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Stendhal le rouge et le noir
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Le Rouge et le Noir

Contexte

Stendhal a publié Le Rouge et le Noir en 1830. Il a alors quarante sept ans. Le Rouge et le Noir est son second roman. Il avait publié Armance en 1827

L'intrigue de ce roman a été inspirée à Stendhal par un fait divers dont le dénouement eut pour cadre les assises de l'Isère, son département d'origine. En 1827, Berthet, fils d'un artisan et jeune séminariste a été jugé et condamné à mort pour avoir assassiné en pleine messe son ancienne maîtresse , l'épouse d'un notable qui l'avait engagé comme précepteur de ses enfants.
Résumé du roman

L'action se passe sous la Restauration, à Verrières, une petite ville du Jura. Julien Sorel a dix-neuf ans. C'est un jeune homme d'origine modeste. Il est le fils d'un charpentier brutal. Sa condition le prédestine aux travaux de force. Mais Julien Sorel, ambitieux , rêve de gloire et s'évade dans la littérature . Il puise son imagination dans les Confessions de Rousseau, Les Bulletins de la Grande Armée, et Le mémorial de Sainte Hélène.

Il est fasciné par le prestige de Napoléon, et se verrait bien épouser une carrière militaire. Mais sur les conseils de l'abbé Chélan, le curé de son village, il envisage d'entrer au séminaire. Cela lui parait en effet la seule voie judicieuse d'ascension sociale "dans une société frileuse où la naissance roturière est redevenue un handicap après le grand brassage égalitaire opéré par la Révolution et l'Empire".

Grâce à l'abbé Chélan, qui l'a pris en sympathie et qui lui a enseigné le latin, Julien est engagé par Monsieur de Rénal, le maire légitimiste de la ville. Ce dernier, par vanité, recherche un précepteur pour ses enfants. Il juge en effet nécessaire d'avoir recours à un tel service pour soutenir son rang face au train de vie qu'affiche Monsieur Valenod, directeur du dépôt de mendicité.

Timide et indocile dans un premier temps, Julien Sorel ne tarde pas à trouver un certain attrait à cette nouvelle vie. Il tombe sous le charme de Mme de Rênal et devient son amant. Mme de Rênal l'initie aux intrigues de la petite ville et aux mesquineries de la bourgeoisie locale.

Grâce à la tendresse qu'elle lui manifeste Julien connaît alors un bonheur éphémère. A l'occasion de la visite d'un roi à Verrières, Julien le cœur empli de joie et de fierté défile à cheval , dans un bel uniforme. Cette soudaine ascension sociale fait jaser dans la petite ville.

La maladie de son jeune fils réveille les remords de Mme de Rênal, qui se croit punie par Dieu; tandis qu'à l'inverse cette crise morale décuple l'amour de Julien. Le soir même , une lettre anonyme adressée à M de Rênal dénonce cet adultère. Colère du mari trompé qui oblige Julien à quitter verrières. Ce départ n'altère en rien l'amour profond que lui porte Mme de Rénal, et qui ne se démentira pas.

Julien, lui, décide de se rendre au séminaire de Besançon. Arrivé dans cette ville, il s'arrête dans une auberge et noue une intrigue avec Amanda Binet, l'une des serveuses. Il évite de peu une altercation avec l'un de ses prétendants et se présente tout tremblant devant le portail sombre du séminaire.

Après son apprentissage au sein de la bourgeoisie de Verrières, Julien se retrouve au séminaire. Il est reçu par l'abbé Pirard, le directeur du séminaire, qui après avoir lu la lettre de recommandation que lui a adressé l'abbé Chélan, janséniste comme lui, prend Julien Sorel sous sa protection. Ce dernier se retrouve pourtant parmi des séminaristes qui sont pour la plupart frustres et grossiers. Il y passe des moments pénibles jusqu'à ce que l'abbé Pirard lui propose de devenir le secrétaire du Marquis de la Mole. Julien quitte le séminaire, puis rend, au prix d'une dangereuse escalade, une dernière visite de nuit à Mme de Rénal. Il doit abandonner à l'aube cette femme plus passionnée que jamais et s'enfuir sous les coups de fusil vengeurs de M. de Rénal. Il part pour Paris afin de prendre ses fonctions auprès du Marquis de la Mole.

