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La comtesse de Ségur
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Le 9 février 1874 à Paris meurt à 74 ans, Sophie Rostopchine comtesse

de Ségur,

selon l'onomastique russe Sofia Fiodorovna Rostoptchina, cyrillique : Софья Фёдоровна Ростопчина, née le 1er août 1799 à Saint-Pétersbourg empire russe, femme de lettres française d'origine russe. Ses Œuvres principales sont : Les Malheurs de Sophie en 1858, Les Petites Filles modèles en 1857, Les Vacances en 1858, Comédies et proverbes en 1865, Un bon petit diable en 1865, L'Auberge de l'Ange gardien en 1863, Le Général Dourakine en 1863
La comtesse de Ségur partage avec Jules Verne un étrange privilège : celui d'avoir été un célèbre écrivain pour enfants et d'être considérée de plus en plus comme un classique pour adultes ou, en tout cas, comme un témoin privilégié de son époque.
Ses premiers livres, visiblement destinés aux plus jeunes, se bornent à une juxtaposition de brèves saynètes : les petits et les grands événements de la vie de quelques enfants de bonne famille, dans le style de Berquin, Les Petites Filles modèles, Les Vacances, Les Malheurs de Sophie, Les Mémoires d'un âne. Les suivants, destinés à un public moins tendre, racontent une histoire plus complexe et même, sur la fin, ils entreprennent d'évoquer l'ensemble d'un destin : ainsi les grands romans balzaciens des dernières années : Le Mauvais Génie, Après la pluie, le beau temps et surtout La Fortune de Gaspard en 1871.
Écrivant pour moraliser, la divine comtesse prêche la morale de sa caste : respect de l'ordre établi qui est manifestement voulu par Dieu, patience pour les uns, générosité et bon vouloir pour les autres, antisémitisme et horreur des parvenus, respect pour l'argent, etc. Son sens de l'observation et ses dons de conteuse la sauvent toutefois des inconvénients du moralisme et aussi d'une morale dont les principes ont rapidement vieilli. Ses récits, qui ne correspondent guère aux orientations pédagogiques de notre temps, retrouvent toutes leurs vertus quand on les replace dans leur époque, ainsi dans les adaptations qu'a données Claude Santelli à la Télévision de L'Auberge de l'Ange Gardien et du Général Dourakine. Le public, jeune ou moins jeune, apprécie toujours le naturel de ses dialogues, qualité très rare dans la littérature pour la jeunesse ainsi que le don de faire vivre ses personnages. Autre donnée de base de son œuvre : une solide aversion pour les hommes. Les héros qui appartiennent au sexe fort sont en général faibles, lâches, veules ou franchement odieux. Les femmes au contraire portent la culotte et, le plus souvent généreuses ou saintes, elle sauvent la situation. Ce goût piquant de féminisme explique aussi le succès persistant de ses livres auprès des petites filles.
Quelques éditeurs pour enfants s'obstinent à offrir ses livres au jeune public dans leur version intégrale. Sur cet exemple, on mesure mieux à quelles absurdités peut mener dans la pratique l'application de certaines positions théoriques qui paraissent parfaitement respectables : ici le respect que mérite le texte original d'un artiste. Mme de Ségur s'adresse à un public enfantin qui, par définition, ne dispose pas encore d'esprit critique. Si l'on veut à toute force conserver à l'enfance cette œuvre, il faut au moins la débarrasser de ses couplets racistes, de ses professions de foi ultramontaines et conservatrices, de son sentiment aigu des distances sociales, parfaitement exprimé dans ce passage d'une lettre qu'elle écrit à l'une de ses filles : Chère petite, j'ai fini et je n'ai pas fini. C'est à dire qu'ayant lu à Gaston Jean qui grogne, nous avons trouvé, indépendamment des incorrections de langage, une réforme à faire sur le ton trop familier des domestiques et trop amical des maîtres. Ils sont trop camarades. C'est tout à revoir. Peu de pages à réécrire, mais une foule de mots, d'expressions à changer.
Jean-Jacques Pauvert a eu l'idée en 1972 de présenter La Fortune de Gaspard dans une collection de classiques pour adultes. Des sociologues, des historiens de la littérature, des psychanalystes ont commencé à explorer ces romans finalement encore mal décryptés ; ils y recherchent tour à tour le reflet d'une époque ou celui d'une histoire personnelle : une aristocrate russe fourvoyée dans une société en proie à la révolution industrielle. Perspectives fécondes et qui, semble-t-il, vont assurer une longue et nouvelle survie à cette œuvre palpitante de vie et de contradictions.

