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Virginia Woolf
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Le 25 janvier 1882 naît Virginia Woolf

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de son nom Adeline Virginia Alexandra Stephen, morte à 59 ans le 28 mars 1941 à Rodmell, East Sussex, Royaume-Uni, femme de lettres anglaise, l'une des principales autrices modernistes du XXe siècle, Ses Œuvres principales sont Mrs. Dalloway en 1925, La Promenade au phare en 1927, Orlando en 1928, Les Vagues en 1931, Une chambre à soi en 1929 féministe.
Pendant l'entre-deux-guerres, elle fut une figure marquante de la société littéraire londonienne et un membre central du Bloomsbury Group, qui réunissait des écrivains, artistes et philosophes anglais. Les romans Mrs. Dalloway 1925, La Promenade au phare 1927 et Orlando 1928, ainsi que l'essai Une chambre à soi 1929 demeurent parmi ses écrits les plus célèbres.
Woolf souffrait d'importants troubles mentaux et présentait tous les signes de ce qu'on nomme aujourd'hui trouble bipolaire ; en 1941, à l'âge de 59 ans, elle se suicida par noyade dans la River Ouse, près de Monk's House, dans le village de Rodmell, où elle vivait avec son mari Leonard Woolf.

En bref

Issue d'une famille d'éminents victoriens, comme les appelait Lytton Strachey, Virginia Woolf a voulu dégager le roman anglais de la gangue des traditions et du formalisme qui l'enveloppait, l'affranchir de toutes les normes pour créer un roman de l'avenir. Sa recherche s'est poursuivie à travers chacune de ses œuvres romanesques, que Marguerite Yourcenar a définies comme des biographies de l'être. Ce ne sont plus les types, les caractères, les catastrophes ou les drames de l'amour qui sont les ressorts du récit, mais la transformation des consciences, cette région obscure de la personnalité que Henry James, Proust et les romanciers russes avaient déjà explorée, les instants fugitifs, les moments de vision, tout ce qui forme le halo lumineux, l'enveloppe semi-transparente qui nous entoure du commencement à la fin de notre état d'être conscient.
Influencée par Proust et Joyce, elle tenta de rendre sensible la vie mouvante de la conscience et de saisir les impressions fugitives et quotidiennes dans ses romans, où l'action et l'intrigue ne jouent presque aucun rôle

Sa vie

Virginia Woolf est née à Londres de Sir Leslie Stephen et Julia Stephen Duckworth dite aussi Julia Prinsep - née Julia Jackson : 1846–1895, elle fut éduquée par ses parents à leur domicile du 22 Hyde Park Gate, Kensington dans une ambiance littéraire de la haute société.
Les parents de Virginia étaient tous deux veufs lorsqu’ils se marièrent : ainsi, leur maison regroupait les enfants de trois mariages différents. Les enfants de Julia et de son premier époux Herbert Duckworth : George Duckworth 1868–1934 ; Stella Duckworth 1869–1897 ; et Gerald Duckworth 1870–1937. La fille de Leslie et de sa première épouse Minny Thackeray, Laura Makepeace Stephen, qui fut diagnostiquée handicapée mentale et vécut avec eux avant d’être placée dans un asile en 1891 jusqu’à la fin de ses jours. Enfin, les enfants de Leslie et Julia : Vanessa 1879–1961 ; Thoby 1880–1906 ; Virginia et Adrian 1883–1948.
Sir Leslie Stephen, écrivain, éditeur et alpiniste, était veuf de la fille aînée du romancier William Makepeace Thackeray. Julia Stephen était, quant à elle, descendante d’une famille les sœurs Pattle déjà connue pour son implication dans la vie intellectuelle de la société victorienne, comme le salon tenu au milieu du xixe siècle par sa tante Sarah Prinsep mère du peintre préraphaélite Val Princep. D'ailleurs la mère de Virginia posa comme modèle, dès son plus jeune âge, pour des artistes de l'époque comme plusieurs membres féminins de la famille. Ainsi Henry James, George Henry Lewes, Julia Margaret Cameron, une autre tante célèbre de Julia morte en 1879 et James Russell Lowell le parrain de Virginia faisaient entre autres partie des connaissances de ses parents.
Outre cette atmosphère culturelle, Virginia avait libre accès à la vaste bibliothèque de son domicile du 22, Hyde Park Gate, qui lui permit de découvrir les classiques et la littérature anglaise, à la différence de ses frères qui suivirent une éducation traditionnelle.

