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De Montpellier
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Le 28 juin 1969 à New York première manifestation des homosexuels.
Au stonewall Inn explosèrent de violents évènements, ces événements sont souvent considérés comme le premier exemple de lutte des gays et lesbiennes contre un système soutenu par les autorités et persécutant les homosexuels ces évènements sont désignés sous le nom de "les émeutes de Stonewall" . Il s'agit d'une série de manifestations spontanées et violentes contre un raid de la police qui a eu lieu dans la nuit du 28 juin 1969 à New York, au Stonewall Inn dans le quartier de Greenwich Village. Ces émeutes représentent le moment symbolique marquant le début du mouvement des droits civiques pour les homosexuels, aux États-Unis et partout dans le monde. Dans les années 1950 et 1960, les homosexuels américains font face à un système juridique très homophobe. Plus tôt, déjà, des groupes homophiles américains cherchaient à prouver que les homosexuels pouvaient être assimilés dans la société et ils ont favorisé la cohabitation entre les homosexuels et les hétérosexuels Mattachine Society et Daughters of Bilitis. Cependant, la fin des années 1960 fut très conflictuelle : de nombreux mouvements sociaux étaient actifs dont le mouvement des droits civiques contre la ségrégation raciale Black Panther, la contreculture des années 1960 et les manifestations pacifistes contre la guerre du Vietnam. Ces influences combinées à l'environnement libéral de Greenwich Village furent les catalyseurs des émeutes de Stonewall. Très peu d'établissements accueillaient ouvertement les homosexuels dans les années 1950 et 1960. Ceux qui le faisaient étaient souvent des bars dont les gestionnaires étaient rarement homosexuels eux-mêmes. Le Stonewall Inn était la propriété de la mafia. Il s’adressait à tous types de clients mais était célèbre pour sa popularité auprès des plus marginalisés dans la communauté gay : les transsexuelles, les transgenres, les travestis, les jeunes hommes efféminés, les prostitués et les jeunes sans-abri. Les descentes de police étaient monnaie courante à l’époque mais les policiers ont rapidement perdu le contrôle de la situation au Stonewall Inn en raison d’une foule révoltée que les raids policiers attirèrent. Les tensions entre police de New York et résidents gays de Greenwich Village prirent encore plus d’ampleur le lendemain soir et de nouveau plusieurs jours plus tard. En quelques semaines, les résidents du quartier se sont organisés en groupes d'activistes mettant en place des lieux où les gays, les lesbiennes et les transgenres pourraient se retrouver sans crainte d'être arrêtés. Après les émeutes de Stonewall, les gays et lesbiennes de New York ont franchi les fossés de genre, de générations et de classe pour former une communauté unifiée. En l'espace de six mois, deux organisations homosexuelles furent créées à New York pour organiser des actions militantes et trois journaux furent fondés dans le but de promouvoir les droits des gays et des lesbiennes. En quelques années, des organisations de défense des droits des homosexuels ont fait leur apparition aux États-Unis et dans le monde. Le 28 juin 1970, les premières Gay Prides ont eu lieu à Los Angeles et à New York pour commémorer l'anniversaire des émeutes de Stonewall. Des marches similaires ont été organisées dans d'autres villes et, aujourd'hui, des Gay Prides sont organisées chaque année, partout dans le monde, vers la fin du mois de juin, pour commémorer ces émeutes.
Contexte politique et répression
À New York, dans les années 1960, il est interdit de servir des boissons alcoolisées aux homosexuels, de danser entre hommes ou de se travestir. Les descentes de police dans les bars suspectés d'être fréquentés par les homosexuels étaient monnaie courante aux États-Unis. Il était banal pour la police, avant 1965, de relever les identités des personnes présentes dans ces bars. Les forces de l'ordre justifiaient ces mesures par l'attentat à la pudeur en cas de baiser, le port de vêtements traditionnellement réservés au sexe opposé, ou simplement la vente prohibée d'alcool aux homosexuels.
Activisme homophile
L'un des rares mouvements homophiles du moment est la Mattachine Society, qui œuvre discrètement pour donner plus de droits aux homosexuels. Après l'élection en 1965 de John Lindsay comme maire de New York, un républicain qui présentait un programme de réformes, et celle de Dick Leitsch comme président de la Mattachine Society à New York, la police évita de multiplier ses descentes entre 1965 à 1969. Cependant, le ton se durcit en 1969 durant les élections municipales. John Lindsay venait de perdre les primaires de son parti et souhaitait « faire le ménage » dans les bars illégaux.
Greenwich Village
Les quartiers New Yorkais de Greenwich Village et de Harlem ont accueilli une importante population homosexuelle lorsque, après la Première Guerre mondiale, de nombreux hommes ayant servi dans l'armée ont profité de la possibilité de s'installer dans les grandes villes. Les quartiers de gays et de lesbiennes ont développé une sous-culture lors des deux décennies suivantes. La prohibition des années 1920 a involontairement profité aux établissements gays dans la mesure où la consommation d’alcool se trouvait marginalisée au même titre que d’autres comportements jugés immoraux. La ville de New York avait adopté des lois contre l'homosexualité dans les entreprises publiques et privées mais les autorités ne pouvaient pas contrôler tous les établissements, en raison de la hausse de la demande d’alcool et des nombreux débits de boissons illégaux qui proliféraient. La répression sociale des années 1950 a entraîné une révolution culturelle dans Greenwich Village. Une cohorte de poètes (baptisés ensuite les Beat poets écrivait sur l'anarchie, les drogues et les plaisirs hédonistes. Parmi eux, Allen Ginsberg et William S. Burroughs tous deux résidents de Greenwich Village ont également écrit sur l'homosexualité. Leurs écrits ont attiré à la fois des libéraux ouverts d’esprit et des homosexuels à la recherche d'une communauté. Au début des années 1960, une campagne visant à débarrasser la ville des bars gays a débouché sur un arrêté du maire Robert F. Wagner Jr. qui était préoccupé par l'image de la ville à l’approche de l’exposition universelle de 1964. La ville a interdit l'alcool dans tous les bars et des policiers en civil se sont employés à piéger le plus grand nombre d'homosexuels possible. L’incitation policière consistait à ce qu’un agent infiltré engage une conversation avec un homme dans un bar ou un parc public : s’il ressortait de la conversation que les deux hommes auraient pu sortir ensemble ou que le policier aurait pu se faire payer un verre, l’homme était arrêté pour sollicitation. Une histoire publiée dans le New York Post parle d’un agent qui, dans les vestiaires d’une salle de gym, s’est touché l’entrejambe en gémissant et a arrêté un homme parce qu’il lui demandait si tout allait bien. Peu d'avocats acceptaient de défendre des cas aussi indésirables.