Sa vie

Elle est issue d’une grande famille noble dont la généalogie remonte aux khans mongols de la Horde d'Or et à la famille de Genghis Khan.
Son père est le comte Fédor Rostoptchine 1763-1826, qui a été lieutenant-général d'infanterie, ministre des Affaires étrangères du tsar Paul Ier parrain de Sophie, puis gouverneur général de Moscou. Sa mère est la comtesse Catherine Protassova, ancienne demoiselle d'honneur de Catherine II. Sophie est la troisième enfant du couple.
D'origine russe, élevée par une mère mystique et par un père fantasque et autoritaire le comte Rostopchine, qui se vante d'avoir incendié Moscou au moment où vont y entrer les troupes de Napoléon Ier,

Jeunesse en Russie

Elle passe son enfance dans le domaine de Voronovo près de Moscou, propriété de 45 000 ha où travaillent 4 000 serfs, où Fédor Rostoptchine fait venir des agronomes écossais. Elle reçoit l'éducation des enfants de l'aristocratie russe, qui privilégie l'apprentissage des langues étrangères, du français en premier lieu. Adulte, elle sera une polyglotte, maîtrisant cinq langues.
C'est aussi une petite fille turbulente, souvent punie par ses parents. Sa mère la maltraite et l'oblige à se convertir de l’orthodoxie au catholicisme à treize ans
En 1812, lors de l'invasion de la Russie par la Grande Armée, son père est gouverneur de Moscou. Il lance des pamphlets contre Napoléon, fait évacuer les pompes à incendie et libère des prisonniers avec la mission de mettre le feu chacun à un quartier. L'incendie de Moscou qui en résulte, qui fera dire à Sophie J'ai vu comme une aurore boréale sur la ville, contraint Napoléon à une retraite désastreuse. La réussite de ce plan entraîne cependant l'hostilité de ceux qui ont perdu leur habitation, aristocrates comme commerçants, si bien que Fédor Rostoptchine est disgracié par le tsar et préfère s’exiler, seul avec simplement un domestique, en Pologne en 1814, puis en Allemagne, en Italie et, enfin, en France en 1817. Dans tous ces pays, il est accueilli en héros, sauveur de la monarchie.

Départ en France et mariage

Il fait venir sa famille à Paris et c'est là que Sophie est transplantée en France et épouse, ironie du sort un page de l'Empereur. Elle rencontre Eugène de Ségur, né en 1798 et mort en 1869, petit-fils du maréchal de Ségur, ambassadeur de France en Russie et neveu du général Philippe de Ségur, aide de camp de Napoléon qui avait failli mourir dans l'incendie de Moscou. Le mariage, arrangé par Sophie Swetchine, une Russe elle aussi convertie au catholicisme, a lieu le 14 juillet 1819. L'année suivante, ses parents repartent pour la Russie.
Ce mariage d'amour est d'abord heureux, mais elle est par la suite délaissée par un époux volage qui la trompe notamment avec leur bonne. Sophie est transplantée en France et épouse, ironie du sort un page de l'Empereur. Déçue par son mari, affaiblie par de nombreuses maternités, elle traîne une existence amère et maladive jusqu'au moment où son fils aîné, Gaston, devient prêtre et la convertit au catholicisme militant.La situation d'Eugène, désargenté et désœuvré, ne s'améliore qu'en 1830, lorsqu’il est nommé pair de France. Il ne rend visite à sa femme qu'en de rares occasions, dans le château des Nouettes offert par Fédor Rostoptchine à sa fille en 1822. Ils ont huit enfants, et Eugène aurait surnommé son épouse la mère Gigogne. Préférant son château aux mondanités parisiennes, elle reporte toute son affection sur ses enfants et, plus tard, ses petits-enfants.
Polyglotte, parlant cinq langues, Sophie Rostopchine présente souvent un comportement hystérique, partiellement hérité de sa mère, mais peut-être dû à une maladie vénérienne transmise par son mari volage avec des crises de nerfs et de longues périodes de mutisme, l’obligeant à correspondre avec son entourage à l’aide de sa célèbre ardoise.

