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Samuel Finley Breese Morse
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Le 27 avril 1791 à Charlestown dans le Massachusetts

aux états-unis naît Samuel Finley Breese Morse
,

connu sous le nom de Samuel Morse, peintre et sculpteur américain, il développe d'un télégraphe électrique et de l'alphabet qui portent son nom. Il meurt le 2 avril 1872, à 80 ans, à New York.

Après des études à la Phillips Academy d'Andover Massachusetts, Samuel Finley Breese Morse poursuit son cursus à l'université de Yale. Peintre et sculpteur sa curiosité est éveillée par des conférences sur l'électricité, phénomène alors largement incompris. tandis qu'il se plaît à peindre des portraits miniatures. Diplômé de Yale en 1810, Morse travaille ensuite chez un éditeur, à Boston. Mais la peinture demeure son principal centre d'intérêt et, en 1811, ses parents l'aident à aller étudier cet art en Angleterre. Il accepte alors les canons artistiques anglais de l'époque, notamment ceux de la peinture historique qui représente des scènes romantiques, tirées de légendes et d'événements historiques, mettant au premier plan des personnages éclatants prenant la pose.
Sur le bateau de retour vers l'amérique, il imagine un télégraphe électrique après avoir entendu une conversation sur l'électroaimant tout juste inventé par André-Marie Ampère. Sans connaître les travaux que mènent alors les Britanniques William Cooke et Charles Wheatstone, Morse met au point son premier prototype fonctionnel en 1835. Il continue cependant à consacrer la majeure partie de son temps à la peinture, enseignant l'art à l'université de New York, et à la politique. Ce n'est qu'en 1837 qu'il porte toute son attention vers son invention, lorsque le mécanicien Alfred Vail, tout juste diplômé de l'université de New York, lui montre une description détaillée d'un autre modèle de télégraphe élaboré en 1831. Parallèlement, un ami propose à Morse de lui fournir le matériel et la main-d'œuvre nécessaires pour construire ses appareils dans l'usine sidérurgique de sa famille. Morse prend les deux hommes comme associés pour construire un appareil commercialisable. En 1838, il met au point un nouveau système de transcription de l'information, à base de points et de traits : le fameux code morse. Alors qu'il tente en vain d'amener le Congrès à financer la construction d'une ligne télégraphique, il prend l'un de ses membres comme associé supplémentaire. Morse ne parvient pas non plus à faire construire une ligne télégraphique en Europe. Il finit cependant par obtenir, sans la coopération de ses associés, le soutien financier du Congrès pour installer la première ligne de télégraphe aux États-Unis, de Baltimore à Washington, sur laquelle il envoie son premier message en mai 1844.
À la suite de plaintes de ses associés et d'autres inventeurs, Morse doit défendre ses droits de paternité pendant plusieurs années. La Cour suprême confirme en 1854 le brevet déposé par Morse. Ce dernier s'enrichit et devient célèbre à mesure qu'apparaissent des lignes télégraphiques transatlantiques. Si le télégraphe révolutionne les télécommunications du vivant de Morse, sa célébrité sera éclipsée après sa mort par l'invention de nouveaux appareils de communication (téléphone, radio, télévision). En revanche, sa réputation d'artiste grandira, le public redécouvrant la puissance et la sensibilité de ses portraits de grands personnages tel La Fayette.

