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De Montpellier
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Le 12 avril 1975 meurt Joséphine Baker
à 68 ans, dans le 13e arrondissement de Paris, née Freda Josephine McDonald le 3 juin 1906 à Saint-Louis Missouri est une chanteuse, danseuse et meneuse de revue. D'origine métissée afro-américaine et amérindienne des Appalaches, elle est souvent considérée comme la première star noire. Elle chante dans les années de 1921 à 1975 pour les Labels Columbia Records, Mercury Records et RCA Records Elle prend la nationalité française en 1937 et, pendant la Seconde Guerre mondiale, joue un rôle important dans la résistance à l'occupant. Elle utilisera ensuite sa grande popularité dans la lutte contre le racisme, et pour l'émancipation des Noirs, en particulier en soutenant le Mouvement des droits civiques de Martin Luther King.
En bref
Artiste de music-hall française d'origine américaine Révélée à Paris en 1925 dans la Revue nègre, elle connut la célébrité comme chanteuse (J'ai deux amours), danseuse et animatrice de revues. Après avoir effectué ses débuts dans la comédie musicale à Broadway et à Philadelphie, Joséphine Baker participe à une tournée en France des Black Birds en 1925 : c'est la Revue nègre présentée au théâtre des Champs-Élysées, et dont les décors et l'affiche sont signés par Paul Colin. Pratiquement nue ses reins sont entourés d'une corolle de bananes, Joséphine Baker danse sur des rythmes encore inconnus charleston en particulier et utilise son corps comme jamais on ne l'a fait jusque-là sur une scène française ; ses contorsions, le galbe de son corps, sa science du geste font merveille. Le succès et le scandale sont tels que, malgré les protestations des bien-pensants certains critiques l'accusent de déshonorer le music-hall français !, ils suffisaient à imposer auprès du public le personnage de Joséphine Baker. Elle va alors se produire un peu partout à Paris, dans diverses revues, et commence, en 1927, à chanter ; sa petite voix de soprano et son accent américain la distinguent des autres chanteuses de charme exotique de l'entre-deux-guerres. Des chansons comme La Petite Tonkinoise, paroles de Henri Christiné, musique de Vincent Scotto, vieux succès de Polin qu'elle remet à la mode, ou J'ai deux amours, paroles de Géo Roger et Henri Varna, musique de Vincent Scotto, créée au Casino de Paris en 1930 vont très vite affirmer son image de marque et on les lui réclamera encore dans les années soixante, lors de ses rares passages à l'Olympia. Au cinéma parlant, elle devient la vedette d'aventures romanesques et quelque peu racistes : Zouzou de Marc Allégret en 1934 et Princesse Tam-Tam d'Edmond T. Gréville en 1935. En 1939, Fausse Alerte de Jacques de Baroncelli ne fait que perpétuer l'image légendaire de la chanteuse de J'ai deux amours. Joséphine Baker sert dans la Croix-Rouge en 1939-1940, puis passe au Maroc où elle rend de grands services aux officiers du 2e bureau. En 1942, elle est promue sous-lieutenant dans l'armée de l'air des Forces françaises libres. Sa conduite lui vaut la Légion d'honneur et la croix de guerre avec palme. La paix revenue, Joséphine Baker reprend sa carrière, et s'impose enfin aux États-Unis, malgré la discrimination raciale. En 1947, elle épouse le chef d'orchestre Jo Bouillon, au domaine des Milandes, en Dordogne. Du domaine, elle fait un asile de la fraternité humaine pour orphelins de races différentes. Dans ce rêve, obstinément poursuivi, elle engloutit sa fortune, malgré des opérations de sauvetage plusieurs fois tentées au music-hall à Paris, de 1959 à 1968. Ayant perdu Jo Bouillon et les Milandes, Joséphine Baker trouve un asile pour ses enfants et continue ses tournées. Elle est frappée par la maladie sur la scène de Bobino où elle animait depuis trois semaines une revue retraçant sa carrière. Louis-Jean Calvet
Sa vie
