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Accueil >> newbb >> Défi du 13 novembre 2014 [Les Forums - Défis et concours]

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Défi du 13 novembre 2014
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Bonjour à tous,

N'avez-vous jamais été confrontés à une situation de la vie où vous avez envie de dire "Raz-le-bol !" ? Je suis persuadée que oui. Alors, je vous propose un défi pour vider votre sac. Je l'intitulerai "Coup de gueule autorisé". Allez-y, lâchez-vous, c'est le moment et cela fait du bien.

Au plaisir de découvrir vos productions.

Bises

Couscous

Posté le : 13/12/2014 07:19
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Re: Défi du 13 novembre 2014
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Coup de gueule sous contrôle

Tout bouillonne à l’intérieur de moi pendant que je marche d’un pas pressé dans la Rue des Soucis. Je rumine les paroles de Vanessa, tous ses reproches, ses doléances infantiles. Je suis comme une cocotte minute prête à exploser. Je parviens enfin à ma destination. J’entre rapidement dans l’officine à la façade rouge sang. Sur la vitrine aux verres fumés, on peut lire « Service de médiation ».
J’avance vers le seul comptoir encore libre. Une jeune femme rousse au sourire avenant et apaisant m’invite à la suivre à l’arrière du bâtiment. Je lui emboîte le pas jusqu’à une pièce de la taille d’une cabine d’essayage où trône un grand canapé rouge vif. Une fois assis confortablement dans le fauteuil aux larges accoudoirs, elle me pose un casque intégral sur la tête. Une odeur qui m’est inconnue vient me titiller les narines. Après quelques secondes de flottement, je me retrouve face à Vanessa :
« Chou, j’en ai marre que tu rentres si tard. Je me demande parfois si tu ne vois pas une autre femme. J’aimerais aussi que tu t’habilles de façon plus cool. Pourquoi toujours porter un costume, cela te vieillit. On dirait ton père ! Quant à moi, il va falloir que je rachète des nouveaux vêtements. À force de les laver, ils ont rétréci. Tu me prêtes ta carte bleue ? ». Là, la moutarde me monte au nez, je sens que mes joues s’empourprent au moment où je lui réponds sur un ton incisif :
« Tout d’abord, je n’ai pas de liaison mais il faut que je bosse dur pour TE payer tout ce que TU me réclames à tour de bras. Quant au costard, je me vois mal recevoir les clients de la banque en short et marcel ! Tes vêtements n’ont pas rétréci. Comme tu te goinfres à longueur de journée, tu ne rentres plus dedans, c’est tout. J’ai l’impression de n’être plus qu’une carte bleue ambulante. Si cela continue, je vais vraiment chercher une autre femme qui m’aimera et s’occupera de moi. Tu es devenue une épouse grosse, laide et cupide ! Tu me dégoutes ! » Mes paroles se sont changées en cris et hurlements. Je sens que j’ai besoin de vider mon sac. Vanessa me dévisage sans broncher. Elle reste immobile, comme insensible à mes paroles virulentes.
Une nouvelle odeur vient m’envahir les narines et le casque m’est retiré. La jeune femme me demande :
« Comment vous sentez-vous ?
– Mieux, je vous remercie.
– Souhaitez-vous une autre séance ?
– Non, merci. Cela suffira.
– Suivez-moi pour finaliser votre dossier. »
La jolie rousse me reconduit jusqu’au comptoir. Après quelques clics, des documents sortent de l’imprimante. J’appose une ou deux signatures et sors, le cœur léger. C’est la première fois que je fais appel à un service de ce genre. Ils ont été créés il y a quelques années par notre gouvernement. Nos dirigeants actuels sortent pour la plupart de l’ENA, l’Ecole Nationale de l’Amour. Une fois diplômés, ils doivent passer une année dans un temple indien avant de pouvoir accéder à la fonction publique. La colère et la violence sont sévèrement sanctionnées. C’est pourquoi ils ont créé ces « services de médiation de la colère, du raz-le-bol et du coup de gueule autorisés ».
L’objectif initial était de maintenir une sorte de zen-attitude parmi la population. Le principe semble fonctionner car le taux de divorce est en chute libre, les faits d’agression se raréfient et les mouvements de grève sont devenus exceptionnels. La Paix sociale ! Voilà l’objectif final de nos énarques en toges amples et longs cheveux. Le 16 Rue de la Loi a été repeint en rose et or. Ses couloirs sont parfumés au patchouli et la méditation est imposée avant tout conseil des ministres.
Le lendemain, une lettre arrive à la maison. Elle vient du service fréquenté la veille et est destinée à Vanessa. Ma femme l’ouvre, intriguée, et lit silencieusement. Un sourire nait sur son visage bouffi et ses yeux se mettent à briller en croisant les miens. Nos corps s’approchent et nos lèvres fusionnent furieusement. Le courrier tombe de sa main.