Sa vie

Samuel finley Breese Morse est le fils du géographe Jedidiah Morse.
1811 Après des études à l'université Yale Connecticut où il obtient son diplôme en 1811, il travaille chez un éditeur à Boston tout en se consacrant à la peinture.
En 1811 ses parents lui offrent un Voyage à Londres pour y suivre des études artistiques auprès de Benjamin Franklin .
En 1813 il obtient un Médaille d'or de sculpture de la Société des arts Adelphi.
De retour aux États-Unis en 1815, Morse se rend compte que les Américains n'aiment pas ses toiles historiques. Il se lance alors à contrecœur dans le portrait pour gagner sa vie et devient peintre itinérant dans divers États, Nouvelle-Angleterre, New York, Caroline du Sud. Une fois installé à New York, il exécute, après 1825, quelques-uns des plus beaux portraits alors réalisés par un artiste américain. Maîtrisant parfaitement sa technique, il traduit, d'un trait sûr, le caractère de ses sujets avec une touche de romantisme héritée de l'Angleterre.
Au début de sa carrière, Morse côtoie des intellectuels, des personnalités fortunées, de fervents religieux et des conservateurs.
Il noue facilement des liens d'amitié, notamment avec le héros français de la révolution américaine, le marquis de La Fayette, et le romancier américain James Fenimore Cooper. Il fonde à New-york en 1826 une société des beaux-arts destinée à faire connaître les peintres américains, la National Academy of Design, qu'il préside jusqu'en 1845, soit pendant 16 ans
Samuel Morse part en 1829 pour un voyage en Europe dont trois ans en France et en Italie pour y étudier les beaux-arts.
C'est sur le Sully, navire qui le ramène aux États-Unis, en 1832, qu'il conçoit l'idée d'un télégraphe électrique après une conversation sur l'utilisation de l'électro-aimant et les travaux d'Ampère avec le géologue Charles Thomas Jackson.
Dans l'année 1835, alors qu'il est professeur de peinture et de sculpture à l'université de New York, il réalise la première maquette du télégraphe avec des moyens insuffisants.
1837 Avec l'aide de deux partenaires, Leonard Gale, un professeur de science à l'université de New York et Alfred Lewis Vail, plutôt porté sur la réalisation pratique, il cherche à concrétiser son idée. En fait c'est Vail qui trouve la solution du code composé de points et de barres. À l'origine Morse avait imaginé des codes composés uniquement de chiffres et un dictionnaire pour interpréter les messages reçus. Vail avait pressenti que les messages devaient être verbaux et donc composés de lettres et de signes. C’est en visitant une imprimerie typographique que Vail comprit que certaines lettres étaient plus utilisées que d'autres et que le code devait privilégier les lettres les plus fréquentes.
1838 Développement du code qui le rendit célèbre bien que ce soit strictement l'œuvre de Vail. Il tente sans succès d'intéresser le Congrès américain à son invention et se tourne vers l'Europe, où il échoue également.
Il dépose de le brevet pour son télégraphe en 1840 -la machine est simple et efficace.
Deux ans plus tard, en 1842, c'est la construction d'une ligne télégraphique sous-marine reliant l'île de Manhattan à Brooklyn et au Nouveau-Jersey, en association avec Samuel Colt.
Après des démarches opiniâtres, il réussit en 1843 à obtenir du Congrès une aide de 30 000 $ pour établir une ligne télégraphique entre Baltimore dans le Maryland et Washington.
Le 24 mai 1844 un premier message est transmis de la Cour suprême du Capitole vers le dépôt de chemin de fer de Baltimore.
1846 Développement du télégraphe de Morse par des sociétés privées.
Après plusieurs procès contre des rivaux, en 1854la Cour suprême américaine tranche en sa faveur et valide ses brevets.

Il meurt à 80 ans, le 2 avril 1872 mort à New York.

Télégraphe de Morse 1837

Manipulateur morse

L'Å“uvre
Samuel Morse n'a pas inventé le télégraphe : 50 ans auparavant en 1793, le télégraphe optique de Chappe permettait la transmission de dépêches à des centaines de lieues. Il n'a pas non plus inventé le télégraphe électrique : Soemmerring, Steinheil, Gauss et Weber en Allemagne, Ampère en France, Schilling à Saint-Pétersbourg, Richtie et Alexander en Écosse, Wheatstone en Angleterre, avaient déjà trouvé des solutions pour transmettre des messages à l'aide de l'électricité.
Le génie de Morse a été de concevoir une machine simple, pratique, efficace, bon marché, rustique et surtout de réussir à convaincre, non sans mal ses contemporains de réaliser une expérience suffisamment spectaculaire pour frapper les imaginations la liaison Washington-Baltimore, 40 miles soit 60 km.

On peut noter que le code dit Morse était à l'origine différent de celui qui est utilisé maintenant. C'est l'Allemand Friedrich Gerke qui simplifia ce code, dont une version modifiée sera adopté par l'UIT en 1865. Malgré l'adoption de ce standard international, deux codes restèrent en usage : le code américain, code originel qui a continué à être utilisé aux États-Unis et le code international, aussi appelé continental parce qu'utilisé principalement en Europe.

Si la machine fut détrônée par la suite par les télégraphes automatiques, téléscripteurs, etc. le code est toujours d'actualité chez les militaires quoique les transmissions numériques aient tendance à le supplanter et les radioamateurs qui profitent de sa très grande résistance aux bruits parasites dans leur trafic radio en télégraphie. Cette résistance aux bruits parasites est due à la faible bande passante des signaux morse et donc au meilleur rapport signal/bruit qui permet de passer des messages dans les pires conditions.
Morse était issu d'un milieu calviniste et avait écrit un tract en 1835 intitulé Foreign Conspiracy Against the Liberties of the United States sur un prétendu complot papal pour catholiciser les États-Unis.

