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De Montpellier
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Le 7 Avril 1891 meurt Phineas Taylor Barnum roi du cirque moderne Entrepreneur de spectacles américain.
Phineas Taylor Barnum, connu comme PT Barnum est un important adepte "Universalist", le plus influent montreur américain du dix-neuvième siècle, il fut le fondateur du premier important musée ouvert au public et le créateur du cirque moderne à trois pistes.
Nouveau Monde
Phineas Taylor Barnum est né le 5 juillet 1810 dans la petite communauté de Bethel, près de Danbury, dans le Connecticut. Il est l'aîné de modestes fermiers, dans une famille de cinq enfants et à ce titre doit fréquemment quitter l'école pour s'occuper des bestiaux et des quelques terres que possèdent son père. Ce dernier, fermier de son état, est aussi tailleur, voire cabaretier à l'occasion. Dans la petite bourgade de Bethel, il fonde en 1822 un établissement de commerce, une épicerie, quincaillerie, poissonnerie, banque… Aussi son fils délaisse rapidement ses études pour venir l'épauler à la boutique. Le jeune Phineas se révèle particulièrement doué pour le commerce, prenant lui-même à sa charge le rayon sucres d'orge et pâtisseries, des produits le plus souvent de sa fabrication. Après la mort de son père, au mois de septembre 1825, il doit cependant s'expatrier vers la grande ville, New-York et le quartier de Brooklyn. Là , Barnum trouve à s'employer chez un épicier, devenant ensuite brasseur, avant d'entrer comme commis dans une grande taverne de la ville. L'adolescent s'occupe aussi en fréquentant les spectacles populaires. Les montreurs d'animaux, le théâtre surtout l'intéressent.
Epicier à Benthel
En 1828, son grand-père lui propose de revenir à Bethel afin d'y ouvrir un magasin. L'entreprise est un succès, dû notamment à la diversité des activités que Barnum a ajouté à celles d'origine. D'épicerie, celle-ci s'est faite également poissonnerie, ainsi que maroquinerie, puis loterie en partenariat avec son oncle Alanson Taylor. Cette dernière s'avère particulièrement lucrative, a t-elle point que son propriétaire décide d'ouvrir une nouvelle succursale dans la ville voisine de Danbury, le 12 décembre 1829. La même année, le 8 novembre précédent, il se marie à Charity Hallet, une jeune fille des environs de Bethel. Ayant fait construire son habitation – dont il loue d'ailleurs les deux étages, se réservant le rez-de-chaussée, - Barnum décide de se lancer dans la politique. Il écrit plusieurs articles pour l'hebdomadaire de Danbury, qui sont refusés. Le 19 octobre 1831, il puble le premier numéro de son propre journal, "The Herald of Freedom" . La violence de son discours, le peu de scrupule qui anime ses rédacteurs plaisent au public et les ventes du quotidien augmentent. Cependant, Phineas Taylor Barnum est bientôt poursuivi pour diffamation et condamné à deux mois de prison. Peu de temps après avoir purgé sa peine, il se décide à quitter définitivement sa ville natale et à s'installer de nouveau à New-York en 1834.
Imprésario et Entrepreneur de spectacle
Avec sa famille, l'affairiste réside dans une maison bourgeoise, qu'il transforme en pension. Ces loyers lui procurent un capital, de quoi ouvrir une nouvelle épicerie, une de plus. C'est dans son commerce qu'un beau jour de juillet, toujours en 1834, Barnum voit entrer un visiteur, venu de Reading, qui lui conte son histoire. Il se nomme Bertram et est l'associé d'un certain Reading. Ensemble, ils présentent aux foules une vieille femme, Noire, ancienne esclave, plus que centenaire et passablement édentée, qui dit être l'ancienne nourrice du général Washington. Cette dernière, qui se prénomme Joice Heth, raconte alors à l'assistance des anecdotes tirées de son passé, le tout contre le versement d'une certaine somme d'argent bien entendu. Barnum se rend aussitôt à Philadelphie auprès de celle-ci, qu'il rachète à son propriétaire, en 1835. De retour à New-York, il s'entend avec William Niblo, propriétaire d'un établissement de plein air afin de montrer le phénomène. Des prospectus sont alors distribués en ville, la nouvelle étant relayée par les journaux locaux, le tout faisant de Joice Heth la nouvelle attraction à la mode. Commence ainsi pour Phineas Tayor Barnum une nouvelle carrière, celle d'impresario et d'homme de spectacle.