Après leur mariage, Virginia et Leonard Woolf partagèrent leur vie entre une maison de campagne, à Asham, et Brunswick Square, à Londres, où ils étaient liés avec tous les écrivains et les peintres qui firent partie du groupe de Bloomsbury. Célèbre entre les deux guerres, ce groupe rassemblait, entre autres, D. H. Lawrence, Katherine Mansfield, le critique d'art Roger Fry, Lytton Strachey et sa sœur Dorothy Bussy, qui fut amie de Gide. Les Woolf fondèrent ensemble la Hogarth Press qui édita certains des auteurs les plus marquants du siècle, Rilke, Svevo et Freud. Virginia Woolf avait commencé à écrire dès 1904 des articles de critique littéraire, mais c'est en 1913 qu'elle achève son premier roman, La Traversée des apparences, bientôt suivi par des articles pour le Times Literary Supplement, des essais, et d'autres romans, depuis Nuit et Jour Night and Day jusqu'à Entre les actes.

Dans ses mémoires, ses souvenirs d’enfance les plus vifs ne sont pourtant pas à Londres, mais à St Ives en Cornouailles où sa famille passait tous ses étés jusqu’en 1895. Les souvenirs de vacances en famille, les impressions laissées par le paysage et le phare de Godrevy Godrevy Lighthouse, furent des sources d’inspiration notables de ses romans, en particulier Voyage au Phare To the Lighthouse.

La mort de sa mère, décédée de la grippe en 1895, alors qu'elle avait 13 ans, et celle de sa demi-sœur Stella deux ans plus tard, entraînèrent Virginia dans sa première dépression nerveuse. La mort de son père en 1904 provoqua son effondrement le plus inquiétant. Elle fut brièvement internée.
Après la mort de leur père, Virginia, Vanessa et Adrian vendirent le 22 Hyde Park Gate et achetèrent une maison au 46, Gordon Square dans Bloomsbury. Ils y firent alors la connaissance de Lytton Strachey, Clive Bell, Saxon Sydney-Turner, Duncan Grant et Leonard Woolf, un ancien étudiant de Cambridge, membre des Cambridge Apostles tout comme Strachey. Ils formèrent ensemble le noyau du cercle d'intellectuels connu sous le nom de Bloomsbury Group.
En 1910 fut organisé un canular destiné à attirer l'attention sur le Bloomsbury Group, le canular du Dreadnought, auquel Woolf participa. Horace de Vere Cole et ses amis réussirent à tromper la Royal Navy, qui leur fit visiter le navire amiral, le HMS Dreadnought, pensant avoir affaire à une délégation de la famille royale d'Abyssinie.

Virginia Woolf était bisexuelle. Virginia épousa l'écrivain Leonard Woolf 1880–1969 en 1912. Elle le surnommait durant leurs fiançailles le Juif sans le sou. Cependant, les époux avaient des liens très forts, et en 1937 Virginia Woolf décrivait dans son journal le fait d'être une épouse comme un grand plaisir, son mariage étant complet. Ils travaillaient ensemble en tant qu'éditeurs et fondèrent en 1917 la Hogarth Press qui publia la plupart des œuvres de Virginia Woolf.
L'ambiance du groupe de Bloomsbury encourageait les rencontres et les liaisons, et en 1922, Virginia Woolf rencontra Vita Sackville-West, bisexuelle, tout comme elle. Après un essai, elles entamèrent une liaison qui dura tout au long des années 1920. En 1928, Virginia Woolf s'inspira de Vita Sackville-West pour créer Orlando, une biographie fantastique dans laquelle le héros éponyme traverse les siècles et change de sexe. Nigel Nicolson, fils de Vita Sackville-West, l'a appelé la plus longue et la plus charmante lettre d'amour de la littérature. Après leur liaison, les deux femmes restèrent amies.

Parmi ses plus grandes amies, on compte Madge Vaughn, la fille de John Addington Symonds, qui inspira le personnage Sally Seton dans Mrs. Dalloway, Violet Dickinson, et la compositrice Ethel Smyth. Elle était aussi très proche de sa sœur Vanessa Bell.