Morse, inventeur du multiplexage spatial ?

Morse pensa quelque temps à faire transiter par le même fil au même moment plusieurs communications télégraphiques distinctes, chaque couple émetteurs/récepteur utilisant des vibreurs d’une fréquence propre, et des filtres permettant de les séparer à l’arrivée. Il s'agit peut-être de la première idée de multiplexage spatial. Il ne lui donna en fin de compte pas de suite.

L'Alphabet Morse


L’alphabet morse ou code morse, est un code permettant de transmettre un texte à l’aide de séries d’impulsions courtes et longues, qu’elles soient produites par des signes, une lumière ou un geste.

Ce code est souvent attribué à Samuel Morse, cependant plusieurs personnes démentent ce fait, et tendent à attribuer la paternité du langage à son assistant, Alfred Vail.
Inventé en 1832 pour la télégraphie, ce codage de caractères assigne à chaque lettre, chiffre et signe de ponctuation une combinaison unique de signaux intermittents. Le code morse est considéré comme le précurseur des communications numériques.
Aujourd’hui, le morse est principalement utilisé par les militaires comme moyen de transmission, souvent chiffrée, ainsi que dans le civil pour certaines émissions à caractère automatique : radiobalises en aviation, indicatif d’appel des stations maritimes, des émetteurs internationaux, horloges atomiques…, ou bien encore pour la signalisation maritime par certains transpondeurs radar et feux, dits à lettre morse par exemple, la lettre A transmise par un tel feu sous la forme .- signifie eaux saines. Le morse est également pratiqué par des amateurs comme de nombreux radioamateurs, scouts (morse sonore et lumineux, plongeurs ou alpinistes, morse lumineux ainsi que comme sonnerie par défaut de réception de message pour les gsm de marque Nokia : "SMS SMS" en morse.

Utilisation du morse

Le code peut être transporté via un signal radio permanent que l’on allume et éteint, onde continue, ou "continuous wave en anglais", généralement abrégé en CW, une impulsion électrique à travers un câble télégraphique, très rare de nos jours, un signal mécanique ou visuel, flash lumineux. L’idée qui préside à l’élaboration du code morse est de coder les caractères fréquents avec peu de signaux, et de coder en revanche sur des séquences plus longues les caractères qui reviennent plus rarement. Par exemple, le e, lettre très fréquente, est codé par un simple point, le plus bref de tous les signes.
Les 25 autres lettres sont toutes codées sur quatre signaux au maximum, les chiffres sur cinq signaux. Les séquences plus longues correspondent à des symboles les plus rares : signes de ponctuation, symboles et caractères spéciaux.
Parallèlement au code morse, des abréviations commerciales plus élaborées ont été créées codant des phrases complètes en un seul mot, groupe de 5 lettres.
Les opérateurs de télégraphie conversaient alors en utilisant des mots tels que BYOXO, "Are you trying to crawl out of it?", LIOUY "Why do you not answer my question?" et AYYLU "Not clearly coded, repeat more clearly.".
L’intention de ces codes était d’optimiser le coût des transmissions sur les câbles. Les radioamateurs utilisent toujours certains codes appelés Code Q et Code Z.
Ils sont utilisés par les opérateurs afin de s’échanger des informations récurrentes, portant par exemple sur la qualité de la liaison, les changements de fréquences et les télégrammes.

