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Accueil >> newbb >> Marguerite Jeanne Cordier de Launay de Staal [Les Forums - Histoire de la Littérature]

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Marguerite Jeanne Cordier de Launay de Staal
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Le 30 août 1693 naît Marguerite Jeanne Cordier de Launay de Staal

née à Paris le 30 août 1684, fille de Claude Cordier et de Jeanne de Launay et morte le 15 juin 1750, mémorialiste et écrivaine française.

Sa vie

Marguerite de Launay était la fille d'un peintre français mort en Angleterre.
Elle reçut une éducation brillante dans un couvent de Rouen et eut pour protectrice la duchesse de la Ferté qui la plaça comme femme de chambre près de la Duchesse du Maine et avec grande répugnance comme Femme de lettres française Paris 1684-Gennevilliers 1750.
Elle joua un rôle dans la conspiration de Cellamare, en temps que scribe de la Duchesse du Maine, une conspiration qui eut lieu après la mort du Roi Louis XIV et qui, dans son testament, laissait le pouvoir au Duc d'Orléans, le temps que son fils atteigne l'âge de gouverner, et l'éducation de celui-ci au Duc du Maine.
Elle fut arrêtée, ainsi que tous les protagonistes de la conspiration, et mise en Bastille pendant deux ans, de 1718 à 1720.
Libérée, elle reprit sa place près de la duchesse et elle avait 51 ans lorsqu'elle épousa, le 16 Février 1735 Jean-Jacques Baron de Staal, un officier Suisse à la retraite maréchal de camp du duc du Maine.

Elle a laissé, outre des Lettres et des Mémoires, deux comédies qui ont été représentées à Sceaux au cours des fêtes des Grandes Nuits de Sceaux.

Elle était chevalière de la Mouche à Miel, un ordre de chevalerie, créé en 1703 par la Duchesse du Maine, pour attacher à sa personne la cour qu'elle avait rassemblée au Château de Sceaux.

Mémoires de Madame de Staal-Delaunay sur la société française au temps de la Régence de Madame de Staal-Delaunay :

"Il m'est arrivé tout le contraire de ce qu'on voit dans les romans, où l'héroïne, élevée comme une simple bergère, se trouve une illustre princesse. J'ai été traitée dans mon enfance en personne de distinction ; et par la suite je découvris que je n'étais rien, et que rien dans le monde ne m'appartenait. Mon âme, n'ayant pas pris d'abord le pli que lui devait donner la mauvaise fortune, a toujours résisté à l'abaissement et à la sujétion où je me suis trouvée : c'est là l'origine du malheur de ma vie."

Œuvres

Mémoires de Madame de Staal, écrits par elle-même. Tome premier à quatrième. - A Londres s.n. 1755. BM Senlis
La Bastille sous la régence, Paris, A. Fayard, 1910
L'Engouement & La mode : deux comédies en trois actes, Éd. et notes Jacques Cormier, Paris, l'Harmattan, 2005
Lettres de Mlle Delaunay Mme de Staal au chevalier de Ménil, au marquis de Silly, et à M. de Héricourt, Paris, Colin, 1806
Mémoires de jeunesse, Éd. et préf. de Chantal Thomas, Paris, Mercure de France, 1996
Mémoires de Mme de Staal-Delaunay, Paris, Mercure de France, 1970
Une Idylle à la Bastille, Paris, Bibliothèque mondiale, 1958

Divertissements et comédies donnés Sceaux

1715 - La Comédie - Le Jeu - L'Engouement - publiée en 1755.
1725 - La Mode
1761 - Les Ridicules du jour même pièce que La Mode jouée à la Comédie-Italienne

Bibliographie

Adolphe Jullien, Les Grandes Nuits de Sceaux, Paris, éd. J. Baur, 1876, 75 p.; In-8°
Marc Hersant, « Autodestination et mondanité dans les mémoires de Mme de Staal-Delaunay », Dix-huitième siècle, 1, no 39, 2007


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Posté le : 29/08/2015 19:19
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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