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Accueil >> newbb >> Défi du 23 avril 2016 [Les Forums - Défis et concours]

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Défi du 23 avril 2016
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I'' could never take the place of your’man'' (le ne pourrai jamais prendre la place de vote homme) chantait Prince le Kid de Minneapolis qui vient de rejoindre Michael jackson au firmament des princes de la pop.


Aussi pour être en phase avec l’actualité je vous propose le défi suivant:
’’Vous vous réveillez un matin dans la peau d’un autre, avec en face de vous,…… celui que vous étiez la veille !!!’’


Quelle attitude, quel commentaire, quelle réflexion et quel regard porteriez vous sur celui que vous étiez ……………………..…avant ??

Bon, je vois laisse, je vais aller consulter mon neuropsychiatre, pour tenter de comprendre cette de forme de dédoublement de ma personnalité qui me tenaille !!!!!

Sans nouvelles de moi pendant les jours qui viennent, pas d’inquiétude, cela ne saurait être que le signe d’un internement chez mon médecin traitant: Le Docteur Maboulle!!!!

A vos plumes les amis!!!

Posté le : 23/04/2016 11:20
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Le bonheur est une chose qui se double,..…..si on le partage …

Titi
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Re: Défi du 23 avril 2016
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Bonsoir Serge,

Rassure moi, tu es bien Serge à moins que je ne sois pas iste, ou Jacques. Je ne sais plus. Je m'y perds.
A moins déjà que je ne revienne en Bacchus. Ou en Delphine.

Tu nous pousses à la bipolarité, non la schizophrénie!
Je te laisse pour aller écouter ce que va me dire mon double.

A bientôt!

Je te souhaite un magnifique dimanche cher Serge.

Amitiés de Beaulieu en Languedoc où je me trouve encore.

Jacques

Posté le : 23/04/2016 17:52
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Re: Défi du 23 avril 2016
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La soirée fut fort rude et de fait, mon réveil
S’apparentait d’ailleurs à un bruit de bouteilles
Bien plus qu’à un doux son de verres en cristal
Dans lesquels hier au soir, on s’est rinçait la dalle.

En appui incertain des pattes de derrière,
Je tentais sans succès d’enfiler, à l’envers !!
Mon futal, quand soudain, j’entendis une voix
Murmurant: ‘’c’est misère un Tourangeau qui boit’’

Ma surprise passée, car je me pensais seul,
Je zyeutais alentour, l’esprit dans le formol,
Quand à coté de moi j’aperçus c’est étrange
Un mec fort bien foutu avec une gueule d’ange !!

C’était KJtiti, mon double, mon sosie,
Celui faisant crever les mâles de jalousie
Par sa plastique inouïe, sa posture aboutie,
Plus encore habité de noble modestie.

Mais qu’est que tu fous là, lui dis je sans retenue,
Si je t’avais su là, je n’serai point venu
Comme disait Hortefeux : quand y en a un, ça va,
Mais si nous sommes deux, là bonjour les dégâts !!!

Reprenant mes esprits, ce qui je le confesse
Demande peu d’effort !!! je lance…..à mon adresse ???
Mais comment savait tu, que tu,…… que j’étais là,
D’autant que même moi je ne le savais pas !!!

Abstraite était l’affaire, du recul donc je pris
Mais mon sosie aussi, puisque moi, j’étais lui ???
Dés lors, vu le foutoir, j’enfile mon chandail,
Dans un tell’ mayonnaise: il n y a que Maille qui m’aille.

Et si, boire trop de vin* fait parler en Latin
‘’SI vino vero restat’’ dis- je à ma réplique
Qui dés lors fit péter la chopine de Vouvray,
Que je bu de concert, avec moi-même, en vrai !!!

Avec modération, c’est ce jour mon conseil,
Que je donne pour boire et vider la bouteille
Auquel cas vous allez sentir le curieux trouble
Et l’impression bizarre d’être unique, mais en double !!!!


*A consommer avec modération……………..sauf le Vouvray à consommer à profusion !!!!!!




Posté le : 24/04/2016 11:34
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Titi
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Re: Défi du 23 avril 2016
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Je lève donc mon verre (d'eau) à ta santé, deux fois.... (au lieu des "une fois" bien connues chez moi).

Je pense qu'il faut que tu ralentisses un peu sur le Vouvray mon Titi même si tes délires me feront toujours rire.