Virginia Woolf se suicide le 28 mars 1941. Elle remplit ses poches de pierres et se jette dans la rivière Ouse, près de Monk's House, sa maison de Rodmell. Elle laisse une note à son mari : J'ai la certitude que je vais devenir folle : je sens que nous ne pourrons pas supporter encore une de ces périodes terribles. Je sens que je ne m'en remettrai pas cette fois-ci. Je commence à entendre des voix et ne peux pas me concentrer. Alors je fais ce qui semble être la meilleure chose à faire. Tu m'as donné le plus grand bonheur possible... Je ne peux plus lutter, je sais que je gâche ta vie, que sans moi tu pourrais travailler. .... Son corps sera retrouvé trois semaines plus tard, le 18 avril. Leonard Woolf enterrera ses cendres dans le jardin de Monk's House. « Virginia a pris sa décision en toute conscience, dira la musicienne et poète Patti Smith dans un dossier du Magazine littéraire consacré à Virginia Woolf, elle ne s'est pas précipitée vers la rivière Ouse, elle y est entrée résolue. Elle a choisi de mettre fin à sa vie comme elle l'avait menée, en esprit libre et indépendant.

L'étude de sa vie et de ses œuvres par les psychiatres contemporains conduit à penser qu'elle présentait tous les signes de ce qu'on nomme aujourd'hui trouble bipolaire anciennement psychose maniaco-dépressive, maladie mentale alternant des épisodes de dépression et d'excitation, souvent associée avec une grande créativité mais conduisant bien des personnes au suicide.

Å’uvre

Elle commence l'écriture comme activité professionnelle en 1905, initialement pour le supplément littéraire du Times. En 1912, elle épouse Leonard Woolf, fonctionnaire et théoricien politique. Son premier roman, The Voyage Out La Traversée des apparences, traduit aussi par "Traversées", est publié en 1915. Elle continue à publier des romans et des essais en tant qu'intellectuelle, qui rencontrent un succès aussi bien auprès de la critique que du grand public. La plupart de ses œuvres seront publiées à compte d'auteur à la Hogarth Press. Elle est considérée comme l'une des plus grandes romancières du xxe siècle et des plus grandes innovatrices dans la langue anglaise. Dans ses œuvres qui délaissent l'intrigue et la progression dramatique, elle expérimente avec acuité les motifs sous-jacents de ses personnages, aussi bien psychologiques qu'émotifs rêveries, états d'âme, pensées contradictoires ou sans lien logique, ainsi que de multiples possibilités de narration dans une chronologie diffractée ou morcelée. Selon Edward Morgan Forster, elle a poussé la langue anglaise un peu plus contre les ténèbres ; l'influence de ses réalisations littéraires et de sa créativité est encore sensible aujourd'hui.

Biographies de l'être

Ces romans révèlent un conflit incessant entre les qualités de synthèse masculines et les qualités de fusion féminines ; aucune romancière n'a sans doute mieux capté la dissolution inhérente au monde des femmes où tout se détruit au fur et à mesure de sa naissance, monde perméable et poreux infiniment vulnérable : il suffit, comme dans la nouvelle Une aventure londonienne, que passe une naine pour que la rue se peuple de monstres, pour que le moi doute de lui-même et de sa normalité. Tout porte la femme à l'évaporation du moi au lieu de la concentration : sa coquetterie, son désir de séduire et d'amadouer le monde masculin souvent décrit comme brutal et violent ; la condition inféodée où elle vit – la femme n'a pas droit aux mêmes études, aux mêmes espaces que les hommes, comme l'indique la romancière dans ses essais polémiques, Une chambre à soi, A Room of One's Own et Three Guineas ; et même cette tendance à une vie mystique où la femme cherche à s'oublier et à se perdre. Contre la dispersion Virginia Woolf n'a cessé d'opposer un travail incessant, et son Journal est peut-être l'œuvre qui révèle le mieux combien l'écriture était pour elle une arme contre la désagrégation, l'égocentrisme, la mélancolie de naissance et le doute de soi. Mais, si ce besoin d'affronter la difficulté, l'obstacle et le mot affirme une tendance virile à contrebalancer les faiblesses de la nature féminine, il procure moins une issue qu'un surcroît de tourments. Virginia Woolf conserve une certaine méfiance vis-à-vis des qualités d'observation et de synthèse nécessaires à l'écrivain : La peinture du monde est inexacte. Ce n'est qu'une peinture d'écrivain, écrit-elle dans son Journal, et encore : Je commence à haïr l'introspection. » Elle est à la fois fascinée par la contemplation du moment ce qu'elle appelle la vie mystique d'une femme et par la nécessité de fixer cet instant éphémère grâce au défi que l'écrivain ne cesse de vouloir lancer à la mort. Sa folie n'a pu que s'augmenter de ces dilemmes sans solution puisqu'ils ramènent toujours au moi qu'il faut fuir, si l'on veut atteindre à cet impersonnel qui permet le salut. La personnalité féminine subit d'ailleurs sans cesse l'agression de l'homme, car l'univers masculin est imperméable, il se suffit à lui-même, et par là même ampute le féminin. Les hommes sont renfermés, organisés, admirables, laconiques, objectifs, très bien pourvus. Dans La Promenade au phare To the Lighthouse, 1927, ce roman si plein de réminiscences, la seule présence de Mr. Ramsay souvenir de Leslie Stephen ? empêche Lily Briscoe de peindre. Dans la cruelle nouvelle de La Dame au miroir, le monde préservé d'Isabelle est fracturé, flou, méconnaissable dès qu'un homme y pénètre. La mort seule paraît plus forte que le monde masculin ; elle est un lieu de fuite et de vengeance, comme dans la nouvelle Le Legs, où une femme se suicide en laissant dans son journal le nom de son amant. Il n'y a pas de héros dans ce monde victorien fracassé, sauf ceux qui sont des projections de son jeune frère Thoby, comme le Perceval des Vagues, et l'amitié amoureuse entre femmes semble y avoir remplacé le sentiment de l'amour. Mais, dans la fable fantastique d'Orlando 1928, le héros androgyne, inspiré par la belle romancière Vita Sackville-West a beau cumuler les personnalités et les sexes, traverser le cours des siècles, il n'empêche qu'à force de vivre ainsi dans une oscillation perpétuelle il aboutit à une désintégration totale de l'être dont la faute est peut-être l'objectivité. Dois-je maintenant respecter l'opinion de l'autre sexe, si monstrueuse que je la trouve ? se demande Orlando. Si la subjectivité enferme et désespère, l'objectivité disperse et détruit la personne : une fois de plus, il n'y a d'absolu que la mort.