Service maritime

Les premières liaisons radiotélégraphiques sans fil utilisant le code morse datent du début du xxe siècle. En 1903, la conférence de Berlin attribue la longueur d’onde de 600 mètres, 500 kHz au trafic en radiotélégraphie morse en mer et officialise en 1906 le signal SOS comme appel de détresse.
Jusqu’en 19875, plusieurs conférences mondiales des radiocommunications définissent les bandes à utiliser pour les communications en télégraphie morse. Depuis le 1er février 1999, dans le cadre du SMDSM 1999, les services maritimes côtiers et mobiles de France et de nombreux autres pays ont abandonné la veille radiotélégraphique obligatoire et cessé les émissions en morse, notamment sur la fréquence de 500 kHz, maritime et aéronautique et sur la fréquence de 8 364 kHz, affectées au trafic de détresse ou d’appel en radiotélégraphie, depuis les années 1970, un système de satellites de télécommunication ayant pris le relais. À partir de ce moment, le trafic maritime radiotélégraphique et radiotéléphonique utilisant les ondes hertziennes commence à décliner lentement. Cependant, il existe encore à ce jour en 2010 des fréquences internationales affectées par l’UIT à la diffusion de l’heure, de la météo marine ou aux communications maritimes en radiotélégraphie, parmi d’autres, 4 182 kHz à 4 186,5 kHz, ou 4 187 kHz à 4 202 kHz pouvant aussi être utilisé par l’Aviation civile.
La bande des 600 mètres notamment reste utilisée par une vingtaine de pays dans le monde, parmi lesquels : l’Arabie saoudite, l’Argentine, l’Azerbaïdjan, le Cameroun, la Chine, la République du Congo, Djibouti, l’Érythrée, les États-Unis, l’Indonésie, l’Italie, l’Irlande, Oman, la Roumanie, la Fédération de Russie, les Samoa américaines et les Seychelles.
À quelques exceptions près, la plupart des stations maritimes encore en activité n’émettent plus en morse que leur indicatif d’appel et éventuellement leur fréquence d’émission. Aujourd’hui, certaines fréquences destinées au trafic en CW de la marine marchande ont encore une affectation, même si elles ne sont plus utilisées que par quelques pays et très rarement.
Depuis le début du XXe siècle et l’invention de la lampe Aldis, les bateaux peuvent également communiquer en morse lumineux.
Alors que la capacité à émettre de tels signaux reste exigée pour devenir officier de la marine marchande dans de nombreux pays, dont la France, cette pratique a tendance à devenir rare et ne se retrouve plus que dans la marine de guerre et chez certains plaisanciers.

Service aéronautique

Les premières liaisons radiotélégraphiques aéronautiques remontent au début du XXe siècle et ont cessé avant les années 1970, à une époque où les ballons dirigeables et les avions communiquaient en radiotélégraphie dans la bande aéronautique des 900 mètres, 333,33 kHz, en vol au-dessus des mers et des océans dans la bande marine des 600 mètres, 500 kHz, sur la longueur d’onde de radiogoniométrie de 450 mètres, 666,66 kH et jusqu’en 1930 pour un échange de correspondances transcontinental radiotélégraphique au-dessus des océans dans la bande des 1 800 mètres, 166,66 kHz.
En vol une antenne pendante longue de 120 mètres à 450 mètres était déroulée pour établir les communications radiotélégraphiques sur ces longueurs d’ondes.
À l’extrémité de l’antenne pendante un plomb de lestage porte l’indicatif radio de l’aéronef.
Une autre antenne tendue le long de la coque de l’aéronef était pour établir, à courte distance les communications radiotélégraphiques en vol et au sol sur la longueur d’onde de 900 mètres, 333,33 kHz et dès 1930 pour établir les communications radios NVIS.
Les fréquences utilisées autrefois par l’aviation pour les communications, notamment celles voisines de 300 kHz sont aujourd’hui attribuées aux radiobalises de type NDB qui émettent des signaux radiotélégraphiques automatisés, indicatif composé de deux à trois lettres, transmis en morse à intervalles réguliers.
L’aviation utilise également la sous-bande VHF pour d’autres types de radiobalises, systèmes VOR et ILS qui transmettent également leurs indicatifs, de 3 à 4 lettres en morse. Pour ce qui est des communications radiotéléphoniques, elles s’effectuent de nos jours sur les bandes VHF pour le trafic local, et HF pour le trafic transcontinental ou transocéanique.

Usage militaire

Dans certaines circonstances, la radiotélégraphie présente des avantages par rapport à la radiotéléphonie : par exemple, en cas de fort parasitage, il est plus aisé de reconnaître les signaux codés en morse que ceux, beaucoup plus complexes, transmis par la voix.
Également, la radiotélégraphie s’avère être un moyen de communication plus discret que la radiotéléphonie qui demande de prononcer les mots hautement et clairement. Pour ces raisons, la plupart des armées dans le monde forment des officiers radio maîtrisant la télégraphie et disposent de fréquences réservées par l’UIT.
Il arrive également que les navires de guerre, s’ils sont suffisamment proches, utilisent le morse lumineux pour communiquer à l’aide d’une lampe à signaux. C’est par exemple le cas lorsqu’ils sont contraints d’observer une période de silence radio.