Après la fin de son premier mariage, en 1920, Joséphine Baker, qui danse depuis qu'elle est toute petite, rejoint un trio d'artistes de rue appelé le Jones Family Band, qui est ensuite intégré dans la troupe itinérante des Dixie Steppers. C'est au moment où leur tournée s'arrête à Philadelphie que Joséphine fait la rencontre de Willie Baker, qu'elle épouse en 1921 et avec qui elle s'installe. Pour gagner sa vie, elle danse au Standard Theater, où elle gagne 10 dollars par semaine. Mais Joséphine Baker voit grand, et l'envie de danser à Broadway la pousse, âgée d'à peine 16 ans, à quitter son second mari pour aller tenter sa chance à New York. Une fois sur place, elle ne perd pas de temps et se présente au Music Hall de Broadway, sur la 63e rue. Là , elle essuie plusieurs refus de la part du directeur avant d'enfin se voir offrir un rôle sommaire. Elle joint donc la troupe de la comédie musicale Shuffle Along, un spectacle populaire à la distribution entièrement noire. Au bout de deux ans de tournée, elle change d’allégeance et s'associe aux Chocolate Dandies, qu'elle quitte à leur tour pour entrer au Plantation Club, où elle fait la rencontre de Caroline Dudley Reagan. Cette mondaine, épouse de l'attaché commercial de l'ambassade américaine à Paris Donald J. Reagan, voit en Joséphine Baker un grand potentiel. Elle lui offre donc un salaire de 250 dollars par semaine si celle-ci accepte de la suivre en France, où Reagan veut monter un spectacle dont Joséphine Baker sera la vedette et qui fera d'elle une star : la Revue nègre. Le 25 septembre 1925, le Berengaria, bateau sur lequel Joséphine Baker a effectué la traversée, arrive au port de Cherbourg. Le temps de se rendre à Paris et, très vite, les répétitions commencent. Le 2 octobre 1925, elle passe en première partie dans la Revue nègre au Théâtre des Champs-Élysées. Vêtue d'un simple pagne de bananes, elle danse sur un rythme de charleston — musique alors encore inconnue en Europe — l'interprétation d'un tableau baptisé La Danse sauvage. Le scandale fait rapidement place à l'engouement général. Elle devient l'égérie des cubistes qui vénèrent son style et ses formes, et suscite l'enthousiasme des Parisiens pour le jazz et les musiques noires. À cette époque, elle rencontre Georges Simenon, engagé comme secrétaire. Le succès réservé à Joséphine Baker, la Revue nègre s'inscrit dans la « vision bienveillante et condescendante envers les Noirs, ou les colonisés en général des Français des Années folles, qui a succédé dans certains discours à celle de la peur du sauvage, plus caractéristique de la Belle Époque, selon Sophie Jacotot. Il est cependant juste d'affirmer que ce personnage de la sauvageonne, aussi réducteur soit-il, a permis de faire de Joséphine Baker la pionnière de ce qui est qualifié par certains comme une Renaissance Nègre basée sur un mélange de jazz, de dadaïsme, d'art nègre et de cubisme. Après une tournée en Europe, Joséphine Baker mène la revue des Folies Bergère de 1927 accompagnée d'un léopard, dont l'humeur fantasque terrorise l'orchestre et fait frémir le public. En 1927, la jeune star se lance dans la chanson. Henri Varna, directeur du Casino de Paris, l'engage pour mener la revue de la saison 1930-1931 et lui achète un guépard, nommé Chiquita. En 1931, elle remporte un succès inoubliable avec la chanson J'ai deux amours composée par Vincent Scotto. Quelques rôles lui sont proposés au cinéma par des cinéastes, tel Marc Allégret. Ses deux principaux films, Zouzou et Princesse Tam Tam, ne rencontrent pas le succès espéré. Sur les planches du music-hall, en revanche, elle rassemble un plus large public en chantant et en dansant même le tango Voluptuosa de José Padilla. Sa tournée de 1936 aux États-Unis ne rencontre pas non plus la réussite escomptée. L'Amérique est sceptique et certains lui reprochent de parler parfois en français, ou en anglais avec un accent français. Elle rentre en France et acquiert la nationalité française en 1937 en épousant un Français, Jean Lion. Bien qu'initialement, Joséphine Baker ait été perçue comme une sensation exotique, une charmante négresse au déhanchement incroyable, elle a su se forger une solide réputation dans les hautes sphères de la société parisienne, pour qui elle en vint à incarner le personnage d'une Vénus d'Ébène. En femme intelligente, Baker a su se servir de cette image et la manipuler à sa guise, façonnant elle-même son personnage public et définissant son avenir à sa façon.
