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Défi du 29 Novembre 2014- Arène Sanglante |
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Plume d'Or
Inscrit: 23/10/2013 18:00
Niveau : 32; EXP : 86 HP : 0 / 796 MP : 493 / 25987
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Chers amis, Aujourd’hui, j’ai choisi un sujet sérieux : les arènes sanglantes. Pour cela, je vous propose un texte dans lequel j’omets la conclusion. Temporairement. C’est à vous d’écrire la conclusion qui correspond à vos sentiments. A la fin, je donnerai la conclusion originale. PS. Vous pouvez également, négliger d’écrire votre conclusion, et écrire un nouveau texte en entier que vous traiterez selon votre propre style.
Fédérico, dans la nuit, conduisait sa Porsche à toute allure. La route escarpée donnait à pic sur le ravin. Conscient du danger qu'il méprisait, il gardait le pied sur l'accélérateur. Pourvu que je n'arrive pas trop tard ! se disait-il. Seigneur ! Faites que je n'arrive pas trop tard ! Les automobilistes venant en sens inverse, s'écartaient précipitamment de celui qu'ils imaginaient être aveugle et sourd. En le croisant, ils lui crachaient des injures, en même temps qu'ils manœuvraient leur véhicule contre la paroi de la montagne dans laquelle était taillée la route étroite. Leurs coups de klaxon n'arrivaient pas à sortir Fédérico de son état somnambulique. Les mains posées calmement sur le volant, avec une habileté diabolique, il fonçait dans le brouillard. La lumière verte et diffuse du tableau de bord éclairait la figure du jeune homme qui, sous son air angélique, donnait pourtant l'impression d'être terrible. On eût dit, à voir la réverbération de ses pupilles dilatées, qu'il avait déjà connu l'enfer. Il y avait dans ses prunelles, en même temps que l'illumination d'une sagesse ancestrale, l'embrasement d'une passion à peine contenue. Il était saisi d'une agitation qui risquait à tout instant de le précipiter à pic dans l'abîme. Sa large poitrine se soulevait de façon saccadée, ses narines frissonnaient et ses yeux, derrière un enroulement de boucles épaisses qui lui tombaient en désordre sur le front, étaient farouches et effrayés. Soudain, sous l'effet d'une émotion qui le traversa, ses traits perdirent leur sévérité et, dans l'assouplissement de leurs lignes délicates, mirent en valeur la noblesse de son visage sur lequel coulait des larmes. Fédérico Pérez de la Torre, le plus grand et le plus courageux torero d'Espagne, pleurait. Celui que de Madrid à Mexico, tout le monde appelait El Rico, pleurait de joie et de douleur, et, entre ces deux sentiments contraires, résonnait en lui un seul mot : accepter. Fédérico, aveuglé par ce mot qu'il voyait maintenant, devant lui, sur cette route montagneuse, épelé sur des kilomètres, en lettres majuscules, se répétait qu'il fallait annoncer à Isabella la nouvelle qui lui remplissait le cœur d'un espoir nouveau. Avant que cette dernière ne mît à exécution son horrible projet, il fallait qu'elle sût qu'il avait accepté son marché. Seigneur ! Faites que je n'arrive pas trop tard ! Les souvenirs avaient envahi l'esprit du jeune torero et les détails de la nuit fatidique où s'était joué son sort revenaient sans cesse le hanter. C'était lors de la fiesta donnée par Alejandro de la Peña en l'honneur de son enfant. Dans sa robe de mousseline blanche, la taille serrée par un ruban de satin rouge, Isabella valsait. Sa poitrine à peine formée, voulait déjà s'échapper de son blanc corsage. Le buste en arrière et la gorge déployée, la bouche de la jeune fille riait et les éclats cristallins en se mêlant à la musique, enchantaient le cœur du torero. Vers minuit, El Rico avait entraînée Isabella dans le jardin et lui avait demandé sa main. Il se souvenait encore de son expression et du coup qu'il avait ressenti en l'entendant lui dire : « Je vous déteste ! Je vous déteste ! - Isabella, je vous aime ! avait-il répondu bêtement. Je vous adore ! Demandez-moi ma vie et, je vous jure que, là , devant vous, sans hésiter, je vous l'accorde… » La jeune fille secoua la tête, et sa chevelure stria de mèches blondes, son visage tourmenté. « Taisez-vous, petit sot ! Je ne veux