Stonewall Inn
Au 53 Christopher Street, au cœur de Greenwich Village, le Stonewall Inn est l'un des seuls bars où les gays peuvent se retrouver, malgré les fréquentes descentes de police. Tenu par la mafia son patron Tony “Fat Tony” Lauria reverse les recettes du soir à Matty the Horse, le Stonewall cible volontairement la clientèle gay, car elle rapporte gros. Le bar, qui accueille plusieurs centaines de personnes chaque week-end, ne possède néanmoins pas de licence et le patron est obligé de graisser la patte des officiers de police du 6e district pour ne pas voir son établissement fermer. Ainsi, bien que plusieurs descentes aient déjà eu lieu auparavant, le bar accueille toujours des homosexuels le soir des émeutes.
Les émeutes Le raid policier
Le raid qui eut lieu le 28 juin était différent des interventions précédentes. Habituellement, les propriétaires du Stonewall Inn étaient prévenus à l’avance par une taupe de l'arrivée de la police, et ces descentes avaient souvent lieu assez tôt dans la soirée pour permettre une réouverture rapide du bar. Aux alentours de 1 heure 30 du matin, plus tard que d’habitude, huit policiers en civil pénétrèrent dans le bar. La plupart des clients purent partir sans être inquiétés, puisque les seules personnes interpelées étaient celles sans carte d’identité ou portant des vêtements habituellement réservés aux personnes du sexe opposé, ainsi que les employés du bar. On ne sait pas très bien comment l’émeute débuta, mais la foule présente sur les lieux commença à lutter contre les forces de police. L'histoire veut qu'une transgenre, Sylvia Rivera, ait jeté la première bouteille sur les policiers. Étonnés et en sous-effectif, ceux-ci se réfugièrent dans le bar. Le chanteur de folk hétérosexuel Dave Van Ronk, qui passait par là, fut emmené de force par les policiers dans le bar et battu. La foule continuait ses attaques. Certains essayèrent, sans succès, de mettre le feu au bar. D’autres se saisirent d’un parcmètre et bloquèrent les policiers à l’intérieur. Les résidents du quartier et les clients des bars alentour commencèrent à affluer. Pendant la nuit, de nombreuses transgenres et des hommes jugés trop efféminés furent pris à parti par les forces de police et battus. La première nuit, treize personnes furent arrêtées et quatre policiers ainsi qu’un nombre inconnu de manifestants blessés. La foule, estimée à 2 000 personnes, lançait des bouteilles et des pierres aux 400 policiers arrivés sur place. La police finit par envoyer la Tactical Patrol Force, une unité de police anti-émeutes, alors habituée à lutter contre les opposants à la guerre du Viêt Nam. Cependant, ces hommes ne parvinrent pas à disperser la foule qui continuait à leur jeter des pierres et toutes sortes de projectiles. Craig Rodwell, qui avait créé en 1967 dans la Christopher Street la première librairie d'auteurs gays au monde, la Oscar Wilde Memorial Bookshop, ameuta la presse. Les journalistes assistent à plusieurs jours de combats, qui se poursuivent dans la rue. En effet, le 28 juin, l’émeute se calma, mais la foule revint les jours suivants. Les échauffourées durèrent cinq jours, toutes les brimades dont les homosexuels avaient été victimes précédemment refaisant surface.
Les suites des émeutes
Le Front de Libération Gay
Le 4 juillet, après une nuit très agitée, Craig Rodwell participe devant le Capitole à Washington au traditionnel défilé de l’Independance Day organisé depuis quelques années par la Mattachine Society. Constatant qu’au cours de cette manifestation les leaders du Mattachine séparent les couples de femmes ou d’homosexuels trop voyants, Craig Rodwell décide qu’il organisera dès l’année suivante une manifestation en l’honneur des événements de la Christopher Street. Il participe avec Brenda Howard à New York à la création du Gay Liberation Front GLF, puis en décembre 1969 de la Gay Activist Alliance GAA, et fonde le comité d'organisation du Christopher Street Liberation Day.
La Gay Pride
Après une bataille juridique pour obtenir le droit de manifester, la première manifestation de quelques centaines de gays et de lesbiennes a lieu sous les slogans Come Out, Gay Pride, Gay is Good et en chantant le Gay Power. Les émeutes de Stonewall et la manifestation déclenchée par Craig Rodwell marquent une étape importante de l'émancipation des homosexuels. Elles sont les précurseurs de ce qui deviendra la gay pride fierté gay. C’est en hommage à cette émeute de Stonewall que de nombreuses marches des fiertés dans le monde ont lieu le dernier week-end de juin.