Une vocation tardive d’écrivain

Le cas de la comtesse de Ségur montre qu’une vocation très tardive d’écrivain peut être particulièrement réussie : elle a en effet écrit son premier livre à plus de cinquante ans.
En effet à cinquante-cinq ans, elle découvre alors sa vocation d'écrivain et d'idéale grand'mère. C'est l'époque où Louis Hachette vient d'obtenir le monopole de vente des livres et des journaux dans les gares ; il charge son gendre, Émile Templier, de créer et de diriger une collection destinée à l'enfance : la Bibliothèque rose. Louis Veuillot, chef de file des ultramontains, s'entremet et les récits que la comtesse destinait seulement à ses petites-filles sont publiés en 1856. Le succès de ces Nouveaux Contes de fées, illustrés par Gustave Doré, est considérable et engage complètement la comtesse dans la nouvelle carrière qui s'ouvre à elle.
La comtesse de Ségur a commencé à se consacrer à la littérature en notant les contes qu’elle racontait à ses petits-enfants et en les regroupant pour former ce qui s’appelle aujourd’hui Les Nouveaux Contes de fées. On raconte que lors d’une réception, elle aurait lu quelques passages à son ami Louis Veuillot pour calmer l’atmosphère qui était devenue tendue. C’est ce dernier qui aurait fait publier l’œuvre chez Hachette.
D'autres historiens racontent qu'Eugène de Ségur, président de la Compagnie des Chemins de fer de l’Est, rencontrant Louis Hachette qui cherche alors de la littérature pour distraire les enfants, en vue d'une nouvelle collection de la Bibliothèque des Chemins de Fer, lui aurait alors parlé des dons de sa femme et la lui aurait présenté quelque temps plus tard.
Elle signe son premier contrat en octobre 1855 pour seulement 1 000 francs. Le succès des Nouveaux Contes de fées l’encourage à composer un ouvrage pour chacun de ses autres petits-enfants.
Eugène de Ségur accorde à Louis Hachette le monopole de la vente dans les gares de livres pour enfants. En 1860, Louis Hachette institue la collection de la Bibliothèque rose où sont désormais publiés les ouvrages de la comtesse de Ségur.
Par la suite, elle obtient que les droits d'auteur lui soient directement versés et discute plus fermement de ses droits d'auteur lorsque son mari lui coupe les fonds
.En seize ans, jusqu'à sa mort, elle écrit une vingtaine de romans pour enfants, trois copieux volumes d'instruction religieuse, sans oublier La Santé des enfants, un recueil de remèdes de bonne femme sur l'hygiène de l'enfant et sur l'alimentation du premier âge.

Fin de vie

En 1866, elle devient tertiaire franciscaine, sous le nom de sœur Marie-Françoise, mais continue à écrire. Son veuvage et l'effondrement consécutif des ventes de ses livres l’oblige à vendre Les Nouettes en 1872 et à se retirer à Paris, au 27, rue Casimir-Perier, à partir de 1873.

Elle meurt à cette adresse à soixante-quinze ans, entourée de ses enfants et petits-enfants.