pas vous entendre parler de la sorte ! Si vous m'aimez vraiment, au lieu de m'offrir votre vie, épargnez celle des toros que vous tuez ! Ces malheureux animaux ne vous ont rien fait. Pourquoi les massacrez-vous ? - Je ne les tue, ni surtout ne les massacre, Isabella, mi amor ! Je les combats. - Drôle de combat ! fit-elle, tandis que ses cils, longs rayons d'or, battaient dans l'azur de ses grands yeux. Vous avez votre espada, tandis que ces pauvres bêtes, elles, n'ont rien pour se défendre ? - Elles ont leur force, leur puissance et leurs cornes dont je porte encore sur mon corps, les traces profondes. - Je sais mi querido, que vous êtes brave. Mais songez à ces innocents animaux, si doux et si confiants… Fédérico mio, si vous désirez ma main, abandonnez la corrida ! - C'est impossible ! Autant me demander la vie. - Ne venez-vous pas, à genoux, de me l'offrir ? - Isabella, vous êtes injuste ! Vous jouez avec mes mots. - Je n'ai que faire de jouer avec vos mots, ni que faire de votre vie ! Laissez-moi ! » El Rico avait tenté de la raisonner. L'amour qu'il lui vouait ne pourrait lui apporter le bonheur s'il abandonnait le métier pour lequel Dieu l'avait mis sur terre. Des milliers de gens désiraient le voir descendre dans l'arène pour s'affronter aux toros les plus féroces. Il n'y pouvait rien. C'était sa destinée. Le père d'Isabella, Don Alejandro, était lui-même, un des plus grands éleveurs de toros de lidia du pays. Il avait sûrement dû lui enseigner ces choses-là depuis l'enfance. « Je déteste mon père autant que vous ! avait-elle crié en projetant son petit nez en l'air, sa pointe minuscule le défiant avec majesté. Savez-vous qu'il veut vous faire combattre El Diablo ?! - Oui. - Fédérico mio ! Si vous tuez El Diablo, je ne vous le pardonnerai jamais ! - Mais… - El Diablo est mon ami… Je l'ai vu naître… Il accourt lorsqu'il me voit… Il vient me saluer… C'est une noble bête. Une bête d'une intelligence supérieure. Il comprend des choses que nous autres humains, ne soupçonnons même pas. Il se laissera tuer. Il ne vous combattra pas. Je le sais ! Il me l'a dit. Il vous connaît. Il sait qui vous êtes et surtout, hélas, ce que vous êtes… pour moi. Il ne cherchera pas à se défendre…et encore moins à vous faire du mal… - Allons, ma chérie, ne pensez pas à tout cela. Laissez faire la nature et le temps. - Non ! Fédérico, jurez-moi ! Jurez-moi que vous acceptez de ne pas combattre El Diablo ! » Fédérico lui avait fait remarquer que la décision ne lui appartenait pas. Don Alejandro était le propriétaire de la bête. C'était à lui de décider, de commander… Cet argument la frappa mais ne la fit pas reculer. Le jeune homme avait alors réussi à la consoler sans ne rien lui promettre que des promesses, avec un air si tendre qu'elle avait presque cru l'entendre dire : j'accepte. Fédérico jugea avoir gagné la partie mais Isabella était, en plus d'une fille têtue, une fille de tête. Elle le mit au pied du mur, en lui dictant ses conditions. « Fédérico mio ! Si vous ne me donnez pas bientôt une réponse, je prendrai le voile. Je sauverai El Diablo et j'entrerai au couvent. Je le ferai échapper de l’hacienda. Je payerai pour que quelqu'un s'occupe de lui dans la montagne. Quant à moi, vous ne me reverrez plus. Plus jamais ! » Le jeune homme s'était jeté à ses pieds. Il l'avait suppliée de ne point le soumettre à un tel supplice, de ne point le placer devant un tel choix ! Elle pouvait tout lui demander, sauf d'abandonner l'arène. Pour faire une concession, il lui affirma qu'il ne tuerait jamais El Diablo. Il l'achèterait à Don Alejandro et lui en ferait cadeau. Mais, par pitié ! il la suppliait de le laisser affronter d'autres adversaires. Comment pourrait-elle d'ailleurs aimer un homme qu'elle eût dépossédé de son âme ? Vivre avec un être à moitié mort ? « Mieux qu'avec un boucher… - Vous êtes cruelle… - Fédérico, vous avez jusqu'à minuit, dans huit jours ! Si vous n'acceptez pas, je serai morte pour vous et pour ce monde ». Ces paroles résonnaient de nouveau dans les oreilles d'El Rico. Il jeta un coup d'œil sur le cadran de l'horloge de bord. Vingt-trois heures ! Ô Seigneur ! Faites que je n'arrive pas trop tard !
