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De Montpellier
Niveau : 63; EXP : 93 HP : 629 / 1573 MP : 3166 / 57952
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Le roman de Renard
27 « branches » ou récits indépendants en octosyllabes rimés. Le héros central en est goupil, Renard, qui lutte contre le loup Ysengrin.
Les origines
Traditions populaires : les épisodes viennent souvent de contes folklorique de régions françaises voire plus lointaines. Origine orale. Les sources littéraires : au Moyen âge, fables en latin imitées des anciens puis en vers français (Isopets < Ésope), recueil moralisateurs dont le plus célèbre est celui de Marie de France. Les animaux s’y comportent comme des hommes. D’autre part, certains contes du X°-XII°, poèmes en latin, contiennent les aventures d’un renard contre un loup.
L’oeuvre
OEuvre personnelle qui se différencie de la tradition par la versification, par l’observation et l’art. Les auteurs sont pour la plupart inconnus. Un premier recueil entre 1174-1205 malicieux et sans amertume. Un deuxième cycle groupe les autres branches (XIII° siècle), plus moralisateur et satirique. Les suites (XIII°-XIV°) sont toutes satiriques.
L’épopée animale
Le goupil perd contre des plus faibles et vainc des plus forts : c’est le triomphe de l’esprit et de la ruse sur la force brutale (revanche du bourgeois et du peuple sur la noblesse.) La société animale : le monde des bêtes est organisée à l’image de la société médiévale. Chaque animal est individualisé… La transposition du monde animal au monde humain : les animaux parlent et agissent comme des hommes. À la cour de Noble, règne la paix entre les espèces ennemies (le loup et le mouton cohabitent). Renard est le seul à ne pas respecter cette loi. Parfois, l’instinct reprend le dessus et ce mélange humain-animal provoque l’humour, oscillation permanente (cf. Le Jugement de Renard) comme plus tard la Fontaine. Par la suite, les intentions satiriques se développant, l’intérêt artistique disparaît au profit de la satire sociale.
L’aspect satirique
Forme légère de satire ou critique acerbe des vices sociaux. La parodie littéraire : parodie de la littérature aristocratique, les animaux sont des barons et accomplissent des actes typiques de la chevalerie. Par la suite, cela évolue vers l’absurde. La peinture malicieuse du monde humain : les contes du premier recueil (malicieux et humoristiques) n’ont pour but que de nous amuser. Les caractères sont bien tracés, bien observés, sobres et précis. Quelques hommes apparaissent. La satire sociale : moqueries, parodie des moeurs aristocratiques, religieuses etc.. Surtout dans les branches du XIII° s. prédication morale et gravité didactique dépassent la bonne humeur et la raillerie. Le caractère de Renard devient symbole de la ruse et de l’hypocrisie. Les transformations du genre : XIII°-XIV° s., les auteurs coulent dans ce moule commode leurs verve satirique. Ils en font un genre allégorique où Renard représente le mensonge hypocrite et la toute-puissance de l’argent. Renard le trompeur – Renard le trompé – La satire du monde humain (contre les procès, les pèlerins hypocrites) – La parodie de l’épopée (les animaux ressemblent de plus en plus à des hommes)
Posté le : 22/07/2012 16:26
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