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#591 Re: Vos Lectures
Terra Posté le : 05/03/2012 01:10
"Ubik" de Philip K. Dick dont il y a encore quelques jours nous fêtions les 30 ans de sa disparition.
Sûrement son meilleur livre, tous ses thèmes favoris y sont intégrés, à lire à tout prix.


#592 Re: Vos Lectures
Loriane Posté le : 04/03/2012 16:46
Lecture facile et bon voyage dans le temps :
"Le printemps des pierres" de Peyramaure.
Histoire bien documentée de la construction de Notre Dame, immersion dans le moyen âge garanti.


#593 Vos Lectures
Loriane Posté le : 04/03/2012 16:44
Donnez nous ici vos conseils de lecture.
Partagez avec nous vos émois et vos recommandations.


#594 Re: Le mot et la chose de l' Abbé de L'Attaignant
Loriane Posté le : 04/02/2012 15:35
Un petit trésor de finesse.


#595 Le mot et la chose de l' Abbé de L'Attaignant
Loriane Posté le : 04/02/2012 15:32
Le MOT et la CHOSE

Madame quel est votre mot
Et sur le mot et sur la chose

On vous a dit souvent le mot
On vous a fait souvent la chose

Ainsi de la chose et du mot
Vous pouvez dire quelque chose
Et je gagerais que le mot
Vous plaît beaucoup moins que la chose

Pour moi voici quel est mon mot
Et sur le mot et sur la chose
J'avouerai que j'aime le mot
J'avouerai que j'aime la chose

Mais c'est la chose avec le mot

Mais c'est le mot avec la chose
Autrement la chose et le mot
A mes yeux seraient peu de chose

Je crois même en faveur du mot
Pouvoir ajouter quelque chose
Une chose qui donne au mot
Tout l'avantage sur la chose

C'est qu'on peut dire encore le mot
Alors qu'on ne fait plus la chose
Et pour peu que vaille le mot
Mon Dieu c'est toujours quelque chose

 


De là je conclus que le mot
Doit être mis avant la chose
Qu'il ne faut ajouter au mot
Qu'autant que l'on peut quelque
chose

Et que pour le jour où le mot
Viendra seul hélas sans la chose
Il faut se réserver le mot
Pour se consoler de la chose

Pour vous je crois qu'avec le mot
Vous voyez toujours autre chose
Vous dites si gaiement le mot
Vous méritez si bien la chose

Que pour vous la chose et le mot
Doivent être la même chose
Et vous n'avez pas dit le mot
Qu'on est déjà prêt à la chose

Mais quand je vous dis que le mot
Doit être mis avant la chose
Vous devez me croire à ce mot
Bien peu connaisseur en la chose

Et bien voici mon dernier mot
Et sur le mot et sur la chose
Madame passez-moi le mot
Et je vous passerai la chose




