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Molière L'avare
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L'Avare de Molière

Cette comédie en cinq actes et en prose de Molière a été écrite en 1668. Créée au Palais-Royal le 9 septembre 1668, la pièce est ensuite publiée à Paris. Médiocrement accueillie, elle n'est jouée que neuf fois avant d'être retirée. Les spectateurs sont déroutés par les " ambivalences esthétiques " et par l’utilisation de la prose ( ce qui est assez rare pour une pièce en cinq actes de l’époque). Il y avait au début de 1669, un espoir de remonter l’Avare, mais celui-ci fut balayé par le triomphe de Tartuffe enfin autorisé à être joué à cette période.

L’Avare a pourtant été rapidement considérée comme l’archétype de la Comédie de Molière. Le succès de la pièce fut posthume . Cette pièce a été jouée 2078 fois à la Comédie française entre 1680 et 1963 . C'est la seconde pièce la plus jouée derrière Tartuffe.

Résumé de l'Avare

ACTE PREMIER

L'action se passe à Paris, dans la maison d’Harpagon, un riche bourgeois veuf et père de deux enfants, Cléante et Élise . Les deux enfants d’Harpagon craignent chacun pour leurs amours respectifs car l’avarice de leur père risque de mettre en péril leurs projets de mariage : " Donner est un mot pour qui il a tant d’aversion , dit de lui La Flèche, le valet de Cléante, qu’il ne dit jamais : je vous donne , mais : je vous prête le bon jour ".

Élise est secrètement fiancée à Valère, gentilhomme napolitain qui lui a sauvé la vie lors d’un naufrage et qui s'est introduit chez Harpagon en qualité d'intendant. Cléante, lui, voudrait épouser Mariane, une jeune fille pauvre, dont il est amoureux. Secrètement Cléante se révolte contre l’avarice et le despotisme de son père qui ne lui permettent pas d’apporter de l’aide à Mariane. Il envisage même de s’enfuir avec sa bien-aimée à l’étranger.

Harpagon lui-même est rongé d'inquiétude : il a enterré dans son jardin une cassette contenant dix mille écus d'or et il craint qu’on ne lui dérobe. Obsédé par cette crainte, il soupçonne tout le monde et va même jusqu’à chasser brutalement, après l'avoir interrogé et fouillé, La Flèche, le valet de Cléante. Il soupçonne également ses propres enfants . Réussissant temporairement à calmer ses doutes , il leur apprend qu'il a l'intention d'épouser Mariane, de destiner Élise à Anselme, un vieillard de ses amis, et de donner pour femme à Cléante, une veuve de sa connaissance. Comme Élise s’oppose énergiquement à ce mariage que son père a imaginé pour elle, Harpagon demande à son intendant Valère d'intervenir pour la convaincre. Ce dernier se retrouve ainsi dans un plaisant embarras. Il fait semblant de donner raison à Harpagon mais reste vigilant et n’hésiterait pas à fuir avec Elise si la situation le nécessitait.

ACTE II

Cléante cherche à emprunter quinze mille francs. Son valet lui a trouvé un préteur , mais ce dernier réclame un taux exorbitant et y ajoute des conditions abracadabrantes, notamment l’obligation d’y inclure un amas de vieilleries hétéroclites évaluées à un prix extravagant. Tandis qu'il s'indigne contre ces conditions tyranniques, Cléante découvre, lors de l’arrivée de maître Simon, la personne chargée de la transaction que le préteur avec qui il songe à entrer en affaires n'est autre Harpagon. Le père et le fils s'opposent violemment .

Frosine, une intrigante se vante auprès de La Flèche d’obtenir d'Harpagon de bons subsides en échange de services qu’elle lui rend dans la négociation de son mariage avec Mariane. Profitant de l’absence d’Harpagon, le valet la met en garde contre l’avarice légendaire de son maître.

Arrive Harpagon. Frosine lui fait croire que Mariane a une prédilection pour les vieillards et qu’elle accepte de l’épouser. L'absence de dot tourmente pourtant Harpagon. Frosine le rassure en lui indiquant que les habitudes d'économie de la jeune fille pauvre constituent un réel atout. Vient le moment pour Frosine de se faire rétribuer. Harpagon reste sourd aux sollicitations de Frosine et prétexte une affaire urgente pour s’éclipser.