« Madame,

Votre mari est venu consulter notre service de médiation. Suite à un entretien approfondi, il nous a confié qu’il se dévouait corps et âme à son travail afin de vous offrir une vie confortable. Toutefois, il s’inquiète de voir votre santé se dégrader faute de suivre un régime adapté à votre vie sédentaire. Il craint de vous perdre. Il vous est loisible de faire appel à notre service d’accompagnement personnalisé entièrement gratuit si cela s’avérait nécessaire. N’oubliez pas qu’une relation de couple nécessite de l’attention l’un envers l’autre. Montrez-lui l’affection que vous lui portez réellement.

Bien dévoué.

Le service de médiation de la colère, du raz-le-bol et du coup de gueule autorisés. »



Posté le : 13/12/2014 19:25
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Re: Défi du 13 novembre 2014
Plume d'Or
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C'est effrayant la société que tu décris !
Elle me rappelle un peu le film 'Paradis pour tous' d'Alain Jessua avec Dewaere et Dutronc.
Bravo Couscous, tu as encore fait fort.
Bises
Donald

Posté le : 14/12/2014 19:25
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Re: Défi du 13 novembre 2014
Plume d'Or
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Les fleurs dans la poubelle


« Pas de futur pour toi » ne cesse de chanter Johnny le Pourri sur mon lecteur portable.
Je pense être le dernier punk sur Terre. A presque quarante ans, un comble. Mes anciens potes de squat, des rebelles durant notre jeunesse, sont devenus des gros pleins de soupe drogués au fric, à la réussite, au loto, bref à toutes les conneries débitées par la première chaine et ses concurrentes.

J’avance dans la rue, au milieu des milliers de consommateurs téléguidés par la magie de Noël et la promesse d’affaires historiques, avant les soldes, après les remises, en pleine crise économique. Ils se battent pour le dernier jeu des studios Trucmuche, le genre de truc démodé dans six mois parce que la chanteuse Bidule aura donné sa tronche à la poupée virtuelle Machin-chose massacreuse de Trolls.
Je me marre. Johnny et ses copains n’avaient pas tort sauf qu’eux ils pouvaient chier sur la Reine, casser leurs guitares et montrer leur cul. C’était alors tendance.

« Nous sommes le poison dans votre machine » hurle le leader des Sex Pistols.
J’ai envie de danser sur le macadam, de pousser les badauds dans un pogo infernal. Leurs yeux sont vides, leur allure est robotique. Ils n’expriment rien d’humain.
« Achetez ! Mangez ! Jouez ! Votez ! » tourne en boucle dans leurs cerveaux détournés par des publicités où George se fait piquer son café par Jean. Des estomacs sur pattes, voilà ce qu’ils sont devenus les représentants du Siècle des Lumières, les défenseurs de la veuve et de l’orphelin, les pourfendeurs de la tyrannie. Ils ingurgitent de la dinde anabolisée, des marrons ultraoxydés, du foie gras roumain, des idées reçues, des clichés déguisés en philosophie puis ils appuient sur le buzzer devant des millions de téléspectateurs avides de gains faciles, de confessions salaces et de pisser sur plus ringard qu’eux.