La femme
Joséphine Baker naît dans le Missouri. Ses parents, Carrie McDonald et Eddie Carson, se séparent rapidement et sa mère se remarie avec Arthur Martin, dont Joséphine prend le nom12. Elle passe une partie de son enfance à alterner l'école et les travaux domestiques pour des gens aisés chez qui sa mère l'envoie travailler. À cette époque, Joséphine n'a d'autre choix que de contribuer, par son salaire, à faire vivre la fratrie dont elle est l'aînée ; la famille est très pauvre et s'est agrandie : Carrie et Arthur ont eu trois enfants - Richard, Margaret et Willie Mae, qu'il faut nourrir. Joséphine quitte l'école en février 1920 pour se marier, comme le mentionnent les registres de l'établissement public qu'elle fréquente à St. Louis. L'heureux élu est Willie Wells, lui et Joséphine, alors âgée de 13 ans, vivent dans la maison des Martin. Joséphine Baker est bisexuelle. Mariée à plusieurs hommes, elle maintient également des relations amoureuses avec des femmes tout au long de sa vie adulte. Elle n'a cependant jamais révélé au grand public cet aspect de sa personnalité. Parmi ses amantes célèbres figure l'écrivain français Colette. Malgré sa propre bisexualité, et son engagement contre le racisme notamment avec sa participation à certaines actions du mouvement afro-américain des droits civiques américain, Joséphine Baker est capable de faire preuve d'homophobie : elle chasse par exemple un de ses fils de son foyer car il était homosexuel. Dès le début de la Seconde Guerre mondiale, en septembre 1939, Joséphine Baker devient un agent du contre-espionnage, traité par Jacques Abtey chef du contre-espionnage militaire à Paris. À cet effet, elle fréquente la haute société parisienne, puis se mobilise pour la Croix-Rouge. Après la bataille de France, elle s'engage le 24 novembre 1940 dans les services secrets de la France libre, toujours via le commandant Abtey, qui reste son officier traitant jusqu'à la Libération, en France puis en Afrique du Nord où elle était sous la protection de Si Ahmed Belbachir Haskouri, Chef du cabinet khalifien du Maroc espagnol. Elle s'acquitte durant la guerre de missions importantes, et reste connue pour avoir utilisé ses partitions musicales pour dissimuler des messages. Engagée ensuite dans les forces féminines de l'armée de l'air, elle débarque à Marseille en octobre 1944. À la Libération, elle poursuit ses activités pour la Croix-Rouge, et chante pour les soldats et résistants près du front, suivant avec ses musiciens la progression de la 1re armée française. Ses activités durant la guerre lui vaudront la Médaille de la résistance après les hostilités, et quelques années plus tard les insignes de chevalier de la Légion d'honneur et la croix de guerre 1939-1945 avec palme des mains du général Martial Valin. L'ensemble de son action en tant que résistante au service de la France libre est détaillé dans un ouvrage intitulé Joséphine Baker contre Hitler. Le plus grand malheur de sa vie est de ne pas pouvoir avoir d'enfants, suite à une grossesse à l'issue de laquelle Joséphine Baker a accouché d'un enfant mort-né, a contracté une grave infection post-partum et dû subir une hystérectomie à Casablanca en 1941. Avec Jo Bouillon, qu'elle épouse en 1947, elle achète le domaine des Milandes en Dordogne. Elle y accueille douze enfants de toutes origines qu'elle a adoptés et qu'elle appelle sa tribu arc-en-ciel. Dans ce domaine où elle emploie un personnel nombreux, elle engloutit toute sa fortune et multiplie les concerts pour poursuivre son œuvre.
