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De Montpellier
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Le 17 Février 1909 mourut Le dernier grand chef Apache
Géronimo
Avec lui disparaît un peuple une culture victime d'un sauvage génocide.
Nous avons pu lire avec passion et émotion "le dernier des Mohicans" de James Fenimore cooper, cet ouvrage qui paru en Europe en 1826. Ce récit fortement romancé, fut quelque peu dénoncé pour sa faiblesse de l'écriture ainsi que pur de nombreuses naïvetés et invraisemblances. Cependant or, ces défauts littéraires ce roman n'en eut pas moins l'immense avantage d'alerter l'opinion publique sur un problème d'une grande gravité, c'est à dire sur le génocide des populations amérindiennes, leur disparition programmée, victimes qu'elles étaient de la violence et de l'invasion des armées des colons américains. Ces tribus et cette culture furent éradiquées, chassées de leur terre par les anglo-saxon qui fondèrent sur les terres "volées" les actuels états-unis.
L'histoire de Géronimo est le parallèle de ce drame . Alors que le dernier des Mohicans narrent une fiction située durant la guerre de sept ans qui oppose les Français et les Anglais sur les terres indiennes dans l'état de New-York, c'est à dire dans la région frontalière entre les actuels états-unis et le Canada, le combat de Géronimo et de sa tribu eut lieu, lui, sur leur terres au sud du pays, dans l'actuel Arizona. Cette différence géographique est bien la seule dissemblance entre le sort funeste de ces deux peuples entièrement phagocytés par l'hégémonie guerrière et la xénophobie de l'envahisseur. Puisque, il est bien connu, que l'histoire est faite et racontée par les vainqueurs, nous avons étaient noyés durant un siècle d'histoire de western s'apparentant à de la pure propagande en procédant par une caricature résolument réductrice des adversaires, nous présentant ce conflit comme étant celui du pauvre colons courageux et dans son plein droit, victime du cruel indien fourbe, du sauvage qui scalpaient sans pitié femmes et enfants. L'imagerie populaire, les récits et films américain ont très longtemps entretenus cette vision manichéenne et surtout bien loin de la réalité historique. Un mouvement américain tentant à rétablir partiellement la vérité s'est fait jour depuis seulement quelques décennies, c'est à dire bien tardivement, alors que le peuple amérindien et sa culture originale sont définitivement à terre, perdus comme tant d'autres pour le patrimoine humain.
"I was born on the prairies where the wind blew free and there was nothing to break the light of the sun. I was born where there were no enclosures."
Libre comme le vent
Geronimo naît en juin 1829 et meurt le 17 février 1909, il porte à sa naissance le nom indien Go Khla Yeh qui signifit celui qui baille. était un Amérindien apache de la tribu des Apaches Bedonkohe à Nodoyohn Canyon, dans l'Arizona, au Mexique, actuellement ville de Clifton au Nouveau-Mexique. lGéronimo était sorcier de sa tribu, il avait reçu de sa famille des connaissances des plantes et des médecines, il n'a jamais été chef, mais en tant qu'homme-médecin et guerrier reconnu et respecté, il eut une très grande influence sur les Apaches Chiricahuas. Dès l'âge de 17 ans, il participe à des attaques contre les colons Mexicains et Américains au Nouveau Mexique. L'état du nouveau Mexique ne sera cédé par les Mexicains, aux Etats -Unis qu'en 1848; après de longues guerres.
Le jeune homme, le "sorcier"
Plus tard, il aura une femme et construira un hogan dans une vallée dans laquelle le vieux chef Mangas Coloradas a conduit son peuple. Geronimo cultive le maïs, le mil et les haricots. Puis il a deux fils et une fille. Il a l'habitude de se rendre dans un petit village mexicain pour y chercher des graines et tout ce dont il a besoin. Après la mort de Tazha, le fils aîné de Cochise, Naiche, le second fils du vieux chef doit partager le contrôle de la tribu avec géronimo, selon le shéma bien connu du chef et du sorcier qui se partage le pouvoir exécutif. Son beau-frère Juh était un leader de la tribu des Apaches Nednis. Géronimo est donc admis au conseil de guerre des Apaches Chiricahuas en 1846. Un jour de 1858 il s'y rend pour y échanger des peaux contre de la marchandise. A son retour, il trouvera sa mère, sa femme et ses trois jeunes enfants massacrés par les soldats espagnols du Mexique, près d’un village appelé Kas-ki-yeh par les Apaches.