Je t'embrasse.

Couscous

Posté le : 24/04/2016 17:38
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Re: Défi du 23 avril 2016
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Cher Serge,

Si le Vouvray te met dans cet état, qu'en sera-t-il avec un Bourgogne?
Allez je repars converser avec mon double.

Mon double et moi-même- et nous en phase et nous voyons même double l'un et l'autre , c'est te dire- nous avons beaucoup ri à ton poème.
Je viens donc te rapporter cette chorale, cet orchestre de rire et de bonheur.

Mille fois merci.

Au plaisir d'une prochaine bouteille de Vouvray!

Amitiés de Dijon que je viens de retrouver.

Jacques

Posté le : 24/04/2016 18:17
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Re: Défi du 23 avril 2016
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De l’autre côté du macho

Tony se réveille, avec l’impression d’avoir le crâne coincé dans un étau. Il geint et regarde le réveil qui indique six heures. À côté de lui, une masse bouge et grogne. Bizarre, il est de l’autre côté du lit. Lisa aura sûrement tant gigoter qu’elle lui aura passer au-dessus pendant son sommeil. Il se lève et avance dans la pénombre de la chambre pour aller chercher de l’aspirine. La lumière émise par l’ampoule de la salle de bain lui fait mal aux yeux. Il se pose devant le miroir et manque de tomber dans les pommes en apercevant son visage. Au lieu de l’habituel menton saillant, de ses yeux sombres et de sa tignasse noir corbeau, il se retrouve avec un regard bleu azur, des pommettes refaites et une crinière blonde. Pire, il a perdu ses attributs masculins ! Il est… sa femme ! Il se remémore la soirée de la veille : pas de coucher tardif, pas de fête avec les copains, pas de cuite, du moins dans ses souvenirs. Soudain, à ses côtés apparaît un être vaporeux à la silhouette féminine.

– Alors, tu aimes ta nouvelle apparence ?
– C’est quoi ce mauvais rêve ?
– Non, non, ce serait trop facile. Ce n’est pas un rêve. Tout est bien réel. Tu te souviens de tes propos hier ?
– Plus vraiment… J’ai la tête comme une passoire.
– Tu as osé dire à ton épouse dévouée que tu savais tout faire mieux qu’elle car tu étais un homme. Tu l’as même traitée de faignasse. De quoi provoquer mon courroux.
– Mais qui êtes-vous ? Un fantôme ?
– Une fée ! Je suis la Fée Ministe.
– Non ? Mais je ne crois pas aux fées.
– Ce n’est pas parce que l’on ne croit pas à quelque chose que cela n’existe pas. Crois-tu qu’en niant l’existence de la bêtise humaine, elle disparaîtra ?
– Mais pourquoi m’avoir transformé en ma femme ? On dirait le scénario d’un mauvais film de série B,
– Pour que tu tâches de faire mieux qu’elle puisque tu te targues d’en être capable. Prouve-moi que c’est vrai si tu veux retrouver ton apparence d’origine. À ce soir !

De la chambre, un grognement monte :

– Dépêche-toi de sortir de la salle de bain pour aller chercher les croissants !

Tony quitte la pièce et se retrouve face… à lui-même !

– Tu t’es vue ? Toujours en robe de nuit et pas maquillée à cette heure !

Ne sachant pas quoi rétorquer, il se dirige vers la garde-robe de Lisa et part à la recherche de vêtements en évinçant robes et jupes. Il trouve un jogging de la période où elle était enceinte et l’enfile en vitesse avant de courir chez le boulanger. Ce dernier affiche un air étonné à sa vue.

– Bonjour M’me Legros, z’êtes en retard aujourd’hui ? Z’avez pas l’air en forme..