Fonds des Archives nationales Pays-Bas.
En 1955, elle amplifie en Europe la vague d'indignation soulevée par le meurtre dans le comté de Tallahatchie, Mississippi, États-Unis du jeune afro-américain Emmet Till, suivi de l'acquittement des deux assassins, puis de leurs aveux cyniques après le jugement, une fois qu'ils sont assurés de l'impunité. Elle participe en 1963 à la Marche vers Washington pour le travail et la liberté organisée par Martin Luther King. À cette époque, elle est engagée depuis un moment dans l'action de la LICA qui deviendra la LICRA en 1979. En juin 1964, Joséphine Baker lance un appel pour sauver sa propriété de Dordogne dans laquelle elle avait recueilli tous ses enfants. Émue et bouleversée par la détresse de cette femme, Brigitte Bardot participe immédiatement à son sauvetage en lui envoyant un chèque important. Alors que Joséphine Baker est pratiquement ruinée, la princesse Grace de Monaco, amie de la chanteuse d'origine américaine et artiste comme elle, lui offre alors un logement à Roquebrune pour le reste de sa vie et l'invite à Monaco pour des spectacles de charité. Joséphine Baker remonte sur la scène parisienne de l'Olympia en 1968 puis à Belgrade en 1973, à Carnegie Hall en 1973, au Royal Variety Performance au Palladium de Londres en 1974, au Gala du cirque en 1974 à Paris et pour une rétrospective de sa carrière, "Joséphine à Bobino" le 24 mars 1975, dont le Prince Rainier III et la Princesse Grace notamment furent parmi les mécènes. Elle retrouve son appartement parisien le 9 avril 1975 alors que le rideau vient de tomber sur une salle enthousiaste. Le lendemain matin, 10 avril, Joséphine Baker, victime d'une attaque cérébrale, est transportée à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière dans un coma profond où elle meurt le 12 avril à l'âge de 69 ans. Elle bénéficie des honneurs militaires et est enterrée au cimetière de Monaco. Joséphine Baker s'était convertie au judaïsme lors de son mariage avec l'industriel Jean Lion en 1937. Cette conversion de pure forme ne dura pas et Baker reçut des funérailles catholiques le 15 avril 1975 à l'église de la Madeleine, à Paris.
Å’uvres
Filmographie
1927 : La Revue des revues de Joé Francys et Alex Napals 1927 : La Sirène des Tropiques d'Henri Etiévant et Mario Nalpas : Papitou 1928 : Le Pompier des Folies Bergère court métrage - réalisation anonyme 1929 : La Folie du jour de Joé Francys 1929 : Die Frauen von Folies Bergères de Joé Francys et Max Obal version allemande du film précédent 1934 : Zouzou de Marc Allégret : Zouzou 1935 : Princesse Tam Tam d'Edmond T. Gréville : Aouïna 1940 : Moulin rouge d'Yves Mirande et André Hugon 1940-1945 : Fausse alerte de Jacques de Baroncelli : Zazou Clairon 1954 : An Jedem Finger Zehn d'Erik Ode : une chanteuse 1955 : Carrousel des variétés Carosello del varietà d'Aldo Bonaldi et Aldo Quinti
Chansons
1930 : J'ai deux amours, paroles de Géo Koger et Henri Varna sur une musique de Vincent Scotto. En écoutant attentivement les enregistrements de l'époque, on se rend compte qu'elle modifia le premier vers du refrain de sa chanson fétiche, J'ai deux amours, mon pays et Paris…, qui devint après la guerre J'ai deux amours, mon pays, c'est Paris… C'est LA chanson de Joséphine Baker, et jusqu'à la fin de sa vie, lorsqu'elle pénètre sur une scène, un plateau de télévision ou même dans un restaurant ou une boîte de nuit, l'orchestre s'arrête et se met à jouer invariablement les premières mesures du thème de cette chanson. Une scène de ce type est reprise dans le film La Rumba, la chanteuse Vivian Reed jouant le rôle de Joséphine Baker. 1930 : La Petite Tonkinoise, adaptation de la chanson créée par Polin en 1906, paroles de Georges Villard, musique d'Henri Christiné et Vincent Scotto. 1934 : C'est lui, tirée du film Zouzou. 1934 : Haïti, tirée du film Zouzou. Musique : Vincent Scotto, auteur : Emile Audiffred 1935 : Sous le ciel d'Afrique, paroles d'André de Badet et musique de Jacques Dallin, tirée du film Princesse Tam Tam, avec les Comedian harmonists. Et aussi : Dis-moi Joséphine, adaptation française par Marc Cab, Léo Lelièvre et Henri Varna de la chanson hongroise Gyere Josephine, paroles de Laszlo Szilagyi et musique de Zerkovitz Bela, Chant d'amour de Tahiti, Doudou, Mon cœur est un oiseau des îles, Nuit d'Alger, Sans amour, Bye Bye Blackbird, Dans mon village, etc.
