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Accueil >> newbb >> Couronnement de la reine Elisabeth II d'Angleterre [Les Forums - Histoire]

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Couronnement de la reine Elisabeth II d'Angleterre
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Le 2 Juin 1953 Elisabeth II d'Angleterre est couronnée



Londres, 2 juin 1953. Un carrosse transportant une jeune femme de 27 ans sort du palais de Buckingham et se dirige vers l’abbaye de Westminster.
Le couronnement d’Élisabeth II marque une date essentielle dans l’histoire de la télévision.
Pour la première fois, plus de 100 millions de personnes à travers le monde suivent sur le petit écran une cérémonie retransmise en direct.
En 1953, c’est à peine croyable !
Mais pour la reine Élisabeth, pour la couronne et pour le gouvernement de son pays, quel intérêt y a-t-il à médiatiser à ce point l’événement ?
Et pourquoi la télévision a-t-elle été autorisée à filmer alors que tout l’entourage de la jeune souveraine, dont le Premier ministre Winston Churchill, y était opposé ?


Cela fera exactement soixante et un ans qu'Élisabeth II est reine d'Angleterre.
Un règne exceptionnellement long. Le jubilé de ses soixante de règne ont été fétés l'an dernier pendant cinq mois, jusqu'en juin.
Mais, c'était promis, en temps de crise, la facture est restée raisonnable.

Jamais elle n'aurait dû être reine. Et puis son oncle Édouard VIII a préféré l'amour au trône… Ainsi, c'est son père, Georges VI, qui est devenu roi. Voilà comment, à sa mort, Élisabeth Windsor est devenue le 6 février 1952 reine d'Angleterre à 26 ans. Son couronnement s'est déroulé un an plus tard, le 2 juin 1953, à l'abbaye de Westminster. Depuis soixante et un ans donc, elle s'acquitte de ce rôle extraordinaire avec sérieux et application, avec dévouement mais pas forcément avec enthousiasme.
En tout cas, ses sujets l'adorent et adorent la monarchie.


La reine aux 130 millions de sujets

Savez-vous qui est la reine des Tuvalu ? Et celle d'Antigua et Barbuda ? Et qui est chef suprême des Îles Fidji ? N'allez pas imaginer une créature exotique et vêtue d'un simple collier de fleurs : la souveraine de ces jolies contrées, c'est Élisabeth II d'Angleterre, reine de seize États indépendants dont le Royaume Uni, le Canada, l'Australie ou la Nouvelle Zélande, et chef du Commonwealth.

Élisabeth est devenue reine le 6 février 1952, à la mort du roi George VI. Elle est donc en quatrième position pour la longévité de son règne, juste derrière Louis XIV (72 ans), François-Joseph 1er d'Autriche (68 ans), et l'incontournable Victoria, son aïeule (64 ans). Elle fut couronnée un an plus tard, le 2 juin 1953.

Du reste, le collier de fleurs, ce n'est pas trop le style d'Élisabeth Alexandra Mary Windsor. Née dans le sérail d'une des plus vieilles monarchies du monde, dans un univers parfaitement ordonnancé et balisé, « Queen Elizabeth » (avec un z en anglais), assume parfaitement son « conformisme ». Elle vit en dehors du monde, selon des règles qui se sont élaborées, complexifiées, emberlificotées au fil du temps. On appelle cela l'étiquette, et si Michelle Obama prend la liberté de passer le bras sur la royale épaule, la presse people a ses vapeurs, les vieilles ladies s'étranglent. « Shocking ! »

Sa vie est rythmée par des entrevues, des inaugurations, des visites. Tous ses faits et gestes sont codifiés par un rituel empesé. Son entourage ressemble à celui d'une souveraine du XIXe siècle : des dames de compagnie issues de l'aristocratie. Une armée de valets obséquieux. Un petit peuple de cousettes et de femmes de ménages. Rien que des hommes aux postes clés. Et qui ne reflètent pas vraiment le métissage ethnique et culturel de feu l'Empire…

La vie politique ? Elle reçoit une fois par semaine le Premier ministre. Elle en a vu défiler douze, sous les ors de son bureau de Buckingham Palace. Cela a commencé avec Winston Churchill, qu'elle avait pris en affection, surtout après la mort de son père. Elle s'entendait fort bien avec le travailliste Harold Wilson. En revanche, ses rapports avec Margaret Thatcher, la « Dame de Fer », n'ont pas été toujours nickel. Madame le Premier ministre prenait un malin plaisir à faire comprendre à sa majesté que c'était elle, la patronne !