Posté le : 29/11/2014 01:06
Edité par couscous sur 29-11-2014 18:31:13
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Re: Dédi du 29 Novembre 2014- Arène Sanglante |
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Modérateur
Inscrit: 21/03/2013 20:08
De Belgique
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Cher Exem, j'avoue avoir opté pour la seconde option... Voici ma production :
Oreille pour oreille, queue pour queue
Je piaffe d’impatience dans ce minuscule box. Il fait sombre ici. Je suis affamé et nerveux. Des hommes viennent me titiller en me piquant les fesses depuis plusieurs heures. Je gratte le sol de mes sabots. Je veux sortir, ramenez-moi à ma prairie ! Je dois veiller sur Bianca, Dolores et surtout Isabella. Elle a une si belle croupe. Je ne me tiens plus quand elle passe nonchalamment devant moi, en battant des cils.
Soudain, une grande porte s’ouvre face à moi. Sans trop réfléchir, je me précipite. Aveuglé par un soleil agressif, j’entends une clameur autour de moi. Mes yeux s’habituent peu à peu à la luminosité et je découvre que je suis au cœur d’une arène. Du sable sous mes sabots émane une odeur de sang. Je ne peux m’empêcher de frissonner. Face à moi se trouve un homme dans un drôle d’accoutrement brillant. Il porte une coiffe sombre et me toise d’un air supérieur. La foule scande « Fédérico ». Je suppose que c’est le petit nom de cet adversaire, bien chétif à mon goût. Il va voir de quel bois se chauffe le grand El Diablo !
Il agite une sorte de petit rideau, semblant m’inviter à découvrir ce qui se cache derrière. Il veut jouer ? D’accord. Je me précipite vers le morceau de tissu mouvant. Au dernier moment, le fourbe le relève et je sens une douleur fulgurante me traverser l’échine. Que m’a-t’il fait ? Il continue son manège et cela semble plaire au public qui crie son nom encore plus fort. Galvanisé par ce succès, il se met à exécuter quelques pas de danse. Ridicule ! Son cirque m’énerve profondément. Je cours à nouveau vers son drapeau qui s’agite frénétiquement. J’entends « Olé !» et encore cette douleur sur le haut de mon dos. Un liquide chaud coule le long de mes flancs. Mon souffle devient court. Il faut que je montre ma supériorité à ce gringalet de danseur de ballet. Il feinte ? Eh bien moi aussi !
Je le laisse un peu se fatiguer à secouer son drap de bain, ce qui me permet de rassembler toutes mes forces. La pression monte dans l’assistance qui scande toujours son prénom. Je gratte le sol, baisse la tête et fonce soudainement vers lui. Il n’a pas le temps d’esquiver mes cornes et se retrouve projeté à plusieurs mètres. Là , d’autres hommes se précipitent dans l’arène, ils tentent de détourner mon attention du pantin qui git sur le sol, inanimé. J’ai gagné ! Et personne ne chante mon patronyme. Ils sauront désormais qu’il ne faut pas se frotter au grand El Diablo !
Je suis reconduit dans mon box et on me retire les piques que l’autre m’avait plantées dans le dos. Quand je vais montrer ces blessures de guerre à Isabella, je serai son héros et on fera un beau petit veau. Mais j’y pense… selon la tradition, ne devrais-je pas recevoir les oreilles et la queue du danseur en guise de trophée ?
