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Eugène Sue
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Le 26 janvier 1804, naît à Paris Marie-Joseph Sue dit Eugène Sue,

écrivain français.


Il meurt en exil le 3 août 1857 à Annecy-le-Vieux dans le Duché de Savoie du royaume de Sardaigne
Il est principalement connu pour deux de ses romans-feuilletons à caractère social : Les Mystères de Paris (1842-1843) et Le Juif errant (1844-1845
).
Fils de grand médecin, sommé de poursuivre la carrière paternelle, s'y refusant, se réfugiant dans le dandysme pour finir député de la iie République, puis persécuté par Napoléon III, il est l'un des grands auteurs de romans populaires.
L'écrivain français le plus populaire du XIXe siècle, qui conféra au feuilleton ses lettres de noblesse en y intégrant le roman social. Issu d'une famille prestigieuse de chirurgiens, fils du médecin en chef de la garde des consuls, le petit Marie-Joseph Sue a pour marraine Joséphine Bonaparte et pour parrain Eugène de Beauharnais. Ces glorieux antécédents ne l'empêchent pas d'être un élève fort médiocre et turbulent ; aussi son père le retirera-t-il du collège avant la fin de ses études pour tenter de lui faire apprendre la médecine par la pratique. Nommé chirurgien surnuméraire de la maison militaire du roi, le jeune homme ne retiendra guère de son état que les joies de la vie d'étudiant. Après une malheureuse affaire de cave paternelle pillée en compagnie de ses amis de prédilection, Eugène se retrouve expédié en Espagne, lors de l'intervention armée en 1823, comme attaché au personnel médical. Nommé à Toulon en 1825, il regagne rapidement Paris, où, étalant un luxe tapageur, il compte parmi les dandys les plus remarqués de l'époque. Cinq années en tout, coupées par deux grands voyages destinés à dompter sa jeunesse indocile, dans les mers du Sud, aux Antilles et en Grèce, où il assiste au combat de Navarin.

Sa vie

Son père, Jean-Joseph Sue, fils, était chirurgien de la Garde impériale de Napoléon 1er, chevalier héréditaire par lettres patentes du 17 février 1815, issu d'une lignée de chirurgiens parisiens originaire de Provence. Sa marraine n’était autre que Joséphine et son parrain Eugène de Beauharnais. Il étudia au lycée Condorcet. Jeunesse dorée pour le futur écrivain qui va pourtant se révéler un élève médiocre et turbulent, puis un jeune homme dont les frasques défraient la chronique. Son père l’envoie en voyage pour le remettre sur le droit chemin : expédition d'Espagne 1823, puis de Grèce, puis aux Antilles.
Dandy, voyageur, il hérite à 26 ans de la fortune paternelle, devient l’amant des plus belles femmes de Paris, il est surnommé le "Beau Sue", et il adhère au très snob Jockey Club dès sa création en 1834. Il dilapide la fortune de son père en sept ans, et commence à écrire lorsqu’il est ruiné.

En 1830, la mort de son père le met à la tête d'une solide fortune : appartement d'un luxe raffiné et maîtresse officielle, Olympe Pelissier en attendant d'être amoureux de Marie d'Agoult ; il sera aussi l'un des tout premiers membres du Jockey-Club lors de sa fondation en 1833.
Pour meubler ses loisirs, il écrit des romans d'aventures inspirés de ses voyages, sacrifiant à la vogue du frénétisme avec des héros dont les actions diaboliques et la férocité sans bornes défient la société et la morale : Kernok le Pirate et El Gitano, parus dans La Mode en 1830 et réunis l'année suivante sous le titre de Plik et Plok ; Atar-Gull 1831, affichant un cynisme encore plus grinçant avec une froide analyse de la traite des nègres et un dénouement dont l'amoralisme est un pied-de-nez à nos institutions, roman qui annonce par surcroît la future esthétique des Mystères de Paris avec la dispersion de l'unité de lieu et la fragmentation du récit en épisodes.
Exception faite de Latréaumont, roman historique sur la Fronde, Eugène Sue se cantonnera jusqu'en 1838, et avec un vif succès, dans la littérature maritime : La Salamandre 1832, La Coucaratcha 1832, recueil de récits et de contes, La Vigie de Koat-Ven 1833, sans compter d'innombrables récits publiés dans des keepsakes. Il se lance enfin en 1834 dans une vaste Histoire de la marine française depuis le XVe siècle jusqu'à nos jours, précédée d'un Précis historique sur la marine française depuis le IXe siècle jusqu'au XVe, roman historique en dix volumes.

La seconde période ou manière de Sue est le roman de mœurs élégant publié en feuilleton. L'écrivain décide d'exploiter à son tour le filon pour se tirer de terribles embarras financiers. Arthur, et surtout le beau roman de Mathilde, Mémoires d'une jeune femme, remportent un fracassant succès.