Le marquis de La Mole, personnalité influente du faubourg Saint-Germain, remarque très vite l'intelligence et la personnalité hors du commun de Julien . Ce dernier est à la fois fasciné et plein de mépris vis à vis de ce monde aristocratique qu'il découvre. Il fait la connaissance "d'une jeune personne, extrêmement blonde et fort bien faite qui vient s'asseoir vis à vis de lui. Elle ne lui plut point. " Cette jeune femme est Mathilde de la Mole, la fille du marquis. Lors d'un bal donné à l'hôtel de Retz, Julien scandalise de jeunes aristocrates et s'attire l'admiration de Mathilde. Elle ne tarde pas à s'éprendre de lui , en qui elle estime une âme noble et fière et une énergie qui tranche face à l'apathie des aristocrates de son salon.

Mathilde lui donne un rendez vous nocturne dans sa chambre et se donne à lui. Puis quelques jours après, elle le congédie comme un domestique , lui avouant qu'elle ne l'aime plus et que son imagination l'a trompée.

Ayant gagné la confiance du Marquis, Julien est chargé, par ce dernier d'effectuer une mission secrète : aller à Strasbourg pour transmettre le compte rendu d'une réunion de conspiration à laquelle il a assisté en tant que secrétaire . Après avoir rempli sa mission, Julien rencontre le prince Korasoff, dont il s'était fait un ami . Le prince le devine amoureux. Sur ses conseils, il entreprend de séduire la Maréchale, Madame de Fervacques. Rendue jalouse par cette manœuvre, Mathilde de la Mole se rend compte qu'elle est amoureuse de Julien. Elle lui avoue qu'elle est enceinte et prévient son père de son souhait d'épouser son secrétaire. Julien est immédiatement convoqué par le Marquis. Il parviendra à calmer son courroux et Mathilde réussira à convaincre son père de la laisser épouser Julien. Le marquis fait anoblir Julien , qui devient ainsi le Marquis Sorel de Vernaye, et lui permet d'obtenir un brevet de lieutenant.

Julien s'apprête à épouser Mathilde de la Mole, lorsqu'une lettre de madame de Rênal adressée au Marquis de la Mole dénonce l'ambition et l'immoralité de son ancien amant. Julien , ivre de colère, se rend de Paris à Verrières , entre dans l'église et tire, en pleine messe, sur son ancienne maîtresse , sans toutefois la tuer.

Emprisonné, rendu à sa solitude, Julien se rend compte qu'il n'a jamais cessé d'aimer Mme de Rênal. Il médite sur sa destinée et mesure l'étendue de la vanité de ses efforts de réussite sociale. Jugé, il est condamné à mort. Malgré les interventions pressantes de ses deux maîtresses, il renonce à faire appel. Son exécution capitale précède de quelques jours la mort de Mme de Rénal.
Laura Jacquemelle – avec Sousou Massa.

Posté le : 22/07/2012 16:32
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Chateaubriand mémoires d'outre-tombe
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CHATEAUBRIAND : MÉMOIRES D'OUTRE-TOMBE (1803-1846)