Elle est inhumée à Pluneret dans lee Morbihan, près de son avant-dernière fille Henriette, épouse du sénateur Fresneau habitant le château de Kermadio. Au chevet de sa tombe, une croix en granit, où est inscrit : Dieu et mes enfants. Son cœur, embaumé, est déposé dans l'avant-chœur du couvent de la Visitation où était morte sa fille Sabine de Ségur, elle aussi entrée en religion.

Romans de la comtesse de Ségur

Présentation
Le thème récurrent des châtiments corporels, Un bon petit diable, Le Général Dourakine, Les Malheurs de Sophie, Les Petites Filles modèles…, qui fait peut-être écho à sa propre enfance malheureuse avec sa mère Catherine Protassova, marque une rupture avec les modèles antérieurs de la littérature enfantine, notamment le modèle des contes merveilleux des contes de Perrault ou des contes de Madame d'Aulnoy. Chez la comtesse de Ségur, la punition est d’autant plus crûment représentée, que le réalisme des descriptions est sans complaisance.
Plusieurs autres aspects de son œuvre décrivent des particularités qui ne concernent plus qu'une infime minorité des Français d’aujourd’hui : par exemple, le vouvoiement des parents, la présence et le statut des domestiques. D’autres sont obsolètes : les traitements médicaux tels que l’usage abusif des saignées, les cataplasmes saupoudrés de camphre,voir Les Petites Filles modèles, l’eau de gomme fraîche, l’eau salée contre la rage, et ainsi de suite. Le réalisme dans la représentation du quotidien et de ses détails valut à la comtesse de Ségur d’être appelée le Balzac des enfants par Marcelle Tinayre.
Ses œuvres présentent, par certains personnages, des caractéristiques caricaturales et stéréotypées des mœurs de divers peuples, tels que l’aristocratie française se les figurait : Écossais avares et sordides, Arabes méchants et sabreurs, Polonais buveurs et crasseux, Valaques et Tziganes voleurs et fourbes, Russes violents knoutant leurs femmes, serfs et bonnes, et ainsi de suite.
En 2010, 29 millions d'exemplaires de ses ouvrages ont été vendus.

Sources d’inspiration

La comtesse de Ségur a donné à plusieurs de ses personnages des noms appartenant à des personnes de son entourage, exprimant ainsi son adage : N'écris que ce que tu as vu. Voici quelques exemples :
Sophie : son propre prénom. C'est un personnage espiègle, avide d'expériences allant à l'encontre des directives des adultes, marcher dans de la chaux vive ; se raser les sourcils ; utiliser un fer à friser chaud sur les cheveux de sa poupée et sur ses propres cheveux ; libérer un bouvreuil qui se fera dévorer.... Les histoires traitant de la vie de Sophie à partir du voyage en Amérique sont beaucoup plus douloureuses pour elle, perte de sa mère puis de son père, remarié à une mégère tyrannique adepte des sévices corporels, retour en France où Sophie est désabusée, à la fois très craintive et courageuse. La Comtesse a mis beaucoup de ses propres souvenirs d'enfance dans son personnage.
Camille et Madeleine : les prénoms de deux de ses petites-filles, Camille et Madeleine de Malaret.
Paul : celui de son gendre, le père des petites filles modèles, le baron Paul de Malaret.
Élisabeth Chéneau correspond à Élisabeth Fresneau, une autre de ses petites-filles.
Jacques de Traypi : Jacques de Pitray, un des petits-fils de la Comtesse.
C’est la cécité contractée par son fils aîné Louis-Gaston de Ségur, ecclésiastique, qui lui inspire l’aveugle Juliette dans Un bon petit diable.
Les noms ou prénoms des personnages permettent de savoir rapidement quel sera le comportement qu’adopteront ces derniers :
noms propres ou nobles pour les gentils : de Réan dans Les Malheurs de Sophie, Bonard dans Le Mauvais Génie, d’Orvillet dans Diloy le chemineau, de Fleurville et de Rosebourg dans Les Petites Filles modèles et Les Vacances etc.
noms ridicules pour les personnages sans-éducation ou tangents : Tourne-boule dans Les Vacances, Innocent et Simplicie ainsi que Courte-miche dans Les Deux Nigauds, Dourakine, personnage inspiré par son père dans L'Auberge de l'Ange gardien et Le Général Dourakine en russe : дурак, dourak signifie imbécile etc.
noms à connotations négatives pour les méchants : le groupe Gredinet, Fourbillon, Gueusard et Renardot dans Le Mauvais Génie, MacMiche dans Un bon petit diable, Fichini dans Les Petites Filles modèles, etc.

