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De Montpellier
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Le 31 mai 1859, entre en service Big Ben la célèbre cloche
de la tour horloge de Londres. Big Ben est le surnom de la grande cloche de 13,5 tonnes installée dans la tour horloge appelée Tour Elizabeth, ou anciennement Clock Tower, du Palais de Westminster, qui est le siège du parlement britannique Houses of Parliament, à Londres. Big Ben est devenu le symbole de Londres tout comme la Tour Eiffel est celui de Paris. Cette tour de style victorien, située aux bords de la tamise et haute de presque 100 mètres abrite depuis plus de 150 ans la plus célèbre horloge du monde. Big Ben est en fait le nom de la cloche qui fait plus de 7 mètres de diamètre et pèse plus de treize tonnes et demi. A l'origine, elle s'appelait the great bell mais a été affectueusement surnommée Big Ben en mémoire de Benjamin Hall, 1er commissaire aux travaux publics et à la carrure imposante, mais les sources divergent encore quant à l'origine du surnom. La tour elle-même porte le nom de clock tower mais pour le monde entier aujourd'hui, elle est Big Ben. Les cadrans de l'horloge font sept mètres et la cloche sonne toutes les heures. On l'entend jusqu'à six kilomètres de là . Seules les personnes qui habitent au Royaume-Uni peuvent visiter Big Ben, après avoir obtenu une autorisation. Le bâtiment fait face à la Tamise, entre le Pont de Westminster Bridge et l'Abbaye de Westminster Westminster Abbey. Un incendie dévaste une partie du bâtiment du Parlement en 1835. À la suite de cet événement, une commission est mise en place pour choisir le nouveau style du bâtiment. Le plan qui remporte ce grand concours est celui de Charles Barry qui prévoit entre autres d’intégrer un clocher au bâtiment. La première cloche est fabriquée en 1856. Pour pouvoir la transporter jusqu’à la tour de l’horloge, elle est installée sur un chariot tiré par 16 chevaux. Elle se fend quelques mois après son installation, une deuxième cloche est alors moulée à la fonderie de Whitechapel le 10 avril 1858. En octobre de la même année, la cloche est déplacée de 61 mètres jusqu’au beffroi du clocher en 18 heures. Le 31 mai 1859, la célèbre horloge entre en service. La fréquence du balancier est réglé à 2 cinquièmes de seconde près par jour, par l'ajout pour accélérer ou le retrait pour ralentir d'anciennes pièces de 1 penny datant de l'époque ou le système monétaire britannique n'était pas décimal. Le son de la cloche Big Ben est dû au fait que celle-ci s'est fissurée en 1859, à peine deux mois après son installation officielle, ce qui lui donne cette tonalité très distinctive. Pour des raisons techniques, la cloche est orientée de manière que le marteau ne frappe pas à l'endroit de la fissure. Le célèbre air du carillon qui marque l'heure est appelé Westminster Quarters. La mélodie est constituée de cinq permutations de quatre notes dans la tonalité de mi majeur : si, mi, fa#, sol#, écouter la mélodie marquant six heures La première émission sur la radio BBC du carillon de Big Ben date du 31 décembre 1923. La tour de l'horloge est devenue la Tour Elizabeth, en hommage à la reine Élisabeth II, pour son jubilé de diamant.
Les détails sur Big Ben
La hauteur de la tour est de 315 pieds, soit environ 96 mètres. Pour atteindre le beffroi, les visiteurs doivent franchir 335 marches. L'horloge est composée de 4 cadrans, un sur chaque face, de 7 mètres de diamètre et d'une cloche pesant 13,5 tonnes pour un diamètre de 2,7 mètres et une hauteur de 2,2 mètres. Les aiguilles des minutes mesurent 4,2 mètres de long. Les aiguilles des heures mesurent 2,7 mètres de long. Les chiffres mesurent environ 60 cm de long. Il y a 312 morceaux de verre dans chaque cadran de l'horloge. Le mécanisme de l'horloge pèse 5 tonnes et le marteau pèse 200 kg. Les aiguilles des minutes et celles des heures sont fabriquées en métaux différents : les premières sont fabriquées en cuivre, et pèsent 101 kg, et les secondes en fer, et pèsent 304 kg8. À l'inverse de la plupart des cadrans, ceux du Big Ben ont le numéro 4 noté IV et non IIII. Quand le Parlement siège, un drapeau britannique est hissé et flotte au-dessus de l'horloge. Quand le Parlement se réunit, la lumière éclairant les cadrans s'allume. La cloche sonna pour la première fois le 31 mai 1859. Le son de la cloche porte sur six kilomètres à la ronde. Elle sonne les heures, les quarts d'heure étant sonnés par d'autres cloches. Une bombe a détruit la Chambre des Communes au cours de la Seconde Guerre mondiale.