Eugène Sue est l’auteur, selon ce qu’en rapporte la bibliographie établie par Francis Lacassin, de sept romans exotiques et maritimes, onze romans de mœurs, dix romans historiques, quinze autres romans sociaux dont une série intitulée Les Sept Péchés capitaux, deux recueils de nouvelles, huit ouvrages politiques, dix-neuf œuvres théâtrales comédie, vaudeville, drame et six ouvrages divers.
Sue a la plume facile, il se convertit au socialisme et écrit Les Mystères de Paris, inspiré par un ouvrage illustré, paru en Angleterre, sur le thème des mystères de Londres.
Eugène Sue ignore la trame de son roman, comme le révèle Ernest Legouvé dans Soixante ans de souvenirs. Ce roman suscite un intérêt énorme dans toutes les couches de la société. Théophile Gautier écrit : Des malades ont attendu, pour mourir, la fin des Mystères de Paris.
Le succès est immense et dépasse les frontières et il influence sa vie publique — Sue est élu député de la Seine — ainsi que son orientation littéraire. Il inspire à Léo Malet, au siècle suivant, la série Les Nouveaux Mystères de Paris.
L'année 1841 inaugure, avec ce feuilleton social, l'ère du très garnd Eugène Sue. Les premiers chapitres des futurs Mystères de Paris, écrits un peu au hasard, sous l'effet d'une sympathie naissante pour le socialisme, furent publiés à partir de juin 1842 au Journal des débats et connurent un succès sans précédent dans l'histoire du feuilleton.
L'écrivain y dépeint les bas-fonds parisiens avec un réalisme d'une telle force qu'il se transforme, de par l'horrible et le terrifiant du sujet, en une vision d'une extraordinaire poésie fantastique. Sue se livre à une révision des jugements sur le mal et le crime, y voyant le fait d'un processus inéluctable dû plus à l'accident et au malheur qu'à un vice inné ; et il dénonce avec une véhémence croissante le mécanisme aveugle de lois sociales inhumaines et l'inconscience coupable des classes bourgeoises.C'est une vaste fresque historique qui retrace l'histoire d'une famille de prolétaires à travers les âges. S'appuyant sur les théories de l'historien Augustin Thierry, il dépeint, au fil des épisodes, l'union de la bourgeoisie et du prolétariat contre l'aristocratie dominante.
Et, en novembre 1849, Maurice Lachâtre, son ami et éditeur, met en vente les premières livraisons des Mystères du peuple, utilisant pour ce faire un système de fidélisation par primes et une distribution par la poste, qui permet de déjouer la censure. Malgré ces précautions, la publication en sera interrompue à plusieurs reprises, mise à l'Index par Rome, condamnée par les évêques de France et inquiétée par la police.

Eugène Sue publie ensuite Le Juif errant, également en feuilleton dans Le Constitutionnel. On commence à mieux reconnaître l’intérêt des Mystères du peuple, fresque historique et politique dont le ton est donné par son exergue : Il n’est pas une réforme religieuse, politique ou sociale, que nos pères n’aient été forcés de conquérir de siècle en siècle, au prix de leur sang, par l’insurrection. Il est censuré par le Second Empire.
Le projet remonte aux mois qui ont suivi l’échec de la révolution de 1848. Et, en novembre 1849, Maurice Lachâtre, son ami et éditeur, met en vente les premières livraisons des Mystères du peuple, utilisant pour ce faire un système de fidélisation par primes et une distribution par la poste, qui permet de déjouer la censure. Malgré ces précautions, la publication en sera interrompue à plusieurs reprises, mise à l'Index par Rome, condamnée par les évêques de France et inquiétée par la police.

Avec Le Juif errant Le Constitutionnel, 25 juin 1844-12 juillet 1845, l'écrivain approfondit sa formule, comme en témoigne une plus grande sûreté de composition. Il y manifeste de plus un anticléricalisme d'une virulence nouvelle — nullement incompatible d'ailleurs avec le caractère chrétien de son socialisme —, assimilant les Jésuites au fléau de la peste qui ravagea Paris en 1832, et qui joue dans le roman un rôle de premier plan.

Eugène Sue publie ensuite, les Mémoires d'un valet de chambre ou Martin, l'enfant trouvé et commence Les Sept Péchés capitaux lorsque éclate la révolution de 1848. De sa terre des Bordes, en Sologne, il s'engage en écrivant dans les journaux locaux visant à endoctriner, sans grand succès semble-t-il, les populations paysannes Le Républicain des campagnes, Le Berger de Kravan.
Mais Sue devint le chantre des classes pauvres avec les Sept Péchés capitaux 1848 ou les Misères des enfants trouvés 1851 et il est triomphalement élu député sur son fief de Paris en 1849, lors d'élections de remplacement, comme républicain socialiste.
Emprisonné, lors du coup d'État du 2 décembre 1851, puis relaxé, il devance les proscriptions et se réfugie en Savoie, à Annecy, d'où il n'obtiendra jamais la permission de rentrer en France, même au moment de l'amnistie de 1853. Durant les dernières années assez tristes et amères de sa vie, il trouva un adoucissement dans l'amitié de Marie de Solms, cousine de Napoléon III, exilée comme lui, et un dérivatif dans une activité littéraire intense : Fernand Duplessis ou les Mémoires d'un mari, La Marquise Cornélia d'Alfi ou le Lac d'Annecy et ses environs, La Famille Jouffroy, Le Diable médecin en 5 parties, étude sur la condition féminine, Le Fils de famille, plaidoyer en faveur de l'enfant naturel, et surtout la vaste fresque des Mystères du peuple ou Histoire d'une famille de prolétaires à travers les âges, qui furent, dernier revers pour l'écrivain, interdits au moment de leur parution.