Cinéma
Le film Stonewall se déroule durant les émeutes. Le 17 Mai a été choisie pour être la Journée mondiale de lutte contre l'homophobie et la transphobie. Cette initiative a été lancée par le Français Louis-Georges Tin, président du Comité IDAHO.et fut célébré le 17 Mai dans les années précédentes
Histoire
Cette journée a pour but de promouvoir des actions de sensibilisation et de prévention pour lutter contre l'homophobie, la lesbophobie la biphobie et la transphobie. La première journée a eu lieu le 17 mai 2005, soit 15 ans jour pour jour après la suppression de l'homosexualité de la liste des maladies mentales de la classification internationale des maladies publiée par l'Organisation mondiale de la santé, à savoir le 17 mai 1990. Depuis 2005, la journée IDAHO, International Day Against Homophobia and Transphobia mobilise l’opinion publique sur les problèmes liés à l’homophobie et à la transphobie par le biais de colloques, de manifestations de rue ou d’événements artistiques. La date du 17 mai a été choisie pour commémorer la décision de l’Organisation mondiale de la santé OMS, en 1990, de retirer l’homosexualité de la liste des troubles du comportement. Lancée en 2005 et coordonnée au niveau international par le comité IDAHO, cette journée est aujourd’hui célébrée dans plus de 60 pays à travers le monde. La Déclaration de Montréal sur les droits humains des LGBT aussi demande reconnaissance de cette journée par l'ONU et tous les pays. La Journée est célébrée de fait dans plus de 60 pays à travers le monde. Elle a été reconnue de jure par l'Union européenne, la Belgique, le Royaume-Uni, la France, le Luxembourg, les Pays-Bas, le Mexique, le Costa Rica. Chaque année, une campagne nouvelle est lancée, par exemple celle de l'appel "pour une dépénalisation universelle de l'homosexualité". Le texte fut signé par plusieurs prix Nobel Desmond Tutu, Elfriede Jelinek, Dario Fo, Amartya Sen, José Saramago, par de nombreux artistes, Meryl Streep, Victoria Abril, David Bowie, Elton John, des écrivains comme Judith Butler, Noam Chomsky, Bernard-Henri Lévy, etc. Cette campagne du Comité IDAHO a abouti à une déclaration historique, portée par le gouvernement français et Rama Yade, à l'Assemblée générale des Nations Unies, soutenue par 67 États. En 2009, la campagne lancée par le Comité IDAHO porte sur la transphobie, les violences faites aux personnes trans'. Le nouveau nom devient devient alors Journée mondiale de lutte contre l'homophobie et la transphobie. Pour la première fois, un représentant du gouvernement français, Rama Yade, participe officiellement aux manifestations, et à l'occasion de cette Journée, Roselyne Bachelot annonce que la transidentité ne sera plus considérée comme une maladie mentale en France, la France devenant alors le premier pays au monde à agir en ce sens. Pour 2010 et 2011, la campagne du Comité IDAHO concerne les religions : le but est d'interpeller les croyants et les responsables religieux sur l'homophobie et sur la transphobie. Le Comité IDAHO, International Day Against Homophobia and Transphobia), créateur de la Journée Mondiale contre l'homophobie* En 2013, le Parlement vote le mariage homosexuel, suivi par une confirmation du Conseil constitutionnel du 17 mai. Le président de la République Française, François Hollande, promulgue la loi le jour même. Le Comité Idaho France en est l'un des premiers relais en France.
46 ans après"les émeutes de Stonewall Inn" presque jour pour jour La Cour suprême américaine légalise le
mariage homosexuel sur l’ensemble du territoire
C’est une décision historique. La Cour suprême a légalisé, vendredi 26 juin, le mariage homosexuel dans l’ensemble des Etats-Unis. Deux ans seulement après avoir décrété que le mariage n’était pas réservé aux couples hétérosexuels, la Haute Cour a jugé, par cinq voix contre quatre, que les 14 Etats américains qui refusent aujourd’hui d’unir deux personnes de même sexe devaient non seulement les marier, mais aussi reconnaître leur mariage lorsqu’il a été célébré ailleurs. Au nom de l’égalité de tous devant la loi, le 14e Amendement requiert d’un Etat qu’il célèbre un mariage entre deux personnes de même sexe, a écrit le juge Anthony Kennedy, s’exprimant au nom de la majorité de la Cour suprême. Le droit au mariage est fondamental, a-t-il souligné. Il a aussi écrit, dans le dernier paragraphe de la décision rendue par la plus haute juridiction des Etats-Unis : Aucune union n’est plus profonde que le mariage, car le mariage incarne les plus hauts idéaux de l’amour, la fidélité, la dévotion, le sacrifice et la famille. En formant une union maritale, deux personnes deviennent quelque chose de plus grand que ce qu’elles étaient auparavant. Le mariage incarne un amour qui peut perdurer malgré la mort. Ce serait ne pas comprendre ces hommes et ces femmes que de dire qu’ils manquent de respect à l’idée du mariage. Leur plaidoyer consiste à dire que justement ils le respectent, le respectent si profondément qu’ils cherchent eux-mêmes s’accomplir grâce à lui. Ils demandent une dignité égale aux yeux de la loi. La Constitution leur donne ce droit. Lire aussi : La Cour suprême étudie la légalité du mariage gay aux Etats-Unis Un grand pas vers l’égalité Le juge conservateur a ajouté son vote à celui des quatre juges progressistes de la Haute Cour pour permettre aux gays et lesbiennes de se marier aux quatre coins des Etats-Unis. Le président de la Haute Cour, John Roberts, s’y est opposé, ainsi que les trois autres juges conservateurs. Les homosexuels avaient jusqu’ici le droit de se marier dans trente-six Etats du pays et dans le district de Columbia, où se trouve Washington.
Sur son compte Twitter, le président Barack Obama a salué à l’annonce de cette décision un grand pas vers l’égalité.
C’est une victoire pour les alliés, les amis et les soutiens du mariage gay qui ont passé des années, voire des décennies, à travailler et prier pour que le changement intervienne. Et cette décision est une victoire pour l’Amérique, a déclaré plus tard le président américain depuis les jardins de la Maison Blanche. Des partisans du mariage homosexuel se sont réunis devant la Cour suprême à Washington, et dans d’autres villes du pays, pour célébrer cette décision. Sur Twitter, c’est avec le mot clé #LoveWins L’amour l’emporte que les internautes saluent cette avancée.
L' Homosexualité
L’homosexualité est un ensemble de caractéristiques caractérisées par le désir, l'amour, l'attirance sexuelle ou la pratique de rapports sexuels entre individus de même sexe, selon une perspective comportementaliste ou empirique. C'est également un goût, une orientation sexuelle, selon une perspective psychologique ou sociologique. L'homosexualité fait partie de la sexualité humaine, mais on trouve également des comportements homosexuels chez certaines autres espèces animales. Dans l'Occident moderne s'est établie une nomenclature pour définir les orientations sexuelles. Par exemple, une lesbienne ou un gay sont exclusivement attirés par des personnes de même sexe1, alors qu'un homme ou une femme bisexuel sont attirés, à des degrés divers, par des personnes des deux sexes. Aujourd'hui, ces personnes sont parfois regroupées sous l'appellation de communauté LGBT, qui comprend également les hommes et les femmes transgenre. Selon les époques et les cultures, l'homosexualité est plus ou moins acceptée ou réprimée dans ses différentes incarnations. Au début du xxie siècle, la tendance, dans les sociétés occidentales, est à l'acceptation et, dans certains pays, à l'établissement d'un statut légal, union civile ou mariage entre personnes de même sexe. Toutefois, 77 pays principalement en Afrique et au Moyen-Orient condamnent les auteurs d'actes homosexuels à des peines plus ou moins importantes, allant jusqu'à l'emprisonnement à perpétuité ou la peine de mort.