Origine du nom
Au départ, le nom réel de cette cloche est The Great Bell. L’origine de l’appellation "Big Ben" est incertaine. L’une des théories les plus connues à ce sujet se réfère à celui qui a ordonné la fonte de la cloche, Benjamin Hall, ingénieur civil et politicien, dont le surnom était Ben, et qui était très grand, Big, on l'appelait Big Ben. Une autre théorie renvoie plutôt au surnom d’un champion de boxe Ben Caunt qui aurait acquis la célébrité grâce à un combat de soixante rounds à poings nus contre Nat Langham, champion en titre, l’année où le nom de la cloche était au cœur des débats.
Big Ben aujourd'hui
Si Big Ben se réfère strictement à la cloche, les Anglais utilisent souvent ce terme pour parler de la tour londonienne. Depuis 1859, ce sont les cloches de Big Ben qui, à minuit le 31 décembre, annoncent dans tous les foyers anglais le début de la nouvelle année. Le son est retransmis sur toutes les chaînes de télévision et de radio du pays. John Burland, professeur et directeur de recherche à l'Imperial College de Londres, a rapporté au Sunday Telegraph que la tour s'enfonçait dans le sol de manière inégale, penchant de plus en plus en direction du nord-ouest, cette tendance s'étant accélérée depuis 2003. Les carillons de Big Ben et les autres cloches sont diffusés sur BBC Radio 4, une des radios les plus écoutées en Grande-Bretagne, à 6 h du soir et à minuit.
Little Ben
Il existe aussi une petite tour d'horloge à Londres, proche de la gare Victoria, d'un dessin similaire à "Big Ben", elle s'appelle Little Ben. Fabriquée en 1894, placée à proximité d'un lieu de rencontre populaire pour les visiteurs français arrivant à la gare Victoria quand elle était utilisée pour les liaisons trains + bateaux. Déménagée en 1961, "Little Ben" est retournée après remise en état à Victoria en 1981 en partenariat avec la compagnie pétrolière française Elf Aquitaine, mais en 2012 elle a été déménagée de nouveau dans le cadre de travaux d’amélioration de la gare, son retour est prévu en 2016.
Culture populaire Télévision
Big Ben apparaît dans Life After People dans l'épisode 2. Elle s'écroule au bout de 150-200 ans. Big Ben apparaît à de nombreuses reprises dans la série britannique Doctor Who. Big Ben apparaît à la fin de Basil, détective privé. Big Ben apparaît dans V pour Vendetta qui explose avec le reste du parlement à la fin du film.
Galerie Vue en contre-plongée Partie supérieure de la tour de l'horloge La cloche Big Ben Big Ben le 27 novembre 2011 depuis Birdcage Walk Vue depuis la Tamise Little Ben, une petite tour
Anecdotes :
•Il faut savoir que le mécanisme de l'horloge est très bien rodé et il est vérifié et réglé chaque année. Si l'horloge prend un peu d'avance, un ancien penny est posé sur le mécanisme pour ralentir l'horloge, à l'inverse si elle retarde, on enlève un penny. •On entend le tintement de la cloche à plus de 18km à la ronde. •Big Ben doit son surnom à son créateur qui était un peu enrobé.