La difficulté d'être, au centre du roman woolfien, est essentiellement spirituelle. C'est pourquoi dans ses essais critiques The Common Reader l'écrivain se détourne de romanciers matérialistes comme Wells, Bennett et Galsworthy, peintres du banal et du transitoire, pour évoquer l'intense splendeur de la littérature élisabéthaine et se tourner vers Dostoïevski et le roman russe dont la profonde tristesse, la simplicité dépouillée décrivent les rapports de l'âme et de la sagesse. La technique de Virginia Woolf consiste à saisir les vies à travers certains instants révélateurs – ces « bribes » qu'elle aimait tant dans l'œuvre de Tchekhov –, et dont l'ensemble donne de l'être une vision impressionniste mais totale. Elle veut suggérer la complexité finalement impersonnelle de la vie en imbriquant étroitement les existences, comme dans Mrs. Dalloway 1925 où les pensées intimes, les monologues intérieurs, les instants clefs de plusieurs personnages s'entrecroisent au cours d'une durée limitée à une seule journée. Cette technique sera reprise et portée à sa perfection dans Les Vagues The Waves, 1931, dont un des personnages, Rhoda, dira des autres : Ils s'entrelacent mutuellement et forment une sorte de lanière qui me cingle au visage. Elle atteindra son expression ultime, presque décharnée, dans Entre les actes, et il est possible que la romancière fut consciente de ne pouvoir aller plus loin que ce récit, où tout se passe avant et après la représentation d'une pièce, lors des entractes, et où les caractères ne sont plus que des symboles. On voit quelle rupture Virginia Woolf a opérée avec le roman de situations traditionnel. C'est l'âme seule qui lui importe, avec ses maladies virulentes et ses fièvres furieuses. Or, écrit-elle, « l'âme est antipathique aux Anglais ; elle a peu le sens de l'humour et nul sens du comique. Elle est informe. Elle n'a qu'un mince lien avec l'intellect. Elle est confuse, diffuse, tumultueuse... Peut-être le chef-d'œuvre de Virginia Woolf, le livre où elle saisit le mieux ces moments de vision, est-il Les Vagues, où six personnages se livrent à des monologues intérieurs dont chacun concerne la solitude essentielle de l'être, cette solitude qui seule « délivre de la pression du regard, de la sollicitation des corps, de la nécessité de la parole et du mensonge, et que Virginia Woolf a voulu connaître de façon absolue dans la mort.