Leçons de morale

Les romans de la comtesse de Ségur, fortement moralisateurs, ont été influencés par la relecture et les corrections faites par son fils aîné, le prélat Louis-Gaston de Ségur. Le juste et l’injuste s’opposent pour bien faire comprendre ce qu’est le droit chemin et combien il est dans l’intérêt de tous d’être courageux, doux et sans mauvaises intentions.
Dans les romans de la comtesse de Ségur, l’éducation est un facteur déterminant dans l’évolution de l’individu. Les mauvaises influences et un environnement répressif peuvent pousser les enfants à être méchants. Trop de laxisme et d’indulgence les rendent égoïstes et vicieux.
Les romans opposent des exemples de ce qu’il faut faire et de ce qu’il ne faut pas faire. Les titres expriment d’ailleurs cette dualité : par exemple, Jean qui grogne et Jean qui rit. L’auteur oppose souvent un personnage exemplaire à un enfant qui se cherche : les petites filles exemplaires que sont Camille et Madeleine à la malheureuse Sophie dans Les Petites Filles modèles, Blaise à Jules dans Pauvre Blaise et Juliette à Charles dans Un bon petit diable.
Dans certains cas, le jeune héros commet des fautes qui résultent d’une éducation répressive et brutale, la violence et l’injustice que vit Charles avec Mac’Miche, ou Sophie, dans Les Petites Filles modèles qui se fait maltraiter par sa marâtre, Mme Fichini. Dans d’autres cas, ce sont les parents qui gâtent et ne punissent jamais leurs enfants, ou qui prennent systématiquement leur défense, quel que soit leur comportement, comme les parents de Jules dans Pauvre Blaise ou de Gisèle dans Quel amour d’enfant !
Chez les enfants, rien n’est joué définitivement. Charles, Un bon petit Diable et Sophie, Les Petites Filles modèles, une fois soustraits à la brutalité de leur environnement, pourront s’appuyer sur les modèles de leur entourage pour s’améliorer de même que Félicie dans Diloy le chemineau qui peut, elle, compter sur sa cousine Gertrude, qui est au dire de tous la douceur incarnée.
En revanche il est parfois trop tard pour certains, qui deviennent alors ces adultes méchants et puérils qui feront à leur tour le malheur de leurs enfants, les parents de Christine dans François le bossu. Mme Fichini, dans Les Vacances et les Petites Filles modèles, bat Sophie sans pitié, mais, même en présence d'adultes, se ridiculise par un excès de coquetterie, par sa gourmandise et par tous les défauts dont elle aurait dû se débarrasser étant enfant.
Plus que de simples romans à influence autobiographique, les ouvrages de la Comtesse de Ségur ont fortement influencé une nouvelle idée de la pédagogie.

Éditions

Les romans de la comtesse de Ségur ont d'abord été publiés illustrée chez Hachette entre 1857 et 1872, dans la Bibliothèque rose à partir de 1860.
La dernière grande édition est celle de 1990, dans la collection Bouquins chez Robert Laffont.

