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De Montpellier
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Le Gouvernement de Pascal Paoli 1755-1769
1755 : avril, au couvent San Francescu de Caccia, la Cunsulta de Caccia, assemblée de députés convoqués par Pascal Paoli, jette les bases de la Constitution de la future Corse indépendante. 1755 : 14 juillet, Pascal Paoli est proclamé général de la Nation par la consulte de Sant'Antone di a Casabianca, c'est le début de l'indépendance bien que celle-ci ne soit dans les faits pas reconnue. 1755 : seconde Constitution corse. 1756 : novembre, troisième intervention française. Six bataillons français débarquent en Corse, commandés par le marquis de Castries qui installe son QG à Calvi. Il sera remplacé par le comte de Vaux 1757-59. 1764 : quatrième intervention française sous le commandement supérieur de Marbeuf 1764. 1765 : ouverture de l'Université de Corse Pascal-Paoli.
La Corse française
Napoléon Ier 1768 : 15 mai, par le traité de Versailles Gênes cède la Corse, que dans les faits elle ne contrôle plus, à la France. Louis XV, qui refuse à dessein de reconnaître la République corse comme légitime, envoie son armée prendre possession de l'île. En échange, il annule la dette de Gênes. 1768 : 18 mai, le marquis de Chauvelin reçoit le commandement des troupes françaises. lieutenant-général des troupes il est nommé gouverneur général du Royaume de Corse 1768 : 9 octobre, les troupes paolistes mettent en déroute l'armée française à Borgo. 1769 : 20 février, De Vaux est nommé commandant en chef des troupes françaises en Corse. 1769 : 9 mai, les troupes de Pascal Paoli perdent la bataille de Ponte-Novo. La Corse passe sous domination militaire française. Des philosophes des Lumières, tels que Rousseau et Voltaire, s'indignent de l'injustice de cette guerre qui vient détruire une nation démocratique. 1769 : 13 juin, Pascal Paoli quitte la Corse pour la Grande-Bretagne. 1769 : 15 août, naissance de Napoléon Bonaparte à Ajaccio. 1769 : Fermeture de l'université de Corte par Louis XV. 1773 : Marbeuf, noble breton, commandant en chef des troupes françaises et gouverneur de l'île, accorde aux Grecs le droit de s'installer à Cargèse 1774 : Niolo, Talcini et Vallerustie se soulèvent. La ferme répression du général Narbonne saccage le Niolo, et six cents Corses sont envoyés au terrible bagne de Toulon. 1786 : Une enfant de Corbara, Marthe Franceschini, enlevée par des pirates en 1778, attire le Sultan alawite du Maroc. Elle deviendra Davia et impératrice du Maroc. 1789 : avril, la Corse compte 11 juridictions royales Aiacciu, Aleria, Bastia, Bonifaziu, Calvi et Balagna, Capicorsu, Corti, A Porta d'Ampugnani, Nebbiu, Sartè, Vicu et 65 pievi. 1789 : 30 novembre, le décret de réunion de la Corse à la France est adopté par l'Assemblée nationale constituante, sur la proposition de Christophe Saliceti, à la suite de la lecture des lettres de la commune de Bastia et d'habitants d'Ajaccio, réitérant les cahiers de doléances. 1789 : 22 décembre, la Constituante divise la France en 83 départements. 1790 : 21 janvier, dernière réaction des Génois avec une lettre de protestation du doge Pallavicini lue à l'Assemblée nationale. Les anciennes communautés ou paroisses prennent le nom de communes. 1790 : 26 février, par décret la Corse qui était divisée en onze juridictions royales Aiacciu, Aleria, Bastia, Bonifaziu, Calvi et Balagna, Capicorsu, Corti, A Porta d'Ampugnani, Nebbiu, Sartè et Vicu, est partagée en neuf districts ex-juridictions : Bastia, Oletta, A Porta, Cervioni, Corti, l'Isula Rossa, Aiacciu, Tallà et Vicu. Le district est partagé en cantons ex-pievi, le canton en communes. Le Conseil supérieur, créé en 1768, est supprimé. 1790 : 4 mars, lettres patentes du roi sur le décret du 26 février : L'île de Corse ne formera provisoirement qu'un seul département. L'assemblée des électeurs se tiendra dans la pieve d'Orezza ». 1790 : 7 juillet, l'Assemblée nationale décide que la Corse n'aura qu'un seul évêque comme les autres départements. Le siège est fixé à Bastia. La Corse comptait auparavant cinq diocèses : Aiacciu, Aleria, Bastia, Mariana et Nebbiu. 1790 : 14 juillet, après avoir été accueilli à Paris, Paoli amnistié rentre en Corse via Macinaggio avec le commandement militaire insulaire. 