Utilisation par les radioamateurs

Les radioamateurs utilisent assez fréquemment le code morse pour les communications de loisir en radiotélégraphie et jouissent à cet effet de fréquences allouées par l’UIT.
Jusque dans les années 1990, pour obtenir la licence de radioamateur aux États-Unis, de la FCC, il fallait être capable d’envoyer 5 mots encodés en morse par minute.
La licence avec le plus de droits exigeait 20 mots par minute. L’épreuve actuelle de lecture au son à l’examen, Jusque dans les années 2011 en France, uniquement pour la 1re classe de radioamateurisme requiert une vitesse minimum de 12 mots par minute. Les opérateurs radio militaires et radioamateurs entraînés peuvent comprendre et enregistrer jusqu’à 40 mots par minute.
Le Règlement des radiocommunications RR se compose de règles liées au service de radio amateur. Il est révisé tous les trois ans à la Conférence mondiale des radiocommunications CMR. La révision de l’article 25 du Règlement des radiocommunications à la Conférence de 2003, en particulier, a supprimé l’exigence de connaissance du code Morse à l’utilisation des fréquences inférieures à 29,7 MHz. Cela affecte la plupart des pays, mais certains, dont la Russie continuent en 2008 à l’exiger.

Autre

On connaît plusieurs cas avérés d’utilisation par les espions du code morse. On soupçonne d’ailleurs ces derniers d’effectuer régulièrement des communications chiffrées utilisant le morse.
Le code morse permet de transmettre un texte à distance à l’aide d’un signal lumineux. Il est à ce titre un passe-temps présent notamment chez les scouts et éclaireurs. Pour les mêmes raisons, le code a été adopté par certains sportifs que les activités amènent à être isolés : alpinistes ou plongeurs par exemple. Le morse peut entre autres servir à signaler une situation de détresse.
Il existe un exemple célèbre d'utilisation du code morse faite par un prisonnier de guerre, Jeremiah Denton, lors d'une l'interview télévisée de propagande réalisée par ses ravisseurs nord-vietnamiens en 1966. Tout en parlant, il énonça le mot TORTURE par une série de clignements des yeux.

Code morse international

Deux types de code morse ont été utilisés, chacun avec ses particularités quant à la représentation des symboles de l’anglais écrit. Le code morse américain13 a été utilisé dans le système télégraphique à l’origine de la première télécommunication à longue distance.
Le code morse international est le code le plus communément utilisé de nos jours.

C’est en 1838 que Friedrich Clemens Gerke créé un alphabet morse très proche de celui que nous connaissons actuellement. Il s'agit d'une modification du code morse originel, plus tard appelé code morse américain. Gerke simplifie le code en n'utilisant plus que de 2 longueurs standards, le point et le tiret. Auparavant, certains espaces étaient plus long que le point à l'intérieur même d'un caractère, ou le tiret pouvait être plus long, comme pour la lettre L.

Deux types d’impulsions sont utilisés. Les impulsions courtes notées "." , point qui correspondent à une impulsion électrique de 1/4 de temps et les longues notées "-" , trait à une impulsion de 3/4 de temps, les impulsions étant elles-mêmes séparées par 1/4 de temps, l’unité de temps élémentaire étant alors voisine de la seconde pour la manipulation et l’interprétation humaine.
Alors que se développent de plus en plus de variantes du code Morse dans le monde, l'ITU adopte en 1865, comme code morse international, l'alphabet morse de Gerke avec quelques modifications.
Il sera rapidement utilisé en Europe, continentale ?. Les compagnies de, radio télégraphie américaines continueront à utiliser le code originel, qui sera alors appelé code morse américain.
Le code morse international est toujours utilisé aujourd’hui, certaines parties du spectre radio sont toujours réservées aux seules transmissions en morse. Utilisant un simple signal radio non modulé, il demande moins d’équipement pour envoyer et recevoir que d’autres formes de communications radio.
Il peut être utilisé avec un bruit de fond important, un signal faible et demande très peu de bande passante.

Représentation et cadence

On utilise deux symboles positifs, appelés point et trait ou " ti " et " taah ", et deux durées d’espacement, la coupure élémentaire entre signaux et l’espace séparatrice des mots.
La durée totale d’émission d’un trait, y compris la coupure élémentaire entre signaux détermine la vitesse à laquelle le message est envoyé, elle est utilisée en tant que cadence de référence. Un message simple serait écrit où "▄" représente ti et "▄▄▄" représente taah :

â–„â–„â–„ â–„ â–„â–„â–„ â–„ â–„â–„â–„ â–„â–„â–„ â–„â–„â–„ â–„â–„â–„ â–„ â–„ â–„ â–„â–„â–„ â–„â–„â–„ â–„â–„â–„ â–„â–„â–„ â–„â–„â–„ â–„ â–„â–„â–„ â–„ â–„ â–„ â–„ â–„