La Reine est toujours parfaitement chapeautée. Mais en privé, sans doute s'est-elle souvent arraché les cheveux devant les turpitudes des membres de sa famille. Le point culminant en fut cette « annus horribilis », 1992 : séparation du duc d'York et de Sarah Ferguson pour une histoire de photos volées. Divorce de la princesse Anne et de Mark Phillips. Séparation du Prince Charles et de Diana… qui allait mourir cinq ans plus tard. Elle aurait tant aimé une famille royale à son image, austère, prude, discrète, et pour tout dire tournant le dos à la modernité. Divorces, remariages, séparations… pour elle, c'était « too much ».

Élisabeth II règne, théoriquement, sur 130 millions de sujets, et porte la tradition sur ses épaules. Elle veille les fantômes d'une civilisation puissante et sophistiquée qui s'étiole. Décalée dans le temps et dans l'espace, cette reine rassemble autour de son image surannée ce qui reste de l'Angleterre et l'Empire. God save the Queen !

Interview de Stéphane Bern :
"C'est la mère de la patrie"
Qui est Élisabeth II ?
C'est une femme ordinaire qui est placée dans une situation extraordinaire depuis qu'elle a dix ans, depuis qu'elle est devenue l'héritière du trône. Dès lors son métier est devenu un sacerdoce. Jusqu'au plus profond d'elle-même, Élisabeth II est dévouée à son métier de reine. Elle l'accomplit avec joie, consciente de ce qu'elle est et de ce qu'elle représente.

Va-t-elle jusqu'à faire abstraction de ses goûts ?
Non, car elle est profondément britannique. Elle possède un humour dévastateur qu'elle ne se prive pas d'exercer en privé. Elle est très frugale et, comme beaucoup de ses sujets elle aime profondément la campagne, les chiens et les chevaux. Si elle n'avait pas été reine, on peut penser sans risque de se tromper qu'elle aurait choisi d'avoir un élevage de chevaux ou de chiens et peut être des deux.
C'est donc une conservatrice ?
On ne peut pas dire çà surtout si on assimile ce mot à passéiste. Elle accompagne les changements mais ne les devance pas. Son rôle la contient dans cette attitude. Elle est la mère de la patrie, garante de l'unité du royaume. Aussi laisse-t-elle le soin aux jeunes générations de faire avancer les situations. Elle se contente d'être dans le mouvement ce qui est déjà énorme.
Être dans le mouvement. Avez-vous un exemple ?
À plus de 80 ans, car il ne faut pas oublier son âge, elle a parfaitement intégré internet. Elle envoie d'innombrables sms à ses enfants et à ses petits enfants. Le site internet de Buckingham Palace est très fourni. C'est elle qui l'a voulu et qui veille à ce que beaucoup de photos soient mises en ligne.
Certes, mais la monarchie anglaise n'est pas réputée pour être particulièrement progressiste…
Ce n'est pas vrai. Cette image est en grande partie due aux entourages qui sont, c'est classique, bien plus conservateurs que la personne qu'ils servent. Les membres de l'administration royale lui sont très dévoués et, comme leur patronne est maîtresse du temps, ils veillent à ce que les choses n'évoluent pas trop vite.
Mais en soixante ans de règne que de changements ! Son père régnait sur l'empire britannique, elle est reine de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, chef du Commonwealth et de l'Église anglicane et commandant en chef des armées. Quand elle est montée sur le trône, elle a incarné une rupture en s'appuyant sur les piliers immuables de son pays.
Est-ce réussi ?
Je trouve. Tout au long de son règne, en dépit de tous les avatars, du fait de sa personne et de son comportement, elle a garanti l'équilibre de la démocratie anglaise, un équilibre du fait même de sa durée que l'on peut dire inégalé. C'est énorme et, de mon point de vue, la garantie de la pérennité de la monarchie anglaise. Elle a vu venir la crise et a adapté la monarchie à l'époque en acceptant de payer des impôts et en réduisant le train de vie royal. C'est une personne très pondérée, attentive et constante, sans illusion ni indulgence superflue qui sait très bien jauger les gens Elle en a tellement rencontré et dans toutes les parties du monde !
Élisabeth II n'a -t-elle pas mieux réussi dans son rôle de reine que dans son rôle de mère ?
En effet, surtout avec ses deux premiers enfants qui étaient petits quand elle est devenue reine. Elle s'en est peu occupée, pas assez et les rapports avec eux sont difficiles. Par contre ils sont excellents avec ses petits enfants. William et Harry ont une véritable vénération pour elle et pour le duc d'Edimbourg. L'un comme l'autre n'hésitent pas à le dire. Elle est une excellente grand-mère.
Stéphane Bern publie chez Albin Michel au début Mars un album « Le destin d'une Reine » consacré à la vie d'Élisabeth II

