Plume d'Or
Inscrit: 22/01/2012 16:15
De Alsace
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Merci Kjtiti pour ton passage, ta gentillesse et ton talent de poète.
En préparant cette page " Hommage à Bacchus ", je voulais y mettre un extrait de " Quand sa lyre délire " rubrique que je ne trouvais pas, trop émue, je pense, à relire tous ces écrits, afin d'en choisir quelques uns. Ce matin, j'ai trouvé la rubrique dans le forum, tout simplement. Je l'ajoute donc avec un peu de retard.
J'avais demandé un jour, à Bacchus, ce qu' il pensait de cette page humour, il m'avait encouragé à continuer. Il y croyait. Je m'étais promis de lui envoyer un mail à son retour de l'hôpital, pour lui dire que nous avions maintenant deux mille lectures par semaine, il aurait été content. C'est peu de chose cette rubrique, mais ce que je regrette de ne pas lui avoir apporter cette petite satisfaction !
Bien à toi Kjtiti
Bacchus se présente aux élections .. " ==============================
" - Amies, amis et ami ( j'en avais un dans la salle ), Votre étonnement de me voir devant vous ce soir, en ce lieu, n'a d'égal que ma surprise de vous y trouver. Attendez-vous à ne pas entendre tout ce qu'il est coutumier de dire durant ce genre de rencontres: seule l'habitude m'y fera parvenir. Toutefois, je peux vous assurer, la main sur le coeur, que je ne vous ferais jamais de promesses outrageant le bon sens et dont la possible réalisation par d'autres, plus entreprenants que moi, est envisageable.
Le brouhaha que j'entendis me fit comprendre que chacun finissait de s'installer.
D'emblée, j'engageais mon auditoire à me poser des questions, n'ayant rien de mieux à proposer que des réponses éventuelles, et vagues, si possible. Un petit premier de sa classe se leva et attaqua durement : - Monsieur, que compteriez-vous faire contre la hausse incessante du prix du pétrole ? Bonne question..Je crois qu'il l'avait bien mérité, son vélo neuf. - Vous me prenez au dépourvu, mais je vais vous répondre. Le pétrole ? mais le pétrole est à un prix qui, somme toute, nous est bénéfique ! Je me suis réjoui un moment devant les mâchoires qui s'affaissaient, devant moi, puis je plaçais mon petit couplet : - Etes-vous conscients des avantageuses retombées économiques du prix élevé du pétrole ? Ne voyez-vous pas les bénéfices que nous en tirons ? : La rénovation des châteaux de notre beau pays ? La modernisation de nos hôtels-palaces et des restaurants de renom ainsi que des boutiques de luxe ? Le fort impact stimulant sur nos sportifs ? Non, en vérité, je vous le dis- j'avais alors une force intérieure dont je ne savais la provenance- je vous le dis, plutôt que de nous en plaindre, que cela, au contraire, nous dynamise. Sachez-le bien : en France, nous n'avons pas de pétrole, mais nous avons des cités ! Je préconise la mise en chantier de derricks, dans chaque cité . Qu'un souffle de fraîcheur s'étende sur nos villes. Forez ! Forez ! qu'un air nouveau vous environne !
Je compris que je venais de gagner la partie. Quelques exclamations enthousiastes fusèrent, un désir intense se manifesta : - Du vent ! - Tu manques pas de souffle ! constata un petit gars, admiratif. - Tu nous pompes l'air, reconnut un autre, reconnaissant. Et la voix d'un poète s'éleva : - Tu noues les brises ! J'appréciais sa formule imagée. J'enchaînais dans l'esprit de poésie qui venait de s'instaurer : - Je vous reconnais bien là , O vous, amis poètes de France. Ce que vous ne pouvez obtenir sur terre, vous l'avez bien dans la lune . Et bien ce soir, l'homme que je suis, l'adulte majeur, s'adresse à vous. Et ce majeur se dresse, ferme et levé bien droit, devant cet auditoire, pour vous affirmer qu'il peut combler pleinement le sombre gouffre devant lequel nous nous trouvons. Faisons un grand pas en avant . Croyez-le, votre bonheur sera le mien. Ce bras, que vous voyez tendu, sera là pour vous aider et, croyez-le bien, ce bras est un bras d'honneur et de soutien.
C'est alors que mon auditoire, soulevé par un enthousiasme délirant, me fit l'offrande, par voie des airs, malgré la faiblesse de ses moyens,d'une large part du repas qu'il avait apporté. Aussitôt mes sbires, je veux dire mes assistants, ramassèrent, avec précaution, tous ces aliments dans le but de les redistribuer de la même façon, en réponse à leurs prochaines offrandes, à tous les affamés qui viendront m'honorer de leur présence, à mon prochain meeting.
Loriennes, Loriens, je crois que mon action a bien démarré. Rejoignez-moi à l'occasion de mon prochain discours. N'apportez rien : le repas vous sera fourni. le 29/09/2014
Suite: forum / " la rubrique de Bacchus : Quand sa lyre délire"
Posté le : 20/01/2015 10:03
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