Appellations Définitions
L'homosexualité fait référence à l'attirance ou à la pratique d'actes sexuels entre personnes de même sexe. Il n'existe cependant pas de définition universelle de l'homosexualité : d'après Marina Castañeda, un grand nombre de personnes pratiquent des actes homosexuels sans pour autant se considérer comme homosexuelles ; d'autres se croient homosexuelles sans avoir jamais eu de relations avec quelqu'un de leur sexe. L'homosexualité ne se résume donc pas au seul aspect de la sexualité, voire au coït entre personnes de même sexe. Elle est aussi, et parfois pour certaines personnes exclusivement, un sentiment amoureux et un comportement social. Le psychiatre américain Judd Marmor, qui milita pour la suppression de la mention de l’homosexualité dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, propose en 1974 la définition suivante : Peut être considérée comme homosexuelle une personne qui, durant sa vie adulte, manifeste une préférence pour des personnes de son propre sexe, est sexuellement attirée par ces personnes et a habituellement, mais pas nécessairement, des relations sexuelles avec une ou plusieurs de ces personnes. L'homosexualité masculine était autrefois appelée en français : sodomie, bougrerie, amour des garçons, amour grec, antiphysique, inversion sexuelle ou uranisme. Certains de ces termes perdurent jusqu'au début du XXe siècle. Le terme pédérastie, qui désigne, selon l'étymologie, l'attirance d'hommes adultes envers les garçons adolescents, a fini par désigner aussi l'attirance entre des hommes d'âges semblables, ou encore, par métonymie, l'acte de sodomie. Cet amalgame linguistique s'est poursuivi en ce qui concerne les relations avec des enfants, si bien que les homosexuels masculins sont parfois assimilés à des pédophiles. Or, la sexologie moderne ne retrouve, chez des homosexuels masculins, aucune tendance particulière à la pédophilie, par comparaison avec des hommes ayant des pratiques hétérosexuelles. Chez les femmes, l'homosexualité est appelée lesbianisme ou plus anciennement saphisme. Ces termes font référence à Sappho, une poétesse grecque de l'île de Lesbos qui tenait une sorte de collège de jeunes filles, et à laquelle les poèmes passionnés qu'elle adressait à ses amies, ainsi que sa vie entourée d'autres femmes, ont valu la réputation d'homosexuelle. On disait aussi fricarelle ou tribadisme, mots qui désignent, de nos jours, une pratique sexuelle spécifique.
Étymologie et évolution sémantique
Le terme homosexualité et la notion moderne qu'il définit sont apparus en français à la toute fin du XIXe siècle. En 1868 et 1869 l'écrivain hongrois Karl-Maria Kertbeny, forge les mots allemands homosexuell et Homosexualität en associant la racine grecque, homo, semblable, parfois confondue avec le substantif latin homo, homme et la racine latine, sexualis, sexuel. Les mots français homosexualité et ses déclinaisons homosexuel et homosexuelle apparaissent peu après, rapidement rejoints par l'indispensable antonyme hétérosexuel. Avant cette date, la distinction des différentes pratiques sexuelles considérait déjà comme pertinente la distinction entre homosexuels et hétérosexuels, mais se focalisait plus sur les pratique que sur une dimension psychologique on parlait de sodomites, mais cela pouvait éventuellement désigner un hétérosexuel ; il existait nombre de qualificatifs pour désigner des pratiques très diverses. Certains faisaient par exemple une distinction importante entre comportements actif et passif, ce qui a été le cas dès l'Antiquité grecque ou latine où la passivité était particulièrement dévalorisée, quel que soit le sexe du partenaire, et reste encore vrai aujourd'hui dans certaines cultures, voire de législations. On qualifiait par exemple auXVII et XVIIIe siècles de bougre, ou de culiste un homosexuel, alors qu'on utilisait le terme coniste pour un hétérosexuel. Charles Fourier suivi par Pierre-Joseph Proudhon qualifie les homosexuels d’unisexuels. Proudhon parle lui de monosexie et d'unisexualité. Les relations entre personnes du même sexe ont été qualifiées au fil du temps des mots suivants certains de ces termes étaient et restent injurieux : pour les femmes, lesbienne, saphiste, tribade, gouine, goudou, invertie, anandryne, etc. pour les hommes, cinaède, bardache, ganymède, mignon, giton, bougre, sodomite, pédéraste, sodomiste, uraniste, unisexuel, enculé, inverti, antiphysique, pédé, pédale, tapette, tante, folle, etc. Au Canada français, on relève les mots fif et fifi. Du fait d'une perception populaire assez souvent négative de l'homosexualité, de nombreux termes moqueurs, dégradants ou injurieux ont été créés pour désigner les homosexuels, notamment dans l'argot. Dans le vocabulaire courant, la locution anglaise gay a pris le pas sur d'autres qualificatifs à partir des années 1960 pour évoquer l'homosexualité masculine, le mot lesbienne qualifiant lui l'homosexualité féminine, perdant peu à peu la connotation péjorative voire insultante qu'il véhiculait. Si de nos jours en France le mot générique homosexualité a perdu toute connotation médico-légale, ce n'est pas le cas au Canada francophone où on lui préférera de loin le terme gai l'usage du mot hétérosexualité y a également une connotation médico-légale. L'apocope homo, très courante en Europe, est largement perçue comme une insulte l'équivalent du mot européen pédé. L'utilisation rétroactive du terme homosexualité pour parler de relations sexuelles entre hommes avant le xixe siècle fait l'objet d'un débat : certains historiens soutiennent que c'est un abus de langage, qu'il n'a de pertinence que dans son usage et contexte strictement contemporains, le sens actuel du mot ne pouvant désigner des pratiques qui à l'époque étaient socialement différentes, d'où des contresens, des anachronismes et des projections. D'autres répliquent que, bien que chaque culture approche l'homosexualité d'une façon différente, le phénomène de base, la distinction entre amour du même sexe et amour du sexe opposé, et la notion des catégories sociologiques qui en résultent ont toujours existé ; il leur paraît donc pertinent de discuter l'histoire de l'orientation et des pratiques sexuelles en utilisant les termes homosexuel, hétérosexuel, bien que les personnes concernées ne se seraient pas forcément reconnues comme sous ces qualifiants sexo-identitaires8.