Œuvres didactiques

1855 : La Santé des enfants, un livre de pédiatrie de conseils médicaux, édité à compte d’auteur, réédité dès 1857
1857 : Livre de messe des petits enfants, chez Douniol éd., réédité en 2012 par St JUDE éd.
1865 : Évangile d'une grand'mère
1867 : Les Actes des apôtres du nom d’un chapitre de la Bible : Actes des Apôtres, ouvrage présenté par l'auteur comme faisant suite à Évangile d'une grand'mère.
1869 : Bible d’une grand-mère

Romans

François le bossu : Vous voudrez bien m'embrasser ?
Tous les livres suivants ont été publiés chez Hachette, avec dans certains cas, prépublication dans les colonnes de la Semaine des enfants, indiquée par le sigle : LSDE :
1856 : Les Nouveaux Contes de fées décembre : recueil de contes dont Histoire de Blondine, de Bonne-Biche et de Beau-Minon , Le Bon Petit Henri, La Petite Souris grise et Ourson.
1858 : Les Malheurs de Sophie.
1858 : Les Petites Filles modèles 12 octobre. Ce livre est présenté par l'auteur comme la suite des Malheurs de Sophie.
1859 : Les Vacances. Ce livre est également présenté par l'auteur comme la suite des Malheurs de Sophie.
1860 : Mémoires d'un âne (LSDE, à partir du 17 décembre 1859)
1861 : Pauvre Blaise (LSDE, à partir du 13 juillet 1861)
1862 : La Sœur de Gribouille (LSDE, à partir du 22 mars 1862)
1862 : Les Bons Enfants (LSDE, à partir du 13 août 1862)
1863 : Les Deux Nigauds (LSDE, à partir du 4 octobre 1862).
1863 : L'Auberge de l'Ange gardien (LSDE, à partir du 8 avril 1863).
1863 : Le Général Dourakine (LSDE, à partir du 14 novembre 1863).
1864 : François le bossu (LSDE, à partir du 4 mai 1864)
1865 : Un bon petit diable (LSDE, à partir du 14 décembre 1864).
1866 : Comédies et proverbes : recueil de nouvelles dont Les Caprices de Gizelle, Le Dîner de Mademoiselle Justine, On ne prend pas les mouches avec du vinaigre, Le Forçat, ou à tout péché miséricorde et Le Petit De Crac.
1865 : Jean qui grogne et Jean qui rit
1866 : La Fortune de Gaspard, un roman avec des accents balzaciens, contrairement aux autres romans de la comtesse de Ségur
1867 : Quel amour d’enfant !
1867 : Le Mauvais Génie
1868 : Le Chemineau, ultérieurement retitré Diloy le chemineau, 11 avril
1871 : Après la pluie, le beau temps

Correspondance

Couverture des Lettres d'une Grand'mère.
La correspondance de la comtesse de Ségur a fait l’objet d’éditions fragmentaires :
Lettres au vicomte et à la vicomtesse de Pitray, gendre et fille de la comtesse, publiées en 1891 chez Hachette.
Lettres d’une grand’mère à son petit-fils Jacques de Pitray, en 1898
Lettres de la comtesse de Ségur à son éditeur 1855 à 1872, en 1990 dans le volume 1 des Œuvres chez Robert Laffont
Correspondance avec des correspondants divers, en 1993 aux éditions Scala, avec une préface de Michel Tournier,

Rééditions

En 1990

les Éditions Robert Laffont ont réuni en trois volumes d'Œuvres, publiées dans la collection Bouquins, une grande partie des œuvres de la comtesse de Ségur,édition établie et annotée par Claudine Beaussant :