ACTE III

Harpagon, qui a invité Mariane à dîner, multiplie les recommandations à ses domestiques, en particulier à maître Jacques pour limiter le plus possible la dépense. Devant les protestations de ce dernier Valère se joint à Harpagon pour inciter le cocher-cuisinier à faire des économies.

Maître Jacques se querelle avec l'intendant, reçoit des coups de bâton et jure de se venger à la première occasion. Mariane, conduite par Frosine, arrive, pleine d’appréhension et toute tremblante à l ‘idée de rencontrer Harpagon. Elle a une pensée émue pour le mystérieux jeune homme dont elle est amoureuse. Le physionomie d'Harpagon la rebute, elle est paralysée. Lorsqu’elle reconnaît Cléante, le jeune homme qui lui a fait la cour, elle est troublée. Les deux jeunes gens se font comprendre l'un à l'autre leurs véritables sentiments, en usant un langage à double sens, devant un Harpagon qui a du mal à saisir ces échanges codés. Mais Harpagon explose de colère lorsque Cléante lui ôte du doigt une bague de diamant pour l'offrir en son nom à Mariane. On annonce alors la visite d'une personne qui apporte à Harpagon de l’argent. L'avare s'empresse d'aller l’accueillir.

ACTE IV

Cléante et Mariane demandent à Frosine de les aider pour convaincre Harpagon à renoncer à son projet de mariage. Celle-ci imagine de faire rencontrer à l’avare une riche veuve. C’est alors qu’Harpagon survient brusquement et qu’il surprend son fils en train de baiser la main de Mariane. Il devine qu’on lui cache quelque chose. Il feint alors d'avoir renoncé à la jeune fille pour inciter Cléante à lui confier ses véritables sentiments. Le jeune homme tombe dans le piège et avoue à son père qu'il est amoureux de Mariane et lui a fait la cour. Harpagon entre dans une terrible colère et menace de frapper son fils.

Maître Jacques survient alors et entreprend de réconcilier le père et le fils. Il prend à part chacun d'eux et lui fait croire que l'autre renonce à Mariane. Après le départ de Maître Jacques, les deux protagonistes prennent conscience du malentendu, et la querelle reprend avec plus de violence entre Cléante et Harpagon. L’avare déshérite son fils, le chasse et le maudit. Arrive alors La Flèche portant la cassette d'Harpagon, qu'il a dérobée. Harpagon qui a découvert le vol arrive affolé, furieux, et assoiffé de vengeance. Il jure de retrouver les coupables.

ACTE V

Une enquête est ordonnée. Un commissaire de police, convoqué par Harpagon, mène son enquête. Harpagon souhaite que le commissaire fasse arrêter tous les habitants de la ville. Le policier interroge maître Jacques. Ce dernier pour se venger de Valère, l'accuse d'avoir dérobé la cassette. Valère arrive, et Harpagon le presse d'avouer son crime. Croyant son amour découvert, Valère plaide coupable , mais il proteste de l'honnêteté de ses intentions. Le quiproquo dure un moment jusqu’à ce qu’Harpagon, au comble de la fureur, comprenne l’idylle entre Elise et Valère. Il menace d'enfermer sa fille et de faire pendre l'intendant.

L'arrivée du seigneur Anselme, un aristocrate napolitain, va permettre de clarifier la situation. Pour se disculper, Valère dévoile son identité et raconte son histoire. On découvre alors que le seigneur Anselme n’est autre que le père de Valère et Mariane, laissés jadis pour mort lors d’un naufrage.

Tout est bien qui finit bien : un double mariage va unir Valère à Élise et Cléante à Mariane. Harpagon retrouve sa " chère cassette " avec grand bonheur et le seigneur Anselme prendra à sa charge les frais de cérémonie et les besoins des deux ménages.