Citations
" Puisque en scène, je fais sauvage, je m'applique à la ville à devenir civilisée..." " Un jour j'ai réalisé que j'habitais dans un pays où j'avais peur d'être noire. C'était un pays réservé aux Blancs. Il n'y avait pas de place pour les Noirs. J'étouffais aux États-Unis. Beaucoup d'entre nous sommes partis, pas parce que nous le voulions, mais parce que nous ne pouvions plus supporter ça… Je me suis sentie libérée à Paris. Joséphine Baker racontait souvent à ce propos qu'elle avait été surprise, à son arrivée en France, de pouvoir s'asseoir où elle le voulait dans l'autobus, entrer et être servie dans tous les restaurants, ou fréquenter et épouser un homme blanc, toutes choses impossibles pour une noire aux États-Unis.
Vrais et faux maris…
Willie Wells : 1919-1920 divorce. Elle se marie à 13 ans avec cet ouvrier fondeur et travaille comme serveuse. Leur union se termina avec la bouteille que Joséphine lui fracassa sur la tête. William Howard Baker : 1921-1923 divorce. Suivant dans le nord des États-Unis la troupe des Dixie Steppers, elle épousa, à l'âge de 15 ans William Baker, garçon chez Pullman, à Philadelphie. Elle le quitta pour partir à Paris, conservant son nom qui passa ainsi à la postérité. Giuseppe dit Pepito di Abatino : 1926-1936. L'union entre l'actrice et ce tailleur de pierre italien se prétendant comte n'eut jamais de fondement légal. Il organisa pour elle une tournée mondiale qui débuta en mars 1928. Autriche, Hongrie, Yougoslavie, Danemark, Roumanie, Tchécoslovaquie, Allemagne, Pays-Bas, Argentine, Chili, Uruguay, Brésil : partout, son passage suscita la controverse, aiguisant sa popularité et contribuant fortement à la vente de ses disques et de ses Mémoires. L'échec des Ziegfeld Follies précipita leur rupture. En 1929, sur le bateau qui les ramenaient du Brésil, l'architecte Le Corbusier eut un coup de foudre pour Joséphine Baker. Il reste de leur rencontre des dessins de Joséphine réalisés par l'architecte, encore célibataire à cette date. Jean Lion : 1937-1940 divorce. En épousant, le 30 novembre 1937 à Crèvecœur-le-Grand, cet industriel de 27 ans qui avait fait fortune dans le sucre raffiné, Joséphine reçut la nationalité française. Jo Bouillon : 1947-1961 séparation en 1957, divorce en 1961. Ce chef d'orchestre originaire de Montpellier accompagna Georgius, Mistinguett, Maurice Chevalier et Joséphine à Paris et en tournée. Elle vécut avec lui aux Milandes. Ils formèrent et réalisèrent ensemble leur projet d'adopter des enfants de nationalités différentes, ce afin de prouver que la cohabitation de races différentes pouvait admirablement fonctionner. Finalement, ils adoptèrent 12 enfants ce qui fut entre autres un des motifs de leur rupture, Jo Bouillon estimant qu'il était folie d'adopter plus de six enfants. Robert Brady : 1973-1974. Elle a connu cet artiste et collectionneur d'art américain durant un de ses séjours aux États-Unis. Vu les échecs de ses quatre mariages précédents, ils décidèrent d'échanger leurs vœux de mariage dans une Église vide à Acapulco, Mexique. Mais ils se séparèrent un an plus tard.