Avec Levy Lyman, un ancien avocat devenu bonimenteur sous son patronage, ils gagnent alors Albany puis Philadelphie, étoffant leur animation grâce à l'engagement d'autres artistes, un comique nommé Hadaway et un jongleur rebaptisé Vivalla notamment. La mort de la nourrice du glorieux général, le 19 février 1836, n'entame en rien la confiance des deux hommes qui en font un événement, en organisant l'autopsie de la défunte. La supercherie est alors démasquée lorsque le docteur affirme que celle-ci n'est âgée en fait que de quatre-vingt ans. Barnum proteste de sa bonne foi devant l'assemblée. L'affaire fait grand bruit, mais n'entame guère le crédit de son spectacle, le Grand Théâtre scientifique et musical.
Musée Américain à New York City
En 1841, bien que sans un dollar, il achète le Scudder's American Museum, qu'il renomme Barnum's Museum, celui-ci s'installe bientôt au coin de Ann Street et de Broadway dans un immeuble acheté opportunément.
Pendant vingt-quatre ans, vont voisiner à l'intérieur de ses murs les curiosités de toutes sortes: "Feejee Mermaid" ( une sirène factice mi-singe, mi-poisson), des images des obsèques de l'Empereur Napoléon à Paris, une reconstitution animée des chutes de Niagara, des combats de puces, ainsi que à partir de 1842, Charles Stratton, qui mesurait à peine soixante-dix centimètres, à l'âge de cinq ans et devint rapidement l'attraction principale du spectacle de Barnum, sous le nom de "general Tom Thumb" (Tom Pouce). Au retour d'une tournée en Europe, ce dernier doit d'ailleurs partager ses recettes avec le plus célèbre des New-Yorkais, qui venait d'être présenté à la reine Victoria et au roi Louis-Philippe en 1844. Mais le Museum a parfois également un but éducatif lorsqu'il met en scène des ménageries, aquarium, pièces de taxidermie; peinture, personnages en cire; scènettes de théatre. Il s'agissait cependant surtout de combiner divertissement sensationnel et promotion tapageuse avec instruction et morale exaltante.
En 1850, Phineas Taylor Barnum organise ensuite la tournée en Amérique d'une cantatrice venue de Suède, Jenny Lind. Celle-ci est un triomphe pour l'artiste comme pour l'homme d'affaires qui réalise d'énormes bénéfices dans la vente d'objet à l'effigie du "Rossignol suédois". Leur association prend fin au mois de juin 1851, après quatre-vingt quinze concerts donnés à travers le continent.
Retiré à Bridgeport
En 1855, après avoir fait de gros bénéfices il se retire dans une maison de type orientale qu'il avait fait construire à Bridgeport
Ayant cédé son Musée, délaissant les spectacles, Barnum se consacre à présent à la construction d'une nouvelle cité à East Bridgeport, il y trace des miles de rues, plante des milliers d'arbres. En 1856-1857 il verse un million de dollars pour encourager l'industrie locale dont le fleuron est une fabrique de réveille-matin, la manufacture "Jerome Clock Company". Celle-ci fait rapidement faillite, ce qui l'oblige à reprendre ses anciennes activités. P.T. Barnum est anéanti, mais une partie de sa fortune est au nom de sa femme.
Tournée en Europe
De nouveau avec Tom Pouce, qui entre temps n'avait pas grandit d'un centimètre, Phineas Tayor Barnum s'embarque au mois de janvier 1857 à destination de l'Angleterre et de l'Europe. L'illustre entrepreneur américain triomphe de nouveau. Cette fois-ci, il se donne lui-même en spectacle dans le cadre de conférences ayant pour thème "Comment gagner de l'argent".
Retour au Museum et Incendies
Aux États-Unis d'ailleurs, où il est de retour en 1860, il reprend en charge le vieux museum, promptement remonté, à l'angle de Broadway et de Ann Street et le dirige encore avec succès jusqu'au 13 juillet 1865 date d'un incendie spectaculaire qui détruisit l' "American Museum". Il s'installe à un autre emplacement mais brûle à nouveau en 1868.
Cirque ambulant
Au printemps 1871, à la suite des deux incendies, Barnum accepte de commanditer et d'investir dans un spectacle ambulant, The Greatest Show on Earth, suivant l'initiative de son directeur William C. Coup. Barnum se lance ensuite dans le spectacle du cirque. Après avoir racheté la Ménagerie californienne qui périclitait, il installe le tout au milieu de New-York sous un immense chapiteau entouré de gradins. Et l'on refuse bientôt du monde, tant le battage médiatique – la gigantesque parade qui précède chaque représentation notamment – fait forte impression. Barnum montre ainsi aux New-Yorkais médusés un énorme lion de mer, puis un hippopotame, puis, après avoir fait installé un aquarium en prévision de l'événement, fait venir directement du Saint-Laurent un couple de baleines!