Posté le : 29/11/2014 18:28
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Re: Défi du 29 Novembre 2014- Arène Sanglante |
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Plume d'Or
Inscrit: 23/10/2013 18:00
Niveau : 32; EXP : 86 HP : 0 / 796 MP : 493 / 25987
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@ Couscous, Genial. J'ai adoré. L'optique du sujet est très originale et pleine d'humour (à la faveur du toro). Bien des vérités sy sont dites. De plus, cette fin se rapproche de celle que j'ai écrite. Merci Couscous pour ton concours. Bises.
Posté le : 29/11/2014 19:34
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Re: Défi du 29 Novembre 2014- Arène Sanglante |
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Modérateur
Inscrit: 21/03/2013 20:08
De Belgique
Niveau : 44; EXP : 15 HP : 215 / 1078 MP : 1072 / 37060
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Posté le : 30/11/2014 07:41
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Re: Défi du 29 Novembre 2014- Arène Sanglante |
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Plume d'Or
Inscrit: 06/08/2013 20:30
De Le Havre
Niveau : 25; EXP : 53 HP : 0 / 613 MP : 268 / 20393
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Pas mal Couscous ! Je n'avais pas pensé au point de vue du taureau ! Oeil pour oeil !
Voilà ma réponse :
A minuit moins cinq, Fédérico arrive chez Isabella. Le salon où elle l’accueille est éclairé par une multitude de bougies. Elle est magnifique dans sa robe à grandes fleurs rouges. Ses lèvres vermeilles semblent former un cœur quand elle lui dit :
- Tu es venu !
L’acte de vente d’El Diablo est sur le bureau. Une plume d’oie est posée à côté. Fédérico se précipite pour signer mais il n’y a pas d’encre.
- J’ai complètement oublié ce détail, comment faire ? Le bureau de mon père est fermé à clef…
- Le temps presse mon aimée.
Fédérico regarde sa montre, il semble que la trotteuse tourne à une allure infernale. Il commet alors un geste fou. Fédérico est courageux, il a combattu des dizaines de toros, Isabella le prend pour un être sanguinaire, il se rachètera et se purifiera grâce au sang versé pour son Amour. D’un geste il attrape un coupe-papier et s’entaille le poignet. De grosses gouttes s’échappent de ses veines. Il trempe la plume au premier coup de minuit et finit de signer avant que le douzième ne résonne. El Diablo est à lui, il échappe à la mort, et Fédérico renonce à sa passion, à sa vie. Il regarde Isabella qui est si jolie.
- J’ai renoncé à tout pour toi mon amour.
Isabella s’approche de lui et l’embrasse. Le jeune homme sait qu’elle est l’amour de sa vie, qu’il ne s’est pas trompé.
Les années passent et Fédérico aime toujours sa belle, par contre, il a perdu goût à la vie. Sa passion c’était la tauromachie, il ne se sent plus que la moitié d’un homme. Finis les honneurs, les acclamations de la foule, finis les habits de lumière. Fédérico est devenu un homme ordinaire. A quoi peut-il se mesurer maintenant ? Les combats lui permettaient de montrer sa puissance face à des bêtes sauvages. Il était fort, il était brillant. Il se sent vaincu, son énergie a disparu.
Isabella voit bien que quelque chose ne va pas. Ce qu’elle aimait chez Fédérico c’était sa prestance, le respect qu’il imposait même aux plus forts. Il était capable de vaincre le mal. Maintenant il se promène en jogging et regarde le foot à la télé en buvant des bières. Il a même vendu sa Porsche pour une Renault Laguna.
- Tu pourrais faire un effort, regarde, tu grossis.
C’est vrai qu’un petit ventre dépasse du Tee-shirt de Fédérico. Il a essayé de rentrer à nouveau dans son costume de torero, mais il a vite renoncé, même les mollets ne passent plus ! Il regarde la valise ou ses banderilles et son espada reposent tels des cadavres dans un cercueil. Le pauvre garçon n’a plus d’énergie, il n’a même plus envie de plaire à Isabella. Il se rend compte qu’elle ne le regarde plus de la même façon. D’ailleurs elle aussi se néglige, après trois grossesses elle a pris trente kilos.