1790 : 24 septembre, Bastia est choisi provisoirement comme chef-lieu du département, avec possibilité pour le Conseil de se réunir ailleurs suivant les besoins. 1790 : 30 septembre au 14 octobre, à Bastia, première session du premier Conseil général chargé de l'administration du département. Pasquale Paoli est élu président à l'unanimité. 1791 : 27 mai, le département de la Corse obtient six députés pour la prochaine législature. 1791 : 28 juin, l'Assemblée nationale confirme la décision du Directoire du département concernant le transfert du gouvernement de l'île à Corti et fixe le siège provisoire de l'évêché à Aiacciu. 1791 : 29 septembre, en vertu du décret de la Constitution du 18 juin, l'Assemblée fixe le chef-lieu du département à Corti et le siège de l'évêché à Aiacciu. 1791 : 1er juillet, décret de la Convention : 8° L'île de Corse sera divisée en deux départements, l'un en deçà et l'autre en delà des monts ; le Comité de division fera sans délai son rapport sur l'emplacement des chefs-lieux et sur la division en districts et en cantons. 1793 : 11 août, séparation de la Corse en deux départements, le Liamone chef-lieu : Aiacciu, districts : Aiacciu, Vicu et Sartè, et le Golo chef-lieu : Bastia, districts : Bastia, Calvi et Corti. 1794 : Négociations des Anglais avec Pascal Paoli sur la cession de la Corse à la Grande-Bretagne après en avoir chassé les Français. Hood aide Paoli à occuper Saint-Florent, Patrimonio, Bastia, Calvi. Mais Hood saccage Centuri et Macinaggio. Les Anglais chassent les Français. Dernier bastion français, Calvi se rendra le 20 août. Mise en place du Royaume Anglo-Corse. Londres impose le vice-roi Gilbert Elliot. Article détaillé : Royaume de Corse 1794-1796. 1796 : les troupes françaises reprennent l'île qui a été évacuée par les Britanniques. 1796 : la Corse compte 150 000 habitants. 1797 ; le rétablissement des lois contre le clergé provoque en Castagniccia l'insurrection de La Crucetta écrasée par le général Vaubois. Le général Augustin Giafferi, 80 ans, chef des insurgés, est fusillé à Bastia. 1801 : Le général Joseph Morand est chargé de pacifier l'île. 1804 : Napoléon Bonaparte devient empereur des Français. 1805 : Décret de sur-séance qui accorde un délai pour l'emploi de la langue française dans les actes publics en Corse, région de langue italienne jusqu'en 1858. 1807 : février, mort de Pascal Paoli à Londres. 1808 : à Isolaccio, dans le Fiumorbo le général Joseph Morand fait arrêter 167 hommes, en fusille 9 et envoie au bagne de Toulon les autres. 1811 : Golo et Liamone sont réunis, le département de Corse est restauré avec Ajaccio pour chef-lieu. 1812 : Chaque paroisse ouvre un cimetière, les morts ne sont plus inhumés dans les églises. 1814 : Napoléon Ier abdique ; il devient souverain de l'île d'Elbe. Les Anglais occupent un mois durant Bastia, Calvi, Ajaccio, Bonifacio. Napoléon de retour au pouvoir à Paris, puis battu à nouveau en juin 1815 à Waterloo par l'Europe coalisée, est déporté, cette fois sur l'île de Sainte-Hélène. 1815 : Le marquis de Rivière fut appelé, en novembre, au commandement de la 23e division militaire la Corse. Sa prudence et sa fermeté dissipèrent les troubles insurrectionnels qui désolaient cette île. 1816 : mille Fium'Orbais s'insurgent contre Louis XVIII anti-bonapartiste ; 8 000 soldats ne peuvent les soumettre. Le général Amédée Willot réconcilie tout le monde 1821 : Napoléon Bonaparte meurt à Sainte-Hélène. 1830 : les cantons ne portent plus les noms des anciennes pieves mais ceux des chefs-lieux. 1840 : voyage de Prosper Mérimée dans l'île. 1849 : 10 août, nomination du premier Monsieur Corse de l'histoire de l'île. Louis-Napoléon Bonaparte alors président de la République donne mission à Jacques Pierre Abbatucci futur garde des Sceaux de faire un rapport sur les besoins de la Corse, et le charge du suivi des dossiers relatifs à l'Île auprès des différents ministères concernés. Le coup d'État du 2 décembre 1851 de Napoléon III est largement soutenu en Corse, département catholique, conservateur et monarchiste ; elle fait même partie des quatre départements où aucun opposant n'est arrêté. 1859 : 4 août, la Cour de cassation réaffirme que la langue française est la seule langue officielle en Corse, l'italien étant jusqu'alors la langue la plus utilisée dans l'île[réf. nécessaire]. La langue corse est désormais interdite dans l'administration. 1881 : la Corse compte 273 000 habitants. 