L'homosexualité aujourd'hui Terminologie
Bisexualité#Remise en cause de l'alternative hétérosexualité-homosexualité. L'échelle de Kinsey. Il y a bisexualité dès lors qu'il y a attirance pour les deux sexes, et pas seulement lorsque l'attirance pour les deux sexes est égale. L'homosexualité est l'attirance unique et exclusive pour des personnes de même sexe ; l'hétérosexualité est l'attirance unique et exclusive pour les personnes de l'autre sexe . L'homosexualité est souvent improprement confondue avec la bisexualité : il s'agit alors d'occultation de la bisexualité — lorsque l'on présuppose qu'une personne ayant des relations amoureuses ou sentimentales avec une personne de même sexe est nécessairement homosexuelle, par exemple. La bisexualité est statistiquement bien plus fréquente que l'homosexualité. L'universitaire américaine Lisa Diamond déclare à ce propos qu'il est bien plus fréquent d'être un peu attiré par quelqu'un de son propre sexe que d'être exclusivement attiré par quelqu'un de son propre sexe. De même, une étude datée de 1993 en France a montré que ce que l'on désigne maladroitement par homosexualité est dans la quasi-totalité des cas de la bisexualité. Parmi les personnes interrogées ayant eu des relations sexuelles homosexuelles, 96,6 % d'entre elles déclaraient aussi des relations hétérosexuelles, ce qui est constitutif de bisexualité10. Dans des enquêtes américaines ou danoises, on trouve un nombre tout aussi considérable, de 90 à 96 % de personnes en réalité bisexuelles, bien qu'abusivement désignées comme homosexuelles. De fait, ce qui est habituellement désigné comme homosexualité est la plupart du temps de la bisexualité. Les enquêtes menées par les équipes d'Alfred Kinsey au tournant des années 1950, à partir de deux études statistiques sur le comportement sexuel des Américains effectuées auprès de quelque 5 300 hommes, en 1948 et de 8 000 femmes, en 1953 ont constaté qu'homosexualité et hétérosexualité ne sont pas deux orientations sexuelles et amoureuses exclusives mais qu'elles constituent plutôt les pôles d'un même continuum de l'orientation sexuelle.
Statistiques
Dans les années 1950, les rapports Kinsey ont montré que 46 % des hommes interrogés ont eu une expérience homosexuelle, sans que cela remette nécessairement en cause leurs rapports hétérosexuels. Des recherches plus récentes indiquent que 2 à 7 % des hommes et 1 % des femmes se considéreraient comme homosexuels. Au Canada, 1,1 % des gens se déclarent homosexuels.
La population LGBT en France
D'après une enquête sociologique datée de 2007, intitulée Enquête sur la sexualité en France, seuls 0,3% des 12 364 personnes interrogées déclarent n'avoir maintenu des relations sexuelles qu'avec des personnes du même sexe qu'eux. Néanmoins, 0,5 % des femmes et 1,1 % des hommes se définissent comme homosexuels. D'après un sondage de l'IFOP pour Têtu en 2011 questions auto-administrées en ligne, enquête portant sur 7 800 français de la population générale, il apparaît que 3 % des sondés se définissent comme homosexuels et 3,5 % comme bisexuels, mais toujours moins de femmes que d'hommes.
Parmi les gays et lesbiennes :
la moitié déclare un statut marital de couple, 46 % des personnes homosexuelles et 55 % des personnes bisexuelles, ce que l'on retrouve chez 70 % des personnes hétérosexuelles ; presque la moitié déclare un statut matrimonial Pacs/mariage 34 % des homosexuels et 56 % des bisexuels, PACS/mariage ; enfin, un sur six déclare la présence d'un enfant dans son foyer 14 % des homosexuels et 24 % des bisexuels. Cette enquête porte aussi sur la composition socio-démographique, l'implantation géographique, le niveau social et économique ainsi que les affinités politiques. En 2013, une autre étude menée cette fois auprès d'une population jeune montre que 10 % des hommes âgés de 15 à 24 ans ont déjà été attirés sexuellement par d'autres hommes, et 18 % des femmes de cette tranche d'âge18. Plus précisément, l'enquête estime que 2 % des filles de 15 à 18 ans sont lesbiennes, et 3 % des femmes de 18 à 24 ans ; les hommes homosexuels sont estimés à 2 % des 15-18 ans, et à 4 % pour les 18-24 ans.
Entre controverse et banalisation
L'apparition régulière de l'homosexualité dans le débat public des sociétés occidentales suscite la controverse. Les débats politiques à l'occasion de la modification des législations sont souvent passionnés même si ce n'est pas toujours le cas au Portugal en 2010. Le vote des lois permettant l'égalité de tous les couples devant le mariage s'est fait à une courte majorité en Argentine après quinze heures de débats houleux, dans l’État de New York en 2011 et celui de Washington en 2012. Le droit de véto est parfois employé par la personne chargée de promulguer la loi New Jersey en 2012. Les négociations avec les Églises sont courantes aux États-Unis avec le vote d'exemptions religieuses pour que les Églises ne soient pas dans l'obligation de marier les couples de même sexe. Aux États-Unis certains États ont modifié leur constitution pour définir le mariage comme étant celui d'un homme et d'une femme. En France, les débats ont donné lieu à des échanges parfois violents comparaison avec la zoophilie, la pédophilie. Le chef de l’Église catholique, Benoît XVI, a mis en garde : le mariage homosexuel menace l'avenir de l'humanité. Dans plusieurs pays, notamment occidentaux et d'Asie du Sud-Est, l'homosexualité est relativement considérée comme une forme banale de sexualité n'ayant pas à faire l'objet de stigmatisation particulière, d'où la reconnaissance officielle de la possibilité de mariage homosexuel. Cependant, même dans les pays acceptant ces unions, les sondages reflètent un certain désaccord social sur le bien-fondé de cette institution. Certains en viennent à soutenir que l'homosexualité correspondrait à une tendance naturelle chez l'être humain, même hétérosexuel, à être attiré par des individus de même sexe. L'expression de cette attirance serait un facteur important de l'équilibre du comportement sexuel. Ils soulignent volontiers les comportements homosexuels observés, tout comme les comportements hétérosexuels chez certains enfants et adolescents, considérant que ceux-ci seraient de nature à constituer une étape fondamentale de la différenciation sexuelle et de l'émergence du sentiment d'appartenance au sexe féminin ou masculin. Par ailleurs, même dans les pays où l'homosexualité est relativement banalisée, tous les homosexuels ne vivent pas forcément bien leur homosexualité, et leurs proches ne l'acceptent pas forcément.
