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De Montpellier
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Le 19 juillet 1849 naît à Toulon Ferdinand Brunetière ,
de son nom complet, Vincent-de-Paul Marie Brunetière, mort à 57 ans à Paris le 9 décembre 1906, est un historien de la littérature et critique littéraire de langue française, il apparient au mouvement Classicisme rationaliste, Il est nommé à l'académie française
Sa vie
Fils d’un inspecteur général de la Marine, Brunetière s’éloigne rapidement de la Provence pour passer son enfance à Fontenay-le-Comte. Il échoue à l’École normale supérieure en 1869 et 1870, devient répétiteur dans des institutions privées. Il collabore à partir de 1875 à La Revue des Deux Mondes, dont il devient le secrétaire de rédaction de 1877 à 1893, puis le directeur en 1893. Il devient un proche de l'écrivain Paul Bourget. Maître de conférences à l’École Normale Supérieure en 1886, il est décoré, en 1887, de la Légion d'honneur. Il devient ensuite professeur à la Sorbonne. Élu membre de l’Académie française le 8 juin 1893, il succède à John Lemoinne au fauteuil 28. Il est reçu le 15 février 1894 par Paul-Gabriel d'Haussonville. En 1897, il donne des conférences aux États-Unis. Il se convertit au catholicisme en 1900. Brunetière était essentiellement un tenant du classicisme rationaliste du XVIIe siècle, ce qui l’amena à s’opposer parfois durement aux écoles littéraires de son époque. Il écrivit ainsi des articles contre Gustave Flaubert notamment pour Trois Contes, contre Zola dans Le Roman naturaliste et protesta en 1892 contre le projet d’un monument à Charles Baudelaire. Il était également hostile au scientisme dominant, ce qui l’a rapproché un temps d’un anarchiste comme Octave Mirbeau. Antidreyfusard, mais non antisémite, il a accusé, en 1898, les intellectuels dreyfusards de se dévoyer en intervenant sur un terrain qui n’était pas de leur compétence. Son amie Flore Singer, dreyfusarde, tenta à plusieurs reprises de lui faire changer positions1. Brunetière défendit une théorie de l’évolution des genres littéraires, inspirée des thèses de Darwin. Historien de la littérature et critique français, Ferdinand Brunetière poursuit une brillante carrière universitaire en enseignant d'abord à l'École normale supérieure, puis à la Sorbonne à partir de 1886. Dans le même temps, il collabore à La Revue des Deux Mondes, dont il devient directeur en 1893. Il critique sans aucune complaisance ses contemporains et, en 1883, dans Le Roman naturaliste, il condamne l'entreprise de Zola et son matérialisme scientifique, ainsi que ce qu'il appelle son mépris des valeurs morales et du Beau. Selon les convictions de Brunetière, on ne peut dissocier l'art et la morale. Aussi juge-t-il avec beaucoup de sévérité Baudelaire et tous ses successeurs du Parnasse, qui se réclament de la gratuité de l'art. Historien de la littérature, il manifeste le même dogmatisme ; il trouve dans le principe de l'évolution la méthode rigoureuse d'une critique systématique. Séduit par les théories de Darwin, il considère les genres littéraires comme des espèces vivantes soumises aux actions de la vie. Créant ainsi l'histoire des genres, il écrit successivement L'Évolution de la critique 1890, où il met au point son instrument dans l'étude de la critique elle-même, Les Époques du théâtre français 1892 et Évolution de la poésie lyrique au XIXe siècle 1894. Très attaché à l'idéal classique, il veut remettre à l'honneur le XVIIe siècle. Il y trouve la force morale et la vérité humaine dont il regrette l'absence chez les écrivains contemporains. Les aspirations spirituelles de Brunetière, jointes à un positivisme sans faille, rendent parfois ses jugements discutables. Très bon orateur, il retrouve dans son style l'ampleur et la fermeté de la période classique. Sa pensée et son style fortement architecturés fondent ses Études critiques 1880-1925 et son Manuel d'histoire de la littérature française 1898. Il aimait trop le XVIIe siècle pour ne pas se sentir attiré par le catholicisme ; dans cet attrait, les considérations sociales et politiques l'emportaient d'ailleurs, fort classiquement, sur le sens du mystère ou l'appel de la mystique. Sa conversion, tardivement parachevée, lui inspira Sur les chemins de la croyance 1905. Antoine Compagnon Il combattit à la fois la critique impressionniste et l'esthétique naturaliste Études critiques, 1880-1925 ; le Roman naturaliste, 1883. Académie française, 1893.