1890 : en l'espace d'un siècle la population de l'île a presque doublé. 1905 : création de l'équipe de football du Sporting Club de Bastia. 1907 : naissance à Ajaccio du célèbre chanteur corse Tino Rossi, né Constantin Rossi. 1908 : création de l'équipe de football cortenaise. 1910 : création de l'équipe de football ajaccienne Athletic Club d'Ajaccio. 1918 : avec 11 300 morts au terme de quatre ans de guerre, la Corse est l'un des départements qui paye, proportionnellement à sa population, le plus lourd tribut en vies humaines. 1921 : le 15 mai à 2 heures, le paquebot délabré Rion venant de Constantinople, arrive dans la baie d'Ajaccio avec à son bord 3 422 réfugiés Russes. Après une mise en quarantaine sanitaire, les passagers débarquent. Certains restent définitivement, faisant souche sur l'île. Article détaillé : Exode des Russes blancs en Corse. 1939 : interdiction du journal A Muvra, considéré comme pro-italien.
La Première Guerre mondiale
48 000 hommes sont mobilisés en Corse, outre les 9 000 hommes déjà sous les drapeaux au moment où le conflit éclate. Ce chiffre relativement élevé s'explique par le fait que l'île a le statut de place forte, qui permet l'enrôlement dans l'armée territoriale et dans sa réserve de soldats plus âgés 37 ans au minimum et 48 ans au maximum. La mission de l'infanterie territoriale est la protection des côtes et places fortes, et non l'engagement en première ligne. Toutefois, dans la confusion des premiers mois de guerre, certains soldats plus âgés sont envoyés sur le front continental, ce qui engendre en avril 1915 des protestations à l'Assemblée nationale. Après la guerre, il sera longtemps affirmé que le nombre de tués aurait été de 30 000, voire 40 000. Ce chiffre élevé est tout à la fois dans l'intérêt des courants jacobins, qui pensent ainsi démontrer l'engagement des Corses pour le drapeau français, et des courants nationalistes, qui affirment quant à eux que la France aurait réservé un sort défavorable aux soldats corses, en les surexposant en première ligne. De fait, le 173e régiment d'infanterie composé de soldats corses fut largement utilisé en première ligne. Le maréchal Foch déclara à son sujet : Les Corses arrivent par bateaux entiers, mais des barques suffisent pour ramener les survivants. La mobilisation des conscrits corses obéissait à des règles plus sévères que celles en vigueur en France continentale, ainsi que le reconnut plus tard l'ancien Premier ministre Michel Rocard devant l'Assemblée nationale, lors de son discours du 12 avril 1989. Selon Sébastien Ottavi, agrégé d'histoire au lycée Fesch d'Ajaccio, ce nombre est situé dans une fourchette de 12 000 à 15 000 tués, dont 10 000 morts natifs de Corse. Jean-Paul Pellegrinetti et Georges Ravis-Giordani estiment que le nombre de Corses morts au cours de cette guerre est compris entre 10 000 et 12 000 soldats insulaires. Le nombre officiel de Corses morts pour la France est de 9 751. Ces chiffres ramènent la proportion de pertes chez les Corses à un pourcentage un peu supérieur à celui enregistré au niveau national, soit 18,2 % contre 16,8 %. Parmi les combattants corses de la Marne, de Verdun et d'autres batailles meurtrières, se sont illustrés : le 173e régiment de ligne Aio Zitelli, le général Grossetti et les aviateurs Jean Casale et Jean-Paul Ambrogi. L'arrivée irrégulière des bateaux entraîne de graves problèmes de ravitaillement : pain, sucre, pétrole sont rationnés. La pénurie est aggravée par l'hébergement de 2 000 prisonniers de guerre allemands, cantonnés dans les couvents et pénitenciers, puis utilisés comme main-d'œuvre dans les campagnes. De plus, la Corse devient une terre d'asile pour les réfugiés 4 000 Serbes et Syriens. Pour subvenir aux besoins de la population, les terres abandonnées à la friche sont remises en culture suivant les pratiques traditionnelles. En septembre 1918, la grippe espagnole ravage certains villages et oblige le préfet à prendre des mesures pour limiter l'épidémie cercueil plombé, ensevelissement profond. L'armistice de 1918 est accueilli dans l'allégresse et l'anxiété du retour des blessés. Des souscriptions locales permettront d'élever dans chaque village des monuments en l'honneur des morts. En 1933, la Borne de la Terre sacrée est inaugurée à Ajaccio. Ces pertes humaines affecteront durablement la vitalité de l'île, ce qui accentuera le déclin économique.