Travaux récent

Récemment, des études sur Virginia Woolf se sont concentrées sur les thèmes féministes et lesbiens dans son travail, comme dans l'anthologie d'essais critiques publiée en 1997 Virginia Woolf: Lesbian Readings Virginia Woolf : Lectures lesbiennes, publiée par Eileen Barrett et Patricia Cramer. Louise A. DeSalvo propose un traitement de l'abus sexuel incestueux que subit V. Woolf quand elle était jeune dans Virginia Woolf: The Impact of Childhood Sexual Abuse on her Life and World Virginia Woolf : L'impact des abus sexuels subis pendant son enfance sur sa vie et son monde. Son imaginaire est aussi étudié pour sa profondeur de vue dans des thèmes comme le syndrome commotionnel, la guerre, les classes et la société britannique moderne. Les plus connues de ses œuvres non romanesques, notamment Une chambre à soi et Trois Guinées, traitent de l'avenir de l'éducation féminine et du rôle des femmes auteures dans les canons littéraires occidentaux.
En 1982, chargée de célébrer le centenaire de la naissance de Virginia Woolf, Viviane Forrester joue et fait jouer sa pièce Freshwater à Paris, elle choisit pour metteur en scène Simone Benmussa, représentations également à New York, Londres et Spoleto, interprétée par des écrivains dont Eugène Ionesco, Nathalie Sarraute, Alain Robbe-Grillet, Viviane Forrester, etc.
En 2002, The Hours, un film fondé sur la vie de Virginia Woolf et sur l'effet de son roman Mrs. Dalloway, a été nommé pour l'Academy Award du meilleur film. Celui-ci était adapté du roman de Michael Cunningham, publié en 1998 et prix Pulitzer. The Hours était le titre provisoire de V. Woolf pour Mrs. Dalloway. Beaucoup de spécialistes de V. Woolf sont hautement critiques sur la peinture que donne le film de V. Woolf et de ses œuvres. Selon eux, ni le roman, ni le film ne sauraient être considérés comme un exposé correct ou une critique littéraire de Mrs. Dalloway.
Enfin, de nombreuses chansons ont été dédiées à Virginia Woolf. Notamment la chanson Dans les rues de Londres 2005 de Mylène Farmer, What the Water Gave Me et Never Let Me Go du groupe anglais Florence and The Machine, ainsi que la chanson Virginia 2008 de la chanteuse finlandaise Vuokko Hovatta.
En 2011, l'ouvrage Virginia Woolf : L'écriture refuge contre la folie, collectif dirigé par Stella Harrison, avant propos de Jacques Aubert avec Nicolas Pierre Boileau, Luc Garcia, Monique Harlin, Stella Harrison, Sophie Marret, Ginette Michaux, Pierre Naveau et Michèle Rivoire, Éditions Michèles, collection Je est un autre, Paris 2011.
En 2012, une nouvelle traduction des œuvres romanesques de Virginia Woolf est parue dans la Pléiade, ainsi qu'un recueil de nouvelles, Lundi ou Mardi encore jamais traduit en français. Virginia Woolf est donc la neuvième femme de lettres à entrer dans la Pléiade.