Cloche
Une cloche est un instrument à percussion idiophone, c'est-à -dire sonnant par la vibration d'un matériau solide résonant en forme de récipient, généralement en métal – mais parfois en corne, en bois, en verre ou en argile –, qui est frappé près de son bord par un battant interne, ou par un marteau ou une mailloche externes pour produire un son retentissant. La forme des cloches dépend de l'environnement culturel, de l'utilisation voulue et du matériau de construction. Les parois peuvent en être droites, convexes, concaves, hémisphériques, en forme de tonneau, comme en Asie orientale ou de tulipe, avec dans ce cas une ligne de frappe, renflement près du bord, comme toutes les cloches de beffrois en Occident. Vues en coupe, les cloches peuvent être rondes, carrées, rectangulaires, elliptiques ou à multiples facettes. Les bords des cloches chinoises sont souvent en forme de lotus. Les vibrations des cloches qui produisent les sons les plus forts se situent près du bord (sur la ligne de frappe dans le cas des cloches occidentales, à la différence des gongs creux, dont les vibrations sont les plus fortes au centre. L'acoustique des cloches est fort complexe et n'a été vraiment comprise qu'au XXe siècle. Toutes les cloches émettent une gamme de partiels, ondes sonores de diverses hauteurs, mais le son d'une cloche musicale se compose à la fois de partiels harmoniques et de partiels de fréquence plus élevée non harmoniques. Les cloches occidentales sont toujours sonnées par un battant métallique ; à l'exception des cloches manuelles à battant métallique et des cloches à vent, les cloches asiatiques sont normalement frappées à la main par un maillet en bois ou par un bélier horizontal qui percute leur paroi extérieure ; les cloches asiatiques sont également dépourvues de ligne de frappe et ne se balancent jamais. Les cloches sont répandues dans le monde entier et possèdent généralement un statut culturel bien défini. Elles sont entourées de légendes, et de multiples croyances leur attribuent des pouvoirs spéciaux : provoquer la pluie ou faire disparaître les nuages d'orage ; contrecarrer les desseins des démons lorsqu'on les porte comme des amulettes ou lorsqu'on les place sur des animaux, des bâtiments ou des véhicules ; invoquer des malédictions et lever des sortilèges. Ce concept d'action purificatrice est ancien, de même que leur utilisation dans des cérémonies rituelles, notamment dans les religions d'Asie de l'Est et du Sud. Les Chinois faisaient sonner les cloches pour communiquer directement avec les esprits et, dans la religion orthodoxe russe, les cloches s'adressent directement à la divinité, d'où les énormes cloches qui ont été fondues par ces deux peuples pour leur prêter une plus grande autorité. Dans le bouddhisme comme dans le christianisme, les cloches sont consacrées avant d'être utilisées à des fins liturgiques ; en Asie orientale, l'affaiblissement du son de la cloche revêt une signification spirituelle. Dans la religion catholique romaine, les cloches symbolisent le paradis et la voix de Dieu. Les cloches servent à marquer des points importants des rites, à appeler au culte, à sonner les heures, à annoncer des événements, des réjouissances, des deuils, à avertir... Dans les monastères chrétiens et dans leurs homologues bouddhistes, les cloches régulent la journée, d'où les cloches médiévales et chrétiennes tirent leur nom : squilla pour le réfectoire, nola pour le chœur... Les cloches ont aussi joué un rôle précieux comme symboles patriotiques et trophées de guerre, les envahisseurs réduisant au silence celles des vaincus afin d'éliminer le symbole le plus frappant de leur résistance. La plupart des cultures ont fabriqué des cloches artistiques, tant par leur forme que leur matériau et leur ornementation ; les religions orientales et occidentales ont incorporé des motifs symboliques dans l'ornementation des cloches. Dans l'Antiquité, les Chinois ont été les premiers à utiliser musicalement des carillons, c'est-à -dire des séries de cloches, appelées bianzhong. En Occident, on trouve fréquemment depuis le IXe siècle de petits jeux de cloches fixées suspendues et généralement accordées diatoniquement. En français, on désigne par carillon toute sorte de jeux de cloches. Mais les Anglais appliquent une autre terminologie : les jeux de cloches accordées d'au moins vingt-trois cloches sont appelés