La Seconde Guerre mondiale
1941 : à la demande de l'Italie, l'armée allemande regroupe les prisonniers de guerre corses dans des camps spéciaux : le Stalag VB et l'Oflag VC. novembre 1942 - septembre 1943 : la Corse est occupée par les troupes italo-allemandes. À partir de novembre 1942, 80 000 soldats italiens envahissent la Corse. 14 décembre 42 : La mission secrète Pearl Harbour débarque par le sous-marin Casabianca en baie de Topiti Piana mars 1943 : Fred Scamaroni, prisonnier à la Citadelle d'Ajaccio, se suicide afin de ne pas livrer ses compagnons sous la torture août 1943 : exécution de Pierre Griffi le 18 août et de Jean Nicoli le 31 août à Bastia 8 septembre 1943 : à la suite de la chute du régime fasciste à Rome, les troupes allemandes occupent l'île. Article détaillé : Libération de la Corse. 9 septembre 1943 au 5 octobre 1943 : la population se soulève, les Italiens 80 000 soldats rallient les partisans locaux 1 000 combatants et environ 4 000 soldats français pour combatre la Wehrmacht. Ajaccio devient la première ville française à être libérée. Plus de 700 soldats italiens auront été tués, mais les troupes italiennes laissent à l'armée française l'honneur d'entrer en premier à Bastia. 5 octobre 1943 : 13 000 Allemands fuient l'île, repoussés vers la mer. 8 octobre 1943 : le général de Gaulle proclame à Ajaccio : Nous devons sur le champ tirer la leçon de la page d'histoire que vient d'écrire la Corse française.... La Corse a la fortune et l'honneur d'être le premier morceau libéré de la France. Ce qu'elle a fait éclater de ses sentiments et de sa volonté, à la lumière de sa libération, démontre que ce sont les sentiments et la volonté de la Nation tout entière. 1944 : l'île devient une base importante - surnommée l'USS Corsica, le porte-avion - pour la poursuite des opérations en Italie puis pour le débarquement en Provence août 1944. 1944 : l'armée américaine éradique le paludisme, présent en Corse depuis le xiiie siècle, par épandages de DDT. 1945 : procès contre les irrédentistes. Condamnation de Petru Rocca à 15 ans de prison pour collaborationnisme.