J’arrive à destination, au lieu indiqué par l’annonce. Le manager, c’est comme ça qu’il se présente, me montre le matériel et le costume. Je vais dans la cabine pour me changer. Enfiler ma salopette jaune, mon maillot et mes chaussettes rayés blanc et rouge, mes chaussures trop grandes et mes gants couleur coquille d’œuf ne me fait plus rien. Je n’ai pas honte. Ma perruque rousse et mon maquillage de clown ne changent pas ce que je suis. Un rebelle. Pour l’instant, je remise mes slogans anticapitalistes pour après les fêtes. Aujourd’hui, j’enchaine les pitreries pour les enfants, les vieux et les simplets. Ce soir, je touche ma paie, je règle ma nuit à la pension Tartempion et je vomis mes sandwichs fièrement avalés pour épater les passants.

« Nous sommes les fleurs dans la poubelle » scande Johnny l’édenté.
Il ne croyait pas si bien dire le bougre. Maintenant, il roule en voiture de luxe, se paie des drogues hors de prix, baise des starlettes de la BBC et raconte que tout ça finalement c’était des conneries, un gros coup publicitaire pour lancer la mode des épingles à nourrice dans le nez.
J’y ai cru, moi, à ses chansons, à la révolte de la jeunesse contre un système dominé par les bas du front et les ligues de vertu. Je me suis battu dans la rue, dans les taudis, contre les bleus, à lancer des pavés, à respirer du gaz lacrymogène, à prendre des matraques dans les gencives. J’ai défendu des tas de causes, du Népal à la Somalie en passant par les gars privés de papiers, de domicile fixe ou de chemise.

Je vis désormais dans la poubelle. Mes pétales se sont fanés, mes épines ont perdu de leur mordant, personne ne m’arrose mais pourtant je survis. Un cactus dans le désert brûlant et aride de la société de consommation. Je m’en tape que Johnny ait menti pour encaisser des millions de dollars et frimer devant les caméras de télévision. Je m’en fous que mes potes soient rentrés dans le droit chemin pavé de bonnes intentions, à acheter leur canapé à crédit, à poser des alarmes sur leur voiture et à dresser un pitbull. Je suis un pur.

« Pas de futur pour moi » me répète inlassablement ce pourri de Johnny.
Je sais que mes heures sont comptées. La télévision parle de décadence nationale, de fin du modèle de croissance, de pertes des valeurs. Des premiers de la classe à grosses lunettes me classent dans une catégorie découpée en typologies pour conclure à mon statut de dinosaure, de has-been. Je deviens un paria, un intouchable, le gars juste bon à faire rire les gosses, à se déguiser en clown jaune pour une marque de bouffe mal cuite.
J’emmerde Johnny, mon manager, les analystes et mes vieux potes transformés en bourgeois. Je me battrai jusqu’au bout. Je crierai du fond de ma poubelle, pour les pauvres, les malades, les invisibles, les oubliés des jeux télévisés et du journal de vingt heures.

Posté le : 14/12/2014 20:52
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Re: Défi du 13 novembre 2014
Guest_
Mon ras le bol hebdomadaire chez mon psychanalyste


Ah ! la journée se termine enfin, arrive bientôt le moment pour moi de me rendre chez mon psychanalyste préférée pour exprimer le ras-le-bol de mon quotidien professionnel et le ras le bol au sujet des imbéciles, des pervers narcissiques qui m’entourent.
J’ai réellement besoin de cette heure hebdomadaire dont je m’aperçois qu’elle est devenue une véritable addiction. J’ai choisi le vendredi après-midi, de manière pratique, avec l’espérance de me libérer l’esprit et le cœur avant les activités reposantes du week end.

A chaque fois, avant de commencer la séance, mon psychanalyse me place dans un espace confiné avec seulement comme décor une table et une chaise, dissimulées derrière un rideau, sans doute pour faire monter en moi, de manière monacale, mon ras le bol hebdomadaire afin qu’il explose en un feu d’artifice lors de notre moment de partage.
Si tel était son objectif, il allait vraiment être récompensé, cette fois-ci, car la semaine avait été tapissée de toutes les mauvaises intentions de l’enfer.

Mon tour arrive enfin. Il est vraiment grand temps.

