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Nicéphore Nièpce
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Le 5 juillet 1833 à 68 ans, meurt Joseph Nicéphore Niépce

à Saint-Loup-de-Varennes en Saône et Loir né le 7 mars 1765 à Chalon-sur-Saône actuelle Saône-et-Loire, ingénieur français, considéré comme étant l'inventeur de la photographie, appelée alors procédé héliographique. Il est aussi l'auteur de la plus ancienne prise de vue et du pyréolophore, le premier moteur à combustion interne du monde. Universellement connu aujourd'hui pour l'invention de la photographie, il mourut sans se douter de l'immense succès et des nombreuses applications qu'allait connaître cette technique d'enregistrement des images. Son ingéniosité s'exerça aussi dans d'autres domaines.
Un pionnier du moteur à explosion.Issu d'une famille aisée de la bourgeoisie bourguignonne – son père est avocat, receveur des consignations du Chalonnais et conseiller du roi –, Joseph Niépce, qui a une sœur et deux frères, étudie chez les oratoriens à Chalon, Troyes et Angers, et envisage un temps de devenir prêtre avant d'y renoncer en 1788. Quand éclate la Révolution, partisan de l'abolition de l'ordre ancien, il rejoint la Garde nationale et adopte le surnom de Nicéphore. Il s'engage dans l'armée révolutionnaire en 1792 et participe à des campagnes dans le sud de la France et en Sardaigne. Mais, dès 1794, sa vue déficiente et sa santé délicate le contraignent à abandonner la carrière militaire. Il s'établit alors à Nice, où vient le rejoindre son frère aîné, Claude, et épouse la fille de sa logeuse. De cette union naît, l'année suivante, un fils, Isidore un autre, Agénor, naîtra plus tard mais mourra en bas âge. En 1801, tous regagnent la propriété des Niépce, à Saint-Loup-de Varennes, près de Chalon-sur-Saône, pour assurer la gestion du patrimoine familial.