Un sourire gêné, la commande est passée et payée avant de retourner à la maison. Il est déjà plus que sept heures et le petit Enzo, âgée de sept ans, dort encore. Tony jette sur la table les viennoiseries et monte pour réveiller l’enfant d’une façon un peu brutale. Le petit se met à pleurer car il a fait un cauchemar et réclame un câlin. Tony est prêt à appeler sa femme, mais c’est lui, sa femme ! N’ayant pas l’habitude de prendre son fils dans les bras, il se montre maladroit. Il finit par l’emporter jusque dans la cuisine pour le poser devant un bol de céréales. L’autre Tony descend et réclame son café. Il ne manque pas de lui faire des remontrances sur sa tenue loin d’être glamour.
Avant de sortir, le maître de maison demande son plat préféré pour le soir : un hachis parmentier maison. Il faut presser Enzo qui traîne pour s’habiller. Les cris ne font que ralentir l’opération. Il opte pour la manière douce et l’enfant est déposé avec quelques minutes de retard à l’école. Tony s’en excuse auprès de l’institutrice qui le dévisage des pieds à la tête. De retour à la maison, il se dit qu’il doit revoir sa tenue. Il commence par prendre un soutien-gorge, le rouge qu’il a offert à Lisa pour son anniversaire. L’opération pour l’enfiler lui demande plus de dix minutes et autant de temps pour enfiler des bas résille. Tony se mire dans la glace. Le corps de Lisa est vraiment superbe ainsi mais il se sent serré. Il ne pensait pas que c’était aussi peu confortable. Ne trouvant pas de pantalon, car il a toujours refusé d’en acheter pour sa femme, il jette son dévolu sur une jupe mi-longue et un bustier. Il tente de se maquiller mais les produits sont mystérieux pour lui : lequel pour les joues, pour les yeux ? Il ne connaît que le rouge à lèvres. Il abandonne donc la mission « maquillage ».
Il remarque le bac à linge qui déborde de vêtements car hier, il a décidé de trier ses affaires sales qu’il a tendance à accumuler sur une chaise ou sur des portes-manteaux. Tout est emmené jusqu’à la buanderie qui se trouve au sous-sol et mis dans la machine à laver. Au moment de mettre les produits, Tony remarque qu’il ne sait pas lequel doit être versé dans tel ou tel endroit. Il met tout à plouf, ferme le hublot et active le premier programme venu. Après une heure et demi, les vêtements sortent, certains rétrécis, décolorés et ne sentant pas le frais.
Il est presque midi et la faim se fait sentir. Il n’a rien prévu et le frigo est vide. Une liste de courses est collée sur le congélateur. Il s’en empare avec le sac à main de Lisa. Il cherche son Audi. Mais non ! Lisa conduit la vieille Twingo. Au moment de monter dans la voiture, il remarque que le pneu avant gauche est plat. Elle lui avait dit qu’il fallait le remplacer mais il n’avait pas jugé le problème urgent. Tony retire le pneu de secours du coffre et se met à installer le cric. L’opération n’est pas simple en jupe. Lorsqu’il tente de dévisser les écrous, ses bras désormais féminins manquent cruellement de force. Il s’acroupit et entend un bruit sec ; ses bas viennent de craquer. Un jeune homme s’approche et demande :

– Vous avez besoin d’aide, Madame ?

Tony peste contre la fée Ministe.

– Vas-y, viens m’aider gamin. À deux mecs, on devrait arriver au bout de ce putain d’écrou de merde…

Le jeune garçon le regarde d’un air étonné, trouvant les mots prononcés bien rudes sortis de la bouche d’une jolie dame.

La roue changée, Tony entre retirer ses bas. Il décide de laisser ses jambes nues, tant pis pour les quelques poils visibles. Il part enfin vers le supermarché avec sa Twingo. Il fait une queue de poisson à une autre voiture, comme à son habitude et s’entend dire :

« Femme au volant, mort au tournant ! Va prendre des cours, pétasse ! »