carillons, ceux de deux cloches ou davantage qui se balance librement, peal, et une seule cloche fixe en répétition lente, glas. De nos jours, elles peuvent toutes être actionnées électriquement. Le change-ringing est une pratique anglaise de sonneries de cloches avec plusieurs combinaisons possibles, de cinq à douze cloches sonnées en permutations mathématiques. Le zvon carillon de l'Église russe orthodoxe sonne des schémas rythmiques répétitifs. En Angleterre et aux États-Unis, on trouve depuis le XIXe siècle des jeux de cloches manuelles sonnant jusqu'à cinq octaves, et capables de produire des mélodies et des harmonies simples. Dans l'ensemble, les fonctions liturgiques et utilitaires des cloches ont beaucoup diminué, alors que leur utilisation musicale a augmenté. Les cloches métalliques forgées et rivetées sont antérieures à celles en métal fondu. La plus ancienne fonte de cloche, c'est-à -dire le moulage de cloches à partir de métal en fusion remonte à l'âge du bronze. Dans la Chine antique, il y avait de merveilleux fondeurs, qui ont atteint le sommet de leur art sous la dynastie des Zhou vers — 1045-256. Les cloches de temple elliptiques avec de remarquables décorations symboliques coulées sur leur surface grâce au procédé à cire perdue étaient caractéristiques. La facture de cloches européenne a été à l'origine un art monastique. Les premières cloches chrétiennes étaient faites dans des plaques de fer martelées et rivetées elles ressemblaient à des cloches de vaches. Bien qu'on ait pratiqué le moulage du bronze dans l'Europe préchrétienne, celui-ci n'a pas été repris avant le VIIIe siècle. Dans la fonte de cloches, le métal en fusion, généralement du bronze est versé dans un moule composé d'un noyau interne et d'un moule externe, ou chape, dont les contours correspondent au profil de la cloche. La plupart des moules sont revêtus de glaise, ceux des cloches manuelles de sable. Le métal liquide, chauffé à environ 1 100 0C, entre dans un trou percé au sommet, tout en étant tassé (par une série de coups légers dans un autre. Pour éviter une porosité indésirable, on laisse s'échapper les gaz formés. Le refroidissement est soigneusement contrôlé pour éviter que la surface externe ne refroidisse plus vite que la surface interne, ce qui créerait une tension susceptible d'entraîner par la suite des fêlures. Les grosses cloches ont besoin d'une ou deux semaines pour refroidir. Une fois le moule retiré, on décape et on polit la cloche à la sableuse. Si une certaine hauteur de son est requise, on retire du métal avec un tour en divers endroits de sa face interne. Le bronze des cloches est un alliage de cuivre et d'étain. Le contenu en étain peut aller de 13 à 25 p. 100 du poids, rarement plus. L'étain augmente la fragilité et les grosses cloches en contiennent moins que les petites. La plupart des carillons en contiennent 20 p 100. Le moulage a amélioré le son des cloches en permettant une plus grande épaisseur des parois et un contrôle plus précis du contour rond de nos jours. Pendant des siècles, les cloches ont eu une paroi convexe d'épaisseur uniforme, forme appelée en ruche d'abeille ou cloche primitive. La paroi a été allongée pour utiliser les cloches dans les beffrois et le bord a été renforcé pour augmenter la résonance et la force. La maîtrise de la hauteur du son remonte au IXe siècle, lorsque des jeux accordés de petites cloches appelés cymbala ont vu le jour. Dès le XIe siècle, des fondeurs de cloches laïques – souvent itinérants – ont commencé à jouer un rôle actif et ont occupé une place prépondérante à la Renaissance. Les hautes tours de l'architecture gothique ont conduit à fabriquer des cloches beaucoup plus grandes et plus résonantes ce qui a donné naissance à une version archaïque de l'actuelle cloche de campanile : en forme de tulipe dont le sommet est étroit et arrondi ; une panse longue et droite qui s'élargit vers l'extérieur en bas ; et une ligne de frappe évasée. Cette forme s'est imposée au XIIIe siècle. Jusqu'au XVe siècle, lorsqu'une forme analogue à la forme moderne occidentale est apparue, elle s'est lentement transformée, la panse est devenue proportionnellement plus courte et concave, le sommet plus large, le bord supérieur plus carré et la ligne de frappe a épaissi. Les fonderies de cloches jouissaient d'un prestige considérable et l'apparition de la poudre à canon au XIVe