Le spectacle commença donc à Brooklyn dans l'Etat de New York. Puis celui-ci voyage de ville en ville par le rail, grâce à soixante-et-un wagons, et accueille les spectateurs dans un chapiteau de plus de dix-mille places. Ceux-ci assistent alors à la représentation, les numéros leur étant proposés sur trois pistes différentes et simultanément. On pouvait y assister à des numéros equestres, de ménagerie, de performances athlètiques, courses Romaines, le grand éléphant Jumbo et autres nouveautés.
C'est un nouveau succès et Barnum se décide alors à construire en 1873 l'Hippodrome de Madison Sandra Garden pour accueillir ce Greatest Show. Devant la réussite de l'entreprise, l'idée lui vient de céder les droits liés à son nom et à son image à d'autres patrons de cirque. Une initiative qui aura des fins plus ou moins heureuses suivant le savoir-faire de leur initiateur.
Carrière politique
En 1875, Barnum devient maire de Bridgeport. Il fut élu quatre fois membre de l'Assemblée du Connecticut Sa courte carrière politique s'arrête en 1880, alors qu'il achève la troisième année de son mandat de délégué à l'assemblée du Connecticut.
New Barnum & Bailey Circus
En 1881 il fusionne avec son plus grand rival James Bailey, et sous le nom de New Barnum and Bailey Circus, le cirque continua ses tournées pendant une génération après la mort de Barnum. La principale attraction en était l'éléphant africain Jumbo, de six tonnes et demie que Barnum avait acheté au Zoo de Londres en 1882. Deux années plus tard, celui qui dans les décennies précédentes a révolutionné l'art du spectacle effectue un dernier voyage au delà de l'Atlantique, toujours en compagnie de son cher Tom Pouce.
La révolution Barnum
P. T. Barnum a eu un impact non négligeable sur le cirque américain à différents niveaux. Les 3 pistes Barnum instaure le dispositif des 3 pistes qui vient bouleverser le concept traditionnel de la scène circassienne. Jusqu’alors, il s’agissait d’une piste unique (issue du dressage de chevaux) qui offrait une certaine intimité au spectateur. Barnum, associé à Bailey, ajoute deux autres pistes à celle déjà existante afin de présenter un spectacle jamais vu. Avec cette révolution, le cirque devient un spectacle d’envergure et propose un show hors du commun. Ce changement scénique radical entraîne des modifications sur les numéros proposés. Ainsi, le clown par exemple, personnage comique qui avait pour habitude d’interagir avec le public, fait place au clown muet en raison du grand bruit et de l’absence d’intimité des trois scènes.
Barnum et la démesure: le gigantisme américain
Des spectacles extraordinaires La démesure de Barnum se trouve d’abord dans ses spectacles. C’est en premier lieu sur la scène qu’il souhaite surprendre le public en proposant des ménageries immenses d’une part et des animaux rares d’autre part. En effet, ses spectacles trouvent leur essence dans l’étrangeté et la rareté des phénomènes exhibés ainsi que dans l’accumulation des curiosités. Il présente, par exemple, un spectacle avec une centaine d’éléphants, animaux encore rares en Europe ou aux USA à l’époque, ou organise une tournée de Lilliputiens. L’agrandissement des pistes accroît ces possibilités et l’on parle de gigantisme américain. Le train et l'arrivée en ville Cette multitude d’animaux et autres curiosités à déplacer de ville en ville implique des moyens de transport à la hauteur de l'évènement. Le déplacement du cirque de Barnum devient un phénomène à lui tout seul avec ses 80 wagons et ses trois locomotives. L’arrivée de The Barnum & Bailey’s Greatest Show on Earth fait toujours une entrée fracassante dans les villes. Génie de la publicité La grande spécialité de Barnum, souvent traité de charlatan, c’est avant tout son talent publicitaire. On lui accorde même l’invention de la publicité. Conscient que le public se laisse facilement manipuler, il n’hésite pas à exhiber des canulars et des impostures, comme la fameuse Sirène des Fidji ou Joyce Heth. C’est son don pour la formule, The Greatest Show On Earth par exemple, et pour créer l’évènement, qui le place au rang de businessman. Il emploie également des méthodes relativement novatrices pour promouvoir ses spectacles. Michèle Barbier le décrit en ces termes : « roi du bluff, promoteur de la publicité, créateur du star system, symbole du self made man et du businessman » dans son livre Ces merveilleux fous du cirque.
Les légendes du cirque Barnum
Avec le cirque de Barnum, le public américain fait la découverte de nombreuses vedettes qui assurent la célébrité de l’institution Barnum.
Joice Heth (1835) Joice Heth est le premier phénomène de Barnum. La vieille femme supposée âgée de 160 ans, se présente comme étant l’ancienne nourrice de Georges Washington. Les américains sont avides de ses souvenirs d’un passé qu’ils n’ont pas connu. Sa mort en 1836 annonce la fin d’un succès et d’une affaire prospère.