Quel avenir ?
Après Elisabeth II y aura-t-il encore un monarque à Buckingham ? Des voix se font entendre, comme celle de Cherie Blair, l' épouse de l'ancien premier ministre, pour réclamer l'avénement d'une république en Grande Bretagne. Ce souhait revient régulièrement avec la cherté des impôts, le coût des Royals et la critique de l'esthétique qu'ils perpétuent. Quoi qu'en disent les tenants du changement, ce pays est une démocratie moderne et une monarchie constitutionnelle, comme les Pays-Bas et les pays scandinaves. Aussi il n'est pas absurde de penser comme l'ancien roi Farouk d'Egypte, que « s'il ne reste que cinq rois, ce sera, celui de pique, de trèfle, de carreau, de cœur et d'Angleterre ».
L' Australie, la Nouvelle-Zélande et le Canada pourraient se détacher du Commonwealth mais le prince Charles se veut déjà le défenseur de toutes les religions et pas seulement de la foi anglicane. La nouvelle génération des Windsor, marchant sur les traces d'Elisabeth, s'apprête à accompagner le changement sans le précéder et à durer.


L'histoire des monarques du Royaume-Uni

Élisabeth II en anglais et en français canadien : Elizabeth II, née le 21 avril 1926, est le monarque constitutionnel de 16 États souverains appelés royaumes du Commonwealth et de leurs territoires et dépendances, ainsi que le chef du Commonwealth of Nations regroupant 54 États.
À son accession au trône britannique le 6 février 1952, Élisabeth II devint la reine de sept États indépendants du Commonwealth : le Royaume-Uni, le Canada, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, l'Afrique du Sud, le Pakistan et Ceylan à l'époque Dominion de Ceylan en.
Entre 1956 et 1992, le nombre de ses royaumes changea car des territoires obtinrent leur indépendance et certains royaumes devinrent des républiques.
En plus des quatre premiers pays susmentionnés, Élisabeth II est reine de la Jamaïque, de la Barbade, des Bahamas, de Grenade, de Papouasie-Nouvelle-Guinée, des Îles Salomon, de Tuvalu, de Sainte-Lucie, de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, du Belize, d'Antigua-et-Barbuda et de Saint-Christophe-et-Niévès.
Son règne de 61 ans est actuellement le second plus long pour un monarque britannique ; le premier étant celui de la reine Victoria qui dura 63 ans et 7 mois.
Lorsque son père George VI devint roi en 1936 à la suite de l'abdication de son frère Édouard VIII, Élisabeth devint l'héritière présomptive de la Couronne britannique. Durant la Seconde Guerre mondiale, elle s'enrôla au sein de l'Auxiliary Territorial Service.
En 1947, elle épousa Philip Mountbatten avec qui elle eut quatre enfants : Charles, Anne, Andrew et Edward. Son couronnement le 2 juin 1953 fut le premier à être retransmis à la télévision.
Au cours de son long règne, elle réalisa de nombreuses visites historiques et supervisa plusieurs changements constitutionnels dans ses royaumes comme la dévolution du pouvoir au Royaume-Uni et le rapatriement de la Constitution du Canada.
Elle rencontra également des moments difficiles comme la mort de son père à l'âge de 56 ans, l'assassinat de l'oncle du prince Philip, Louis Mountbatten, les divorces de ses enfants en 1992 année qu'elle qualifia d'annus horribilis, la mort de sa belle-fille, Diana Spencer, en 1997 et les décès de sa mère et de sa sœur en 2002.
La reine a parfois dû faire face à de virulentes critiques de la presse à l'encontre de la famille royale et aux idées républicaines mais le soutien à la monarchie et sa popularité personnelle restent élevées.