C O D E / M O R S E /
Voici la cadence du même message = signifie signal actif , "·" signifie signal inactif , chacun ayant pour durée un " ti " :

===·=·===·=···===·===·===···===·=·=···=·······===·===···===·===·===···=·===·=···=·=·=···=
^ ^ ^ ^ ^
| ti ta | espace entre les mots 7 points
| espace entre les lettres 3 points
|
espace entre les symboles

Conventions de cadence :

Le rythme élémentaire est donné par la durée du point, le ti. Il se note par un point ..
Un taah est conventionnellement 3 fois plus long qu’un ti . Il se note par un trait horizontal – .
L’espacement entre les ti et taah dans une lettre a la longueur d’un ti . Il se note par le passage d’un symbole à l’autre.
L’espacement entre les lettres d’un mot a pour longueur un taah 3 ti. Il se note par un espace.
L’espacement entre les mots est d’au moins 5 ti 7 recommandés, comme ici. Il se note par une barre oblique / .
Les personnes familières du morse écriraient donc CODE MORSE ainsi : -.-. --- -.. . / -- --- .-. ... . et le prononceraient taahtitaahti taahtaahtaah taahtiti ti, taahtaah taahtaahtaah titaahti tititi ti.

Il existe d'autre forme de représentation, la représentation compressé, par exemple, qui associe au "ti" un point en bas, et au "taah" un point en haut ou encore le morse en dent de scie.

Génération des messages

Manipulateur de type pioche 1904.Manipulateur morse iambique.

Les opérateurs composent des messages en morse à l’aide de manipulateurs.
Les modules les plus simples pioches ne comportent qu’une seule touche : un signal est envoyé lorsque cette dernière est enfoncée. L’opérateur doit donc calibrer lui-même la durée des points et des traits, ce qui donne à chaque émission un caractère personnel, mais demande trois ou quatre mouvements de doigt par signe.
Les modèles plus évolués dit iambiques comportent deux palets, dont l’un génère les traits, et l’autre génère les points, l’appui simultané déclenchant l’alternance point-trait. Avec un tel manipulateur, un seul mouvement de doigt suffit par caractère, et c’est un circuit logique, en général incorporé à l’émetteur, qui génère intervalles, traits et points de durées appropriées.
La vitesse de manipulation s’exprime en mots par minute, et varie d’une dizaine de mots par minute pour un débutant ou une identification d’émetteur compréhensible par tous, à 60 mots par minute ou plus pour un manipulateur expert. Le record est détenu par Ted McElroy qui aurait atteint le score de 75.6 mots par minute au championnat mondial de 1939.

Il existe également des générateurs informatiques automatiques, qui sont généralement couplés avec des décodeurs automatiques.

Tables d’encodage

Voici quelques tables récapitulant l’alphabet morse et quelques signes communément utilisés.

Lettres

Lettres Mnémoniques Code international Lettre Mnémoniques Code international
A (a) A, ET .- ▄ ▄▄▄ ? Écouter [Fiche] N (n) N, TE -. ▄▄▄ ▄ ? Écouter [Fiche]
B (b) B, DE, NI, TS -... ▄▄▄ ▄ ▄ ▄ ? Écouter [Fiche] O (o) O, MT, TM --- ▄▄▄ ▄▄▄ ▄▄▄ ? Écouter [Fiche]
C (c) C, KE, NN, TR -.-. ▄▄▄ ▄ ▄▄▄ ▄ ? Écouter [Fiche] P (p) P, WE, AN, EG .--. ▄ ▄▄▄ ▄▄▄ ▄ ? Écouter [Fiche]
D (d) D, NE, TI -.. ▄▄▄ ▄ ▄ ? Écouter [Fiche] Q (q) Q, DT, MA, TK --.- ▄▄▄ ▄▄▄ ▄ ▄▄▄ ? Écouter [Fiche]
E (e) E . ▄ ? Écouter [Fiche] R (r) R, AE, EN .-. ▄ ▄▄▄ ▄ ? Écouter [Fiche]
F (f) F, UE, IN, ER ..-. ▄ ▄ ▄▄▄ ▄ ? Écouter [Fiche] S (s) S, EI, IE ... ▄ ▄ ▄ ? Écouter [Fiche]
G (g) G, ME, TN --. ▄▄▄ ▄▄▄ ▄ ? Écouter [Fiche] T (t) T - ▄▄▄ ? Écouter [Fiche]
H (h) H, SE, II, ES .... ▄ ▄ ▄ ▄ ? Écouter [Fiche] U (u) U, EA, IT ..- ▄ ▄ ▄▄▄ ? Écouter [Fiche]
I (i) I, EE .. ▄ ▄ ? Écouter [Fiche] V (v) V, ST, IA, EU ...- ▄ ▄ ▄ ▄▄▄ ? Écouter [Fiche]
J (j) J, WT, AM, EO .--- ▄ ▄▄▄ ▄▄▄ ▄▄▄ ? Écouter [Fiche] W (w) W, AT, EM .-- ▄ ▄▄▄ ▄▄▄ ? Écouter [Fiche]
K (k) K, NT, TA -.- ▄▄▄ ▄ ▄▄▄ ? Écouter [Fiche] X (x) X, DT, NA, TU -..- ▄▄▄ ▄ ▄ ▄▄▄ ? Écouter [Fiche]
L (l) L, RE, AI, ED .-.. ▄ ▄▄▄ ▄ ▄ ? Écouter [Fiche] Y (y) Y, KT, NM, TW -.-- ▄▄▄ ▄ ▄▄▄ ▄▄▄ ? Écouter [Fiche]
M (m) M, TT -- ▄▄▄ ▄▄▄ ? Écouter [Fiche] Z (z) Z, GE, MI, TD --.. ▄▄▄ ▄▄▄ ▄ ▄ ? Écouter [Fiche]