Sur le parking, Tony se fait voler sa place. En temps normal, il aurait bondi hors de son cabriolet pour forcer le malotru à reculer à coup de gueule et de bombage de torse musclé. Mais là, il a perdu tous ses atouts. Il se résigne à aller trouver une autre place plus loin. Dans le supermarché, il erre dans les rayons, à la recherche des produits repris sur la liste. Il se laisse tenter par toutes sortes d’en-cas et des bons vins dont il est très friant. Il fait fi des promotions et des sous-marques économiques cachées en bas des présentoirs. Il se met dans une file à la caisse. Lorsqu’il se penche pour attraper les article au fond du charriot, il remarque le regard vicieux de l’homme derrière lui qui plonge dans son décolleté. Ce dernier émet un sifflement de contentement, ce qui met Tony hors de lui :
– Si tu ne regardes pas ailleurs que mes nibards, je te colle ma boîte de petits pois dans les fesses. C’est compris ?
L’homme baisse le regard et contemple ses chaussures, et peut-être les jambes un peu velues de Tony. La caissière ayant fini de comptabiliser les achats, elle lui annonce un montant largement supérieur au total des billets contenus dans le porte-feuille de Lisa. Tony se souvient de leur conversation concernant le budget pour les courses. Il lui a imposé un budget de cent euros par semaine, sans lui donner accès à la carte bancaire, prétextant qu’il était généreux et qu’il lui resterait largement au-dessus. Il doit donc se résigner à laisser la moitié de son caddy avant de tout charger dans le coffre trop réduit de la Twingo.
De retour à la maison, impossible de se garer devant. Il lui faut faire de nombreux aller-retours, les bras chargés. Le rangement des courses lui paraît interminable. Il est déjà seize heure et il faut aller chercher le petit à l’école ! Il court d’une façon peu féminine pour parvenir à temps à la porte de la cour de récréation. Sa poitrine gonflée à coup de prothèses semble peser une tonne. Enzo est le dernier à attendre sa maman. L’institutrice regarde Tony transpirant et soufflant comme un bœuf, ou plutôt une vache, d’un air de désapprobation.
Le petit réclame son habituel goûter mais ce dernier est resté dans le chariot au supermarché. Tony lui propose d’autres choses qui ne semblent pas plaire à son fils. Celui-ci finit par manger un paquet de chips avec un verre de lait. L’heure tourne et il faut préparer le souper.
Un hachis parmentier ! Mais comment on prépare cela ? Il aurait pu commander au traiteur mais sans argent… Heureusement, des sites internet sont spécialisés dans la description de recettes simplifiées. Mais l’écran du GSM de Lisa est cassé et certains mots sont illisibles. Tant pis, il improvise. Après une heure de préparation, la cuisine est un vrai chantier et ses vêtements sont tachés de sauce tomate. Il met le plat dans le four et monte se couler un bon bain chaud. Avant qu’il n’ait le temps de se déshabiller, il entend Enzo l’appeler pour ses devoirs. Il lui faut une grosse demi-heure pour lui expliquer les règles de grammaire, le temps que son bain devienne froid et perde tout son attrait.

Tony, l’autre, entre vers dix-neuf heures. La maîtresse de maison est fière de déposer son hachis parmentier au milieu de la table pour s’entendre dire :

– J’ai déjà soupé avec les collègues.

Enzo goûte mais fait la grimace. En effet, il y a trop d’épices et la purée a la texture du ciment. Le tout finit dans la poubelle au grand désarroi du cuisiner d’un jour.
Tony réclame son habituel verre de vin et que son épouse lui retire ses chaussures après une dure journée de labeur. Une dure journée ? Il ne sait pas toutes les galères qu’il a connues aujourd’hui ! S’il savait… Rien ne sert de lui expliquer, il ne comprendrait rien.
Le soir tombe et Tony aussi… de fatigue. Il rêve de se coucher mais il faut que le petit prenne son bain. Il le laisse barboter une demi-heure, le temps de comater un peu dans la chambre. Lorsqu’il revient, on croirait qu’un tsunami a ravagé la salle de bain. Enzo a mis de l’eau partout en jouant à la bataille navale. Il faut éponger pendant dix minutes. Une fois en pyjama, il faut lui raconter une histoire. Il choisit Blanche-Neige. En voilà un conte machiste où l’homme sauve la femme d’un simple baiser.
L’enfant enfin endormi, Tony enfile avec plaisir sa robe de nuit même s’il aurait préféré son pyjama car il se sent un peu nu en bas. Il se couche avec plaisir dans son lit et se trompe de côté. L’autre Tony ne manque pas de le repousser à sa place. Dès que la lampe de chevet est éteinte, il commence alors à faufiler sa main sous la robe de nuit pour aller lui masser les parties intimes. Tony se rappelle alors que nous sommes jeudi et que c’est le jour où il acomplit son devoir conjugal. Mais cette fois, c’est lui est en-dessous, écrasé par le poids marital. Après avoir plus subi que joui, il se rend dans la salle de bains. C’est alors que la fée Ministe apparaît et demande :

– Alors, as-tu compris la leçon ?
– Oui, je ne dirai plus jamais que ma femme est une bonne à rien et que je suis meilleur. Je regrette mon comportement. Faites cesser cette journée. Je n’en peux plus. Je vous en prie…