Elizabeth était le premier enfant du prince Albert d'York futur George VI et de son épouse, Elizabeth.
Son père était le second fils de George V et de la reine Mary et sa mère était la plus jeune fille de l'aristocrate écossais Claude Bowes-Lyon, Lord Strathmore. Elizabeth est née par césarienne à 2 h 40 le 21 avril 1926 dans la résidence londonienne de ses grand-parents maternels à Mayfair.
Elle fut baptisée par l'archevêque d'York, Cosmo Lang, dans la chapelle privée du palais de Buckingham le 29 mai.
elle fut nommée Elizabeth d'après sa mère, Alexandra d'après la mère de George V morte six mois auparavant et Mary d'après sa grand-mère paternelle.
Ses proches la surnommaient Lilibet.
George V adorait sa petite-fille et lorsqu'il tomba gravement malade en 1929, la presse populaire et ses biographes ultérieurs attribuèrent son rétablissement aux fréquentes visites d'Elizabeth.
Elizabeth avait une sœur, Margaret, de quatre ans sa cadette.
Les deux princesses furent éduquées à la maison sous la supervision de leur mère et de leur gouvernante, Marion Crawford, surnommée Crawfie.
L'enseignement se concentrait sur l'histoire, l'élocution, la littérature et la musique.
Au désarroi de la famille royale, Crawford publia en 1950 un livre sur l'enfance d'Elizabeth et de Margaret intitulé The Little Princesses Les Petites Princesses dans lequel elle décrit l'amour d'Elizabeth pour les chevaux et les chiens, sa discipline et son sens des responsabilités.
D'autres corroborèrent ces observations ; Winston Churchill écrivit au sujet d'Elizabeth alors qu'elle avait deux ans : Elle a un air autoritaire et une réflexivité époustouflante pour un enfant.
Sa cousine, Margaret Rhodes la décrivit comme une « petite fille joviale mais extrêmement sensée et bien-élevée.
Héritière présomptive


En tant que petite-fille d'un monarque dans la lignée masculine, le titre complet d'Elizabeth était Son Altesse royale la Princesse Elizabeth d'York.
Elle était troisième dans l'ordre de succession pour le trône britannique derrière son oncle, Édouard de Galles et son père, le duc d'York.
Même si sa naissance attira l'attention du public, il n'était pas prévu qu'elle devienne un jour reine car le prince de Galles était encore jeune et beaucoup pensait qu'il se marierait et aurait des enfants.
En 1936, lorsque George V décéda, son oncle monta sur le trône en tant qu'Édouard VIII et elle passa en second dans l'ordre de succession. En décembre 1936, Édouard VIII abdiqua car son intention d'épouser la mondaine Wallis Simpson, deux fois divorcée, causa une crise constitutionnelle.
Le père d'Elizabeth devint alors roi sous le nom de George VI et elle devint l'héritière présomptive avec le titre de Son Altesse royale la Princesse Elizabeth.
Si ses parents avaient eu un fils par la suite, elle aurait perdu sa position d'héritière présomptive et son frère serait devenu le prince héritier au trône britannique. Elizabeth reçut un enseignement privé en histoire constitutionnelle avec Henry Marten, le vice-président de l'Eton College et elle apprit le français auprès de gouvernantes dont c'était la langue maternelle.
Une compagnie de guidisme, la 1re compagnie du palais de Buckingham fut spécialement formée pour qu'elle puisse rencontrer des filles de son âge.
En 1939, les parents d'Elizabeth se rendirent au Canada et aux États-Unis.
Comme en 1927, lorsqu'ils s'étaient rendus en Australie et en Nouvelle-Zélande, Elizabeth resta au Royaume-Uni car son père considérait qu'elle était trop jeune pour de tels voyages.
Elizabeth semblait au bord des larmes au départ de ses parents.
Ils échangeaient régulièrement des lettres et le 18 mai, ils réalisèrent le premier appel téléphonique transatlantique de la famille royale.