Liste des Å“uvres

Romans

The Voyage Out 1915
Publié en français sous le titre La Traversée des apparences, trad. L. Savitzky, Paris, Le Cahier gris, 1948 ; rééditions : Flammarion, 1977 ; Le Livre de poche, 1982 ; Garnier-Flammarion, 1985.
Publié en français dans une nouvelle traduction d'Armel Guerne sous le titre Croisière, Robert Marin, 1952.
Publié en français dans une nouvelle traduction de Jacques Aubert sous le titre Traversées, dans Œuvres romanesques, tome I, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2012.
Night and Day (1919)
Publié en français sous le titre Nuit et Jour, trad. de Maurice Bec, Catalogne, 1933.
Publié en français dans une nouvelle traduction de Catherine Orsot-Naveau sous le titre Nuit et Jour, Flammarion, 1984 ; réédition, Seuil/Points. Signatures no P2604, 2011
Publié en français dans une nouvelle traduction de Françoise Pellan sous le titre Nuit et Jour, dans Œuvres romanesques, tome I, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2012.
Jacob's Room (1922)
Publié en français sous le titre La Chambre de Jacob, trad. Jean Talva, Stock, 1942 ; rééditions : Plon, 1958 ; Le Livre de poche, 1984.
Publié en français dans une nouvelle traduction de Magalie Merle sous le titre La Chambre de Jacob, LGF, Le Livre de Poche/La Pochothèque, 1993 ; réédition, Le Livre de poche/Biblio no 3049, 2005.
Publié en français dans une nouvelle traduction d'Agnès Desarthe sous le titre La Chambre de Jacob, Stock, 2008.
Publié en français dans une nouvelle traduction d'Adolphe Haberer sous le titre La Chambre de Jacob, dans Œuvres romanesques, tome I, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2012 ; réédition, Folio no 5501, 2012.
Mrs. Dalloway (1925)
Publié en français sous le titre Mrs. Dalloway, trad. Simone David, Stock, 1929 ; rééditions : Stock, 1958 et 1973 ; Éditions Rencontre, 1969 ; Le Livre de poche, 1984.
Publié en français dans une nouvelle traduction de Pascale Michon sous le titre Mrs. Dalloway, LGF, Le Livre de Poche/La Pochothèque, 1993 ; réédition, Le Livre de poche/Biblio no 3012, 2000.
Publié en français dans une nouvelle traduction de Marie-Claire Pasquier sous le titre Mrs. Dalloway, Gallimard, Folio no 2643, 1994 ; réédition de cette traduction corrigée dans Œuvres romanesques, tome I, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2012.
To the Lighthouse10 (1927)
Publié en français sous le titre La Promenade au phare, trad. Maurice Lanoire, Stock, 1929, 1958, 1973, 1979 ; rééditions : Le Livre de Poche, 1974 et 1983.
Publié en français dans une nouvelle traduction de Magalie Merle sous le titre Voyage au phare, LGF, Le Livre de Poche/La Pochothèque, 1993 ; réédition, Le Livre de poche/Biblio, 2013.
Publié en français dans une nouvelle traduction d'Anne Wicke sous le titre Au phare, Stock, 2009.
Publié en français dans une nouvelle traduction de Françoise Pellan sous le titre Vers le phare, Gallimard, Folio no 2816, 1996 ; réédition de cette traduction corrigée dans Œuvres romanesques, tome II, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2012.
Orlando, a biography (1928)
Publié en français sous le titre Orlando, trad. Charles Mauron, Delamain et Boutelleau, 1948 et 1957 ; rééditions : Stock, 1974 ; Le Livre de Poche, 1982.
Publié en français dans une nouvelle traduction de Catherine Pappo-Musard sous le titre Orlando, LGF, Le Livre de Poche/La Pochothèque, 1993 ; réédition, Le Livre de poche/Biblio no 3002, 2002.
Publié en français dans une nouvelle traduction de Jacques Aubert sous le titre Orlando, dans Œuvres romanesques, tome II, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2012.
The Waves (1931)
Publié en français sous le titre Les Vagues, trad. Marguerite Yourcenar, Delamain et Boutelleau/Stock, 1937 ; rééditions : Plon, 1957 ; Stock, 1974 ; LGF, Le Livre de Poche/La Pochothèque, 1993 ; Le Livre de Poche/Biblio no 3011, 1982 et 2000.
Publié en français dans une nouvelle traduction de Cécile Wajsbrot sous le titre Les Vagues, Callmann-Lévy, 1993 ; réédition, C. Bourgois, 2008.
Publié en français dans une nouvelle traduction de Michel Cusin, en collaboration avec Adolphe Haberer sous le titre Les Vagues, dans Œuvres romanesques, tome II, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2012 ; réédition, Folio no 5385, 2012.
Flush, a biography (1933)
Publié en français sous le titre Flush : une biographie, trad. Charles Mauron, Delamain et Boutelleau, 1935 ; rééditions Stock, 1979 ; LGF, Le Livre de Poche/Biblio no 3069, 1987 ; Le Bruit du temps, 2010.
Publié en français dans une nouvelle traduction de Josiane Paccaud-Huguet sous le titre Flush, dans Œuvres romanesques, tome II, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2012.
The Years (1937)
Publié en français sous le titre Années, trad. Germaine Delamain, Delamain et Boutelleau, 1938 ; réédition, Stock, 1979 ; Le Livre de Poche/Biblio no 3057, 1985 ; rééditions de cette traduction révisée par Colette-Marie Huet sous le titre Les Années : Mercure de France, 2004 ; Folio no 4651, 2008.
Publié en français dans une nouvelle traduction de André Topia sous le titre Les Années, dans Œuvres romanesques, tome II, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2012.
Between The Acts (1941)
Publié en français sous le titre Entre les actes, trad. Yvonne Genova, Éditions Charlot, 1944
Publié en français dans une nouvelle traduction de Charles Cestre sous le titre Entre les actes, Delamain et Boutelleau, 1947 ; Le Livre de Poche/Biblio no 3068, 1986 ; LGF, Le Livre de Poche/La Pochothèque, 1993.
Publié en français dans une nouvelle traduction de Michèle Rivoire sous le titre Entre les actes, dans Œuvres romanesques, tome II, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2012
Recueils de nouvelles