L'homme blessé, révolté
Ce terrible drame, détruit sa vie, en effet l'armée Mexicaine dont la violence n'est pas inconnue, fera de cet inconnu Apache un révolté prêt à tout, en effet après ces meurtres, il se crée une rupture dans sa vie. A dater de cet évènement Géronimo est un guerrier seul et probablement "enragé". Il commence alors des raids de représailles en territoire mexicain. Il vengera enfin sa famille le 30 septembre, cette attaque eut lieu le jour de la saint-Jérôme 1859. Les cris des Mexicains qui invoquaient pour les protéger, saint Jérôme en criant "Géronimo ! Géronimo", l'inspirent et lui donne involontairement son nom de guerre : il prend alors son nom : "Geronimo". Il mènera une vie incessante de combat. En octobre 1862, il se joint aux combattants amérindiens, il participe avec les chefs Cochise et Mangas Coloradas à la bataille d'Apache Pass.
Le guerrier irréductible
En 1871, après près de dix ans de guerre contre les États-Unis, les Apaches Chiricahuas, alors dirigés par Cochise, négocient un accord de paix se rendent sur les conseils de Tom Jeffords. Ils obtiennent la création d’une réserve sur leurs terres. Hors malgré les accords accordant aux indiens l'usage de leurs propres terres, en 1876, la réserve Chiricahua sera fermée par les autorités américaines qui se désavoue. La plupart des Indiens sont déportés de force vers la réserve de San Carlos, aride et désertique mais Géronimo, Naiche et Juh, guerriers irréductibles, réussissent à s’enfuir. Géronimo sera arrêté l’année suivante au Nouveau-Mexique par l’agent John P. Clum et transféré à San Carlos.
Evasions et révoltes toujours
Libéré, il s’enfuit à nouveau de la réserve quelques mois plus tard. Il gagne à cette époque le Mexique où il vit de pillages, avant de regagner San Carlos en 1879. En septembre 1881, peu après la mort de Nochedelklinne, un leader spirituel apache tué par les soldats, Naiche, Géronimo et Juh s’enfuient une fois de plus de leur réserve. Ils lancent sans retenue de violentes attaques contre les colons blancs avant de s’évanouir dans les montagnes mexicaines. En novembre 1882, ils y abattent les 22 soldats mexicains du capitaine Juan Mata Ortiz. Les raids des Apaches vont vite déborder du côté États-Unis, c'est à dire en Arizona et au Nouveau-Mexique : en mars 1883, ils vont tuer 26 colons américains. Le général George Crook est chargé de protéger la population blanche et entreprend de traquer les Apaches hostiles dans leurs repaires mexicains. Un camp découvert par les éclaireurs apaches, espions de Crook est attaqué en mai 1883. La nation Apache déjà rétrécit est en grand danger, le combat inégal ne réduit pas la volonté de liberté des derniers leaders apaches, mais ils doivent malgré tout accepter le principe d’une reddition. En 1884 Geronimo apparemment vaincu s’établit de nouveau dans la réserve de San Carlos. Et pourtant Geronimo, en compagnie de Naiche et plusieurs membres de la tribu s'échapperont encore plusieurs fois, vivant de pillages, avant de se rendre. Mais l'arrestation brutale du guerrier Ka-ya-ten-nae le pousse à s'enfuir une nouvelle fois le 17 mai 1885 avec 35 hommes et 109 femmes et enfants. Depuis le Mexique, ses hommes lancent plusieurs raids meurtriers en Arizona et au Nouveau Mexique. Géronimo et ses hommes seront encore retrouvés au Mexique par des éclaireurs Apaches en mars 1886. Pendant une conférence avec le général Crook, il accepte de regagner la réserve avec les soldats américains. Trop épris de liberté et refusant la défaite, le guerrier Apache se ravise plus tard et s’échappe dans les montagnes avec Naiche, et encore une quinzaine de guerriers et quelques femmes et enfants.