Seconde Guerre mondiale

En septembre 1939, le Royaume-Uni entra dans la Seconde Guerre mondiale qui dura jusqu'en 1945.
Durant cette période, alors que les villes anglaises étaient fréquemment bombardées par l'aviation allemande, les enfants furent évacuées dans les zones rurales.
Le politicien Douglas Hogg (en) suggéra que les deux princesses soient évacuées au Canada mais cette proposition fut refusée par la mère d'Elizabeth qui déclara mes enfants n'iront nulle part sans moi.
Je ne partirai pas sans le roi. Et le roi ne partira jamais.
Les princesses Elizabeth et Margaret restèrent au château de Balmoral en Écosse jusqu'à Noël 1939 lorsqu'elles furent emmenées à Sandringham House dans le comté de Norfolk.
De février à mai 1940, elles résidèrent au Royal Lodge (en) dans le Grand Parc de Windsor avant de s'installer dans le château de Windsor où elles restèrent pendant la plus grande partie de la guerre.
À Windsor, la princesse organisa une pantomime à Noël pour soutenir le Queen's Wool Fund qui achetait de la laine pour tricoter des habits militaires.
En 1940, Elizabeth, alors âgée de 14 ans, réalisa sa première allocution radiophonique durant une émission pour les enfants de la BBC dans laquelle elle s'adressa à ceux ayant été évacués :
« Nous essayons de faire tout ce que nous pouvons pour aider nos valeureux marins, soldats et aviateurs et nous essayons également de porter notre part du danger et de la tristesse de la guerre. Nous savons, chacun de nous, que tout se terminera bien. »
En 1943, à l'âge de 16 ans, Elizabeth réalisa sa première apparition publique seule lors d'une inspection des Grenadier Guards dont elle avait été nommée colonel en chef l'année précédente.
Alors qu'elle approchait de ses 18 ans, la loi fut modifiée pour qu'elle puisse devenir l'un des cinq conseiller d'État (en) en cas d'incapacité de son père ou lors d'un déplacement à l'étranger comme durant sa visite en Italie en juillet 194428.
En février 1945, elle rejoignit l'Auxiliary Territorial Service avec le grade honoraire de sous-lieutenant. Elle reçut un entraînement en conduite et en mécanique et fut promue lieutenant-colonel honoraire cinq mois plus tard.



Le 8 mai 1945, les princesses Elizabeth et Margaret se mêlèrent anonymement à la foule en liesse dans les rues de Londres.
Elizabeth déclara ensuite dans l'un de ses rares entretiens, nous avions demandé à nos parents si nous pouvions sortir et voir de nous-même.
Je me souviens que nous étions terrifiées à l'idée que l'on nous reconnaisse… Je me souviens des files d'inconnus se tenant la main et descendant Whitehall, tous ensemble dans une marée de bonheur et de soutien".
Durant la guerre, le gouvernement chercha à plusieurs reprises à apaiser le nationalisme gallois (en) en rapprochant Elizabeth du Pays de Galles.
Il fut ainsi suggéré que la princesse devienne connétable du château de Caernarfon, une fonction exercée alors par David Lloyd George.
Le secrétaire d'État à l'Intérieur Herbert Morrison (en) envisageait de la nommer à la tête de l'Urdd Gobaith Cymru (en), l'organisation de jeunesse galloise. Les politiciens gallois proposèrent qu'Elizabeth devienne princesse de Galles à l'occasion de son 18e anniversaire.
Ces projets furent abandonnées pour diverses raisons dont la peur qu'Elizabeth soit associé avec les objecteurs de conscience au sein de l'Urdd.
En 1946, elle rejoignit le Gorsedd des bardes de l'île de Bretagne à l'Eisteddfod Genedlaethol.
En 1947, la princesse Elizabeth réalisa son premier voyage à l'étranger en accompagnant ses parents en Afrique australe. Dans une allocution au Commonwealth of Nations le jour de ses 21 ans, elle fit la promesse suivante :
« Je déclare devant vous tous que je consacrerai toute ma vie, qu'elle doive être longue ou brève, à votre service et au service de la grande famille impériale dont nous faisons tous partie. »