Voyant le réel repenti de Tony, la fée remet chacun à sa place. Depuis lors, Tony se montre plus compréhensif envers sa femme, partage les tâches ménagères, lui donne les rênes du budget. Il n’a plus de propos machistes envers les femmes dont il connaît maintenant le quotidien chargé. Il craint plus que tout le courroux de la fée Ministe.





https://www.youtube.com/watch?v=AO43p2Wqc08

Posté le : 24/04/2016 18:55

Edité par couscous sur 25-04-2016 06:49:03
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Re: Défi du 23 avril 2016
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Cher Serge,
Chères Loréennes et chers Loréens,

Le retour dans ma cave m'a été fatal, j'ai bien fini par voir double.
J'ai opté pour une petite nouvelle psychanalytique que j'ai intitulée : "c'est grave Docteur"


La scène se passe dans le cabinet du Docteur Yapadesouci, psychiatre et psychanalyste à Paris. Sa secrétaire très particulière reçoit un coup de téléphone du secrétariat général de la Présidence de la République lui demandant une consultation médicale pour le Président, à 20h, ce lundi 25 avril 2032.
Arrive l’heure du rendez vous. La secrétaire médicale introduit le Président dans le bureau médical.

- Bonjour cher docteur, j’ai besoin de vous voir !
- Qu’y a-t-il Monsieur le Président.
- Puis je avoir toute votre confiance et me garantissez vous que vous ne répéterez pas mes propos?
- Voyons, Monsieur le Président, je suis tenu au secret professionnel !
- La valeur du secret professionnel à notre époque médiatique est comme un vent qui se prend à tourner souvent, lui rétorque le Président.
- Si vous n’avez pas confiance en moi, allez voir un autre de mes confrères !
- Non, non, j’ai besoin de vous parler à vous ! Voilà Docteur, comme vous le savez, je dois prendre une décision cruciale, savoir si je dois me présenter à la Présidence de la République l’année prochaine, mais un mauvais rêve éveillé, fait la semaine dernière, me torture depuis cette date et m’invite à la prudence.
- Si je peux vous aider, je le ferai avec plaisir Monsieur le Président.
- Eh bien voilà la nature exacte de mon rêve et le détail précis de la conversation que j’ai eu avec mon double harcèlent mon esprit en permanence au point que je m’en souviens dans les moindres détails.
- Je vous écoute, lui dit le Docteur Yapadesouci.
- Eh bien voilà Docteur, je suis à bicyclette dans la campagne provençale, me promenant sur une route vicinale entre la garrigue et les vignes des Coteaux du Languedoc lorsque, subitement, je vois derrière moi mon double qui s’apprête à me doubler et je lui dis :

- Mais que fais-tu ?
- Je te poursuis, me répondit-il !
- Mais pourquoi tu me poursuis puisque tu es déjà moi.
- Ah non, je suis toi !
- Toi, c’est moi !
- Pas encore car il me faut te doubler !
- Mais pourquoi me doubler ? lui répondis-je !
- Pour passer en toi et être toi ?
- Et tu ne veux pas y rester ?
- Ah non, je préfère te doubler !
- Si tu me doubles, tu seras toi et plus moi.
- Mais tu m’as bien vu, je suis toi.
- Ah non, si tu me doubles, tu ne seras plus moi. Tu seras un autre moi, toi en fait ! Un autre toi en plus de moi ! Et s’il te prenait l’envie de me redoubler, tu deviendrais eux.
- Mais alors cela ne serait plus toi et moi, mais toi, moi et eux, me répondit-il !
- Oui mais eux, c’est toi et moi ! Et toi et moi nous ne faisons qu’un.
- Ça c’est toi qui le dit !
- Mais c’est aussi toi, puisque toi et moi nous ne faisons qu’un lui répondis-je!
- Pour en finir on va se dédoubler !
- Ah non, imagines un peu c’est déjà compliqué à deux. Tu les vois avoir le même discours que nous. L’on va, je crois, devenir fous.
- Mais nous le sommes déjà.