La Corse contemporaine
1957 : création de le SETCO Société pour l'Équipement Touristique de la Corse afin de favoriser la réalisation de complexes touristiques hôtels, villages de vacances, etc.. Création de la SOMIVAC Société pour la mise en valeur agricole de la Corse. 90 % des terres ayant été promises auparavant aux paysans corses seront réservées aux rapatriés d'Algérie. 1957 : arrivée massive de rapatriés d'Algérie jusqu'en 1965; attribution de vastes terres agricoles aux agriculteurs pieds-noirs rapatriés, au détriment des agriculteurs locaux. 1960 : en avril, le gouvernement Debré décide de créer un centre d'expérimentations nucléaires souterraines dans les mines désaffectées de l'Argentella, au sud de Calvi : manifestation de protestation unanime. Le Gouvernement recule. Les essais nucléaires, qui ne peuvent plus se faire en Algérie, se feront désormais en Polynésie. 1960 : la population de l'île est retombée à 160 000 habitants. de 1965 à mi-1970 : radicalisation des revendications d'abord régionalistes puis autonomistes et enfin nationalistes. L'île est dans un état d'isolement et de retards techniques considérables : peu de routes, des communications difficiles et coûteuses avec le continent, des installations sanitaires médiocres, une carte scolaire déplorable, pas d'université. 1970 : la Corse est administrativement détachée de Provence-Côte d'Azur et devient la 22e région métropolitaine décret du 9 janvier 1970. 1972 : affaire des boues rouges de la Montedison, déversements de produits toxiques au large du Cap Corse. Après diverses manifestations, un commando clandestin dynamitera le navire pollueur. 1975, 21 août : « affaire d'Aléria » : une douzaine d'hommes armés de fusils de chasse, représentée par le docteur Edmond Simeoni, occupe la ferme d'un viticulteur rapatrié accusé d'être mêlé à un scandale financier. En réaction, 1 200 Gendarmes et CRS, des blindés et hélicoptères cernent les bâtiments. Bilan : deux gardes mobiles tués et un militant gravement blessé. Cet événement tragique est considéré comme l'acte de renaissance du nationalisme corse. 1975 : à la suite de cette affaire, entre le 23 et le 26 août, des manifestations nocturnes ont lieu à Bastia. Michel Poniatowski, ministre de l'Intérieur, envoie les blindés sur Bastia. La ville connaît alors des scènes de guerre civile faisant un mort du côté des forces de l'ordre. C'est le début d'une longue période de troubles dont l'île n'émergera qu'au début du XXIe siècle. La loi du 15 mai 1975 portant réorganisation de la Corse divise l'île en deux départements. 1976 : le 5 mai, au cours d'une nuit bleue création du FLNC réclamant la reconnaissance des droits nationaux du peuple corse, le droit à l'autodétermination et un pouvoir populaire démocratique en Corse. 1976 : mise en place de la bidépartementalisation : l'île est organisée en deux départements, la Haute-Corse et la Corse-du-Sud 1981 : ouverture de l'Université de Corse Pascal-Paoli à Corte. 1982 : les lois du 2 mars et 30 juillet donnent un statut particulier à la région corse et la première assemblée de Corse est élue au suffrage universel direct le 8 août. Les nationalistes jugent ces mesures insuffisantes, le FLNC reprend ses actions. 1983 : décès du célèbre chanteur corse Tino Rossi. 1989 : entre mars et avril, la Corse est paralysée par une grève des fonctionnaires sans précédent, visant à dénoncer, entre autres, la cherté de la vie sur l'île. 1989-1990 : Le mouvement nationaliste connaît ses premières divisions internes qui aboutissent à des scissions. 1991 : statut Pierre Joxe voté, l'assemblée de Corse dispose de compétences élargies, et en particulier d'un Conseil exécutif. 1992 : aux élections territoriales, les nationalistes toutes tendances confondues : Corsica Nazione, MPA, etc. dépassent 25 % des voix. 1995/1996 : les deux principales branches issues du FLNC de l'époque, le FLNC Canal Historique et le FLNC-Canal Habituel, se livrent à des règlements de comptes fratricides qui font plus d'une quinzaine de morts. 1996 : Plusieurs centaines de militants du FLNC Canal Historique tiennent une conférence de presse à Tralonca pour annoncer un cessez-le-feu. Cette manifestation, qui ressemble plus à une démonstration de force qu'à un message pacifique, en raison de l'arsenal présent lance-roquettes, fusil d'assaut, etc. et du nombre impressionnant de militants, provoque l'incompréhension et la stupéfaction générale. Jean-Louis Debré, le ministre de l'Intérieur de l'époque, sera par la suite critiqué pour avoir laissé faire et écarté du dossier corse par le gouvernement. 1998 : assassinat du préfet Claude Érignac. 1999 : affaire des paillotes. La paillote Chez Francis, construite illégalement, est incendiée tout aussi illégalement par les gendarmes du GPS au cours d'une action clandestine sur ordre du préfet Bernard Bonnet. 2000 : en août, le premier ministre Lionel Jospin propose un nouveau statut pour la Corse connu sous le nom de processus de Matignon qui est voté par l'Assemblée nationale le 4 décembre. 