Hommages
L’auteur-compositeur-interprète britannique et francophile Bill Pritchard rend hommage à Joséphine Baker dans deux de ses chansons : The Invisible State 1986 et Sheltered Life 1987. Notamment pour son combat contre le racisme aux États-Unis et pour avoir courageusement assumé sa vie de femme libérée, bien en avance sur son temps. Le chanteur-auteur-compositeur italo-belge Salvatore Adamo rend hommage à Joséphine Baker dans la chanson Noël Sur Les Milandes album Petit Bonheur, 1970. Le 3 juin 2006, pour célébrer le centenaire de sa naissance, une statue en bronze est inaugurée en bas du Château des Milandes, à Castelnaud en Dordogne, en présence de son fils aîné Akio et de Sonia Rolland. Cette statue fut commandée par l'association Opération Joséphine à la sculptrice Chouski. Cette association voulait rendre hommage à trois aspects de la personnalité de Joséphine Baker: son action de résistante pendant la seconde guerre mondiale, sa lutte contre le racisme, et l'adoption de ses 12 enfants. Juillet 2006 : au Festival d'Avignon, création d'un spectacle de Pierrette Dupoyet : Joséphine Baker, un pli pour vous... retraçant l'épisode douloureux de l'expulsion des Milandes38. En 2000, la place Joséphine-Baker dans le 14e arrondissement de Paris prend son nom en hommage. Bertrand Delanoë, maire de Paris, a décidé en juin 2006, un siècle après la naissance de l'artiste de donner son nom à la piscine publique flottante sur la Seine, inaugurée en juillet 2006 dans le 13e arrondissement, au pied de la nouvelle passerelle Simone-de-Beauvoir. L'album Hommage à Joséphine réalisé par DJ Gervais pour le centenaire de la naissance de Joséphine mélange musiques électroniques actuelles et sonorités d'époque, il a été produit par le label ethnic music avec l'accord des enfants de Joséphine. En 2007 et 2008, la comédie musicale Jo et Joséphine est lui est dédiée. Dirigée par Jacques Pessis, les têtes d'affiches sont Grégori Baquet et Aurélie Konaté. Celle-ci est nommée pour le Marius de la meilleure interprétation féminine dans un rôle principal. Le film L'Autre Joséphine coécrit par Philip Judith-Gozlin et Brian Bouillon-Baker, fils de Joséphine Baker, réalisé par Philip Judith-Gozlin, est sorti en 2009, il a été produit par la société audiovisuel Golda Production. L'opérette Simenon et Joséphine, composée par Patrick Laviosa, prend le prétexte de la rencontre réelle de Joséphine Baker et de Georges Simenon pour retracer la carrière des deux personnages. Elle a été créée à l'Opéra de Liège et financée par la Région Wallonne. Joséphine Baker est un personnage récurrent de la série de bandes dessinées Odilon Verjus écrite par Yann Le Pennetier et dessinée par Laurent Verron. La belle agent Joé est un personnage récurrent de la série de bandes dessinées Les Brigades du temps écrite par Kris et dessinée par Bruno Duhamel. Outre son nom et son aspect physique qui en fait le sosie de Joséphine Baker, le personnage lui-même est l'un des meilleurs agents des Brigades du temps, référence indirecte au rôle historique joué par Joséphine Baker dans les services secrets durant la guerre. Le 8 mars 2013, à l'occasion de la journée internationale de la femme, le journal Sud Ouest réalisa une enquête où la question du sondage était : Qui est votre Périgourdine préférée ? Joséphine Baker représente 24,7 % des suffrages exprimés. Un cratère vénusien porte son nom.
Distinctions
Chevalier de la Légion d'honneur - décret du 9 décembre 1957 JO du 14 décembre 1957 croix de guerre 1939-1945 avec palme Médaille de la Résistance avec rosette Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre
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Posté le : 11/04/2015 16:13
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