Posté le : 22/07/2012 16:15
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Guillaume Apollinaire Calligramme
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Calligrammes de Guillaume Apollinaire

Un calligramme est un poème dont la disposition graphique sur la page forme un dessin, généralement en rapport avec le sujet du texte, mais il arrive que la forme apporte un sens qui s'oppose au texte. Ce genre a été pratiqué au début du XXe siècle, notamment par le poète français Guillaume Apollinaire, qui est à l'origine du mot (formé par la contraction de « calligraphie » et d'« idéogramme »), dans un recueil éponyme (Calligrammes, 1918). Étymologiquement, ce mot-valise signifie «Belles Lettres» dans la mesure où il reprend l'adjectif grec le nom gramma qui signifie "signe d' écriture","lettre"; il s'agissait donc pour Apollinaire d'« écrire en beauté » Il aurait ainsi déclaré parodiquement à son ami Picasso : « anch'io son' pittore, moi aussi je suis peintre! » Ainsi, cette forme particulière de poésie est parfois nommée poésie graphique. Mais si Apollinaire demeure l'auteur de calligrammes le plus reconnu par l'histoire littéraire, il n'a pas inventé le "poème-dessin "; Rabelais au XVI° siècle avait ainsi représenté sa "dive bouteille"!

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Posté le : 22/07/2012 15:38
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Diderot
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Denis Diderot

Denis Diderot est né le 5 octobre 1713 à Langres. Il appartient à un milieu bourgeois.

De 1723 à 1728, Diderot étudie dans un collège jésuite. Il envisage de devenir prêtre et reçoit la tonsure le 22 août 1726.

De 1728 à 1732, Denis étudie à Paris, mais on a peu d'éléments sur cette période. Il fréquente probablement le collège d'Harcourt puis la Sorbonne. En 1735, il reçoit une attestation d'étude de philosophie et de théologie.

De 1737 à 1740, Diderot se fait clerc et connaît des années difficiles, essayant d'obtenir par tous les moyens de l'argent de ses parents. Il s'oriente petit à petit vers la littérature, de la fréquentation du théâtre à l'écriture d'articles pour le Mercure de France. Il traduit quelques textes.
En 1743, son père le fait enfermer dans un monastère, d'où il s'échappe et épouse en secret Anne-Antoinette Champion. Mais Diderot est infidèle, et le mariage bat de l'aile. Toutefois, ils auront quatre enfants. En tout cas, 1743 marque aussi le début de la carrière littéraire de Diderot, grâce à ses traductions. De plus, il glisse petit à petit vers le déisme, ce que confirme sa première œuvre en 1746, Les Pensées philosophiques.
Le matérialisme de la Lettre sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient, en 1749, envoie Diderot en prison au château de Vincennes. Il est visité par Rousseau. Marqué par l'expérience, Diderot se montrera très prudent par la suite, en réservant quelques textes à la postérité.
De 1747 à 1765, Diderot travaille avec d'Alembert sur le gigantesque projet de l'Encyclopédie. Ce travail lui prendra presque vingt ans de sa vie. Mais il l'achève dans l'amertume. L'élaboration de l'Encyclopédie a en effet été pénible: menaces, déceptions...
En 1755, il rencontre Sophie Volland, qui sera son amante pour le reste de ses jours. Quatre ans plus tard, le décès de son père lui inspire de nouveaux écrits: Voyage à Langres...
De 1765 à 1773, Diderot, proche de Grimm, entame une activité de critique littéraire et artistique par le biais des 9 Salons. Il écrit aussi pour la Correspondance littéraire. De même, Diderot travaille comme négociant pour Catherine II, férue d'art. Il lui déniche des œuvres introuvables en Russie. Cela le pousse à partir en voyage à Saint-Pétersbourg en 1773 et 1774. Mais les conditions sont très pénibles et l'affaiblissent. Il pense toujours à la condition financière de sa fille.
Peu à peu, sa santé se dégrade, de même que sa vie sociale, ce qui lui est pénible. Il contribue à quelques ouvrages, mais se retire souvent à Sèvres. Dès 1783, Diderot travaille au classement de tous ses écrits, et fait des copies pour sa fille et pour Catherine II. Sophie Volland décède.
Diderot déménage au 39 rue de Richelieu (Paris), grâce à Grimm et Catherine II qui veulent ménager ses efforts. Il meurt deux mois plus tard, le 31 juillet 1784. On l'inhume à l'église Saint-Roch.
Deux ans plus tard, sa bibliothèque est envoyée à Saint-Pétersbourg, mais une grande partie disparaît. Puis, quand vient la Révolution, les tombes de Saint-Roch sont profanées et les corps jetés dans une fosse commune. La dépouille de Diderot a donc disparu.