Principales publications
Études critiques sur l’histoire de la littérature française 1849-1906, 8 volumes, 1880-1907 : Première série : La littérature française du Moyen Âge, Pascal, Molière, Racine, Voltaire, La littérature française sous le premier Empire, le naturalisme au xviie siècle Deuxième série : Bossuet, Fénelon, Massillon, Marivaux, Diderot Troisième série : Descartes, Pascal, Le Sage, Marivaux, Voltaire, Rousseau Quatrième série : Alexandre Hardy, Pascal, Montesquieu, Voltaire, Rousseau, Madame de Stael Cinquième série : Bossuet, Bayle, etc... Sixième série : Maurice Scève, Corneille, Boileau, Bossuet, ... Septième série : Ronsard, Vaugelas, La Fontaine, Molière, Bossuet, Hugo, Balzac Huitième série: Montaigne, Molière, Bourdaloue, Joseph De Maistre Le Roman naturaliste, 1883 ; Histoire et littérature, 3 volumes, 1884 ; Questions de critique, 1888 ; Influence des femmes en littérature, Montesquieu, Schopenhauer, Théophile Gautier, Baudelaire, etc... Nouvelles questions de critique, 1890 ; Évolution de la critique, 1890 ; Évolution des genres dans l’histoire de la littérature, 2 volumes, 1890 : volume 1 : L'évolution de la critique depuis la renaissance jusqu'à nos jours, volume 2 : Epoques du théâtre français 1636-1850, 2 volumes, 1891-1892 ; Conférences de l'Odéon, 1892 Histoire de la littérature française classique 515-1830, 4 volumes, 1891-1892 ; tome 1: De Marot à Montaigne, Tome 2 : Le dix-septième siècle, Tome 3 : Le dix-huitième siècle, Tome 4 : Le dix-neuvième siècle Essais sur la littérature contemporaine, 1892 ; (la critique impressionniste, Alfred de Vigny, la philosophie de Schopenhauer, Sully-Prudhomme, Alexandre Vinet, le symbolisme contemporain, critique et roman, etc... Évolution de la poésie lyrique en France au dix-neuvième siècle, 2 volumes, 1892-1894 : Volume 1 : Objet, méthode et esprit du cours ; les origines du lyrisme contemporain ; Bernardin de Saint-Pierre, Chateaubriand et André Chénier ; la poésie de Lamartine ; l'émancipation du moi par le Romantisme ; la première manière de Victor Hugo ; l'œuvre poétique de Sainte-Beuve ; Alfred de Musset ; la transformation du lyrisme par le roman. Volume 2 : Alfred de Vigny ; l'œuvre de Théophile Gautier ; la seconde manière de Victor Hugo ; la renaissance du naturalisme ; M. Leconte de Lisle ; MM. de Heredia, Sully Prudhomme et François Coppée ; le Symbolisme ; conclusions. Nouveaux essais sur la littérature contemporaine, 1895 ; (Bernardin de Saint Pierre, Lamennais, Victor Hugo, Octave Feuillet, Baudelaire, Leconte de Lisle, Paul Bourget,... Bases de la croyance, 1896 ; La renaissance de l'idéalisme, 1896 ; Manuel de l’histoire de la littérature française, 1898 ; Discours académiques 1894-1900, 1901 ; Les raisons actuelles de croire, 1901 ; Victor Hugo, 2 volumes, 1902 ; Variétés littéraires, 1904 ; Cinq lettres sur Ernest Renan, 1904 ; Sur les chemins de la croyance, 1904 ; Honoré de Balzac, 1799-1850, Calmann-Lévy, Paris, 1906. Discours de combat, 3 volumes : Première série, 1900 : la renaissance de l'idéalisme Besançon, 2 février 1896 ; l'art et la morale Paris, 18 janvier 1898 ; l'idée de patrie Tours, 23 février 1901 ; les ennemis de l'âme française Lille, 15 mars 1899 ; la nation et l'armée Paris, 26 avril 1899 ; le génie latin Avignon, 3 août ; le besoin de croire Besançon, 19 novembre 1898 ; Nouvelle série, 1903 : les raisons actuelles de croire Lille, 18 novembre 1900 ; l'idée de solidarité Toulouse, 16 décembre 1900 ; l'action catholique Tours, 23 février 1901 ; l'œuvre de Calvin Genève, 17 décembre 1901 ; les motifs d'espérer Lyon, 24 novembre 1901 ; l'œuvre critique de Taine Fribourg, 18 janvier 1902 ; le progrès religieux Florence, 8 avril 1902 ; Dernière série, 1907 : le génie breton ; la liberté d'enseignement dans la morale contemporaine ; les difficultés de croire ; l'évolution du concept de science ; la modernité de Bossuet ; la renaissance du paganisme ; l'action sociale du christianisme ; le dogme et la libre pensée ; la réunion des Églises. Écrit posthume Lettres de combat, 1912.[img width=600]http://journaux-collection.com/phototag.php?ref=897366-1.jpg[/img]
Posté le : 18/07/2015 18:13
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