Nouveaux contes de fées
Les Petites Filles modèles
Les Malheurs de Sophie
Les Vacances
Mémoires d’un âne
La Cabane enchantée
Pauvre Blaise
La Sœur de Gribouille
Les Bons Enfants
Les Deux Nigauds
L’Auberge de l’Ange gardien
Le Général Dourakine
François le bossu
Comédies et Proverbes
Un bon petit diable
Jean qui grogne et Jean qui rit
La Fortune de Gaspard
Quel amour d’enfant !
Le Mauvais Génie
Diloy le chemineau
Après la pluie le beau temps
La Santé des enfants
suppléments : suppléments : suppléments :
Préface, de Jacques Laurent de l’Académie française,
Chronologie, étable par Claudine Beaussant,
Lettres de la comtesse de Ségur à son éditeur (1855 à 1872), présentées par Claudine Beaussant,
Notes, Dictionnaire, Répertoire des principaux personnages des œuvres et Bibliographie, par Claudine Beaussant,
32 pages de hors-texte réunissant 73 illustrations ;
Notes, établies par Claudine Beaussant,
16 pages de hors-texte réunissant 30 illustrations
Notes, établies par Claudine Beaussant.
16 pages de hors-texte, réunissant 32 illustrations.

En 1997

les éditions Dominique Martin Morin ont réédité, sous le titre « la Bible d’une grand-mère », les trois ouvrages L’Évangile d’une grand-mère (1865), les Actes des Apôtres 1867 et la Bible d’une grand-mère 1868

En 2012

artiellement le Livre de messe des petits enfants publié en 1858. L'édition de 1858 était précédé de 12 prières et suivi des évangiles des fêtes majeures qui ne sont pas reproduits dans la réédition de 2012.

Postérité

Adaptations cinématographiques et télévisuelles
Cinéma
1946 : Les Malheurs de Sophie, film de Jacqueline Audry avec Madeleine Rousset, Marguerite Moreno et Michel Auclair
1952 : Les Petites Filles modèles, court métrage d'Éric Rohmer
1971 : Les Petites Filles modèles, film de Jean-Claude Roy avec Marie-Georges Pascal, Michèle Girardon et François Guérin
1980 : Les Malheurs de Sophie, film de Jean-Claude Brialy avec Paprika Bommenel, Sandra Gula, Carine Richard et Annie Savarin
1983 : Un bon petit diable, film de Jean-Claude Brialy avec Paul Courtois, Alice Sapritch et Bernadette Lafont
1993 : La Fortune de Gaspard, film de Gérard Blain avec Vincent de Bouard, Gamil Ratib, Anne Kreis et Jean-Paul Wenzel
Télévision
1962 : L'Auberge de l'Ange gardien, téléfilm de Marcel Cravenne Le Théâtre de la jeunesse avec Hervé Sand et Jacques Dufilho
1963 : Le Général Dourakine, téléfilm d'Yves-André Hubert Le Théâtre de la jeunesse avec Michel Galabru et Claude Winter
1964 : La Sœur de Gribouille, téléfilm d'Yves-André Hubert Le Théâtre de la jeunesse avec Dominique Maurin et René Dary
1966 : Les Deux Nigauds, téléfilm de René Lucot Le Théâtre de la jeunesse avec Denise Gence et Monique Tarbès
1998 : Les Malheurs de Sophie, série de dessins animés de Bernard Deyriés

Hommages

Rue de la Comtesse de Ségur : à Ronchin (Nord), à Brest, à Lagord (Charente-Maritime), Pierrelatte (Drôme), Saint-Cyprien (Pyrénées-Orientales), Cuers (Var)
Allée de la Comtesse de Ségur : à Paris (8ème)
École maternelle Comtesse de Ségur : à Versailles
La rose Comtesse de Ségur (obtenteur Meilland)

Musée

Musée de la Comtesse de Ségur à Aube Orne

Liens

http://youtu.be/NQqyARpV0ZU le Grand Lucé chez la comtesse de Ségur
http://www.youtube.com/watch?v=avO6kH ... bxroXntLwAULqgtxMpVOUhOQw Cadichon
http://youtu.be/F-agZ1v8-1g Les malheurs de Sophie
http://youtu.be/EsMFsRRtxW0 La comtesse de Ségur INA


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Posté le : 08/02/2014 15:08
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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