Kew Gardens (1919)
Publié en français sous le titre Kew Gardens, trad. Pierre Nordon, LGF, Le Livre de Poche/La Pochothèque, 1993 ; réédion : LGF, Le livre de poche bilingue. Série anglaise no 8767, 1993.
Publié en français dans une nouvelle traduction de Michèle Rivoire sous le titre Kew Gardens, dans Œuvres romanesques, tome I, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2012.
Monday or Tuesday (1921)
Publié en français sous le titre Lundi ou Mardi, trad. Pierre Nordon, LGF, Le Livre de Poche/La Pochothèque, 1993.
Publié en français dans une nouvelle traduction de Michèle Rivoire sous le titre Lundi ou Mardi, dans Œuvres romanesques, tome I, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2012.
A Haunted House and Other Stories (1943)
Publié en français sous le titre La Maison hantée, trad. Hélène Bokanowski, Charlot, 1946.
Mrs. Dalloway's Party (1973)
Publié en français sous le titre Mrs. Dalloway dans Bond Street, trad. Pierre Nordon, LGF, Le Livre de Poche/La Pochothèque, 1993.
Publié en français dans une nouvelle traduction de Michèle Rivoire sous le titre Autour de Mrs. Dalloway, dans Œuvres romanesques, tome I, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2012.
The Complete Shorter Fiction (1985)
Publié en français sous le titre La Fascination de l'étang, trad. Josée Kamoun, Seuil, 1990 ; réédition : Seuil, Points no 484, 1991 ; Seuil, Point/Nouvelles no 1145, 2003.
Carlyle's House and Other Skeches (2003)
Publié en français sous le titre La Maison de Carlyle et autres esquisses, trad. Agnès Desarthe, Mercure de France, 2004.