Chiffres

Chiffre Code international Chiffre Code international
0 Zéro ----- ▄▄▄ ▄▄▄ ▄▄▄ ▄▄▄ ▄▄▄ ? Écouter [Fiche] 5 Cinq ..... ▄ ▄ ▄ ▄ ▄ ? Écouter [Fiche]
1 Un .---- ▄ ▄▄▄ ▄▄▄ ▄▄▄ ▄▄▄ ? Écouter [Fiche] 6 Six -.... ▄▄▄ ▄ ▄ ▄ ▄ ? Écouter [Fiche]
2 Deux ..--- ▄ ▄ ▄▄▄ ▄▄▄ ▄▄▄ ? Écouter [Fiche] 7 Sept --... ▄▄▄ ▄▄▄ ▄ ▄ ▄ ? Écouter [Fiche]
3 Trois ...-- ▄ ▄ ▄ ▄▄▄ ▄▄▄ ? Écouter [Fiche] 8 Huit ---.. ▄▄▄ ▄▄▄ ▄▄▄ ▄ ▄ ? Écouter [Fiche]
4 Quatre ....- ▄ ▄ ▄ ▄ ▄▄▄ ? Écouter [Fiche] 9 Neuf ----. ▄▄▄ ▄▄▄ ▄▄▄ ▄▄▄ ▄ ? Écouter [Fiche]

Signes de ponctuation et symboles

Signe Mnémoniques Code international
. Point AAA, RK .-.-.- â–„ â–„â–„â–„ â–„ â–„â–„â–„ â–„ â–„â–„â–„
, Virgule MIM, GW --..-- â–„â–„â–„ â–„â–„â–„ â–„ â–„ â–„â–„â–„ â–„â–„â–„
? Point d’interrogation IMI, UD ..--.. ▄ ▄ ▄▄▄ ▄▄▄ ▄ ▄
' Apostrophe WG .----. â–„ â–„â–„â–„ â–„â–„â–„ â–„â–„â–„ â–„â–„â–„ â–„
! Point d’exclamation KW
ou parfois MN en Amérique du Nord -.-.--
---. â–„â–„â–„ â–„ â–„â–„â–„ â–„ â–„â–„â–„ â–„â–„â–„
â–„â–„â–„ â–„â–„â–„ â–„â–„â–„ â–„
/ Barre oblique (slash) NR, XE -..-. â–„â–„â–„ â–„ â–„ â–„â–„â–„ â–„
( Parenthèse ouvrante NG, KN -.--. ▄▄▄ ▄ ▄▄▄ ▄▄▄ ▄
) Parenthèse fermante NQ, KK -.--.- ▄▄▄ ▄ ▄▄▄ ▄▄▄ ▄ ▄▄▄
& Esperluette (« et commercial », ampersand) AS .-... ▄ ▄▄▄ ▄ ▄ ▄
: Deux-points OS ---... â–„â–„â–„ â–„â–„â–„ â–„â–„â–„ â–„ â–„ â–„
; Point-virgule NNN, KR -.-.-. â–„â–„â–„ â–„ â–„â–„â–„ â–„ â–„â–„â–„ â–„
= Signe égal NU -...- ▄▄▄ ▄ ▄ ▄ ▄▄▄
+ Signe plus AR .-.-. â–„ â–„â–„â–„ â–„ â–„â–„â–„ â–„
- Signe moins ou trait d’union DU -....- ▄▄▄ ▄ ▄ ▄ ▄ ▄▄▄
_ Tiret bas underscore UK ..--.- â–„ â–„ â–„â–„â–„ â–„â–„â–„ â–„ â–„â–„â–„
" Guillemet droit indifférencié RR .-..-. ▄ ▄▄▄ ▄ ▄ ▄▄▄ ▄
$ Symbole dollar ou peso SX ...-..- â–„ â–„ â–„ â–„â–„â–„ â–„ â–„ â–„â–„â–„
@ Arrobase @ a été ajouté en 2004. Il combine le A et le C en un seul caractère.