- Et ce dialogue revenait en boucle cher Docteur, comprenez mon émoi.
- Je crois comprendre votre problème, vous ne devez pas doubler votre moi.
- Vous me voyez encore en désarroi. Que voulez vous dire ? (Un long silence) Mais pourquoi ?
- Il vous faut éviter de vous jeter sur moi !
- Ah non, vous n’allez pas revenir dans mon rêve!
- Non, n’allez pas vous jeter sur le toi, mais laissez vous aller au surmoi. Je le tiens votre toi et moi, c’est le surmoi qui vous permettra le refoulement de vos pulsions jugées inacceptables.
- Mes pulsions inacceptables ! Je les éliminerai, je les dézinguerai bien tous les candidats à la présidence de la république ! Pourquoi voulez vous que je les refoule, mes pulsions ? C’est tous les candidats qu’il faut refouler !
- Alors vous l’avez votre réponse à votre candidature !
- Dites donc Docteur, vous êtes encore plus fou que moi.
- Alors ne me rattrapez pas et ne doublez pas, et vous ne serez pas fou, ou non plutôt, vous serez un fou assumé. Et ainsi vous en deviendrez plus sage.
- Ça c’est toi qui le dit !
- Ne vous ai-je pas déjà entendu dire cela ! Allez soyons fous sans l’être tout à fait. Nous serons ainsi plus sages qu’il n’y paraît.

Les deux interlocuteurs se regardent dans les yeux pendant plusieurs minutes. Le Président de la République quitte avec surprise le Docteur yapadesouci, après que celui-ci lui ait dit  :

- N’allez pas voir la folie ailleurs, regardez vous dans une glace. En vous voyant ainsi fou, vous êtes plus facilement heureux.

Amitiés de Dijon où il fait un froid glacial.

Jacques

Posté le : 25/04/2016 23:17

Edité par Istenozot sur 26-04-2016 10:50:44
Edité par Istenozot sur 26-04-2016 10:54:11
Edité par Istenozot sur 26-04-2016 10:58:34
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Re: Défi du 23 avril 2016
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Cher Jacques,

Une vraie histoire de fous ! Mais lorsqu'il s'agit de politique, c'est tout à fait normal.

Ton texte me fait penser à cette chanson :

https://www.youtube.com/watch?v=kOru9ITtVIg

Merci mon ami. Garde toujours ce grain de folie douce.

Bises


Couscous

Posté le : 28/04/2016 06:44
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Re: Défi du 23 avril 2016
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Couscous la féministe a frappé !!

Quel regard critique malveillant jeté sur la gente masculine, qui n’a de cesse de répondre aux moindres désirs de leurs épouses………. ou de leurs maitresses.
Nous savons tous que le femme est l’avenir de l’homme, ce qui d’ailleurs, quelquefois, nous donne l’envie de lui hurler : Madame, revenez donc demain !!!
Pour ma part, je vous donne un exemple de ma considération vis-à-vis de mon épouse : Tous les matins je lui monte son café !!...................................il ne lui reste plus qu’a le moudre….

Tu vois la mauvaise langue que tu es ma chère couscous, d’autant….que toutes les vérités nesont pas bonnes à dire, et moins encore à écrire !!

Allez, je te fais néanmoins un gros bisou, toutefois sache que si la femme était foncièrement bonne, Dieu en aurait une aussi.

Ce qui me navre, c’est que je me suis, malgré mon désaccord sur ces propos sexistes que je désapprouve, bien marré avec ton histoire truculente, mais évidement fort romancée !!!

Posté le : 28/04/2016 19:32
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Titi
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Re: Défi du 23 avril 2016
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Puissent Isté, nos politiques avoir ce grain de folie qui nous les rendrait sympathiques, alors qu’avec leurs promesses de lendemain meilleur, on constate qu’ils sont véritablement atteints d’affabulations chroniques, qui justifiaient un internement en psychiatrie..


Mais comme le prétendait un pamphlétaire dont le patronyme m’échappe :’’ La France est un pays qui adore changer de gouvernement à condition que ce soit toujours le même. ‘’

Dés lors l’espoir est de mise !!

Nul doute, si j’en juge d’après ton histoire, une visite en cave développe le sens de la narration et de ………l’humour !!, de fait, je pars de ce pas déboucher une bouteille de Faugéres pour exciter mon neurone solitaire….….


Amitiés Isté, en rappelant ce dicton de Bourgogne :’’Le vin fait du bien aux femmes, surtout si ce sont les hommes qui le boivent’’


Posté le : 28/04/2016 20:05
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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