- « Bonjour Docteur,
- Bonjour Jacques.
- Je vous écoute mon fils ; pardon, je vous écoute Jacques !
- Ecoutez Docteur, c’est pas compliqué, cette semaine rien n’a fonctionné, à croire que le sort s’est acharné tout spécialement contre moi. Cela a commencé dès lundi, je me suis réveillé avec un mal de tête, le tgv m’amenant à Paris est arrivé une heure en retard, et la réunion de direction du lundi matin a été supprimée. J’en ai assez de ces réunions que l’on supprime, le lundi matin, sans que l’on en soit informé préalablement. Cela a continué mardi. Ah mardi ! j’arrive dans un établissement de santé et je découvre la mise à pied du directeur et l’encadrement abattu. Ne voilà-t-il pas non plus que les personnels roulants du RER se mettent en grève le soir même. Passons maintenant au ras le bol du mercredi, de retour au bureau, je trouve que le temps est bien long pour passer d’une fenêtre à l’autre sur mon ordinateur, en mode connecté. Je ne peux plus envoyer de courriels, ma messagerie étant saturée. Et je n’ose pas vous présenter mes soucis du jeudi. Je suis saturé de messages de personnes qui mettent en copie la planète entière de la société pour se couvrir, se dédouaner, « passer la patate chaude » à un bouc émissaire éventuel, en espérant naturellement que cela soit vous. Que dire de cette réunion projetée pour prendre une décision collégiale sur un sujet crucial pour la société et qui se termine dans le consensus mou et la création d’un groupe de travail ! Sans oublier les trois personnes que la réunion ennuyait et qui passaient leur temps à consulter leur téléphone portable. Enfin, heureux que vendredi soit là, l’apothéose du ras-le-bol, la quintessence de l’agacement, un flagrant délit de contradiction entre les membres de la direction concernant une démarche de sécurité des patients… Dites docteur, vous n’avez aucun problème ce soir ! Tout va bien pour vous. Aucun ras-le-bol en perspective pour vous ou pour les vôtres.
- Jacques, ce n’est pas ma séance, c’est la votre !
- Souhaitez vous que je continue ?
- Je vous propose que nous fassions ensemble une synthèse de toutes ces sources de ras-le-bol. Certes, elles semblent s’être déroulées à un rythme effréné mais ne croyez vous pas qu’elles fassent toutes partie de la vie quotidienne des gens ?
- Oui, c’est bien cela, elles se sont succédées à une cadence trop rapprochée !
- En êtes vous sûr ? Ne pensez vous pas qu’en d’autres temps, elles puissent être aussi nombreuses, voire moins nombreuses, et qu’ici et maintenant certaines causes personnelles peuvent être à l’origine de cette perception exagérée de la réalité !
- Oui sans doute, mais aujourd’hui, vu le temps qui court de plus en plus vite, je veux aller à l’essentiel, je veux m’investir dans des projets aux résultats possibles et enrichissants. Je ne veux plus être un chevalier errant, un Don Quichotte.
- Dois-je comprendre que vous souhaitez mener des actions et obtenir des résultats de grande valeur à vos yeux ?
- Oui, c’est tout à fait cela, et aller également jusqu’au bout des projets et pas en reporter le terme pour ménager Pierre ou Paul.
- Je vous trouve déjà plus serein. Dites vous finalement que râler n’est pas une option et que se poser est utile à comprendre la source de votre ras-le-bol.
- Comprenez moi bien, je désire fuir ce qui me blesse, je désire m’éloigner des pédants, des cyniques, des courtisans en quête de notoriété très éphémères, des arrogants. Les certitudes m’agacent, les incertitudes me rassurent, pour autant je crois à l’importance des faits et des preuves qui dirigent la pensée et canalisent les projets. Je veux jeter aux orties les commérages et les bavardages sans fins…
- En disant tout cela, vous faites ainsi le point sur ce qui vous fait râler. Vous devriez en établir la liste exhaustive.
- C’est une invitation à poursuivre docteur !... J’aime la contradiction, j’aime la controverse, j’aime les avis contraires qui sont sources d’enrichissements mutuels. J’aime la bienveillance, j’aime que les remarques soient faites sans désir de blesser. J’aime que l’on encourage les personnes dans la difficulté. Je pourrais prendre comme devise : rien n’est jamais gagné, rien n’est jamais perdu. Je veux avoir de la sagesse que pour celles et ceux qui en ont… Je me sens maintenant nettement mieux !
- Pensez vous que votre liste soit complète, ici et maintenant ?
- Au regard de mon ras-le-bol actuel, je crois qu’elle l’est.
- A l’avenir, je crois que vous devriez identifier votre « râlerie reflexe » et identifier vos engagements personnels pour y répondre.