SOS

Une erreur fréquente est de considérer le code de détresse international comme la succession des lettres « S O S » et de l’envoyer en tant que tel (=·=·=···===·===·===···=·=·=). La bonne façon de l’envoyer est en enchaînant les 9 éléments comme s’ils formaient une seule lettre (=·=·=·===·===·===·=·=·=).

En Chine, un autre système était utilisé, le code télégraphique chinois.

Références culturelles

La lettre V a été identifiée à la très célèbre cellule rythmique du premier mouvement Allegro con brio de la Symphonie n°5 en ut mineur de Beethoven. En voici la représentation notée établissant un lien avec celle en alphabet Morse :

Elle laisse entendre ti ti ti ta ...-. C’est ce premier mouvement de la symphonie qui servait usuellement d'indicatif aux émissions de la BBC adressées aux pays occupés par l'Allemagne, V signifiant victoire. En outre, pour cette raison, la symphonie fut diffusée sur Radio Londres en juin 1944 pour annoncer aux réseaux de Résistance le débarquement allié en Normandie.
Le refrain de la chanson Communication du chanteur et musicien de jazz Slim Gaillard est construit selon la répétition du préfixe général demandant l'attention, CQ. (Celui-ci précédait le D pour composer le signal radio de détresse CQD utilisé entre 1904 et 1906, avant l'adoption définitive du code SOS à la conférence internationale de Berlin, le 3 novembre 1906.
La musique Radioactivity 1975 du groupe de musique électronique allemand Kraftwerk fait intervenir le code Morse dans sa ligne mélodique.
Le musicien britannique Mike Oldfield a souvent caché des codes dans ses compositions. Ainsi, considérant un manque de soutien de la part de Virgin pour sa création musicale, il insère un message codé en Morse à destination de son PDG, Richard Branson dans son album Amarok paru en 1990. Le message apparaît vers la 48e minute et est le suivant : F.U.C.K. O.F.F. R.B. R.B. pour Richard Branson.
En 1987, le générique du journal Le Six’ de la chaîne M6 fait entendre M6 en morse --/-.....
La chanson Waves, issue de l'album Music Hole de Camille 2008, utilise le code Morse en tant que phrase rythmique répétée en ostinato. Celle-ci est scandée par un chœur de femmes l'oralisant selon la prononciation anglaise des deux symboles : dot point et dash trait. Cette phrase est la suivante et a pour signification :
Code Lettre
dot dot dot S
dot dot dot dot H
dash dash dash O
dot dash dash W
dash dash M
dot E
dash T
dot dot dot dot H
dot E
dot dash dash W
dot dash A
dot dot dot dash V
dot E
dot dot dot S
Une des sonneries proposées dans certains téléphones Nokia appelée Special est en fait le mot S M S en morse (.../--/...)21. Une autre sonnerie appelée Ascending est la phrase Connecting people, le slogan de Nokia.
Les sculptures de la bande de roulement des pneus de l'astromobile Curiosity contiennent le code Morse J, P et L22 du nom de son constructeur JPL (Jet Propulsion Laboratory. Le but des chercheurs de la NASA est d'utiliser les marques laissées par les roues sur la surface de Mars pour en observer par comparaison entre les distances calculées et celles réellement parcourues d'éventuels dysfonctionnements.

Liens
http://youtu.be/h2IAh3uIGcc Samuel Morse peinture
http://youtu.be/wGs57VQHt7M (Anglais)
http://youtu.be/oo0hSZ9R_Xk Morse en Anglais


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Posté le : 26/04/2014 10:31
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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