Résumé

C'est à Rome, vers la fin de 1803, après la mort de Mme de Beaumont, que Chateaubriand conçut pour la première fois l'idée d'écrire les mémoires de sa vie. C'est un récit autobiographique et historique, dont Chateaubriand voulait faire un témoignage posthume, commencé en 1803, rédigé principalement de 1811 à 1822, et achevé de 1830 à 1841. Dans cette œuvre, il retrace les épisodes principaux de son existence aventureuse, des landes bretonnes aux forêts du nouveau monde, de l'armée des princes en Allemagne à l'exil en Angleterre. Les Mémoires tiennent aussi un peu du récit autobiographique tel que l'avait pratiqué Jean-Jacques Rousseau. Chateaubriand livre les secrets de son inexplicable cœur, se présentant comme le véritable René, révélant l'origine des sentiments qu'il avait prêtés aux êtres imaginaires de sa création et expliquant comment peu à peu ces personnages furent tirés de ses songes. Chateaubriand transforme les Mémoires en un discours funèbre appelé à enregistrer de façon privilégiée les changements survenus dans l'histoire : disparition des hommes et des paysages, des croyances, des mœurs et des institutions. Complaisamment, Chateaubriand visite les cimetières, compte les morts et raconte les agonies, élevant ainsi le temple de la mort à la clarté de ses souvenirs, comme il se l'était promis. Il s'agit aussi d'un poème lyrique dont les sources d'inspiration sont nombreuses : la nature, la mer en particulier, l'amour, la jeunesse. Un double thème domine, la poésie du souvenir et de la mort. L'immortalité promise par la foi chrétienne ne lui suffit pas : il veut être immortel par sa gloire, dans la mémoire des hommes. C'est également un poème épique car si Chateaubriand n'aime pas Napoléon, il l'admire car il a le sens de la grandeur. Retomber de Bonaparte et de l'empire à ce qui a suivi, c'est tomber de la réalité dans le néant. Il s'annonce très clairvoyant lorsqu'il annonce l'avènement de la démocratie.

Extraits

Vie à Combourg (I,III,3)

Dix heures sonnaient à l'horloge du château : mon père s'arrêtait ; le même ressort, qui avait soulevé le marteau de l'horloge, semblait avoir suspendu ses pas.

Promenades dans Rome III 2ème époque)

Quand le temps est mauvais, je me retire dans Saint Pierre ou bien je m'égare dans les musées de ce Vatican aux onze mille chambre et aux dix-huit mille fenêtres. Il y a dans cette ville plus de tombeaux que de morts.

La cellule de Madame Récamier

Un corridor noir séparait deux petites pièces : je prétendais que ce vestibule était éclairé d'un jour doux. La chambre à coucher était ornée d'une bibliothèque, d'une harpe, d'un piano, du portrait de Mme de Staël et d'une vue de Coppet au clair de lune. Sur les fenêtres étaient des pots de fleurs. Quand tout essoufflé, après avoir grimpé trois étages, j'entrais dans la cellule aux approches du soir, j'étais ravi. La plongée des fenêtres était sur le jardin de l'abbaye, dans la corbeille verdoyante duquel tournoyaient des religieuses et couraient des pensionnaires.

III 2ème époque VII

Le choléra à Paris

Le choléra sorti du Delta du Gange en 1817, s'est propagé dans un espace de deux mille deux cents lieues, du nord au sud, et de trois mille cinq cents de l'orient à l'occident ; il a désolé quatorze cents villes, moissonné quarante millions d'individus. On a une carte de la marche de ce conquérant. Il a mis quinze années à venir de L’Inde à Paris : c'est aller aussi vite que Bonaparte : celui-ci employa à peu près le même nombre d'années à passer de Cadix à Moscou, et il n'a fait périr que deux ou trois millions d'hommes. IV,I,16

Posté le : 22/07/2012 16:30
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La terre de Emile Zola
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La Terre d’Émile Zola

La Terre est un roman d’Émile Zola publié en 1887, le quinzième volume de la série des Rougon - Macquart.