Eugène Sue mourut victime d'une hémiplégie.

Lorsque Louis-Napoléon Bonaparte effectua son coup d’État Eugène Sue, s’enfuit en 1851 et s’exile.
Il fut accueilli dans les États de Savoie même si le clergé local s’opposa à sa venue. De fait, le roi Victor-Emmanuel II et son chef du gouvernement, Massimo d'Azeglio, sont favorables aux idées libérales. Il finit par s’installer à Annecy-le-Vieux où il vécut de 1851 jusqu’à sa mort en 1857. C'est un autre proscrit républicain, le colonel Charras, qui assista à ses derniers instants et accomplit sa volonté d'être inhumé civilement en libre-penseur.
Eugène Sue au moment de son exil en Savoie, du royaume de Piémont-Sardaigne, s'opposa au second Empire en publiant des brochures : Jeanne et Louise ou les Familles de transportés, 1852 ; la France sous l'Empire, 1857 et poursuivit la publication de romans-feuilletons : la Famille Jouffroy 1853-1854, les Fils de famille 1856, le Diable médecin 1854-1857. Prônant les vertus laïques républicaines, il livra aussi la guerre au catholicisme dans ses Lettres sur la question religieuse 1856.
Comme l'affirme J.-L. Bory, Sue doit exister aux côtés de Balzac . Il est un exemple frappant de la métamorphose des divers courants du romantisme en un genre naissant, le reflet d'une transmutation. Du roman noir qui, dès 1797, fait frémir les lecteurs d'Ann Radcliffe, il utilise l'arsenal des châteaux ténébreux aux obscurs souterrains, les silhouettes opposées du traître et de la victime.
Le harcèlement judiciaire contre les publication d'Eugène Sue persistent et jusqu'en 1857, à ce moment, 60 000 exemplaires furent saisis.

Le choc fut tel qu’il aggrava l’état de santé du romancier. Malade et exilé, il succomba.

Ses obsèques- non catholiques- donnèrent lieu à un immense rassemblement, bien qu'elles aient eu lieu à six heures du matin, pour éviter tout rassemblement.

Il fut enterré à Annecy, au cimetière de Loverchy, dans le carré des "dissidents" non catholiques.


Malgré sa disparition, le tribunal, suivant le réquisitoire du procureur Ernest Pinard, condamna l’imprimeur et l’éditeur, et ordonna la saisie et la destruction de l’ouvrage, et donc l'ouvrage est détruit.

Distinctions

Il reçoit le 10 mars 1839 la Légion d'honneur — pour son Histoire de la Marine —, en même temps que ses confrères Alfred de Musset et Frédéric Soulié.
Il écrit à ce sujet, dans Une page de l'histoire de mes livres : J'ai reçu — unique faveur — la croix de la Légion d'honneur il y a quinze ans, grâce à la bienveillante et courtoise initiative de M. de Salvandy, alors ministre de l'instruction publique.

Å’uvres

Kernok le pirate (1830)
Atar-Gull (1831)
Histoire de la Marine (1835)
Latréaumont, roman historique (1837)
Arthur, roman contemporain (1839)
Mathilde, roman contemporain (1841), (l'édition de 1845 est illustrée par Célestin Nanteuil)
Paula Monti ou l'Hôtel Lambert, histoire contemporaine (1842)
Thérèse Dunoyer, roman (1842)
Les Mystères de Paris (1842-1843)
Le Juif errant (1844-1845)
Les Sept Péchés capitaux (1847-1852)
Les Mystères du peuple (1849)
La Marquise Cornélia Alfi (1852)
Une page de l'histoire de mes livres (1857)
La Salamandre

Filmographie

Liens

Eugène Sue, film réalisé par Jacques Nahum, et notamment interprété par Bernard Verley et Pierre Arditi.
http://youtu.be/4OPDfIvwwVk Le procès contre Eugène Sue
http://youtu.be/OcHc4zo4neA Les mystères de Paris de Hunebelle
http://youtu.be/JjZ0uvuPI3g Les mystères de Paris de Hunebelle
http://youtu.be/AByXg7w7Cl0 Les mystères de Paris Vladimir Cosma


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Posté le : 24/01/2014 19:49

Edité par Loriane sur 25-01-2014 18:32:54
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Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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