La controverse religieuse Homosexualité dans les religions.
Comme la sexualité hétérosexuelle hors mariage, l’homosexualité est rejetée par la plupart des instances religieuses, même s'il existe une forte disparité d'appréciation chez les fidèles.
Religions abrahamiques
Homosexualité dans le judaïsme, Homosexualité dans le christianisme et Homosexualité dans l'islam.
Les religions abrahamiques rejettent catégoriquement les rapports sexuels homoérotiques, très souvent au travers de la sodomie. Ainsi, dans l'Ancien Testament : Lévitique : Tu ne coucheras pas avec un homme comme tu couches avec une femme, car c'est une abomination. Le Nouveau Testament réitère la condamnation : Romains : Dieu les a livrés à des passions infâmes ; car les femmes parmi eux ont changé l’usage naturel en un autre qui est contre nature. De même aussi les hommes, laissant l’usage naturel de la femme, ont été embrasés dans leur convoitise les uns pour les autres, commettant, homme avec homme, des choses infâmes, et recevant en eux-mêmes la récompense qui était due à leur égarement. L'islam traditionnel, sunnite ou chiite condamne également l'homosexualité par le biais de la charia. À noter que les condamnations sont variables d'une religion à l'autre, et tendent à s'assouplir dans le christianisme. Ainsi, dans l'Église catholique, l'accent est mis sur l'accueil et la bienveillance à l'égard des personnes homosexuelles tout en maintenant une interdiction et une condamnation des relations sexuelles. Le pape François a ainsi déclaré en 2013 Si une personne est gay et cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour la juger … Nous devons être frères. Le protestantisme, dans sa grande majorité, laisse les croyants seuls juges de leur foi et de la manière de l'appliquer. L'homosexualité dans l'anglicanisme, par exemple, semble s'éloigner du rejet de l'acte homosexuel issu du christianisme et au-delà, du judaïsme, avec bénédiction du mariage homosexuel ; mais cette acceptation n'est pas unanime dans l'église. Le primat anglican Peter Akinola a ainsi dit : Je ne peux comprendre comme un homme sensé pourrait souhaiter une relation sexuelle avec un autre homme. Même dans le royaume animal, chez les chiens, vaches, lions, on n'entend pas parler d'une telle chose, ce qui est contraire à l'observation. En France, des associations homosexuelles confessionnelles existent, par exemple : chez les catholiques David et Jonathan, les Juifs Beit Haverim et les musulmans homosexuels musulmans de France, mais elles ne sont pas reconnues par les instances religieuses.
Le point de vue mormon sur l'homosexualité n’est pas très éloignée de la position de l’Église catholique romaine qui en appelle à la chasteté.
Homosexualité dans le bouddhisme.
Le bouddhisme enjoint à la maitrise des sens. L'homosexualité n'est donc pas blâmée en tant que telle, la conduite sexuelle éthique enjoint à l’ascétisme et l’idéal le plus élevé du bouddhisme est l’absence complète de toute activité sexuelle. Le bouddhisme a généralement comme attitude de respecter les cultures et les religions d'autrui. Ce qui implique que les idées défendues par les bouddhistes peuvent différer d'une culture à l'autre et que l'on trouve des auteurs bouddhistes qui condamnent l'homosexualité. Dans un entretien, le quatorzième dalaï-lama, Tenzin Gyatso, déclare que l'homosexualité fait partie de ce que, nous les bouddhistes, appelons mauvaise conduite sexuelle. Plus récemment, il a déclaré : Comme le christianisme, le bouddhisme recommande d’éviter les relations sexuelles avec quelqu’un du même sexe. Mais, d’un point de vue social, cela ne pose pas de problème pour les gens n’ayant pas de foi particulière, du moment que les rapports sont protégés.
Marketing
Le couple homosexuel est devenu une cible spécifique du marketing dans les pays occidentaux : le comportement public de certains gays a inspiré la publicité. En cela, le marketing a intégré un certain nombre de clichés gay. Ainsi, des opérateurs touristiques se sont spécialisés dans le tourisme gay, des marques de vêtements, de lessives ou de voitures affichent des couples gays dans leurs campagnes publicitaires. Dans les années 1990, on a vu apparaître chez les spécialistes du marketing communautaire des expressions telles que DINK double income, no kids — double revenu, pas d'enfants — ou encore *pink dollar*, pour parler du commerce ciblé sur les gays, lesbiennes, bisexuels et transsexuels.
Discriminations Homophobie.