Posté le : 22/07/2012 15:35
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Jacques Prévert Le cancre
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Le cancre de Jacques Prévert

Il dit non avec la tête
Mais il dit oui avec le coeur
Il dit oui à ce qu'il aime
Il dit non au professeur
Il est debout
On le questionne
Et tous les problèmes sont posés
Soudain le fou rire le prend
Et il efface tout
Les chiffres et les mots
Les dates et les noms
Les phrases et les pièges
Et malgré les menaces du maître
Sous les huées des enfants prodiges
Avec des craies de toutes les couleurs
Sur le tableau noir du malheur
Il dessine le visage du bonheur.

Posté le : 22/07/2012 15:34
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La pléïade
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La Pléiade

Une «Brigade» de poètes à la Renaissance

La Renaissance, qui surgit en France après les guerres d'Italie, n'eût pas abouti en province si Paris et la cour ne l'eussent patronnée. Entre 1550 et 1610, autour de Ronsard, jeune et ardent poète, se groupent du Bellay, Jodelle, Belleau, Dorat, Baïf, Pontus de Tyard. Ayant formé d'abord la «Brigade», ils prennent le nom du groupe d'étoiles issues des sept filles d'Atlas et de Pléion: la Pléiade.

Le nouveau groupe trouve son credo dans le manifeste publié en 1549 par du Bellay, Défense et illustration de la langue française. C'est une déclaration de guerre plus qu'un art poétique. Les principes ? enrichir la langue française avec le désir de la rendre égale aux langues anciennes; restaurer les grands genres de l'Antiquité et bannir. ceux du Moyen Age; remplacer le mystère par la tragédie, la farce par la comédie, le coq-à-l'âne par la satire, le rondeau par le sonnet, la ballade et le chant royal par l'ode; imiter avec enthousiasme les Anciens; lutter contre l'ignorance mais blâmer les poètes qui abandonnent leur langue maternelle pour le latin. Du Bellay joint l'application aux préceptes en publiant, dès avril 1549, deux recueils de sonnets et de vers lyriques. Ronsard donne au public ses Odes, divisées en quatre livres, comme les Odes d'Horace; une douzaine d'entre elles sont calquées sur celles de Pindare; presque toutes sont «mesurées à la lyre»: un même air de musique peut servir à toutes les strophes d'une même ode. Dans sa préface, Ronsard revendique la gloire d'être le premier en date de nos poètes lyriques, le continuateur de Pindare et d'Horace.

Les membres de la Pléiade, s'ils pratiquent les mêmes techniques, ont chacun leur personnalité: «Je compare cette «Brigade», écrit Pasquier dans les Recherches de la France, à ceux qui font le gros d'une bataille: chacun d'eux avait sa maîtresse qu'il magnifiait.» Remi Belleau, peintre de la nature, donne la Bergerie; du Bellay, Les Antiquités de Rome et les célèbres Regrets; Jean Antoine de Baïf, le plus savant et le plus érudit du groupe, crée une académie de poésie et de musique; au château de Bissy, en Bourgogne, chez Pontus de Tyard, se tiennent de véritables réunions artistiques et scientifiques; Jodelle inaugure en France la tragédie classique et fait jouer en 1552, à Reims, sa Cléopâtre captive.

Après 1560, le grand élan de la Pléiade s'apaise; les passions religieuses l'emportent, mais le renouvellement est assuré.

Posté le : 22/07/2012 15:33
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Charles Beaudelaire La vie antérieure
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La vie antérieure de Charles Baudelaire

J'ai longtemps habité sous de vastes portiques
Que les soleils marins teignaient de mille feux,
Et que leurs grands piliers, droits et majestueux,
Rendaient pareils, le soir, aux grottes basaltiques.

Les houles, en roulant les images des cieux,
Mêlaient d'une façon solennelle et mystique
Les tout-puissants accords de leur riche musique
Aux couleurs du couchant reflété par mes yeux.