Abbé de L'Attaignant



#596 La folie dans la littérature
Loriane Posté le : 29/01/2012 15:20

La folie dans la littérature

"D'abord fut le verbe" … Nous disent les textes anciens, qui, si ils ne peuvent être regardés comme des livres d'histoire, nous enseignent malgré tout, la pensée de notre espèce à son origine.
Le mot, le langage est l'acquisition suprême qui nous relit les uns autres par la communication, c'est le lien qui ouvre la porte à l'apprentissage et construit les connexions de nos cerveaux pour nous doter en définitive, de l'outil magique de l'intelligence.
Or, cette intelligence comme tous les bijoux et comme tous les trésors du monde est sujette, par sa fragilité, à des altérations dommageables.
La folie nous a toujours intrigué, et même disons plus justement, très fortement angoissés. Il faut noter sur ce sujet que le sens donné à la folie varie d'une société à l'autre, d'une époque à l'autre..
Cet attribut dérangeant ne souffre donc pas d'une description uniforme, d'une définition universelle.
Nous savons que dans des époques plus anciennes, avant l'ère moderne, dans tous les pays, les humains, en l'absence de connaissances précises qui auraient permis des explications rationnelles, se tournaient vers l'imaginaire et le fantastique pour percer l'origine des comportements déviants.
Alors que nos sociétés occidentales étaient fondées essentiellement autour de structures rurales, et donc principalement paysannes, toutes explications prenaient sens et s' articulaient autour des religions animistes. 
Les racines du mal appartenaient aux croyances sociales et étaient tout naturellement d'origines fantasmagoriques. 
C'est ainsi que longtemps, celui qui échappait aux normes était "le fol", "le lunatique", "le fada", c'est à dire celui qui est touché par les fées.
La place du "fou", ou prétendu comme tel, dans ces temps, était toujours liée aux superstitions et aux peurs de l'enfer mais aussi des divers dieux, croyances et religions et par là même était déterminée et prenait place dans un panthéon propre à chaque peuple. 
Ainsi « les fous » pouvaient être traités, soit comme des bêtes sauvages, soit comme des Dieux intouchables, selon la communauté à laquelle il appartenait.
Puis l'ère moderne appuyée sur les sciences et les connaissances en développement les vit disparaitre « le fou », qui furent alors qualifié de "malade mental". 
Notons que ce glissement vers une explication pathologique n'est pas uniforme sur notre planète et que donc, dans les pays sans psychiatres la folie n'est toujours pas une maladie.
L'infinie diversité, la graduation souvent insaisissable des dérèglements des affections, et notre incapacité à les reconnaître et surtout à les comprendre, tout comme notre impuissance à l'endiguer, fait de la folie, aux yeux de l'humanité, un monstre aux têtes multiples qui menace chacun de nous.
La folie, expression de la peur de nos peurs, s'exprime et sous-tend, souvent en filigrane, notre profonde angoisse atavique de notre mort, cet effroi rejeté, fortement occulté, qui engendre les religions, les mythes, les croyances et aussi, mais notamment l'expression sublimée qui transcende et inhibe cette souterraine terreur : les arts. 
Les arts, ce langage divin, manifestation suprême, défouloir, catalyseur, car c 'est bien évidemment dans ceux ci, dans ce cri d'amour à la vie, dans ce ravissement du beau qui nous approche du sens de Dieu, qui nous ravit, (dans son sens premier), pour échapper à notre dépendance à la chair. C'est ainsi que nous quittons les rivages de nos épouvantables effrois pour lever les yeux et parler, en nos traces laissées sur terre, avec le Divin, l'inaccessible que nous voulons atteindre et rejoindre.
Et bien naturellement, je place avant toute perfection, la littérature, qui est selon moi, une de ces échelles de Jacob, qui nous lie à l'idée de Dieu.
C'est même, à mon sens le premier des arts, qui pour moi les contient tous, et nous permet d'aborder les sciences de la connaissance, art porteur d'amour, mais aussi capable de faire chanter les mots, et donner à nos oreilles leur musique, faire danser, rythmer en créant les images. La littérature nous fait peintres, plus ou moins habiles, soit mais nous voici tous créateurs et le désir d'être est alors satisfait.
Si la littérature est la porte de notre spiritualité et nous élève c'est aussi qu'elle est pour l'écrivain, le descripteur, le décodeur des perceptions et passions indescriptibles, de nos sensations indicibles ce monde obscur, des pensées qui nous effraient et pourraient nous détruire. 
Et, c'est donc tout naturellement que comme tous les arts la littérature devient tout spécialement le catalyseur, elle est cette arche d'alliance entre l' univers insaisissable et nous même, pour autant qu'elle nous permet de transcender notre mal être pour le neutraliser.
Ainsi nous parlons à Dieu, nous sommes Dieu, la littérature permet à chacun, de défaire notre souffrance mentale pour accéder à notre spiritualité.
Elle est le lieu des rencontres du ressenti, elle est la cheminée magique d'où les âmes malades ou non, s'échappent vers l'immensité et accèdent à notre éternité.

Pour ses raisons diverses, nombreux sont ceux, qui se sont un jour penchés sur la folie littéraire, et qui ont examiné, analysé, les relations et les évidentes passerelles entre la folie artistique et l'acte de création.