Mariage


Elizabeth rencontra son futur époux, le prince Philip de Grèce et de Danemark de cinq ans son aîné en 1934 et 1937.
Ils étaient cousins issus de germains par le roi Christian IX de Danemark et cousins issus d'issus de germains par Victoria du Royaume-Uni.
Ils se rencontrèrent à nouveau au Royal Naval College de Darmouth en juillet 1939 ; même si elle n'avait que 13 ans, Elizabeth déclara qu'elle était tombée amoureuse de Philip et les deux commencèrent à échanger des lettres.
Leurs fiançailles furent officiellement annoncée le 9 juillet 1947.
Cette relation ne fut pas exempte de controverses car Phillip n'était pas particulièrement riche, était né à l'étranger (même s'il avait été naturalisé à la suite de son service dans la Royal Navy durant la Seconde Guerre mondiale) et certaines de ses sœurs avaient épousé des nobles allemands proches du parti nazi.
Certains documents appuyaient clairement et fortement sur les origines étrangères de Philip.
Des biographies ultérieures avancent que la mère d'Elizabeth se serait initialement opposée à l'union en qualifiant même Philip de Hun, équivalent anglais de boche. Elle indiqua cependant vers la fin de sa vie à son biographe Tim Heald que Philip était un gentleman anglais.
Avant le mariage, Philip renonça à ses titres grecs et danois, abandonna l'Église orthodoxe de Grèce pour l'anglicanisme et adopta le titre de Lieutenant Philip Mountbatten en prenant le nom britannique de sa mère.
Juste avant le mariage, il fut fait duc d'Édimbourg et reçut le titre de Son Altesse Royale.
Elizabeth et Philip se marièrent le 20 novembre 1947 à l'abbaye de Westminster.
Ils reçurent environ 2 500 présents venant du monde entier.
Comme le Royaume-Uni ne s'était pas encore complètement remis de la guerre, Elizabeth imposa que des coupons de rationnement soient utilisés pour acheter le tissu de sa robe qui fut dessinée par Norman Hartnell.
Les proches allemands du duc d'Édimbourg, dont ses trois sœurs ainsi que le duc de Windsor, l'ancien roi Édouard VIII, ne furent pas invités à la cérémonie.
Elizabeth donna naissance à son premier enfant, Charles de Galles, le 14 novembre 1948.
Un mois plus tôt, le roi avait délivré des lettres patentes autorisant ses enfants à porter les titres de prince ou de princesse, ce qui leur était théoriquement interdit car leur père n'était plus un prince royal.
Un second enfant, la princesse Anne naquit le 15 aout 1950.
À la suite de son mariage, le couple loua Windlesham Moor près du château de Windsor jusqu'au 4 juillet 1949 lorsqu'ils s'installèrent à Clarence House à Londres.
À plusieurs reprises entre 1949 et 1951, le duc d'Édimbourg fut stationné dans le protectorat britannique de Malte du fait de son rôle d'officier dans la Royal Navy. Lui et Elizabeth résidaient alors dans le village maltais de Gwardamanga où ils louaient la résidence de l'oncle de Philip, Louis Mountbatten. Durant cette période, leurs enfants restèrent au Royaume-Uni.


Règne Accession et couronnement

En 1951, la santé de George VI déclina et Elizabeth le remplaçait fréquemment pour les cérémonies publiques.
Lors de sa visite en Amérique du Nord où elle se rendit au Canada et rencontra le président Truman à Washington, D.C. en octobre 1951, son secrétaire particulier, Martin Charteris, portait avec lui le brouillon d'une déclaration d'accession au trône si le roi venait à mourir lors de son voyage.
Au début de l'année 1952, Elizabeth et Philip entreprirent une tournée en Australie et en Nouvelle-Zélande avec une escale au Kenya.
Le 6 février 1952, alors qu'ils venaient juste de rentrer à leur résidence kényane de Sagana Lodge après une visite du parc national d'Aberdare, ils apprirent la mort du roi. Martin Charteris lui demanda de choisir un nom de règne et elle choisit de rester Elizabeth, évidemment. Elle fut proclamée reine dans tous ses royaumes et les membres de la cour rentrèrent hâtivement au Royaume-Uni56. Élisabeth II et le duc d'Édimbourg s'installèrent dans le palais de Buckingham.
Avec l'accession au trône d'Elizabeth, il semblait probable que la maison royale allait porter le nom de son époux pour devenir la Maison de Mountbatten comme cela était la coutume pour une femme de prendre le nom de son époux.
La grand-mère d'Élizabeth, Mary de Teck, et le premier ministre britannique, Winston Churchill, préféraient conserver le nom de Maison de Windsor et le mot Windsor fut maintenu.
Le duc se plaignit qu'il était le seul homme du pays à ne pas avoir le droit de donner son nom à ses propres enfants.
En 1960, après la mort de Mary de Teck en 1953 et la démission de Churchill en 1955, le nom Mountbatten-Windsor fut adopté pour Philip et ses descendants de lignée masculine qui ne portent pas de titres royaux.