Sans doute l’un des plus violents, Zola y dresse en effet un portrait féroce du monde paysan de la fin du XIXe siècle, âpre au gain, dévoré d’une passion pour la terre qui peut aller jusqu’au crime. Tout l’ouvrage est empreint d’une bestialité propre à choquer les lecteurs de l’époque, les accouplements d’animaux alternant avec ceux des humains, eux-mêmes marqués par une grande précocité et par une brutalité allant fréquemment jusqu’au viol. Dès sa parution, la Terre a soulevé de violentes controverses, illustrées notamment par le Manifeste des cinq, article publié dans le Figaro par cinq jeunes romanciers qui conseillaient à Zola de consulter Charcot pour soigner ses obsessions morbides.

L’action se situe à Rognes (Romilly-sur-Aigre), village de la Beauce. Le héros du roman est Jean Macquart, fils d’Antoine Macquart et de Joséphine Gévaudan, l’un des rares membres de la branche Macquart indemne de toute tare. Il apparaît déjà dans la Fortune des Rougon, où il apprend le métier de menuisier. Après avoir quitté Plassans, sa ville natale, il est tiré au sort en 1852 et participe aux campagnes militaires du Second Empire. Blessé en Italie, il reprend son métier de menuisier puis s’embauche comme ouvrier agricole à Rognes, où il reste pendant dix ans. Jean Macquart sera ensuite le héros de la Débâcle, on le retrouve encore dans le dernier roman du cycle, le Docteur Pascal.

L’histoire, particulièrement atroce, se déroule au sein de la famille Fouan. Le vieux Louis Fouan, dit le père Fouan, décide à l’âge de 70 ans de partager ses biens entre ses trois enfants : Hyacinthe, dit Jésus-Christ, Fanny, mariée, et Buteau.
À charge pour eux de l’héberger, de le nourrir et de lui donner deux cents francs de rente chacun. Ils s’acquittent très mal de leur tâche, notamment Buteau, qui le dépossède peu à peu de sa maigre fortune. Buteau possède deux cousines, les sœurs Mouche. Il a fait un enfant à la première, Lise, qu’il a épousée trois ans plus tard lorsqu’elle est devenue une riche héritière. Quant à la seconde, Françoise, il la poursuit de ses avances avec tant d’insistance qu’elle se rapproche de Jean Macquart et finit par l’épouser. Ce mariage inquiète beaucoup Buteau et Lise, qui redoutent de voir une partie de l’héritage familial passer dans d’autres mains. Lorsqu’ils apprennent que Françoise est enceinte, ils décident de la faire avorter : Buteau viole Françoise avec l’aide de Lise, puis celle-ci pousse sa sœur sur une faux. Grièvement blessée, Françoise meurt. Le père Fouan, qui a assisté à la scène, est ensuite brûlé par les deux meurtriers. Quant à Jean Macquart, redevenu aussi pauvre qu’à son arrivée au village, il quitte Rognes et se rengage dans l’armée.

La terre comme dieu et les hommes comme bêtes, ainsi pourrait se croquer cet ouvrage.

L'auteur continue d'explorer sans concession les aspects les plus sombres de l'homme, sans qu'aucune lueur d'espoir n'éclaire l'horizon, avec l'emprunte du siècle toujours en filigrane - notamment la révolution industrielle qui oppose les intérêts des ouvriers à ceux des paysans.
C'est là l'oeuvre riche et noire d'un bas peuple qui se débat et se grignote sans sa propre fange et que le lecteur ne pourra que lire comme on reçoit une claque magistrale.

Posté le : 22/07/2012 16:29
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L'imagologie
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Imagologie

L' imagologie est une méthode de la littérature comparée qui étudie la relation entre l'écrivain et un pays ou plusieurs pays étrangers et la répercussion de ces derniers sur l'Œuvre de l'écrivain. L'imagologie étudie ainsi les éléments que l'écrivain aura jugé pertinents quant à la réalité de l'étranger. Elle participe de même à la clarté et la compréhension d'écrivains qui ont été sensibles à l'égard de certaines cultures étrangères (Stendhal et l'Italie, l'Orient et le Romantisme, la germanophobie en France d'avant 1914 etc...)

