journaux interdits à la Libération. Ce n'en sont pas moins des collaborateurs du Temps qui fournissent au Monde ses premiers cadres. Pierre Albin Martel Sa vie
Fils du député puis sénateur de la Gironde Guillaume Chastenet de Castaing, Jacques Chastenet, après des études secondaires au lycée Condorcet, étudie à la Sorbonne licencié ès lettres, en histoire , à la Faculté de droit et à l'École libre des sciences politiques, d'où il sort second de la section finances publiques. Mobilisé lors de la Première Guerre mondiale, il sert comme officier d'artillerie et termine la guerre avec la Croix de guerre et la Légion d'honneur. Il termine ensuite ses études: il est docteur en droit. Il réussit aussi le concours des affaires étrangères; il est reçu premier.
Diplomate, hommes d'affaires, journaliste et directeur de journal
Il entre ensuite dans la carrière diplomatique, durant quelques années, comme secrétaire d'ambassade. En 1921, il est secrétaire général de la Haute Commission militaire alliée des territoires rhénans. Il abandonne ensuite la "carrière" pour les affaires et le journalisme. Il se spécialise dans la politique étrangère: il est rédacteur diplomatique à l'Opinion 1924-30 puis à la Revue politique et parlementaire de 1930 à 1931. En même temps, il se met au service des industriels du charbon: il est sous-directeur du Groupement des houillères du Nord et du Pas-de-Calais puis directeur de 1924 à 1930 de l'Union des mines, une filiale financière du Comité central des houillères de France. Et aussi administrateur de diverses sociétés liées à l'Union des mines. C'est à ce double titre qu'il est choisi en 1931 par les propriétaires du quotidien Le Temps, – Henri de Peyerimhoff de Fontenelle, du Comité central des houillères de France, et François de Wendel, du Comité des forges, – pour devenir codirecteur de ce journal influent, aux côtés d'Émile Mireaux ; ce que d'aucuns, à l'époque, voient comme une mainmise du patronat houiller et sidérurgique sur le quotidien. Le 28 novembre 1942, en réponse à l'invasion allemande de la zone Sud, les deux codirecteurs "sabordèrent" le journal.
Historien académique et engagé après la guerre
Il est élu à l’Académie des sciences morales et politiques en 1947 et à l’Académie française en novembre 1956. Il joue encore un rôle politique après guerre en étant notamment conseiller de l’Union française entre 1952 et 1958, désigné par le groupe des indépendants droite . Il collabore à plusieurs périodiques, Écrits de Paris, l'hebdomadaire anticommuniste Exil et liberté, Paris-Presse - il propose en 1953 un retrait partiel de l'Indochine et que les soldats français y soient remplacés par l'armée américaine - et aussi La Revue des deux mondes, fief de la droite académique. Membre du comité supérieur du Centre des hautes études américaines, il cosigne en 1954 et en 1962 les appels à l'union atlantique avec les États-Unis lancés par le Mouvement pour l'union atlantique. Il est aussi membre du Conseil français du Mouvement européen, vice-président puis président d'honneur de la Ligue européenne pour la coopération économique et président du Comité France-Amérique en 1967-6810. En octobre 1960, il signe un manifeste d'intellectuels partisans de l'Algérie française et hostiles au Manifeste des 1211. Il est ensuite membre du comité de patronage de l'Union française pour l'amnistie. Attaché à sa région d'origine, il possédait une propriété de famille près de Libourne Gironde, sur la commune de Saillans. Il fut nommé président d'honneur de la Société historique et archéologique de Libourne en 1957. Son épouse est décédée en 1987.
Å’uvres
1918 Du Sénat constitué en Cour de Justice 1941 William Pitt Fayard 1943 Godoy, Prince de la Paix Fayard 1945 Vingt ans d’histoire diplomatique, 1919-1939 (Le Milieu du monde 1945 Wellington Fayard 1946 Le Parlement d’Angleterre Fayard 1946 Les Grandes heures de Guyenne Colbert 1947 Le Siècle de Victori Julliard 1949 La France de M. Fallières Fayard 1952 Histoire de la IIIe République, Tome I. L’Enfance de la Troisième 1870--1879 Hachette 1953 Elisabeth Ire Fayard 1954 Histoire de la IIIe République, Tome II. La République des Républicains 1879-1893 Hachette 1955 Histoire de la IIIe République, Tome III. La République triomphante 1893-1906 Hachette 1956 Winston Churchill 1957 Histoire de la IIIe République, Tome IV. Jours inquiets et jours sanglants 1906-1918 Hachette 1958 Quand le bœuf montait sur le toit 1960 Histoire de la IIIe République, Tome V. Les Années d’illusion 1918-*1931 Hachette 1961 La vie quotidienne en Angleterre au début du Règne de Victoria, 1837-1851 Hachette 1962 Histoire de la IIIe République, Tome VI. Déclin de la Troisième 1931-1938 Hachette 1963 Histoire de la IIIe République, Tome VII. Le drame final 1938-1940 Hachette 1964 La guerre de 1914-1918 Hachette 1965 L’Angleterre d’aujourd’hui Calmann-Lévy 1966 La vie quotidienne en Espagne au temps de Goya 1967 Histoire de l’Espagne 1967 En avant vers l’Ouest. La conquête des États-Unis par les Américains 1968 Léon Gambetta 1970 De Pétain à de Gaulle Fayard 1970 Cent ans de République, 9 vol. Tallandier 1974 Quatre fois vingt ans Plon
Distinctions et décorations
Grand officier de la Légion d'honneur Grand-Croix de l'ordre national du Mérite Croix de guerre 1914-1918 Commandeur des Palmes académiques Commandeur de l'Ordre de l'Empire britannique
Liens externes et sources
Notice biographique de l'Académie française Réception de J. Chastenet à l'Académie: discours de Léon Bérard Discours prononcé pour la mort de J. Chastenet par le duc de Castries à l'Académie Notices d'autorité : Fichier d'autorité international virtuel • International Standard Name Identifier • Bibliothèque nationale de France • Système universitaire de documentation • Bibliothèque du Congrès • Gemeinsame Normdatei • Bibliothèque nationale de la Diète • WorldCat
Posté le : 06/02/2016 20:02
Edité par Loriane sur 07-02-2016 16:53:34 Edité par Loriane sur 07-02-2016 16:54:31
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