Cérémonie du couronnement d'Élisabeth II

Au milieu des préparatifs pour le couronnement, la princesse Margaret informa sa sœur qu'elle souhaitait épouser l'aviateur Peter Townsend de 16 ans son aîné et ayant deux enfants d'un précédent mariage.
La reine lui demanda d'attendre un an ; selon Martin Charteris, la reine était naturellement compatissante envers la princesse mais je pense qu'elle imaginait, qu'elle espérait, qu'avec le temps, cette affaire s'essoufflerait d'elle-même.
Les chefs politiques étaient opposés à cette union et l'Église d'Angleterre n'autorisait pas le remariage si le divorcé n'était pas veuf. Si Margaret réalisait un mariage civil, il était probable qu'elle devrait renoncer à son droit au trône.
Elle décida finalement d'abandonner sa relation avec Townsend. En 1960, elle épousa Antony Armstrong-Jones qui fut fait comte de Snowdon l'année suivante.
Ils divorcèrent en 1978 et elle ne se remaria pas.
Malgré la mort de la reine Mary le 24 mars, les préparatifs du couronnement se poursuivirent et il eut lieu comme prévu le 2 juin 1953.
À l'exception de l'eucharistie et de l'onction, l'ensemble de la cérémonie à l'abbaye de Westminster fut retransmis à la télévision pour la première fois de l'histoire.
La robe de couronnement fut dessinée par Norman Hartnell et était brodée avec les emblèmes floraux des pays du Commonwealth : la rose Tudor anglaise, le chardon écossais, le poireau gallois, le trèfle irlandais, la feuille d'érable canadienne, le mimosa doré australien, la fougère argentée néo-zélandaise, la protée royale sud-africaine, la fleur de lotus pour l'Inde et Ceylan et le blé, le coton et le jute pakistanais.


Le couronnement en images :
Le jour du sacre :

http://www.ina.fr/video/AFE85005107 le couronnement

Les étapes de la cérémonie :

http://youtu.be/DX6o8wFPObM Mystères d'archives couronnement 1
http://youtu.be/qy4rC0NopbQ Mystère d'archives couronnement 2

http://www.ina.fr/video/CPD11001873 INA

http://videos.tf1.fr/jt-13h/2012/leon ... -de-la-reine-7330428.html


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Posté le : 02/06/2013 15:16
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Re: Couronnement de la reine Elisabeth II d'Angleterre
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Oh que je m'en souviens,du couronnement de la queen !
Elle a été la cause d'une énorme déception, pour moi..
A l'occasion de ce mariage, l'Angleterre ( ou la famille royale, je ne sais plus ) avait mis en vente quelques petits ilots. Je me suis imaginé propriétaire d'une petite ile et j'ai bassiné ma mère pour qu'elle m'en achète une ! Déjà que j'étais toujours en attente de mon petit âne et de son attelage, elle ne pouvait pas tout me refuser.
Je ne l'ai jamais eu, ma petite ile...

Posté le : 02/06/2013 18:45
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Re: Couronnement de la reine Elisabeth II d'Angleterre
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C'est difficile les déceptions d'enfants, mais bon tu avais peut-être une demande qui ne rentrait pas dans le budget.
J'espère que tu as eu, au moins des îles flottantes pour te consoler.
Tu avais de beaux rêves tout de même.
Pour le couronnement j'ai eu une pièce d'argent frappée pour l'évènement, et offerte par une cousine anglaise.
Mais mon ex, se l'ai appropriée avec tant d'autres choses, et ne me l'a jamais rendue, et voilà, disparue avec ma collection.
Je me souviens d'avoir regardé ce couronnement chez la voisine en eurovision. C’était si extraordinaire !
C'était magique

Posté le : 06/06/2013 00:47
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Re: Couronnement de la reine Elisabeth II d'Angleterre
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Ne me dis rien ! laisse-moi trouver.....
C'était commenté par Léon Zitrone, non ?

Posté le : 06/06/2013 21:14
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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