Posté le : 22/07/2012 16:27
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Le roman de Renard
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Le roman de Renard

27 « branches » ou récits indépendants en octosyllabes rimés. Le héros central en est goupil, Renard, qui lutte contre le loup Ysengrin.

Les origines

Traditions populaires : les épisodes viennent souvent de contes folklorique de régions françaises voire plus lointaines. Origine orale.
Les sources littéraires : au Moyen âge, fables en latin imitées des anciens puis en vers français (Isopets < Ésope), recueil moralisateurs dont le plus célèbre est celui de Marie de France. Les animaux s’y comportent comme des hommes. D’autre part, certains contes du X°-XII°, poèmes en latin, contiennent les aventures d’un renard contre un loup.

L’oeuvre

OEuvre personnelle qui se différencie de la tradition par la versification, par l’observation et l’art. Les auteurs sont pour la plupart inconnus. Un premier recueil entre 1174-1205 malicieux et sans amertume. Un deuxième cycle groupe les autres branches (XIII° siècle), plus moralisateur et satirique. Les suites (XIII°-XIV°) sont toutes satiriques.

L’épopée animale

Le goupil perd contre des plus faibles et vainc des plus forts : c’est le triomphe de l’esprit et de la ruse sur la force brutale (revanche du bourgeois et du peuple sur la noblesse.)
La société animale : le monde des bêtes est organisée à l’image de la société médiévale. Chaque animal est individualisé…
La transposition du monde animal au monde humain : les animaux parlent et agissent comme des hommes. À la cour de Noble, règne la paix entre les espèces ennemies (le loup et le mouton cohabitent). Renard est le seul à ne pas respecter cette loi. Parfois, l’instinct reprend le dessus et ce mélange humain-animal provoque l’humour, oscillation permanente (cf. Le Jugement de Renard) comme plus tard la Fontaine. Par la suite, les intentions
satiriques se développant, l’intérêt artistique disparaît au profit de la satire sociale.

L’aspect satirique

Forme légère de satire ou critique acerbe des vices sociaux.
La parodie littéraire : parodie de la littérature aristocratique, les animaux sont des barons et accomplissent des actes typiques de la chevalerie. Par la suite, cela évolue vers l’absurde.
La peinture malicieuse du monde humain : les contes du premier recueil (malicieux et humoristiques) n’ont pour but que de nous amuser. Les caractères sont bien tracés, bien observés, sobres et précis. Quelques hommes apparaissent. La satire sociale : moqueries, parodie des moeurs aristocratiques, religieuses etc.. Surtout dans les branches du XIII° s. prédication morale et gravité didactique dépassent la bonne humeur et la raillerie. Le caractère de Renard devient symbole de la ruse et de l’hypocrisie. Les transformations du genre : XIII°-XIV° s., les auteurs coulent dans ce moule commode leurs verve satirique. Ils en font un genre allégorique où Renard représente le mensonge hypocrite et la toute-puissance de l’argent. Renard le trompeur – Renard le trompé – La satire du monde humain (contre les procès, les pèlerins hypocrites) – La parodie de l’épopée (les animaux ressemblent de plus en plus à des hommes)

Posté le : 22/07/2012 16:26
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La chanson de Roland
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La Chanson de Roland

L’histoire : Charlemagne franchit les Pyrénées en 778 pour combattre des musulmans. Il doit rentrer précipitamment en France et son arrière-garde tombe dans une embuscade tendue par des Basques où meurt Roland.

La légende : transformations et embellissements. Roland devient le neveu de Charlemagne, l’expédition devient une croisade, les adversaires deviennent sarrasins, l’empereur venge son neveu. Sentiments de la chevalerie du XII°.

La théorie des Cantilènes : petits poèmes créés spontanément par le peuple pour chanter une victoire, embellissements et élaboration de la légende (théorie du XIX°) qui se serait transmis et transformés avec le temps. Mais théorie très hypothétique.

