Administrateur
Inscrit: 14/12/2011 15:49
De Montpellier
Niveau : 63; EXP : 94 HP : 629 / 1573 MP : 3168 / 59875
|
Ce jour, il y a le défilé, la musique, les bals , les jeux de rues. , les feux d'artifices où l'on se rend en famille ou entre amis ... Raconter nous vos souvenirs d'une journée de 14 Juillet.
Je commence :
Le feu d'artifice
Tu es au paradis, sur ton bord de fenêtre avec mes deux bras pour ceinture de sécurité, tu fais une fête enthousiaste de « tuut tuuut tuuut » à tous les passants. Mais tu parles à tout le monde ma singette! c'est bien! Pour le 14 Juillet la ville de Montpellier tire le feu d'artifice sous nos fenêtres. Nous assistons depuis notre huitième étage à ce spectacle, et chacune de nos fenêtres est une loge où nous avons la chance, comme des reines privilégiées, de jouir de la représentation, en dominant l'animation de la rue sans en subir les troubles, à l'abri de la bousculade. Nous surplombons le rassemblement qui vient dès la tombée du jour s'amasser sur les rives, et autour du port Marianne. Dire que tu aimes ce joyeux défilé, mon petit singe, est bien peu dire.Â
Dehors l'air sent l'été, la fête, la foule heureuse. Depuis la rue montent les bruits de conversations, de rires, de klaxons, on sent venir à nous l'agitation d'une activité, d'une surexcitation populaire joyeuse. Bien abritées des bousculades, nanties et confortablement installées, assurées d'avoir la meilleure vue, nous apprécions d'autant plus ce gai tumulte. Il faudra du temps pour que chacun trouve sa place et garer sa voiture sera long. Beaucoup sont venus en famille, et à pied. Un long défilé avance dans le brouhaha le long de l'eau et prend place sur les pelouses, le long du Lez , dans la fraîcheur de ce soir aux couleurs roses, mauves, amarante. Les ténèbres à peine venues, le ciel a éteint ses lumières, et ce sont les premières explosions des artificiers, qui font disparaître de honte les pauvres petites étoiles. « Eh! Mémelle, Mémelle reviens » Armelle à disparu, vive comme l'éclair, madame singe est cachée, planquée, disparue. « KRIIIIICK , KRIIIIICK, ça va pas les humains de faire la guerre KRIIIICK, ça fait peur vos trucs de fous, ça fout la trouille ces pétards violents! » Goliath et georgette en petits chiens courageux te rejoignent sans plus tarder. Tous sous le siège de la salle de bain! Courez ! Aux abris tout le monde !! La salle de bain est l'abri du combattant, puisque cette pièce aveugle est le seul endroit de l'appartement qui offre un abri rassurant, vous êtes tous d'accord sur ce point et vous désapprouvez ces jeux d'humains trop violents. Bande de trouillards, vous me laissez seule devant ma fenêtre, lâches! Vous avez raison mes bestioles chéries, ils sont fous ces humains, je vous câline et je vous rassure. Je referme la porte et retourne quelques instants à la fenêtre admirer un bouquet, une belle rouge, une belle bleue, mais je reviens régulièrement prés de vous. C'est beau la guerre lorsqu'il n'y a pas de morts. Dans la rue, là , en bas j'entends la respiration de la grosse bête humaine, installée sur l'herbe et sur les trottoirs. Je la devine et je perçois une respiration unique et intense. Lorsque le ciel noir, percé d'explosions multiples, s'enflamme d'un seul coup de rouge et or, un seul et unique cri puissant monte des centaines de poitrines et traduit une liesse qui me serre le ventre. L'émotion intense de l'animal qui vibre avec les siens me secoue. Presque une heure passe et, plusieurs, de nombreuses explosions plus tard, voici le bouquet final, toute l'artillerie est à l'oeuvre, tout s'accélère, le souffle doit se couper, sans répit, c'est l'hallali, les forces de toute l'armée écrasent de bruit de lumière, de fumée l'adversaire estourbi, et il est certain que l'ennemi va ployer sous ce déluge brutal, irrésistible qui dure, dure, et dure encore. Une dernière flammèche retombe lentement, voilà , c'est fini ! La bête en bas explose à son tour, un tonnerre furieux d'applaudissements et de cris de bonheur, arrive de toutes parts, on sent l'émotion vibrante des manifestations populaires festives. Super! Je crois que nous avons encore gagné la guerre. On les a eu, nous sommes encore vainqueur, C'est nous les plus forts!! Cette maudite attirance des massacres et des tueries vient de s'exprimer heureusement et sans dommage, dans cette manifestation plébéienne, retentissante et sans danger. Voici une bonne thérapie, nous détournons nos mauvais instincts, nous les trompons par des ersatz, Tout comme le sport et, notamment le foot sont des succédanés pacifiques pour exprimer notre bestialité et notre agressivité naturelle. Il faut bien consacrer à la testostérone, sans lui refuser sa place afin de la canaliser au mieux et qu'elle s'exprime sans nous saccager. Soyons en toute sagesse, ce que nous sommes: des bêtes, des singes, n'est-ce pas ma Mémelle ?. Pour l'heure, de ce conflit tonitruant d'éclat et de force, il reste dans le ciel sombre, une noirceur plus dense, des fumées et de fortes odeurs de poudre, auxquelles se joint l'agitation de la foule qui repart en s'écoulant lentement. Les arrivées se sont espacées sur une ou deux heures, mais les retours se font en masse dans un temps trop court, d'où bien sûr quelques bousculades difficiles à éviter. Sitôt le calme revenu, Mélouille et les chiens trouillards rappliquent prudents. « c'est fini, les toutous, Mélouille, tu viens ? » Nous retrouvons notre loge, notre poste de surveillance, et tu reviens sur notre mirador, tu viens te coller à moi, et l'armistice signée, tu retrouves assez de courage pour dire ta désapprobation. « KRIIIIIICK, ça va pas les humains? KRIIICK, bandes d'excités!, KRIIICK? ça vous amuse de faire peur aux petits chiens, et aux petits singes ? KRIIICK, et vous avez vu cette fumée dans l'air ? KRIIICK, vous trouvez ça drôle,vous? KRIIIIICK, sales bêtes!!!, KRIIICK, vous pouvez repartir maintenant que vous avez tout sali!!! KRIIIIICK » Tu cries ta colère sans te calmer, tu désapprouves fortement ces actes humains, tu fais une très grosse colère. Mélouille est en révolte. « allez viens ma Mémelle, calme toi, tout va bien, bisous » Mais tu ne te tais pas et je te regarde amusée, continuer à éructer très fort tes réprimandes rauques. Tu es bien belliqueuse ma Singette, ma foi, tu es presque un vrai humain!!
Loriane Lydia Maleville
Attacher un fichier: 63599220120630095308.jpg (294.90 KB)
Posté le : 08/07/2012 13:51
Edité par Loriane sur 14-07-2012 09:33:42
|