En bref

Il n'est pas rare que des querelles d'antériorité, concernant des découvertes anciennes, finissent par rendre impossible ou oiseuse l'attribution de celles-ci. Il n'est pas rare non plus qu'un filou exploite la trouvaille d'autrui et tente de s'en faire passer pour l'inventeur : l'histoire des sciences parvient généralement à le démasquer. Mais qu'un inventeur quelque peu chimérique voie sa création reprise, mise sous le boisseau puis confondue avec celle d'autrui, cet autrui étant lui-même un expérimentateur de valeur et même un créateur, doublé il est vrai d'un homme d'affaires, voilà qui n'est pas fréquent. Tel fut le sort de Nicéphore Niépce, le véritable inventeur de la photographie.
Son enfance est marquée par un goût précoce pour la mécanique, goût qu'il partage avec son inséparable frère Claude. La paisible vie bourgeoise des deux jeunes gens, dans la maison familiale de Chalon-sur-Saône, est bouleversée par la Révolution. En 1794, les deux frères sont à Nice : Nicéphore y met au point et fait breveter une machine, le Pyréolophore, ancêtre du moteur à explosion, avec laquelle il fera mouvoir deux bateaux. En 1804, c'est le retour dans le domaine familial du Gras, à Saint-Loup-de-Varennes ; il y expérimente la culture du pastel et l'extraction du sucre de betterave. Dès 1813 il s'intéresse à la lithographie, introduite en France depuis une dizaine d'années mais pas encore à la mode. Ici se place sa première intuition : employer pour la reproduction des gravures, qui est alors la raison d'être de la lithographie un vernis qui puisse servir de réserve contre l'action de l'acide, puis faire agir la lumière sur ce vernis à travers la gravure à copier. Grâce à une chambre noire dont il règle à volonté l'ouverture par un diaphragme de son invention, ancêtre du diaphragme à iris promis à un bel avenir, Niépce transpose des gravures sur le papier, sur le verre, sur l'étain émulsionné. En même temps il tâtonne à la recherche du meilleur vernis. En 1816, il peut envoyer à son frère parti faire des démarches commerciales en Angleterre deux épreuves sur papier imprégné de chlorure d'argent. Comme il l'avait prévu, les fonds sont plus sombres que les objets, et il songe déjà à inverser l'effet de lumière, bref à obtenir ce que nous appellerions des positifs directs.
Vers cette date, Niépce fait le pas décisif : il s'agit désormais de fixer la réalité elle-même, avec l'aide directe de la lumière. Sa formule finale de vernis est aussi trouvée. C'est du bitume de Judée dissous dans l'huile de Dnippel, ou pétrole blanc. Après une exposition de deux à trois heures, le lavage du cliché avec un mélange de pétrole blanc et d'huile de lavande le débarrasse du bitume. En 1822, ce procédé, qu'il ne sait pas encore abréger, lui donne la première photographie du monde : c'était une nature morte, une table, une nappe et quelques fruits. Tiré sur une plaque de verre, ce cliché est aujourd'hui perdu ! Nous le connaissons par un fac-similé qu'en fit exécuter, avant 1890, date de sa disparition, la Société française de photographie. On a contesté à tort l'attribution de cette image à Niépce. La question ne s'est même pas posée pour une autre épreuve, tirée en 1827 sur plaque d'étain, elle aussi perdue et retrouvée après une véritable enquête policière, en 1952, par l'historien de la photographie Helmut Gernsheim. Assez peu lisible, elle représente une maison vue d'une fenêtre, et son authenticité est attestée par la correspondance de Niépce.
Ses travaux avaient très gravement ébréché son patrimoine. Encore une fois Nicéphore dépêche Claude à Londres, avec mission d'intéresser le public à ses héliographies, comme il les appelle. La Royal Society, trop fidèle à ses statuts (et qui fera bientôt amende honorable, l'éconduit sous prétexte que l'inventeur ne veut pas divulguer son procédé. Alors entre en scène Daguerre. En 1826, il cherche depuis quelques années, par ses lettres, à percer le secret de Niépce, tout en critiquant sévèrement des méthodes qui pourtant surpassent ses propres essais. Niépce est sur ses gardes, mais accepte de rencontrer Daguerre en 1827 à Paris où il passe pour gagner Londres : le fidèle Claude, épuisé, est tombé malade et mourra fou après avoir comme tant d'autres inventé le mouvement perpétuel. Devant Daguerre, plus jeune, plus entreprenant, Nicéphore capitule. Le 14 décembre, il signe un contrat d'association qui ménage encore sa renommée, mais où son partenaire se réserve en fait d'exploiter la découverte. Après quatre ans d'une correspondance chiffrée, soi-disant pour dépister les indiscrétions, Daguerre est en possession de tous les éléments qui lui assureront la gloire et la fortune, moyennant quelques aménagements techniques. Une apoplexie terrasse Nicéphore en 1833. Son fils est obligé de brader l'héliographie à Daguerre, qui finira par faire disparaître des contrats et brevets toute mention du nom même de Niépce. Tandis que Nadar, perspicace, écrira bientôt : Le daguerréotype, qui devrait légitimement s'appeler niepcétype..., quelques voix s'élèvent en faveur de l'antériorité du Chalonnais. Il faudra attendre 1972 avec l'ouverture à Chalon du musée Nicéphore-Niépce où le diaphragme de Niépce, en parfait état de marche, sa chambre pliante et d'autres émouvants bricolages sont conservés), puis la pose d'une plaque commémorative le long de la RN 6, pour que justice soit rendue au premier homme qui ait obligé le soleil à fixer directement une vision du monde G. legrand