2002 : loi élargissant à nouveau les compétences de la collectivité territoriale de Corse et lui confiant notamment de nouvelles responsabilités dans des domaines tels la gestion des ports et aéroports, la carte des formations ou la préservation des monuments historiques. 2003 : 6 juillet : rejet par une majorité d'électeurs habitant sur l'île du projet de collectivité unique. Marquant une victoire des républicains anti-nationalistes conduits par Émile Zuccarelli, ce référendum est, selon ces derniers, un tournant décisif dans l'histoire politique récente avec l'arrêt provisoire des réformes institutionnelles. 2007 : lors de l'élection présidentielle, la Corse est l'une des régions de France qui votent le plus massivement en faveur de Nicolas Sarkozy plus de 61 % des voix, candidat élu. 2008 : 12 janvier: à la suite d'une manifestation nationaliste, ceux-ci, qui devaient initialement se diriger vers la préfecture, occupent l'Assemblée territoriale corse pendant près de trois heures s'ensuit un incendie qui ravage des bureaux dont celui du président de l'Assemblée. 2009 : le Plan d'aménagement et de développement durable de la Corse PADDUC initié par la majorité UMP de l'Assemblée de Corse suscite la polémique sur l'île. Accusé, entre autres, d'être basé sur le tout-tourisme, de ne pas respecter assez l'environnement et d'empêcher le développement de l'agriculture, le projet rencontre une vive opposition. Il est finalement repoussé, et figure parmi les enjeux des élections territoriales de 2010. 2010 : la gauche, menée par Paul Giacobbi, remporte pour la première fois depuis 24 ans les élections territoriales. Les nationalistes, toute tendances confondues Femu a Corsica, autonomiste, et Corsica Libera, indépendantiste, atteignent le score historique 36 % des voix et se positionnent au centre du débat politique. 2011 : 30 juin : l'Assemblée de Corse jette les bases d'une nouvelle politique foncière et évoque des mesures qui devront s'insérer dans un nouveau statut de la Corse, que l'Assemblée devra négocier avec l'État. La gauche y est majoritairement favorable, tout comme les partis nationalistes. La gauche républicaine aujourd'hui minoritaire, y reste hostile. La droite, elle, s'est abstenue. Le débat institutionnel est relancé Corse Matin, 10 juillet 2011. 2012 : novembre : à la suite des assassinats de l'avocat Antoine Sollacaro et du Président de la Chambre de Commerce de Corse-du-Sud Jacques Nacer, le gouvernement français reconnait pour la première fois l'existence d'une mafia en Corse, et promet des mesures judiciaires spécifiques. 2013-2014: L'Assemblée de Corse vote plusieurs propositions allant dans le sens d'une nouvelle évolution institutionnelle et d'une autonomie élargie pour la Corse. Le 17 mai 2013, au terme d'un vote largement majoritaire 36 voix sur 51, soit 70 % des votants), elle vote l'adoption d'un statut de coofficialité pour la langue corse, assorti d'un programme de revitalisation linguistique. L'opinion corse, de son côté, est quasi unanimement favorable au bilinguisme et à la réintroduction de la langue (90% des personnes interrogées, selon un sondage Opinion of Corsica publié en avril 2013. Le 27 septembre de la même année, les élus corses se prononcent pour une nouvelle évolution des institutions de l'île par le biais de l'inscription d'une mention spécifique à la Corse dans la Constitution (à 46 voix sur 51. Le 25 avril 2014, à l'issue d'un vote majoritaire de 29 voix sur 51, les conseillers territoriaux proposent l'adoption d'un statut de résident permanent d'au moins cinq ans pour devenir propriétaire dans l'île afin de contrer la flambée des prix et la spéculation foncière et immobilière. À la suite de ces nouvelles propositions, un dialogue s'ouvre à nouveau entre le gouvernement français et les élus corses. 2014 : 25 juin : dans un communiqué envoyé à la presse locale, le FLNC annonce l'abandon de la lutte armée. L'organisation déclare sans préalable et sans équivoque aucune » avoir décidé unilatéralement d'enclencher un processus de démilitarisation et une sortie progressive de la clandestinité et estime qu'il est temps de passer à une phase nouvelle : celle de la construction d'une force politique pour gouverner la Corse et la conduire à l'indépendance. L'annonce est historique, et accueillie positivement par la classe politique insulaire qui y voit le début d'une nouvelle ère dans les rapports politiques en Corse. 2014 : 31 octobre : Un nouveau PADDUC, initié cette fois-ci par la majorité territoriale de gauche, est adopté par l'Assemblée de Corse. Plus consensuel que le précédent, le projet fait cependant l'objet de longues et intenses discussions avant de recevoir l'appui des élus nationalistes. Ces derniers votent le texte après avoir obtenus plusieurs garanties fondamentales, notamment sur la protection des espaces remarquables et des terrains agricoles. Malgré l'opposition de la droite et d'une élue de gauche, le texte est adopté à une large majorité, voté par 38 élus sur 51. 