L’heure de ma séance hebdomadaire se termine. Dès lors que la porte du cabinet de mon psychanalyste fut passée, le ras-le-bol est passé.
Mon téléphone portable sonne. Ma fille m’a laissé un message nous indiquant un nouveau changement programme pour le week end prochain. Je crois qu’un nouveau ras-le-bol va s’installer à la maison.
Je décide de relativiser tout cela en pensant aux belles activités musicales dudit week end.

Posté le : 14/12/2014 23:23
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Re: Défi du 13 novembre 2014
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Cher Donald,

En voilà un personnage haut en couleur (même sans son costume de clown américain) ! Je parie que tu as écrit en écoutant en boucle les Sex Pistols. Je reconnais là ton côté très rock'n roll.

Il est un peu comme le dernier des Mohicans. Son regard est acerbe et lucide sur notre société actuel. Ses remarques sont truculentes et font mouche.

Je n'ai qu'une chose à dire : "Yeah man ! Continue à te révolter !".

Merci Donald

Posté le : 15/12/2014 08:00
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Re: Défi du 13 novembre 2014
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Cher Istenozot,

Est-ce un psy ou un prêtre ? Tu jettes le doute au début...
Jacques est un monsieur tout le monde qui vit chaque jour des frustrations. Le tout est d'apprendre à les gérer sans se pourrir la vie. Tu nous donnes une piste de solution.

Merci pour ce texte optimiste. Cela fait du bien.

Amitiés

Couscous

Posté le : 15/12/2014 08:02
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Re: Défi du 13 novembre 2014
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Cher Couscous,

Il s'agissait juste d'une petite boutade. Les psychanalystes ne sont-ils pas les nouveaux confesseurs?
Le divant est tout de même plus confortable qu'un confessionnal. Cela étant, aujourd'hui le divan a disparu pour laisser s'installer la relation de face à face. C'est mieux de se dire les choses en face.

J'ai beaucoup aimé ton défi.

Amicalement.

Jacques

Posté le : 15/12/2014 09:12
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Re: Défi du 13 novembre 2014
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A l’heure ou la colère doit rester contenue
Je saisi le défi de Couscous, et me lâche
Cessant le veule jeu de l’aimable tenue
Pour crier mort aux cons, maintenant je me fâche

Je vais enfin hurler au pénible pandore
Qui me dresse procès pour excès de vitesse
« Si à plus de 120 mon tacot roule encore,
Je voulais le changer, finalement rien ne presse »

Lancer à la caissière qui dans l’hyper marché
Encaisse votre chèque et oublie le merci
En mâchant son chewing-gum :« Je vous en prie souriez,
Les muscles du visage peuvent travailler aussi »

Dire à nos politiques qui réclament nos voix
Affirmant le pays est au bord du ravin,
Avancer avec moi est pour vous le bon choix,
« Faites le premier pas, nous on verra demain»

Et à la gargotière qui réclame son dû,
Avançant que sans sou, de verre je n’aurai pas
« Si je réclame en vain le vin du fond du fut,
Je boirais l’eau d’ici, pas celle de l’au-delà»

Avouer sans vergogne, à l’épouse en colère
Quand du bistro, je rentre ému, et un peu tard
« euh,euh, Ché-chéérie tu parles d’une affaire
Notre amour est plus fort qu’un verre de pinard !!!»

A la Faucheuse, avouer, qui veut nous faire fuir
Ce monde ou tant de choses à terminer nous restent
« Il faut partir à point, rien ne sert de mourir
J’attends encore un peu, pour le parcours funeste »



Poème modifié pour la circonstance, car déjà paru en 2013

Posté le : 15/12/2014 11:54
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Le bonheur est une chose qui se double,..…..si on le partage …

Titi
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Re: Défi du 13 novembre 2014
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Kjtiti,

Il me semblait bien avoir déjà lu ces vers. Ils sont en effet appropriés au défi. Faire du recyclage est bon dans tous les domaines, même l'écriture !
Coup de gueule réussi !

Merci.

Couscous

Posté le : 15/12/2014 12:24
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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