Sa vie

Joseph Niépce naît le 7 mars 1765 à Chalon-sur-Saône en Bourgogne, sous le règne de Louis XV. Son père est avocat et gérant de biens, et porte le titre honorifique de conseiller du roi. Sa mère, née Claude Barault, est la fille d'un célèbre avocat. Très aisée, la famille possède des propriétés dispersées autour de Chalon-sur-Saône lui procurant des revenus élevés. Il adoptera le surnom de Nicéphore lors de la période révolutionnaire selon certains, quand d'autres, expliquent qu'il a choisi Nicéphore en 1787, après avoir été renvoyé d'un collège où il supervisait une classe.
De 1780 à 1788, ses études aux collèges des Oratoriens à Chalon-sur-Saône, Angers et Troyes font entrevoir pour Joseph une carrière ecclésiastique ; mais il semble que la vocation du jeune homme se soit émoussée. Il renonce à la prêtrise et s'engage dans l'armée révolutionnaire en 1792. Il s'installe à Nice et s'y marie avec Agnès Roméro qui met au monde Isidore en 1796.
Dix ans plus tard, il est de retour en Bourgogne. À trente-six ans, Niépce retrouve sa terre natale, sa mère, sa sœur Claudine-Antoinette et ses deux frères Claude, l'aîné, et Bernard. Les années suivantes sont consacrées à la mise en valeur de ses propriétés et à ses inventions : le « pyréolophore en 1806[Quand ?] » moteur à explosion breveté en 1807, qui, bien que jamais commercialisé, apporte une notoriété nationale[réf. nécessaire] à ses talents d'inventeur, partagée avec Claude. Il soumet un projet pour la rénovation de la machine hydraulique de Marly et mène des expériences sur la culture du pastel, dont le développement est favorisé par le blocus continental.
Tous ces travaux, l'état de guerre permanent propre au premier Empire, le renchérissement de toutes choses amènent leur cortège de difficultés financières et Niépce contracte le premier d'une longue série d'emprunts.

La genèse de l'invention

1816 est l'année des premières recherches héliographiques, menées conjointement à celles du pyréolophore. Fin 1817, son frère Claude part en Angleterre tenter de vendre leur moteur et continuer ses propres travaux sur le mouvement perpétuel. La correspondance des deux frères durant les onze années suivantes sera un véritable almanach de l'avancement des recherches et des premiers succès photographiques. En 1824, enfin, Nicéphore peut écrire à son frère : La réussite est complète.
Hélas la situation de la famille est catastrophique : les dettes s'élèvent à 1 800 000 francs en 1987 et on songe sérieusement à vendre des propriétés pour rembourser des créanciers devenus impatients.
D'après la lettre à son frère Claude datée du 5 mai 18165, il semble que c'est à cette date que Nicéphore Niépce obtient un premier résultat significatif : une vue depuis sa fenêtre. Il s’agit d’un négatif que Niépce ne parvient pas à fixer. Après développement, le papier continue de se noircir. Il appelle cette image rétine : je plaçai l'appareil dans la chambre où je travaille ; en face de la volière, les croisées ouvertes ; je fis l'expérience d'après le procédé que tu connais, Mon cher ami, et je vis sur le papier blanc toute la partie de la voliere qui pouvait être aperçue de la fenêtre et une légère image des croisées qui se trouvaient moins éclairées que les objets extérieurs.
Une nature morte réalisée par Niépce et connue sous le titre La table servie a été considérée par certains chercheurs comme la première photographie, prise avant 1825. L'original, offert par le petit-fils de Nicéphore, Eugène Niépce, à la Société française de photographie en 1890, est aujourd'hui disparu. Il en subsiste une reproduction réalisée par la SFP en 1891. Les recherches de J.-L. Marignier ont, depuis, conclu qu'il s'agissait plus vraisemblablement d'une image prise en 1832 ou 1833 par un procédé original, le physautotype, mis au point par Niépce et Daguerre dans le cadre de leur collaboration entre 1829 et 1833.
Point de vue de la fenêtre, la plus ancienne photographie conservée, réalisée par Nicéphore Niépce en 1827.
En 18279, Niépce réalise la photographie intitulée le Point de vue du Gras, prise depuis la fenêtre de sa maison de Saint-Loup-de-Varennes, près de Chalon-sur-Saône. Il utilise pour cela une plaque d’étain et du bitume de Judée, provenant de l'asphalte des mines de Seyssel Ain. Après avoir reconstitué le procédé dans les années 1990 et en s'appuyant sur les témoignages d'époque, J.-L. Marignier a estimé que le temps de pose avait dû être de plusieurs jours.
Parallèlement, l'inventeur lie ses premières relations avec le graveur Lemaître et l'ingénieur-opticien Vincent Chevalier, de Paris. C'est grâce à ce dernier que Louis Daguerre écrit une première lettre à Niépce en 1826. Les contacts entre les deux hommes sont peu fréquents : Niépce est assez méfiant, Daguerre plutôt pressant. Nicéphore envoie avec parcimonie des échantillons parfois tronqués de ses réussites tandis que Daguerre, lui, n'envoie que des promesses…
1827 est une année décisive. Bien que miné par des difficultés de tous ordres, Niépce prend conscience du degré d'achèvement de son invention et cherche des contacts pour la faire reconnaître et la perfectionner. Claude tombe toutefois gravement malade et il faut partir pour l'Angleterre où la situation est là aussi calamiteuse : épuisé par ses recherches, n'ayant pas réussi à négocier le pyréolophore, Claude sombre dans la démence et meurt peu après. Lors de leur passage à Paris, Niépce et sa femme nouent des relations avec des scientifiques, mais sans suite. Mêmes résultats en Angleterre malgré de flatteuses rencontres avec des membres de la Royal Academy.