La théorie des légendes épiques : les pèlerins suivaient la route de Charlemagne et le long de leur passage, ils trouvent des reliques, des sanctuaires vraies ou fausses de son passage. Élaboration progressive de la légende par les pèlerins et les clercs jusqu’à ce qu’un poète la mette par écrit. (Joseph Bédier)

La question reste entière : diverses autres théories. Ce qui est presque sûr, c’est que la Chanson de Roland est l’oeuvre d’un seul artiste.

L’auteur : un homme cultivé (bonne connaissance des poèmes épiques latins et de la Bible), artiste de métier.


L’art dans la Chanson de Roland

La composition : un drame de la volonté. Roland est responsable de ce qui lui arrive. L’exposition révèle les ressorts de l’action (lassitude des Français, fougue de Roland). La trahison présentée avec une fine psychologie, Ganelon veut se venger en étant fidèle à Charlemagne. Mais il cède à sa passion de la vengeance. De son côté, Roland est prisonnier de sa noblesse d’âme qui l’empêche de prendre des mesures de prudence. À Roncevaux, Roland ne peut moralement appeler des secours, ce n’est que quand son devoir est fait qu’il peut sonner du cor.

La vengeance de Charlemagne : triomphe du monde chrétien sur le païen, la punition du traître Ganelon satisfait le lecteur. Composition simple, claire, équilibrée du poème, le destin des personnages dépend de leur caractère.

Les caractères : figures inoubliables dessinées à grands traits (physionomie, individualité) et vivantes. Charlemagne, beau et noble, obéi et aimé, sage, conquérant, chrétien, un homme avec ses défaillances. Roland : un preux, fort, téméraire, rude, loyal, orgueilleux, sentiment de l’honneur familial, chrétien. Olivier est aussi preux mais plus sage, panache à la française. Ganelon, traître, fière allure, mais plus près de l’humanité moyenne, las de guerroyer.

Le poème moral : avant de mourir, Roland montre les sentiments d’un parfait chevalier. L’honneur féodal (servir le suzerain), l’honneur familial (le lignage), la piété. Mais la grande beauté de la chanson réside dans l’alliance de la psychologie et de la grandeur épique, supérieure aux oeuvres de l’époque par son art, sa valeur humaine, sa spiritualité.

Résumé de La Chanson de Roland

1ère partie : la trahison de Ganelon.

Charlemagne est depuis 7 ans en Espagne. Pour le faire partir, Marsile promet de se convertir et envoie son fils en otage. Roland est partisan de refuser la paix et Ganelon de l’accepter. Finalement Roland propose d’envoyer Ganelon en messager, ce dernier, hésitant, croit que Roland lui veut du mal et promet de se venger. Lors de la négociation, Ganelon en demande trop et provoque la colère de Marsile. Le païen tente d’amadouer Ganelon et celui-ci lui explique que si Roland meurt, Charles sera las de guerroyer. Trahison. Ganelon désigne Roland à Charles pour tenir l’arrière-garde. Roland refuse des renforts.

2ème partie : Roncevaux

Apercevant les païens, Roland refuse par orgueil de sonner du cor pour alerter les secours. La bataille commence. Cette fois, c’est Roland qui veut sonner du corps et Olivier qui refuse. Mort d’Olivier. Mort de Roland.

3ème partie : le triomphe de Charlemagne

Charlemagne arrive, il massacre les païens. Tristesse de l’empereur. Nouvelle bataille. Aude meurt en apprenant la mort de Roland. Duel judiciaire pour châtier Ganelon. Victoire de Thierry. Ganelon est exécuté. – avec Mayssa Dhouibi.

Posté le : 22/07/2012 16:24
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Jules Verne
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Jules Verne (1828-1905)


Jules Verne est né à Nantes (Loire-Atlantique), dans le quartier de l'île Feydeau, le 8 février 1828.