Un institut fut même crée qui s'intéressa à la vie mouvementée des créateurs et des romanciers, ainsi que des poètes.
Notre époque qui pense devoir tout planifier veut maintenant régner sur les esprits et imposer le politiquement correct, la pensée unique. Ces règles se révèleront dangereuses par leur effet stérilisateur, elles sont la ruine de la fantaisie et du délire créateur. Notre époque régressive ne voudrait donc plus que des " écrits vains".
Ferons nous fi de nos fleurons de l'écriture qui flirtaient avec la démence et nous ont offert des bijoux inaltérables ?
Aurions-nous internés, mis dans un nid de coucou, les pensionnaires de la maison du Dr Blanche à Pigalle ? Baudelaire ? Gérard De Nerval, Guy De Maupassant, Gounod, Van Gogh.... ?

Nous devons tant, aux crises hallucinatoires de Rimbaud, aux souffrances de Gérard De Nerval, aux angoisses de Cocteau, aux phases maniaco-dépressives de Goethe; tout autant qu’aux tendances suicidaires de Virginia Wolf, à l'obsession sanglante de Yukio Mishida; aux perceptions "borderlines", comme nous le disons aujourd'hui, du si grand Gogol et au tout aussi magistral TolstoÏ. Celui-ci nous auraient-il laissé le magnifique « livre d'un fou » ?
En revanche, nous nous devons à la prudence et nous ne pouvons tomber dans le piège de l'excès qui nous amènerait à proclamer que la démence est un synonyme de génie, bien évidement non ! Cependant, nous avons reçu un merveilleux héritage de nombreuses divagations fécondes, absurdes et cousues de syllogismes qui valent bien la prétendue sagesse.
Nodier pointe dans ces écrits "le prolongement infini des perceptions du sommeil qui fait la monomanie".
Il est simple de se reconnaitre dans cette assertion puisque nous sommes tous des rêveurs, nous avons tous côtoyé les visions, nous avons tous vécu nos ambiguïtés de divagateurs, et nous savons tous ce que nous devons à ces états de névropathes que certains vont chercher dangereusement dans les "paradis artificiels", alors qu'il n'est nul besoin de rechercher si loin, puisque nos perversions, nos folies, nos errances, et nos romantismes, fixées soudain sur le papier prennent enfin, sens et leurs lettres de noblesse.
Les fous de la littérature, éveillent les passions, ils ont notamment inspirés Raymond Queneau, qui avant 1930 commence avec Charles Nodier et Gustave Brunet, un ouvrage, où il tente de comprendre, et d'analyser un certain nombre d'écrivains fous dont Jean-Pierre Brisset (mon préféré!) qui rattachait notre langage à celui des grenouilles et expliquait ainsi en partie nos origines)

Le questionnement sur la folie de la littérature est constant dans les âges et nous ne pouvons que souhaiter qu'il persiste et que ce foisonnement créatif, ces puissants ou amusants délires, ces fantaisies de nos âmes humaines diverses mais exceptionnelles ne soient jamais, non jamais asséchées par la dictature de la normalité qui nous menace et nous ramène avec force à la fourmilière.
Aurions-nous la sottise de stériliser ses expériences humaines ? Ces déviances productives ?
Nieront nous le charme de celui qui à un grain ? 
Cesseront nous de nous échapper dans nos ailleurs dans nos magies divines?

Vive les fous, car ils sont nos richesses.


Lydia Maleville



#597 Les lettres d'amour dans le littérature
Loriane Posté le : 29/01/2012 14:20
Les lettres d'amour dans la littérature



Depuis les lettres mal tracées du compliment enfantin à l'hommage éternel sculpté dans le marbre des cimetières, les mots ont toujours porté nos amours.
Depuis les premiers dessins tracés sur la pierre, sur les parois, sur les os enfouis encore dans les cavernes, depuis ces signes qui nous parlent des amours primitives, jusqu'aux textos, sur l'écran du dernier smartphone, exploit de la technique, nos amours nous poussent toujours à laisser un message tangible, une trace à tout jamais concrète de nos épanchements tendres ou passionnels.

Écrire notre amour au bien aimé c'est probablement tout d'abord rendre réel, donner une existence concrète à un sentiment souvent occulte, c'est lui donner une forme et une authenticité, c'est extraire de soi un mystère qui deviendra alors visible pour enfin se révéler et exister aux yeux de l'être aimé.
Les serments ne sauraient se suffire de mots susurrés, ils ont besoin d’être matérialisés pour que s’anime leur essence. Ainsi le pacte d'amour prendra sa puissance une fois gravé sur un arbre, sur un mur, sous une image, sur un parchemin, parfois sur notre peau, sur un anneau, un bijou, sur un support dont la valeur sera le garant qui attestera de la pleine réalité de ce précieux message.