C'est là que j'ai vécu dans les voluptés calmes,
Au milieu de l'azur, des vagues, des splendeurs
Et des esclaves nus, tout imprégnés d'odeurs,

Qui me rafraîchissaient le front avec des palmes,
Et dont l'unique soin était d'approfondir
Le secret douloureux qui me faisait languir.

Posté le : 22/07/2012 15:32
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Victor Hugo La fonction du poète
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La Fonction de poète

Dieu le veut, dans les temps contraires,
Chacun travaille et chacun sert.
Malheur à qui dit à ses frères :
Je retourne dans le désert !
Malheur à qui prend ses sandales
Quand les haines et les scandales
Tourmentent le peuple agité !
Honte au penseur qui se mutile
Et s'en va, chanteur inutile,
Par la porte de la cité !

Le poète en des jours impies
Vient préparer des jours meilleurs.
ll est l'homme des utopies,
Les pieds ici, les yeux ailleurs.
C'est lui qui sur toutes les têtes,
En tout temps, pareil aux prophètes,
Dans sa main, où tout peut tenir,
Doit, qu'on l'insulte ou qu'on le loue,
Comme une torche qu'il secoue,
Faire flamboyer l'avenir !

Il voit, quand les peuples végètent !
Ses rêves, toujours pleins d'amour,
Sont faits des ombres que lui jettent
Les choses qui seront un jour.
On le raille. Qu'importe ! il pense.
Plus d'une âme inscrit en silence
Ce que la foule n'entend pas.
Il plaint ses contempteurs frivoles ;
Et maint faux sage à ses paroles
Rit tout haut et songe tout bas !

Peuples! écoutez le poète !
Écoutez le rêveur sacré !
Dans votre nuit, sans lui complète,
Lui seul a le front éclairé.
Des temps futurs perçant les ombres,
Lui seul distingue en leurs flancs sombres
Le germe qui n'est pas éclos.
Homme, il est doux comme une femme.
Dieu parle à voix basse à son âme
Comme aux forêts et comme aux flots.

C'est lui qui, malgré les épines,
L'envie et la dérision,
Marche, courbé dans vos ruines,
Ramassant la tradition.
De la tradition féconde
Sort tout ce qui couvre le monde,
Tout ce que le ciel peut bénir.
Toute idée, humaine ou divine,
Qui prend le passé pour racine,
A pour feuillage l'avenir.

Il rayonne! il jette sa flamme
Sur l'éternelle vérité !
Il la fait resplendir pour l'âme
D'une merveilleuse clarté.
Il inonde de sa lumière
Ville et désert, Louvre et chaumière,
Et les plaines et les hauteurs ;
A tous d'en haut il la dévoile;
Car la poésie est l'étoile
Qui mène à Dieu rois et pasteurs !

Victor Hugo, Les Rayons et les ombres –

Posté le : 22/07/2012 15:30
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La Vendetta d'honoré de Balzac
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La Vendetta d’Honoré de Balzac

La Vendetta est le titre d’un roman d’Honoré de Balzac paru en 1830 aux éditions Mame et Delaunay-Vallée. Il fait partie des Scènes de la vie privées de la Comédie humaine.

L’action commence à Paris en 1800 et finit au même endroit, en 1830.

Personnages principaux

Bartholoméo di Piombo, vieux compatriote de Napoléon
Ginevra di Piombo, la fille de Bartholoméo di Piombo
Amélie Thirion, rivale de Ginevra en peinture
Servin, le maître de peinture de Ginevra
Luigi Porta, mari de Ginevra
Mme Servin : femme de Servin
Elisa : Femme de Barthloméo

Résumé

Après avoir tué tous les Porta par vengeance. Bartholoméo di Piombo quitte la Corse pour Paris en 1800. De ce carnage, seul subsiste Luigi Porta, désormais proscrit. C'est dans l'atelier du célèbre peintre Servin que Ginevra rencontre pour la toute première fois Luigi Porta, dont elle tombe amoureuse. Malgré l'interdiction de son père, elle part vivre avec lui et tombe enceinte.

Ils sombreront dans la misère et la pauvreté. L'enfant mourut, suivi de sa mère, heureuse malgré tout d'avoir vécu dans l'amour jusqu'à la fin. C'est l'achèvement de la Vendetta.