2015 : 1er juillet : l’Assemblée nationale adopte le projet de collectivité unique pour la Corse, voté un an plus tôt par les élus de l'Assemblée de Corse 42 voix sur 51. Ce projet prévoit notamment la fusion de la Collectivité territoriale de Corse et des deux conseil départementaux Haute Corse et Corse du Sud. L'entrée en vigueur de ce nouveau statut pour l'île est prévue pour le 1er janvier 2018. 2015 : 13 décembre : Victoire des nationalistes à l'issue du second tour des élections territoriales, la liste unie "Pè a Corsica" fusion des autonomistes de Femu a Corsica et des indépendantistes minoritaires de Corsica Libera menée par Gilles Simeoni arrive en tête avec plus de 35% des voix, conséquence de la fragmentation des partis traditionnels tant à gauche qu'à droite. Pour la première fois depuis la création de la Collectivité territoriale de Corse les nationalistes accèdent aux responsabilités territoriales.
Politique en Corse.
Les partis nationalistes, opposés à une économie uniquement axée sur le tourisme, ont réalisé une percée historique aux dernières élections régionales de mars 2010. Le 30 mars 2014, l'avocat Gilles Simeoni est devenu le premier maire nationaliste de Bastia.
Politique et administration avant la Révolution française
Liste des pievi de Corse. Avant que soit voté à l'Assemblée nationale constituante L'Île de Corse est déclarée partie intégrante de l'empire français le 30 novembre 1789, l'île, sous domination italienne Rome, Pise, Gênes, était divisée en diocèses, pievi paroisses, communautés et fiefs. Elles étaient administrées par des évêques, piévans ou coévêques, des caporali tribuns et des seigneurs locaux jusqu'en 1641. Le 14 décembre 1789, les communautés et paroisses deviennent des communes par la loi d'organisation municipale votée par la Constituante.
Administration de 1790 Ã 1982
Lorsque les circonscriptions d'action régionale CAR, équivalent des régions actuelles, sont organisées en 1960, la Corse fait partie de la CAR de Provence-Côte d'Azur-Corse. Elle en est détachée par un décret de 197038. En 1974, la Corse devient l'un des vingt-deux établissements publics régionaux et est dotée d'un conseil régional et d'un comité économique régional. En 1975, en application de la loi du 25 mai, la Corse est divisée en deux départements, la Corse du Sud, avec Ajaccio pour chef-lieu, et la Haute-Corse, avec Bastia pour chef-lieu.
Administration depuis 1982
La Corse constitue la Collectivité territoriale de Corse CTC, statut particulier institué en vertu de la loi du 13 mai 1991. Cette loi a substitué ce nouveau statut de collectivité territoriale de la République, qui lui confère plus de pouvoir, à l'ancien statut de région. La Corse est donc dotée d'une organisation institutionnelle originale, unique en France métropolitaine, mais comparable à celle de la plupart des autres régions européennes largement décentralisées, également comparable à celle des collectivités régies par l'article 73 de la Constitution française. Le statut de la Corse est ainsi très proche de celui de la Martinique, toutes les deux administrées par une collectivité territoriale comprenant un Conseil exécutif, une assemblée et un conseil consultatif. La spécificité de la Corse dans la République a en effet été reconnue par le pouvoir national puis traduite dans plusieurs réformes statutaires 1982, 1991, 2002 à partir d'un double fondement : favoriser l'expression du débat politique dans le cadre d'une démocratie locale rénovée, permettre la recherche de solutions adaptées aux problèmes insulaires à travers l'octroi de compétences étendues en matière d'identité et de développement. Ainsi la collectivité territoriale de Corse apparaît à l'avant-garde de la République décentralisée : par ses responsabilités accrues mais aussi une organisation rationalisée et des moyens plus importants, parmi lesquels le statut fiscal. La collectivité territoriale de Corse comprend trois organes : le Conseil exécutif de Corse l'Assemblée de Corse le Conseil économique social et culturel de Corse. Conseil exécutif Le Conseil exécutif de Corse est l'organe exécutif de la collectivité. Il comprend neuf membres, élus par l'Assemblée parmi ses membres pour six ans. C'est cet organe qui fait la particularité de la Corse. Il faut toutefois noter, qu'au sein de la République française, la Martinique a une organisation institutionnelle comparable à celle de la Corse. Alors que dans les autres régions françaises, c'est le président du conseil régional qui exerce à la fois l'exécutif et la présidence de l'assemblée délibérante, en Corse (et en Martinique, ces deux fonctions sont séparées. L'Assemblée peut cependant renverser le Conseil en votant contre lui une motion de censure par 26 voix majorité absolue. C'est actuellement Gilles Simeoni FC qui préside le Conseil.