État des législations nationales concernant l'homosexualité dans le monde. Homosexualité légale Mariage homosexuel Autre type de partenariat ou concubinage Mariage reconnu mais non célébré Mariage reconnu seulement au niveau fédéral Unions de personnes de même sexe non reconnues Homosexualité illégale ou réprimée Restrictions de la liberté d'expression Sanctions non appliquées Peine de prison Jusqu'à la prison à vie Peine de mort Pas d'information sur la peine Les actes homosexuels sont passibles de peine de mort dans sept pays de nos jours : Afghanistan, Arabie saoudite, Iran, Mauritanie, Soudan et Yémen. Ces législations sont effectivement appliquées. Ils sont aussi condamnés par des châtiments physiques, ainsi que des peines d'emprisonnements dans plus de 27 pays par le monde. L'homosexualité est illégale dans plus de 100 pays dans le monde, et les homosexuels s'exposent à des procès systématiques. Dans les pays occidentaux, les homosexuels subissent souvent une discrimination, nommée fréquemment homophobie, parfois très lourde, au point que l'une des causes de suicide chez les jeunes de 15 à 34 ans est la souffrance ressentie à cause de l'exclusion due à l'homosexualité. Un jeune homosexuel aurait entre quatre et sept fois plus de risque d'attenter à sa vie qu'un jeune hétérosexuel, chiffre à augmenter de 40 % pour les jeunes filles. Parmi les adolescents qui ont réalisé une tentative de suicide, un quart 25 % est homosexuel. L'homophobie constitue un comportement ou une pensée à rapprocher de notions telles que racisme, sexisme, antisémitisme, et constituant une discrimination ou une forme de violence fondée sur l'appartenance à un groupe. Les agressions homophobes vont ainsi de l'insulte à la barbarie, voire au meurtre, aux États-Unis, la torture ayant entraîné la mort de Matthew Shepard en 1998 dans le Wyoming. Dans le vocabulaire des injures, celles-ci sont souvent misogynes ou homophobes. Le rejet violent de l'homosexualité, ou des homosexuels par les sociétés vient quelquefois, mais rarement aujourd'hui, d'un amalgame entre l'homosexualité, la pédérastie et, par extension, la pédophilie. Il explique aussi le rapprochement entre les communautés homosexuelles et transsexuelles, bien que l'identité de genre n'ait aucun rapport avec l'orientation sexuelle. À l'initiative de Louis-Georges Tin, auteur du Dictionnaire de l'homophobie, le 17 mai est maintenant la date de la journée mondiale de lutte contre l'homophobie. Cette date a été choisie pour célébrer l'anniversaire du retrait de l'homosexualité des maladies mentales par l'Organisation mondiale de la santé en 1990. La première édition de cette journée a eu lieu en 2005 et a été relayée dans 40 pays différents.
En Arabie saoudite
En Arabie saoudite, tout acte de sodomie commis par un non-musulman avec un musulman est passible de la lapidation.
À Cuba
À Cuba, le gouvernement castriste mit en place dès 1965 des Unidades Militares para el Aumento de la Producción, UMAP ou unités militaires d'appui à la production, officiellement pour remplacer le service militaire auprès de ceux qui étaient dispensés du port des armes, dont les objecteurs de conscience et les homosexuels. En fait, ils auraient accueilli tous ceux qui ne se comportaient pas comme le voulait le régime, parmi eux, les homosexuels. Rapidement connus pour leurs traitements inhumains, ces établissements furent fermés 18 mois plus tard, l'indignation du milieu artistique poussa Fidel Castro à personnellement fermer ces établissements en 1967, estimant qu'ils ne remplissaient pas les objectifs révolutionnaires, mais d'autres moins durs prirent leur place. Lors d'une interview en 2010, Fidel Castro s'excuse de ces persécutions, se considérant responsable, mais invoquant l'actualité géopolitique de l'époque pour expliquer son absence d'action à ce sujet. Aujourd'hui Cuba est l'un des pays les plus tolérants envers les homosexuels, selon Marcel Hatch, militant LGBT. Il affirme que la Révolution cubaine, qu'il soutient, apporta un progrès significatif pour la libération sexuelle. Cuba fait partie des 66 États ayant signé la résolution de l'ONU pour la Dépénalisation universelle de l'homosexualité.
En France
Les normes juridiques en vigueur prohibent en France toute discrimination en fonction de l’orientation sexuelle. Le rapport sur l’homophobie dans l’entreprise commandé par la HALDE et publié en 2008, révèle que 12 % des homosexuels interrogés estiment avoir été mis au moins une fois hors jeu lors d’une promotion interne et 4,5 % être moins rémunérés à poste et qualification identiques. Selon un autre sondage, 17 % des salariés du secteur privé resp. 8 % dans le secteur public considèrent qu’être homosexuel est plutôt un inconvénient pour évoluer dans une entreprise resp. dans la fonction publique. La principale difficulté pour évaluer, en France, l’ampleur d’une éventuelle discrimination salariale en fonction de l’orientation sexuelle est l’absence de sources statistiques fiables permettant d’identifier précisément les populations homosexuelles gay et lesbienne et leurs principales caractéristiques individuelles et économiques : âge, lieu de résidence, salaire, secteur d’activité, qualifications, etc. Malgré ce vide statistique un article récent a néanmoins proposé une première évaluation de l’écart de salaire entre travailleurs/travailleuses homosexuels et hétérosexuels, à partir d’un échantillon de salariés homosexuels constitué des membres des couples de même sexe identifiés grâce aux différentes éditions de l'Enquête Emploi de l’Insee, en prenant soin d’exclure les différentes formes de cohabitation dont l’origine n’est pas liée à l’orientation sexuelle : cohabitation étudiante, économique, de migration, post-veuvage, etc. Il s'agit à ce jour de la seule étude disponible concernant la discrimination basée sur l'orientation sexuelle en France. La comparaison des salaires des travailleurs homosexuels à ceux de salariés hétérosexuels partageant les mêmes caractéristiques pour les variables prises en compte par l'étude, montre que les hommes homosexuels subissent en France une pénalité, aussi bien dans le secteur privé, −6,2 %, que dans le secteur public, −5,5 %. Pour donner un ordre de grandeur, cet écart est supérieur à la discrimination salariale hommes/femmes, évaluée aujourd’hui en France à environ −5,4 %, ce qui souligne l’ampleur de la discrimination affectant les homosexuels masculins selon l'étude de Thierry Laurent et Ferhat Mihoubi. Les lesbiennes bénéficient au contraire d'une prime modérée : 1,5 % dans le secteur privé et entre 0 et 1,5 % dans le secteur public. Toujours selon la même enquêté, la discrimination subie par les salariés gays ne se caractérise probablement pas par un moindre salaire à poste identique qui serait susceptible de recours légaux mais plutôt par un profil de carrière en retrait, résultat de transitions dans l’entreprise, en moyenne, moins favorables moindre fréquence ou ampleur des promotions. Faible en début de carrière la discrimination s’exprime cependant plus tard, à partir du moment où l’orientation sexuelle du salarié est progressivement révélée dans l’entreprise. Enfin, les deux chercheurs ont montré que dans le secteur privé, le désavantage salarial subi par les homosexuels masculins est plus élevé pour les travailleurs qualifiés que pour les non-qualifiés et — dans les deux secteurs — pour les vieux que pour les jeunes. La discrimination est également plus faible à Paris que dans le reste de la France. Les raisons qui expliquent des différences de rémunérations en fonction de l'orientation sexuelle sont de plusieurs ordres. Une première raison ressort non pas d'une discrimination mais d'inégalités compensatrices. En effet, les femmes hétérosexuelles, anticipant une activité plus domestique après le mariage, limitent leur investissement professionnel tandis qu'au contraire les hommes, une fois mariés, devront compenser l'activité domestique de leur épouse, ce qui a des conséquences sur les différences de salaire entre les hommes et les femmes. Les homosexuels, n'étant pas liés par les mêmes contraintes, n'adoptent pas ces stratégies de sorte que les femmes homosexuelles investissent davantage en capital humain que les femmes hétérosexuelles tandis que les hommes homosexuels investissent moins que les hommes hétérosexuels ce qui conduit à prévoir des différences de salaire favorables aux lesbiennes et défavorables aux gays. Une deuxième raison consiste en la discrimination, qu'on peut diviser en deux types : la préférence pour la discrimination et la discrimination statistique. La première désigne une différence de comportement face aux homosexuels à raison de leur orientation sexuelle en tant que telle. Les hommes la subissent davantage que les femmes. La seconde désigne la discrimination qui résulte de l'opinion que se fait l'employeur sur la productivité d'un groupe. Les gays, qui sont plus souvent infectés par le SIDA que le reste de la population, et qui sont dès lors reliés à des surcouts par l'employeur, subissent cette discrimination tandis que les lesbiennes, assimilées à des femmes à poigne et sans enfants, en bénéficient.