Thèmes

L'art
Dans la nouvelle, l'art est un des thèmes centraux de l'histoire. En premier, on constate que l'art est présent à l'intérieur du récit, dans l'histoire elle-même. Tout d'abord, on remarque que cela passe par les personnages : Ginevra a un don pour la peinture et Servin est peintre. L'action principale se déroule dans l'atelier de l'artiste qui est le lieu central de l'histoire et qui va être le théâtre de l'amour naissant entre les deux jeunes. De plus, c'est grâce à l'art que Ginevra gagne de l'argent, après avoir été reniée par son père, Bartholoméo Di Piombo. Puis, dans la forme de la nouvelle, on retrouve ce thème. En effet, on peut le constater dans les nombreuses références de Balzac à des œuvres d'art, lors des descriptions de personnages. Pour citer un exemple, l'écrivain fait allusion au tableau de Girodet « L'Endymion », pour évoquer le personnage de Luigi. De plus, la minutie et le sens pointu du détail de Balzac font que les descriptions des personnages et des scènes finissent par ressembler à de véritables peintures, la nouvelle peut être interprétée comme un exercice artistique en elle-même.

On peut faire le lien avec les autres œuvres de Balzac, dans lesquelles on retrouve le thème de l'art. Dans La Maison du Chat-qui-pelote, le personnage principal, Théodore de Sommervieux, est un peintre aristocrate voué corps et âme à son art. Dans la nouvelle intitulée La Bourse, il est question d'Hippolyte Schinner, un jeune peintre pauvre.

L'amour, la passion
L'amour est une force dominante dans la nouvelle, elle est à l'origine de tous les maux. Ce thème est récurrent dans l'ensemble des œuvres de la Comédie Humaine. En premier lieu, il est question d'une histoire d'amour entre Ginevra et Luigi Porta, déchirant alors la famille Di Piombo. Dans Le Bal de Sceaux, on retrouve une histoire d'amour entre Emilie de Fontaine et Maximilien de Longueville. Il est question aussi d'un amour paternel, se transformant en jalousie extrême dans le cas de Bartholoméo. En effet, à l'annonce du mariage de sa fille chérie, il ne peut s'empêcher de réagir excessivement : il impose à celle-ci un choix et tente de la culpabiliser pour la garder auprès de lui. Cet ultimatum annonce le début des malheurs de la famille. On retrouve la notion d'amour, de passion, mais sur le plan politique. Par exemple, on remarque que Bartholoméo Di Piombo se pose en effet en soutien inconditionnel de Napoléon, il reste partisan de ce dernier même après son départ forcé du pouvoir. Quant à Luigi, il voue un véritable culte à l'empereur, en étant prêt à risquer sa vie pour La Bédoyère, un des généraux de celui-ci. C'est à cause de sa dévotion et conviction politique qu'il se retrouve proscrit.

Posté le : 22/07/2012 15:28
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Les fleurs du mal
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Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire

Ce recueil de 100 poèmes a été publié le 25 juin 1857 à Paris chez Poulet-Malassis. Ces poèmes sont répartis en 5 sections comportant respectivement 77, 12, 3, 5 et 3 poèmes. Ils sont précédés d'une dédicace à Gautier et du poème au lecteur.

Les 5 sections initiales sont : Spleen et Idéal, Le Vin, Fleurs du Mal, Révolte et La Mort.

Une seconde édition augmentée de 35 poèmes nouveaux (et d'une section inédite : Tableaux parisiens) est publiée en 1861. L'édition définitive des Fleurs du Mal a été publiée en 1868, après la mort de Charles Baudelaire (1821-1867).

Ce recueil est mal accueilli, par la critique. Seuls quelques-uns, dont son ami Barbey d’Aurevilly, défendent la poésie de Charles Baudelaire. Le 5 juillet 1857 parait un violent article du Figaro, qui tout à la fois assure une grande notoriété au poète et le conduit devant les tribunaux.

En août 1857, six mois après le procès de Madame Bovary (pour des chefs d'inculpation similaires: immoralité et obscénité), Baudelaire est condamné ( Flaubert ne l'avait pas été) pour "offense à la morale publique, ... la morale religieuse et aux bonnes mœurs". Il est condamné à 300 francs d'amende et à la suppression de six poèmes. Ces 6 poèmes seront publiés à nouveau, en 1864, en Belgique dans le Parnasse satyrique du dix-neuvième siècle.