Mais écrire notre amour au bien aimé c'est aussi et surtout habiller cette ferveur de ces plus beaux atouts.
Pour offrir ce don de soi, cette panacée contre les tourments d'amour que sont les mots les plus délicieux, sur un papier choisi avec soin pour habiller ses vers, ses lettres d'éternité, les phrases de tous les jours n'ont plus cours.
La lettre d'amour est un hommage à la beauté des sentiments qui devra s'exprimer avec luxe, le compliment d'amour est un mets de roi qui se sert avec l'argenterie des grandes fêtes.
Il est stupéfiant de voir l'ingéniosité et l'éternel renouvellement de cet exercice que les êtres humains pratiquent depuis des millénaires.
Les plus grands s'y sont essayé et nous ont offert des merveilles qui ornent la littérature dans toutes les langues et sous toutes les latitudes.

Nos rois Louis XII, Henri IV, Louis XIV, Louis XV... nos poètes (Georges Sand, Victor Hugo, Musset ...) bien sûr mais également nos militaires (Napoléon Bonaparte) et nos musiciens (Chopin, Brahms, Mozart, Beethoven)... et tant, tant d'autres se sont consacrés à cet art de la lettre d'amour.
Pour les reines, les rois, les vedettes de cinéma ou encore les divers écrivains, mais aussi pour le simple galant ou la modeste galante qui appellera à l'aide l'écrivain public pour joliment déclarer sa flamme, dans cette voluptueusement ronde, toutes les histoires d'amour se suivent et ne se ressemblent pas.

Certains couples d'amoureux ont marqué l’Histoire, et si certaines romances se sont déroulées sous de bons auspices, d'autres en revanche se sont achevées tragiquement.
C'est le cas de la destinée mortelle de Roméo et Juliette.
Le drame de leur inclination impossible et contrariée a inspiré les talents d'écriture des amants de tous temps et c'est ainsi que l'on peut voir aujourd'hui à Vérone des murs entiers couverts d'une multitude de billets doux adressés par les grands amoureux de l'amour, à leur bien-aimé (e), sous le patronage des deux héros de Shakespeare devenus les icônes éternelles de la passion.
La littérature garde comme un fleuron les étoiles épistolaires nées des belles amours de nos amoureux célèbres, que sont Héloïse et Abélard, Paul et Virginie, Tristan et Iseult, et bien sûr Roméo et Juliette pour les plus connus.
Mais aussi plus près de nous : Aragon et Elsa Triolet, Sartre et Simone de Beauvoir, Malraux et Louise de Vilmorin, Edith Piaf et Marcel Cerdan, et bien d'autres encore qui nous ont laissé des correspondances enflammées et éblouissantes...
C'est certainement pourquoi Jean-Marie Poupart dans "Le diable emporte le titre" écrit :

-"Un amour sans lettre d'amour ça ne se peut pas."

Alors que Raymond Radiguet (extrait de son roman "Le diable au corps"), lui, affirme et prétend :

-"Aucun genre épistolaire n'est moins difficile que la lettre d'amour : il n'y est besoin que d'amour."

Avons-nous tout dit sur nos épanchements et nos attachements ?
Pouvons-nous encore prêter vie à nos tendres inspirations, les petits Cupidons dodus, peuvent-ils encore nous décocher des flèches sur un joli papier fleuri, rose ou bleu sans risquer des railleries, ont-ils encore le droit de citer sans être moqués, n'est-ce point trop démodé ?
Avons-nous épuisé le sujet, sa source s'est-elle tarie ?

Il est vrai qu'il est inouï que nous puissions encore parler d'amour sans recourir à des lieux communs si souvent usés.
Comment se renouveler, peut-on à l'heure du fax, des sms, des textos et des mails parler encore d'amour ?
Mais oui, oui, bien évidemment, tout à fait, car si, et c'est indéniable, le support lui est différent, l'ardeur amoureuse, elle, reste si ingénieuse et libre qu'elle allume encore de ses feux la même beauté, ce même désir d'honorer la personne aimée avec grâce pour lui avouer son adoration.