Pacte civil de solidarité et Mariage homosexuel en France
En Inde Homosexualité en Inde.
À la suite d'un jugement du 2 juillet 2009 de la Haute Cour de Delhi, depuis ce jour, l'homosexualité n'est plus un crime s'il est appliqué, dans les rapports sexuels et dans les sentimentssi les deux personnes sont adultes et consentantes annulant l'ancienne législation Article 377 du Code Pénal issu de la colonisation britannique. Le 11 décembre 2013, la Cour suprême d'Inde déclare les relations homosexuelles comme étant illégales et non contraires aux droits fondamentaux. Ainsi de fait, la restauration de la section 377 du code pénal indien criminalise à nouveau l'homosexualité.
En Iran
En Iran, la loi condamne durement les actes homosexuels, ceux qui s'y adonnent encourent à la flagellation et même à la peine de mort, dans le cas de trois récidives.
En Israël
Israël possède une législation qui ne reconnaît pas le mariage homosexuel mais condamne de façon plus sévère un crime qui relèverait d'homophobie. De plus, il existe une forte communauté LGBT qui est souvent mal perçue par le milieu religieux, mais plutôt tolérée dans les milieux laïcs ou libéraux. Tous les ans a lieu une marche des fiertés à Tel-Aviv, et le gouvernement a un point de vue progressiste : il se dit occidental sur la question. Mais les mariages entre deux personnes du même sexe conclus à l'étranger sont reconnus. En décembre 2012, la cour de justice familiale de Ramat Gan donna le premier divorce légal à un mariage homosexuel. Concernant la Loi du Retour, l'époux catholique d'un Juif parvint à acquérir la nationalité israélienne, à la suite d'une décision du ministère de l'Intérieur. Il existe également une reconnaissance du concubinage pour tous les couples, tant hétérosexuels qu'homosexuels.
Au Nigeria
Au Nigeria, la sodomie est passible de la peine de mort même si cette loi est très rarement appliquée51. En 2014 a été promulguée par le président Goodluck Jonathan une loi punissant de 10 ans de prison les personnes affichant publiquement une relation homosexuelle et de 14 ans de prison celles se mariant avec une personne de même sexe, alors que l'homosexualité est déjà sévèrement réprimée au Nigeria. Cette loi a été votée à l’unanimité par les parlementaires nigérians en 2013. Au Sénégal, les actes homosexuels sont passibles de cinq ans de prison et d'une amende de 100 000 à 1 500 000 francs CFA, selon le Code pénal sénégalais.
En Suisse
En Suisse, comme dans plusieurs autres pays européens, malgré le partenariat enregistré, les couples homosexuels avec enfant ne peuvent partager l’autorité parentale. Celle-ci, comme la filiation, n’est reconnue qu’au parent biologique. Le conjoint qui exerce un rôle parental et assume des obligations légales ne bénéficie d’aucun droit et demeure parent non statutaire.
Droits LGBT en Suisse. . En Papouasie-Nouvelle-Guinée Ce qui se passe dans la tribu Etoro.
Déclaration de Montréal sur les droits humains des LGBt
Martina Navrátilová et Mark Tewksbury lisent la Déclaration de Montréal lors de l'ouverture des Outgames le 29 juillet 2006 au Stade olympique de Montréal Les participants de la Conférence internationale sur les droits humains des LGBT de Montréal, qui s’est tenue dans le cadre des premiers Outgames mondiaux 2006, rédigent puis rendent publique, le 29 juillet 2006, la déclaration de Montréal sur les droits humains des LGBT. Elle est diffusée auprès de l’Organisation des Nations unies ONU et des gouvernements nationaux afin de mobiliser leur appui au respect des droits LGBT. La Déclaration de Montréal fait le point sur les droits des LGBT dans le monde en général et dans le monde du sport en particulier. Elle dénonce le double discours de l'ONU qui n'applique pas suffisamment aux homosexuels la Déclaration universelle des droits de l'homme. Plusieurs droits fondamentaux, y compris à la vie, sont bafoués dans plusieurs pays membres de l'ONU, où l'homosexualité est criminalisée. La déclaration de Montréal interpelle également les gouvernements du monde et certaines grandes religions. Les premiers parce qu'ils ne garantissent pas aux homosexuels le droit de se marier entre eux et les secondes parce qu'elles n'appliquent pas leurs principes de tolérance envers les homosexuels. Cette vision est cependant contestable, puisque l'on demande à des religions ancestrales de faire fi d'interdits absolus. Cette intolérance et les tabous entourant la question nuisent, selon la Déclaration de Montréal, à la lutte contre le sida. Plus de 1 500 délégués ont traversé le globe pour participer à cette Conférence et y discuter dans les différents ateliers et plénières, où plusieurs experts internationaux ont pris la parole dont L'honorable Louise Arbour, haute-commissaire aux droits de l'homme de l'ONU et Martina Navrátilová, la joueuse de tennis de renommée internationale.
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Posté le : 27/06/2015 19:21
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