L'association avec Daguerre et la mort prématurée de l'inventeur

Début 1828, retour à Chalon-sur-Saône : Daguerre se montre de plus en plus désireux de connaître de nouveaux résultats. Le premier projet d'association entre Niépce et Daguerre voit le jour en octobre 1829. Le but de l'association est de commercialiser les fruits de la nouvelle découverte, à parts égales. Niépce apporte son invention, Daguerre ses relations et son industrie. Au cours des années suivantes, la collaboration devient plus étroite : une correspondance s'établit entre Chalon-sur-Saône et Paris. On use même, pour préserver le secret, d'un code chiffré désignant les éléments utilisés, la chambre noire, 56=le Soleil, 5=le bitume de Judée, etc.. Ce code compte jusqu'à cent une références. Les lettres échangées montrent que Daguerre est surtout préoccupé de la gestion de son diorama et que les recherches sont essentiellement le fait de Niépce bien que Daguerre parle de nos recherches.
En 1832 enfin, Daguerre réalise pour Niépce un bilan de ses propres travaux d'où il ressort que l'un et l'autre, avec les mêmes produits, obtiennent des résultats différents ; il est toutefois à noter — et cela n'est pas sans importance — que jamais Daguerre n'a pu montrer à Niépce le moindre résultat de ses essais. Mais les choses avancent. Début 1833, cependant, Daguerre, malade, suggère la remise à plus tard de certains essais.
Le 5 juillet 1833 à sept heures du soir, Nicéphore Niépce meurt subitement dans sa maison de Saint-Loup-de-Varennes. Il repose au cimetière du village.
Le 3 juillet 1839, François Arago présente à la chambre des Députés son rapport sur le daguerréotype. Cette communication livre à l'univers tout entier le secret du procédé de Louis Daguerre. Arago oublie seulement de préciser que l'invention dont il est question est née depuis déjà quinze ans du génie d'un autre homme : Nicéphore Niépce. En 1841 commence une polémique sur la paternité de l'invention. Le fils de Nicéphore Niépce, Isidore Niépce, publie un livre intitulé Historique de la découverte improprement nommée daguerréotype. Il faudra quelques années pour que la paternité de l'invention, confisquée un temps par Daguerre, soit définitivement rendue à Niépce.
Vers 1853, Abel Niépce de Saint-Victor améliore la technique de son oncle sous le nom d'héliogravure.

Prix Niépce

Le festival de photographie Nicéphore + fait référence à Nicéphore Niépce.

Hommages et lieux de mémoire

Musée de la photographie Nicéphore-Niépce. C'est le pôle de développement, de soutien et d’accompagnement de la filière image et son Nicéphore Cité de Chalon-sur-Saône.
Maison de Nicéphore Niépce de Saint-Loup-de-Varennes.
Association Gens d'images Depuis 1955, cette association décerne à un photographe français ou résidant en France depuis plus de trois ans, le prix Niépce, qui compte parmi ses premiers lauréats Jean Dieuzaide, Robert Doisneau ou Jeanloup Sieff.
Statue de Nicéphore Niépce par Arsène Letellier, 89 rue Jeanne-d'Arc à Rouen



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Posté le : 03/07/2015 20:53
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A bord de ce cahier volant
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Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
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A bord de ce cahier volant
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