Il est le fils de Pierre Verne (originaire de Provins), avoué, et de Sophie Allote de la Fuÿe, d'une famille bourgeoise nantaise de navigateurs et d'armateurs.

Jules Verne est l'aîné d'une famille de cinq enfants, comprenant son frère Paul, né en 1829 et trois sœurs : Anna, née en 1836, Mathilde, née en 1839, et Marie, née en 1842.

Il suit des études de rhétorique et de philosophie au lycée de Nantes, puis des études de droit après le baccalauréat.

Il commence à écrire, des poèmes, une tragédie en vers.

À 20 ans, il déménage à Paris pour y terminer ses études. Il est bachelier en Droit en 1849, puis licencié en Droit en 1850. Il y fréquente les milieux littéraires, et fait la connaissance d'Alexandre Dumas.

Jules Verne, qui vient de terminer son droit, refuse de succéder à son père à sa charge d'avoué: Il fera une carrière littéraire.

Il fréquente la Bibliothèque nationale, se passionnant pour la science et ses découvertes les plus récentes et se lie avec Jacques Arago, ancien explorateur, romancier, auteur dramatique.

En 1851, il publie ses premières nouvelles dans la revue Le Musée des familles : Les Premiers navires de la marine mexicaine et Un Drame dans les airs.

En 1856, il fait la connaissance d'Honorine Morel, veuve du Fraysne de Viane, âgée de vingt-six ans et mère de deux enfants. Il l'épouse en 1857; de cette union naîtra l'unique enfant de Jules Verne, Michel, le 3 août 1861. En 1862, Jules Verne soumet à l'éditeur Pierre-Jules Hetzel son roman Cinq semaines en ballon. Publié en 1863, ce roman connaît un succès triomphal, au-delà des frontières françaises.

Commence alors vraiment sa carrière: Il signe avec Pierre-Jules Hetzel un contrat qui le lie pour 20 ans avec l'éditeur, dans lequel il s'engage à fournir des romans notamment pour la revue le Magasin d'éducation et de récréation destinée à la jeunesse.
C'est dans ce journal que paraîtront Les Aventures du capitaine Hatteras avant d'être publiées en roman.

Le 16 mars 1867, en compagnie de son frère Paul, il embarque sur le Great Eastern à Liverpool pour les États-Unis.

Sa traversée lui inspirera le roman Une ville flottante (1870).

Mobilisé comme garde-côte au Crotoy pendant la guerre franco-prussienne, Jules Verne continue toutefois d'écrire. Il s'installe à Amiens, d'où est originaire son épouse.

En 1872, il publie Le Tour du monde en quatre-vingts jours. De juin à août 1878, Jules Verne navigue de Lisbonne à Alger sur le Saint-Michel III, puis en Écosse, Norvège et Irlande en 1880.

Il fait un grand tour de la Méditerranée en compagnie de son épouse en 1884.

Le 9 mars 1886, le neveu de Jules Verne, Gaston, venu semble-t-il lui demander de l'argent, tire deux balles de revolver sur l'écrivain, qui le blessent aux jambes et lui causeront une boiterie définitive.

Huit jours plus tard, son éditeur et ami Hetzel décède.
En 1888, Jules Verne est élu au conseil municipal d'Amiens sur une liste républicaine (gauche modérée), il y siègera quinze ans. A partir de 1888, son état de santé s'aggrave. Sa blessure à la jambe le fait toujours souffrir, il est boulimique, diabétique, et atteint de cataracte.

Le diabète l'emporte, et Jules Verne s'éteint le 24 mars 1905 à Amiens dans sa maison du 44, boulevard Longueville (aujourd'hui boulevard Jules-Verne).