Baudelaire a apporté un soin particulier à la disposition de son recueil. Les Fleurs du Mal ne sont pas une succession de poèmes qui prennent place au fur et mesure de l’inspiration de l’auteur. Baudelaire les a disposés suivant un itinéraire bien précis. Il est d'ailleurs une lettre célèbre adressée en 1861 par Baudelaire à Vigny : " le seul éloge que je sollicite pour ce livre est qu'on reconnaisse qu'il n'est pas un pur album et qu'il a un commencement et une fin."

L'édition définitive des Fleurs du mal a la structure suivante:


Spleen et Idéal (poèmes I à LXXXXV)
Tableaux parisiens (poèmes LXXXXVI à CIII)
Le Vin (poèmes CIV à CVIII )
Fleurs du Mal (poèmes CIX à CXVII )
Révolte (poèmes CXVIII à CXX)
La Mort (poèmes CXXI à CXXVI)


Posté le : 22/07/2012 15:27
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les Parnassiens
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La langue, La littérature Française

Le Parnasse

Comme la plupart des mouvements littéraires qui naissent au XIXe siècle, le Parnasse cherche avant tout à se démarquer, à refouler les excès de la plume romantique. Cet élan littéraire est fondé par Le conte de Lisle puis relayé par des poètes plus jeunes, lesquels créent le mouvement du Parnasse contemporain, organisé autour de trois recueils : le premier en 1866 marque la naissance du Parnasse, le second en 1871, et le dernier en 1876, qui constitue la fin du Parnasse contemporain.
Qu’est-ce que le Parnasse ?

L’influence de Victor Hugo, considéré comme le patriarche de la littérature, est indubitable : les Parnassiens se reconnaissent dans le Victor Hugo jeune, et non à travers le partisan de l’art engagé. Baudelaire sera récupéré par le Parnasse du fait du travail constant effectué par le poète sur le vers. Banville jouera un rôle important également en donnant à la rime la place centrale de la création poétique dans son Petit Traité de poésie française. Néanmoins, le mouvement parnassien s’appuie avant tout sur Théophile Gautier, associé à la doctrine de « l’art pour l’art », bâtissant une poésie n’ayant d’autre finalité qu’elle-même.
Le nom « Parnasse » adopté dès 1866 avec la publication de la première œuvre poétique collective, fait allusion au mont Parnasse, où s’assemblaient les neuf muses, sous la conduite d’Apollon. Le mouvement a été fondé par quelques poètes voulant prolonger et élargir les principes de l’art pour l’art. Contesté par de nombreux poètes novateurs (symbolistes), il s’éteint en 1876 en tant que mouvement, même si les poètes parnassiens continuent de publier par la suite.

Les grandes figures du Parnasse

Gautier, Théophile (1811-1872) : Émaux et Camées.
Le conte de Lisle, Charles (1818-1894) : Poèmes antiques, Poèmes barbares.
Ban ville, Théodore (1823-1891) : Les Stalactites, Les Princesses.

Poétique du Parnasse

Religion du beau : la poésie n’est plus considérée comme un divertissement, elle vise à atteindre les sommets de l’Art. Les poètes parnassiens cherchent l’équilibre des formes pour atteindre l’irréprochable beauté.
Lyrisme impersonnel : refus du culte du moi. L’émotion personnelle est donc proscrite : en faisant abstraction du moi, les Parnassiens veulent et prétendent atteindre l’universel. La poésie doit permettre de s’exprimer au nom de tous.
Culte du travail :

les Parnassiens ne croient pas à l’inspiration romantique. Pour eux, ciseler le langage est un métier. Le poète, devenant sculpteur, doit transformer une matière difficile, le langage, en beauté grâce à un patient labeur. Ils préconisent une versification rigoureuse, s’appuient sur des formes fixes, sur des vers isométriques, sur la richesse de la rime. Plus la poésie se soumet aux contraintes (métriques, sonores, etc.), plus elle est de qualité.

Posté le : 22/07/2012 15:25
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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