siècle a permis aux fondeurs d'ajouter à leur production la fabrique de canons. Les fondeurs de Belgique et des Pays-Bas surpassaient tous les autres ; leur réputation n'a fait qu'augmenter lorsque le carillon s'est répandu dans ces pays du XVe au XVIIIe siècle, leur art culminant avec lesfrères néerlandais François Hemony, vers 1609-1667 et Pieter Hemony 1619-1680. Cet art a décliné au XIXe siècle, particulièrement en ce qui concerne la précision de l'accord, mais il a retrouvé son excellence au XXe siècle. La fonderie de cloches russe date du XIIIe siècle et, au XVIe siècle, on fabriquait en Russie des cloches de plusieurs tonnes. La plus grosse cloche du monde, le Tsar Kolokol III, cloche du Tsar III à Moscou, a été fondue en 1733-1735 ; elle pèse environ 180 tonnes ; brisée dans un incendie en 1737, elle n'a jamais sonné. Traditionnellement les fondeurs anglais ne se sont jamais tellement préoccupés de l'accord interne des partiels de leurs cloches, parce que l'usage des cloches – change ringing et carillons – n'impliquait pas d'harmonie. Au XXe siècle, ils ont adopté l'accord des partiels utilisé en Belgique et aux Pays-Bas. Les grelots, petites cloches sphériques dans lesquelles se déplace une ou plusieurs billes en métal, ont été considérés historiquement comme une sorte de cloche, mais les experts modernes les classent maintenant dans les hochets ; les sonnailles en sont des exemples familiers. Très ancienne, elle participe d'un grand nombre des fonctions rituelles et magiques des cloches.
Histoire de la tour de Londres
Ensemble fortifié situé au cœur de la Cité de Londres. Les bâtiments de la Tour de Londres, mis à part les restes d'une muraille romaine, ont été construits progressivement à partir de 1078 et certains ne datent que du milieu du XIXe siècle. Une tour centrale, la tour Blanche, est la plus ancienne ; elle a constitué à l'époque du Conquérant un donjon fortifié permettant de contrôler à la fois la Tamise et les habitants de la bourgade londonienne ; elle a été plus tard reliée par des murs crénelés à des tours plus petites. Citadelle, palais royal, prison d'État, arsenal, dépôt d'archives et de trésors, la Tour a été et est parfois encore tout cela. Elle fut aussi le lieu d'exécution des sentences criminelles prononcées contre des prisonniers d'État et d'autres gêneurs, tels les infortunés enfants d'Édouard 1483. Un régiment de gardes royaux y tient encore garnison, mais un corps spécial de gardiens, surnommés les beefeaters, et revêtus d'un uniforme pittoresque qui remonterait à la tradition des Tudors, joue le rôle majeur. Ce corps doit en particulier protéger les joyaux de la Couronne, exposés dans la tour de Wakefield. De la fonction carcérale ne subsistent que la dénomination de certaines tours et portes, tour Sanglante, porte des Traîtres, les instruments de torture, les tombeaux de quelques condamnés célèbres, comme Ann Boleyn et Thomas More. La Tour commande le site du premier pont, à présent remplacé par une construction du XIXe siècle, et qui se dresse légèrement en aval du fleuve. Le palais du Parlement, surmonté par la tour de l'Horloge, est beaucoup moins ancien que l'abbaye : détruit par un incendie en 1834, l'ancien palais royal datait du XIe siècle et abritait les deux chambres durant le XVIe siècle. La reconstruction 1840-1850 a voulu respecter un style disparu ; des dégâts sérieux lui ont été infligés par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, mais sont aujourd'hui réparés. Le palais de Westminster demeure ainsi le siège du plus vieux Parlement du monde et loge, d'une façon quelque peu incommode, plus de six cents députés, les quelques centaines de lords qui viennent siéger ainsi que les services administratifs annexes. Le nom de Westminster symbolise parfaitement l'association du souverain et de son Parlement qui a fondé les libertés anglaises. L'abbaye a pu jouer occasionnellement un rôle politique en accueillant, en 1643-1647, sur l'ordre du Parlement, l'assemblée des théologiens chargés de définir le statut religieux du royaume au temps de la première révolution anglaise. Les grandes mesures qui portent le nom de Westminster, comme les Statuts de 1931 établissant le Commonwealth britannique des Nations, ont été prises par le roi ou le Parlement dans le cadre de leur palais.
Posté le : 30/05/2015 18:11
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