Changement de commandement militaire
Crook ayant démissionné, c’est le général Nelson A. Miles qui est chargé de le poursuivre mais avec cette fois 5000 hommes et des milliers de volontaires. 3 000 soldats mexicains sont aussi mobilisés contre les Apaches au sud de la frontière. En marge de la poursuite de Geronimo, le général Miles par provocation et rétorsion contre le peuple indien fait déporter en Floride les Chiricahuas vivant en paix dans la réserve de San Carlos. Pendant plus de 5 mois, Geronimo et ses partisans réussissent à passer entre les mailles du filet, utilisant la surprise, la mobilité et les connaissances des Apaches des modes de survie dans des conditions extrêmes.
Reddition et fin de vie.
Mais bientôt épuisé, fatigué de se battre, il finit par se rendre le 4 septembre 1886 avec 16 guerriers, 12 femmes et 6 enfants. "C’est la quatrième fois que je me rends" déclarera-t-il. Sur ordre spécial du président Grover Cleveland, il est placé sous surveillance militaire étroite en Floride avec 14 de ses braves. Le climat humide de la Floride s’avère malsain pour les Apaches habitués à celui du désert et plusieurs d'entre eux décèdent à cette époque. Les survivants sont ramenés à Fort Sill, en Oklahoma, en 1887. Geronimo se convertit alors au christianisme et devient fermier. Il regrette cependant jusqu'à la fin de ses jours de s'être rendu. Il vend des souvenirs à la Louisiana Purchase Exposition en 1904, participe à la parade d'inauguration de Theodore Roosevelt en 1905 Il dicte l’histoire de sa vie en 1906 et le 17 Février 1909 il meurt d'une pneumonie à Fort Sill.
Les campagnes de guérilla de Geronimo restent un parfait exemple du genre. Ses facultés à exploiter des ressources humaines limitées et les terrains difficiles font de lui un stratège et un tacticien de premier ordre.
Citations :
"Nous sommes en train de disparaître de la surface de la terre, mais je continue à croire qu'il doit y avoir une bonne raison pour que Yoséné nous ait créés. Il a donné vie à toute une variété d'espèces d'hommes. Ainsi, pour chaque espèce créée, Il désigna un pays particulier. Lorsque Yoséné créa les Apaches, Il leur donna un pays qui se situe a l'ouest. Pour la nourriture, Il leur remit des graines, des fruits et du gibier. Afin de soigner les différentes maladies, Il leur enseigna où trouver ces plantes médicinales. Puis Il leur enseigna où trouver ces plantes et comment les préparer. Il leur accorda un climat doux et tout ce dont ils avaient besoin pour se vêtir et s'abriter...Cela eut lieu au tout début de la création : car Yoséné créa simultanément le peuple apache et son pays. Et quand viendra le jour où les Apaches seront séparés de leur terre, ils tomberont malades et mourront. Combien de temps s'écoulera-t-il pour que l'on dise qu'il n'y a plus d'Apaches?"
"Quand le dernier arbre aura été abattu - Quand la dernière rivière aura été empoisonnée - Quand le dernier poisson aura été péché - Alors on saura que l'argent ne se mange pas."
A lire Nous étions libre comme le vent De David Roberts
http://youtu.be/UsYRxoQtCbohttp://youtu.be/SqXL9P9DAu4 http://youtu.be/q7LxwhPE7kghttp://youtu.be/dWdU2owrFPAhttp://www.youtube.com/watch?v=Cz0qd1 ... e&list=PL4B9D435CC0F218D5
Posté le : 17/02/2013 12:12
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