- Ce sont des kilos d’amour ! On ne peut pas être et avoir été. Les enfants déforment le corps des femmes, c’est ainsi.
Fédérico et sa femme ne font plus l’amour, ou alors très rarement, le weekend, s’ils ont bu un peu de vin de Madère. Les kilos d’amour qu’ils ont accumulés ne s’expriment que dans la graisse qui enrobe leur squelette vieillissant. Pourtant ils n’ont que trente ans…
Un jour, Fédérico part se promener. Il passe devant le champ où El Diablo se repose au milieu des vaches qu’il est chargé d’honorer pour partager ses gênes exceptionnels. Il regarde son maître d’un air bovin. Fédérico va jusqu’aux arènes de Séville, il entend les acclamations de la foule. Il passe devant la statue de Pepe Luis Vázquez, si élégant. Pourquoi a-t-il renoncé à tout ça ? Pour vivre une vie comme la sienne ? Pour n’être que l’ombre de lui-même ?
Fédérico sent la rage monter en lui. En rentrant, il voit Isabella qui revient du marché chargée de nombreux sacs. Elle est essoufflée, une odeur de sueur se dégage de son gros corps saucissonné dans une robe bon marché.
- J’ai rencontré la Señora Ramirez chez le boucher, elle…
Sa voix ressemble à un caquètement de poule. Elle est insupportable. Fédérico se bouche les oreilles. Il retrouve sa place favorite sur le canapé, une bière bien fraîche à la main. Sur l’écran, une corrida se déroule, le torero arrive, il semble frêle dans son habit blanc et or, mais il n’est que muscles et puissance. Le toro qu’il doit affronter est monstrueux, son pelage brille, son œil est assassin. Le Torero doit lui placer trois paires de banderilles pendant le tercero, il a choisi de ne pas être aidé par les peones. Il est applaudi à chaque succès, du sang coule sur le flanc de la bête, elle s’épuise. Le torero a une cape qu’il utilise tel un danseur pour tromper la vigilance de l’animal. Il virevolte sur cette scène ronde, sous un soleil de plomb. Après plusieurs heures d’un combat sans merci, le coup de grâce doit être donné. La bête est dominée par l’homme. Il a plusieurs fois risqué sa vie, évité les cornes meurtrières. Mais là , nous y sommes, il va la tuer, il sort son espada et l’enfonce exactement là où il l’a décidé. Le toro doit mourir vite et proprement, c’est un partenaire, un adversaire loyal. Une estime réciproque, un respect mutuel s’est construit entre ces deux êtres si différents. Le toro s’effondre lourdement, en poussant un cri déchirant. Fédérico Pérez de la Torre dit El Rico fait le tour de l’arène en saluant la foule. Isabella git au milieu du salon, une cape rouge à côté d’elle, du sang vermeil coule le long de son flanc.
Posté le : 30/11/2014 17:06
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Re: Défi du 29 Novembre 2014- Arène Sanglante |
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Plume d'Or
Inscrit: 23/10/2013 18:00
Niveau : 32; EXP : 86 HP : 0 / 796 MP : 493 / 25987
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@Arielleeff, Absolument genial!! La façon dont tu décris la dégradation physique du couple, et la fin déchirante est touchante en ce sens qu'on pourrait presque le toucher. Et sentir... La chute m'a drôlement surprise, puis, je me suis dit :"C'est pourtant ce à quoi j'aurais dû m'attendre" Après "l'amour du sang", c'est "le sang de l'amour" ! J'ai vraiment aimé. Merci.