Nous savons, il est vrai, que dans un passé même récent, la lettre d'amour pour recevoir son titre de noblesse ne se concevait pas sans un certain décorum, qu'elle devait être écrite et offerte de la main aimante, et qu'il peut-être légitime de craindre que la technique, réputée froide, si peu humaine et peu propice à l'émotion puisse stériliser les sentiments.
Écrivons-nous des lettres d'amour aussi émouvantes, aussi intimes et personnelles avec un clavier, sur un écran, un mobile, une tablette ? Quelle est la véritable valeur des mots envoyés ensuite par mail ?

Il faut reconnaître qu’avec l'ère du numérique nous voyons la forme du message changer, la lettre d'amour peut s'embellir d’artifices graphiques, des couleurs, des choix de calligraphies variées et aussi de charmantes illustrations. Chacun peut s'approprier le système numérique pour revêtir sa missive du savoir-faire de l'artiste.
Avec habilité et un minimum de maîtrise il sera possible, à chaque cœur épris, de déclarer sa flamme, de rivaliser d'élégance et de lyrisme avec les plus fameux romantiques du passé, il sera à sa demande, servi par de fidèles logiciels, le plus fameux des scribes; il sera le rival de Michel-Ange, ou Picasso, il pourra honorer et dire en esthète sa volupté si tel est son bon désir.

En résumé, pour dire encore et toujours "je t'aime" et si nous laissons parfois les mots d'hier pour ceux, plus prosaïques, d'aujourd'hui quelque soit la forme empruntée, nous voyons que ce sentiment ardent de la passion est une inspiration profonde, une nécessité incontournable inscrite dans notre humanité.
Le besoin d'aimer, de le dire , de le partager, de l'écrire est un ce sentiment essentiel, universel.
Nous aimerons, donc, indéfiniment avec fougue ou tendresse, nous l'écrirons longtemps, à tout jamais, nous ferons encore, et encore rimer amour et toujours, car le besoin d'aimer lui, est perpétuel, est intemporel.

Lydia Maleville



#598 introduction aux lettres d'amour dans la littérature
Loriane Posté le : 29/01/2012 14:16
introduction "Les lettres d'amour" 
D’une folie à l'autre... Et puisque que l'amour nous aliène, que la folie d'amour bien souvent nous agite, et puisque nos esprits vacillent d'une passion à l'autre, c'est tout naturellement qu'après s'être intéressés à la place de l'aliénation dans la littérature, nous parlerons de l’espace occupé, toujours dans la littérature, par l'amour dans sa forme épistolaire. 
Ces jolies lettres d'amours, ces tendres billets parfumés, ces trophées enrubannées et gardés en secrets dans un coffret ou une simple boite, depuis quand et pourquoi les écrivons-nous ? 
Pourquoi, Qui s'est adonné, et qui s'adonne encore à cet élégant usage ? 
Que confions-nous de nous, de nos aspirations et de nos émotions profondes dans ces lettres au caractère sacré ? 
Comment encore parler d'amour, après tant de passions littéraires, après des siècles d'hommages rendus à ce sentiment étrange qui nous transforme et nous anime ?
Mais aussi, que reste -t-il de ce besoin de romantisme, de lyrisme et de cette poésie qui nous transcende à l'heure des SMS et des modestes textos ? 
Et enfin et surtout, comment trouver les mots et dire sa tendresse sans mettre nos aveux dans ceux des si nombreux talents qui nous ont précédés ? 
Ce sont là autant de questions que nous pouvons nous poser lorsqu'il est question de nos émois amoureux, ce sont autant de mystères que nous confions avec ou sans pudeur à nos plumes plus ou moins exercées et habiles. 
Aimer et l'écrire semble donc, pour l'amoureux qui s'essaye à le proclamer, être toujours, une première fois, un événement unique qui ne craint de ce fait aucune comparaison, et qui est une irrésistible envolée indifférente aux regards des autres, un message toujours original qui reste donc un juste et libre élan d'amour.) 
Lydia Maleville



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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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