Autres textes

Modern Fiction (1919)
Publié en français dans un choix de textes sous le titre L'Art du roman, trad, Rose Celli, Seuil, 1963 et 1991 ; réédition : Seuil, Point/Signatures no P2084, 2009.
Freshwater (1923), une pièce de théâtre écrite pour les proches de l'auteur.
Publié en français sous le titre Freshwater, trad. Élisabeth Janvier, Des Femmes, 1981.
The Common Reader (1925)
Publié en français dans un choix de textes sous le titre Essais, trad, Claudine Jardin, Seghers, 1976.
Publié en français dans un choix de textes sous le titre Beau Brummel, trad, de Guillaume Villeneuve, Obsidiane, 1985.
Publié en français dans un choix de textes sous le titre Entre les livres, trad, de Jean Pavans, La Différence, 1990.
Publié en français dans une version intégrale incluant The Second Common Reader sous le titre Le Commun des lecteurs, trad. Céline Candiard, L'Arche, 2004.
Victorian Photographs of Famous Men and Fair Women (1926) - introduction de la première monographie sur la photographe Julia Margaret Cameron, dont elle était la petite-nièce.
Time Passes (1926)
Publié en français sous le titre Le temps passe, édition bilingue, trad. Charles Mauron, postface James M. Haule, Le Bruit du temps, 2010.
A Room of One's Own (1929)
Publié en français sous le titre Une chambre à soi, trad. Clara Malraux, Gonthier, 1965 ; rééditions : Denoël, 1977 ; 10/18 no 2801, 1996.
Publié en français dans une nouvelle traduction d'Élise Argaud sous le titre Une pièce bien à soi, Payot & Rivages, Rivages poche. Petite bibliothèque no 733, 2011.
Publié en français dans une nouvelle traduction annotée de Jean-Yves Cotté sous le titre Une pièce à soi, éditions publie.net (publication numérique et papier) 2013.
On Being Ill (1930)
Publié en français sous le titre De la maladie, trad. Élise Argaud, Payot & Rivages, Rivages poche. Petite bibliothèque no 562, 2007.
The London Scene (1931)
Publié en français sous le titre La Scène londonienne, trad. Pierre Alien, C Bourgois, 1984 et 2006.
A Letter to a Young Poet (1932)
Publié en français sous le titre Lettre à un jeune poète, trad, de Jacqueline Délia, Arléa, 1996.
Publié en français dans une nouvelle traduction de Guillaume Villeneuve sous le titre À John Lehmann, lettre à un jeune poète, Mille et Une Nuits, Petite collection no 203, 1998.
Publié en français dans une nouvelle traduction de Maxime Rovere sous le titre Lettre à un jeune poète, Payot & Rivages, Rivages poche. Petite bibliothèque no 785, 2013.
The Second Common Reader (1933)
Publié en français dans une version intégrale incluant The Common Reader sous le titre Le Commun des lecteurs, L'Arche, 2004
Three Guinees (1938)
Publié en français sous le titre Trois guinées, trad. Viviane Forrester, Des Femmes, 1977 ; réédition : 10/18 no 3451, 2002.
Publié en français dans une nouvelle traduction de Léa Gauthier sous le titre Trois guinées, Blackjack éditeur, 2012.
Publié en français dans une nouvelle traduction annotée de Jean-Yves Cotté sous le titre Trois guinées, éditions publie.net (publication numérique et papier) 2014.
Roger Fry: a Biography (1940)
Publié en français sous le titre La Vie de Roger Fry, trad. Jean Pavans, Payot, 1999 ; réédition : Payot & Rivages, Rivages poche no 397, 2002.
Thoughts on Peace in an Air Raid (1940)
Publié en français sous le titre Pensées sur la paix dans un raid aérien, essai traduit de l'anglais par David Leblanc, Liberté, n° 278 (novembre 2007), p. 106-110.
The Death of the Moth and Other Essays (1942)
Publié en français sous le titre La Mort de la phalène, trad. Hélène Bokanowski, Seuil, 1968 ; rééditions : Seuil, Points/Roman no 59, 1982 ; Seuil, Points/Nouvelles no 1193, 2004.
Publié en français sous le titre La Mort de la phalène, trad. Marie Picard, Sillage, 2012.
Publié en français sous le titre La Mort de la phalène, dans Œuvres romanesques, tome I et II, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2012.
The Moment and Other Essays (1948)
The Captain's Death Bed And Other Essays (1950)
A Writer's Diary (1953), extraits du Journal de l'auteur.
Publié en français sous le titre Journal d'un écrivain, trad. Germaine Beaumont, Éditions du Rocher, 1958 ; rééditions : 10/18, (2 vol.) no 1138-1139, 1977 et 2000 ; C. Bourgois, 1984.
Granite and Rainbow (1958)
Moments of Being (1976)
Publié en français sous le titre Instants de vie, trad. Colette-Marie Huet, Stock, 1977; réédition : Le livre de poche/Biblio no 3090, 1988 ; nouvelle édition : Stock, 2006.
Books and Portraits (1978)
Publié en français dans un choix de textes sous le titre Elles, trad. Maxime Rovere, Payot & Rivages, Rivages poche. Petite bibliothèque no 759, 2012.
Women and Writing (1979)
Publié en français sous le titre Les Fruits étranges et brillants de l'art, trad. Sylvie Durastanti, Des Femmes, 1983.
The Diary of Virginia Woolf (1979)
Publié en français sous le titre Journal, trad. Colette-Marie Huet, (8 vol.), Stock, 1981.
Journal intégral, 1915-1941, collection La Cosmopolite, Stock, 2008 ; traduit par Marie-Ange Dutartre et Colette-Marie Huet ; préface de Agnès Desarthe
The Letters of Virginia Woolf (1975-1980)
Publié en français dans un choix de textes sous le titre Lettres, trad. Claude Demanuelli, Seuil, 1993 ; réédition sous le titre Ce que je suis en réalité demeure inconnu : lettres, 1901-1941, Seuil, Points no P2314, 2010.
Publié en français dans un autre choix de textes sous le titre Correspondance Virginia Woolf - Lytton Strachey, trad. Lionel Leforestier, Le Promeneur, 2009.
The Letters of Vita Sackville-West to Virginia Woolf (1984)
Publié en français sous le titre Correspondance 1923-1941, avec Vita Sackville-West, trad. Raymond Las Vergnas, Stock, 1986 et nouvelle édition 2010 ; réédition : Le Livre de poche/Biblio no 32989, 2013.
Collected Essays (2009)
Publié en français dans un choix de textes sous le titre L'Écrivain ou la Vie, trad. Élise Argaud, Payot & Rivages, Rivages poche. Petite bibliothèque no 600, 2008.
Publié en français dans un autre choix de textes sous le titre Lectures intimes, trad. Florence Herbulot et Claudine Jardin, Robert Laffont, 2013.



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Posté le : 24/01/2015 19:12
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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