Tom Pouce (1842) Tom Pouce (General Tom Thumb), Charles Sherwood Stratton de son vrai nom, rencontre Barnum à l’âge de 5 ans. Barnum, intrigué par la taille de l’enfant affirme qu’il s’agit d’un nain et l’emmène, accompagné de sa mère à New York où le jeune garçon apparaît comme le Général Tom Pouce, nain de 11 ans récemment venu d’Angleterre. Il mesure un peu plus de 60 cm et pèse près de 7 kilos. Il fait partie d’une exposition de liliputiens. Face à un immense succès, l’entrepreneur décide de présenter le phénomène en Europe et notamment à la cour d’Angleterre chez la Reine Victoria, puis à Paris. La sirène des îles Fidji (1842) Il s’agit d’une sirène embaumée achetée près de Calcutta. L’étrange créature est dotée d’une queue de poisson, d’un buste et d’une tête d’orang-outan.
Jenny Lind (1850) Jenny Lind est une cantatrice surnommée le "rossignol suédois". Sa réputation traverse l’Atlantique et arrive jusqu’aux oreilles de Barnum qui la fait venir en Amérique et la présente comme un ange, faisant d’elle l’objet d’un véritable culte. Sa voix céleste bouleverse les foules. Avec Barnum, elle assurera plus de 90 représentations au succès retentissant.
Jumbo (1882) Jumbo l'éléphant est l’une des grandes vedettes du cirque Barnum. L’éléphant géant mesurait près de 4 mètres de haut. En 1882, Barnum achète l’animal au zoo de Londres pour 10 000 dollars. Il le présente à New York devant des spectateurs qui, impressionnés par sa taille gigantesque, l’accueillent comme un héros national. Il sera exhibé lors d’expositions itinérantes à travers les États-Unis et le Canada. Jumbo l'éléphant meurt en 1885 percuté par une locomotive. Sa dépouille empaillée sera exposée au musée de Barnum.
L'effet Barnum
Dans les années 1850, Barnum connaît une période difficile, liée entre autres à des investissements hasardeux. Durant cette décennie se recentre sur des spectacles plus modestes au cours lesquels il se focalise sur la personnalité des spectateurs, et sur leur répondant. Il développe alors, tout comme d'autres personnalités à la même époque, une "lecture à froid", qui consiste à débiter des généralités sur les personnes, mais qui ont l'apparence de ne s'appliquer qu'à un spectateur cible. On donnera le nom d' "effet Barnum" à cette technique.
Barnum dans le langage courant
Le mot barnum désigne une tente carrée pliante. C’est un nom qui évoque le chapiteau, le cirque et le spectacle de foire. Dans le milieu de la vente itinérante, le "Barnum" est la structure métallique sous laquelle les commerçants s'installent. Dans le langage courant, voire argotique, un barnum signifie un désordre, un trouble, une absence d’organisation.
Mort
Phineas Taylor Barnum est décèdé à Bridgeport, le 7 avril 1891. Il est enterré au Moutain Grove Cimetery à Bridgeport.
Barnum Aujourd'hui
À la mort de Barnum le 7 avril 1891, Bailey continue à assurer la direction de The Greatest Show on Earth jusqu’à sa propre mort en 1906. Le cirque passe alors entre les mains des frères Ringling sous le nom Ringling Bros. and Barnum et Bailey Circus et est encore à l’heure actuelle le plus grand cirque du monde.
Le Musée Barnum existe toujours dans cette ville.
Films 1932 : La Monstrueuse Parade (film), drame américain de Tod Browning. 1941 : Dumbo (film, 1941), dessin animé des Studio Walt Disney 2003 : Big Fish (film), film fantastique américain de Tim Burton avec Ewan McGregor et Albert Finney.
Liens a regarder
http://youtu.be/7z0uWWVYVSQ faits saillants à la Barnum http://www.dailymotion.com/video/x5pi ... d_shortfilms#.UVxrPLQxq0w http://www.dailymotion.com/video/x5vt ... a_shortfilms#.UVxq4rQxq0w http://youtu.be/BeRTEiGRbw8 1 http://youtu.be/0Nn_t_RfYS8 2 http://youtu.be/nIhrGSxslzQ 3 http://youtu.be/nIhrGSxslzQ 4 http://youtu.be/7qPmEvrv3HQ 5 http://youtu.be/vykvU-52g6w 7 http://youtu.be/K9ITp_xSaxE 8 http://youtu.be/0Nn_t_RfYS8 9 http://youtu.be/nIhrGSxslzQ The Greatest Show on Earth)
Posté le : 07/04/2013 16:30
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