Posté le : 30/11/2014 17:31
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Re: Défi du 29 Novembre 2014- Arène Sanglante |
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Guest_
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Après ce virage il apercevrait la villa de Don Alejandro. Il ne compris pas lorsqu'il vit cette tâche sombre se présenter devant ses phares. Une passe à droite sans succés... Les réflexes de l'arène... une passe à gauche... Tout à coup il se sentit flotter. Ca lui rappelait la première fois qu'il se fit encorner. Puis plus rien sauf le fracas contre la paroi de la montage... "Il a vraiment pas eu de chance, El Rico." dit le pompier. "Je comprends pas pourquoi, il n'a pas essayé de l'éviter, c'est vrai que la route est étroite, mais quand même" dit le policier. "Il devait rouler trop vite" dit le pompier..."Tout ça à cause d'un taureau"... Moi je me demande dit le Médecin appelé au chevet d'El Rico, comment il a fait pour se faire émasculer dans sa chute et qu'on retrouve ses parties génitales dans la gueule du taureau... Incroyable !!!" soutenait le médecin. Le Policier se grattait la tête depuis un bon moment et pensa tout haut : "Bon c'est pas le tout... faut que j'annonce tout ça à la famille... Ses couilles dans la gueule du taureau!!! Comment je vais leur dire ça Moi...??? Elle n'avait pas eu le temps de réagir que déjà la voiture était sur El Diablo. > L'homme au volant, elle ne le reconnu pas immédiatement trop occupée par son taureau... > Le mettre à l'abri, le cacher pour le préserver de la boucherie de l'arène... La voiture vira à droite puis à gauche en emportant tout sur son passage... > Tout. Tout ce qui comptait pour elle sur cette route : El Diablo.. > Quatre cents kilo d'affection, de chair et de muscles bondirent en l'air et disparurent dans le ravin abrupt ainsi que la voiture... > Tout s'écroulait autour d'elle... En pure perte et par sa faute pensait-elle son taureau qui la suivait comme un caniche, s'écrasait dans le fond du ravin... > Peut être n'était-il que blessé... Pas encore mort. Il fallait qu'elle sache. Rapide et legére elle descendit dans le fond du ravin... Elle trouva tout d'abord la voiture. Horreur... Que Dieu me pardonne El Fredérico... Elle continua sa descente et vit quelques mètres plus bas dans la lumières des phares son Diablo soufflottant par petites saccades... "Mon petit Diablo... J'ai fait tout ce que j'ai pu ... Pardonne moi" La bête sembla lui réponde par un râle. "Je vais te venger. Tu ne partiras pas au Paradis des Taureaux sans être vengé..." Elle se releva rapidement, ramassa un bout de tôle de la voiture qui dans le choc s'était découpé et d'un pas ferme et vengeur elle se dirigea vers El Frédérico qui semblait encore vivant. Elle lui parla doucement comme à une vielle personne malentande ou comme à un enfant à qui on fait la morale lorsqu'il a fait une bêtise : " Tu vois Frédérico d'habitude c'est toi qui coupe les oreilles et la queue du taureau !!! Aujourd'hui Dieu nous a envoyé un signe : C'est le taureau qui partira avec la queue du Torédor" D'un geste vif et sûre d'elle elle dégrafa le pantalon taché de sang de Frédérico qui gémissait de douleurs et sectionna les parties génitales comme le Toréador enfonce l'épée dans le coup du taureau pour la mise à mort. Sans le public pour crier Olé et applaudir... > > Le Policier marmmonait toujours en se dirigeant vers sa voiture " Mais comment... Mais comment"
Posté le : 30/11/2014 17:32
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Re: Défi du 29 Novembre 2014- Arène Sanglante |
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Plume d'Or
Inscrit: 23/10/2013 18:00
Niveau : 32; EXP : 86 HP : 0 / 796 MP : 493 / 25987
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@Couscous, ce video est déchirant. Et la chanson va si bien avec. J'en ai encore la gorge serrée.
Posté le : 30/11/2014 17:33
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Re: Défi du 29 Novembre 2014- Arène Sanglante |
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Plume d'Or
Inscrit: 06/08/2013 20:30
De Le Havre
Niveau : 25; EXP : 53 HP : 0 / 613 MP : 268 / 20393
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Merci Exem ! J'ai écrit ça dans le train, je ne sais pas ce qui m'a pris...
Posté le : 30/11/2014 17:37
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Re: Défi du 29 Novembre 2014- Arène Sanglante |
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Plume d'Or
Inscrit: 23/10/2013 18:00
Niveau : 32; EXP : 86 HP : 0 / 796 MP : 493 / 25987
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@Silien, Excellent. Le style se fond bien avec le style général. Le texte est en sorte l'image inverse du texte d'Arielle. Une revanche cruelle comme celle des arènes. Cela, j'espère fera réfléchir bien des gens. Merci. Bravo.
Posté le : 30/11/2014 17:45
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