Démographie de la Corse.
La Corse comptait 294 118 habitants au 1er janvier 200641 et 302 966 au 1er janvier 2008. Au 1er janvier 2012, l'INSEE recense une population légale 2009 de 305 674 habitants . Au 1er janvier 2014, l'INSEE recense une population légale provisoire de 323 092 habitants, soit une forte croissance depuis 30 ans, mais comparable à la Sardaigne, 5 fois plus peuplée avec 1,66 million d'habitants, et moins peuplée que les Baléares 1,11Mh ou la Sicile 5Mh. La Corse est donc la 4e île la plus peuplée de Méditerranée occidentale, dont les habitants insulaires sont près de 9 millions. La Corse est aussi la 4e île française la plus peuplée après la Réunion près de 850 000 habitants en 2015), la Guadeloupe plus de 400 000 habitants en 2015, la Martinique environ 380 000 habitants en 2015, et devant la Polynésie française près de 280 000 habitants en 2015), la Nouvelle-Calédonie (près de 270 000 habitants en 201 et Mayotte environ 230 000 habitants en 2015.
Immigration
En 2009, la Corse comptait 28 961 immigrés nés étrangers à l'étranger, dont 13 319 nés au Maghreb, sur une population de 305 674 soit 9,5 %. 31,2 % des nouveau-nés en 2011 en Corse, soit 962 sur 3 084, ont au moins un parent né à l'étranger quelle que soit sa nationalité, soit la plus forte proportion après la région Île-de-France 46,3 % et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur 32,6 %. Parmi ces nouveau-nés, 17,6 % ont un père né au Maghreb, soit la plus forte proportion au niveau des régions, devant les régions Provence-Alpes-Côte d'Azur 14,9 %, Languedoc-Roussillon 14,1 % et Île-de-France 13,1 %.
Résidents étrangers
Au 1er janvier 2008, on recensait en Corse 24 747 étrangers déclarés sur une population totale de 302 966 habitants, soit 8 % de la population. Résidents étrangers Population 1er janvier 2008 Maroc 10 454 Portugal 5 667 Italie 2 284 Tunisie 1 796 Algérie 825 Espagne 264 Turquie 5 Autres pays 3 155 Total 24 747
Économie de la Corse. Présentation
Les répartitions dans les trois secteurs économiques (en %) : Primaire : 5,30 Secondaire : 15,30 Tertiaire : 79,40 La Corse possède une population active d'environ 122 300 habitants au 31 décembre 2014, en hausse de 13.000 en 7 ans 2007. Le taux des chercheurs d'emplois sur la population active était de 10,6 % en 2002 et relativement stable. Le PIB par habitant 24 232 euros en 2008 et de 26 554 euros en 2012, soit de 18 % inférieur à la moyenne nationale, en rattrapage de 3% en 4 ans. L'économie corse se caractérise par la faiblesse du tissu productif et la surreprésentation du secteur tertiaire, notamment non marchand et public. La deuxième caractéristique majeure concerne les structures de production : il s'agit en très grande partie de très petites entreprises avec peu ou pas de salariés. D'un autre côté, on trouve les plus grosses structures dans la grande distribution ou dans le secteur du BTP soumis aux commandes publiques. À ceci s'ajoute une population faiblement active et vieillissante. Le secteur tertiaire, premier employeur de l'île, est marqué par la prépondérance du secteur public fonction publique d'état et collectivités territoriales.
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Posté le : 14/05/2016 22:04
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