Plusieurs livres de Jules Verne paraîtront après sa mort, publiés par son fils Michel Verne et l'éditeur Jules Hetzel, le fils de Pierre-Jules Hetzel. Certains manuscrits originaux seront considérablement remaniés, dont L'Étonnante Aventure de la mission Barsac. Pour Jules Verne, ce livre (laissé inachevé), devait être un roman décrivant les mérites de l'espéranto. La version finale, "corrigée" par son fils Michel, ne fera même pas allusion à cette langue.

Posté le : 22/07/2012 16:21
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Jules Verne Le tour du monde en quatre vingt jours
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Tour du Monde en quatre vingt jours de Jules Verne

Ce roman d’aventures de Jules Verne, composé de 37 chapitres, est le dixième de la série des Voyages Extraordinaires . Il a été publié chez Hetzel, à Paris, en janvier 1873.

Résumé du Tour du monde en quatre-vingts jours

Phileas Fogg , gentleman anglais, membre éminent du Reform club est un homme curieux, à la fois ponctuel et méticuleux. Il parie 20 000 livres avec les membres de son club qu'il parviendra à boucler le tour de la terre en 80 jours : « un anglais ne plaisante jamais quand il s’agit d’une chose aussi importante qu’un pari. ».

« Donc, ajouta-t-il en consultant un calendrier de poche, puisque c'est aujourd'hui mercredi 2 octobre, je devrai être de retour à Londres, dans ce salon même du Reform-Club, le samedi 21 décembre, à huit heures quarante-cinq du soir, faute de quoi les vingt mille livres déposées actuellement à mon crédit chez Baring frères vous appartiendront de fait et de droit, messieurs ».

Le soir même , accompagné de son fidèle domestique français, Passepartout, il prend le train pour Paris.

Soupçonné, à tort, d'être l'intrépide voleur de la Banque d'Angleterre, il sera également suivi tout au long de ses pérégrinations par le détective Fix qui ne parviendra cependant jamais à l'arrêter, le mandat d'amener arrivant toujours trop tard.

Les aventures mènent nos deux compères aux Indes. N’écoutant que son courage, Phileas Fogg sauve du bûcher , la princesse Aouda, la veuve d'un maharadjah, laquelle le suit dans son périple. En Amérique, Phileas Fogg doit faire face à l'attaque du Pacific Railroad . Il parvient à sauver le brave Passepartout, enlevé par les Sioux.

Le gentleman anglais aussi ingénieux que courageux, parvient à se tirer de toutes les situations. Il n’hésite pas à emprunter une multitude de moyens de transport : paquebots, train, voitures, yachts, traîneaux, et même éléphants.

Le roman se termine par un coup de théâtre : alors que Phileas Fogg croit avoir une journée de retard, il s'aperçoit qu'il a gagné vingt-quatre heures sur le calendrier en voyageant d'ouest en est. Il se rend donc à son club à l'instant précis où expire le délai de 80 jours. Financièrement , le gentleman anglais ne gagnera rien puisque le coût du voyage représente à peu près le montant de l’enjeu. Mais il aura rencontré l’amour , sous les traits de la princesse Aouda , qu’il avait sauvé du bûcher en Inde, et qui deviendra sa femme.
Début du roman

« En l'année 1872, la maison portant le numéro 7 de Saville-row, Burlington Gardens -- maison dans laquelle Sheridan mourut en 1814 --, était habitée par Phileas Fogg, esq., l'un des membres les plus singuliers et les plus remarqués du Reform-Club de Londres, bien qu'il semblât prendre à tâche de ne rien faire qui pût attirer l'attention.
A l'un des plus grands orateurs qui honorent l'Angleterre, succédait donc ce Phileas Fogg, personnage énigmatique, dont on ne savait rien, sinon que c'était un fort galant homme et l'un des plus beaux gentlemen de la haute société anglaise.
On disait qu'il ressemblait à Byron -- par la tête, car il était irréprochable quant aux pieds --, mais un Byron à moustaches et à favoris, un Byron impassible, qui aurait vécu mille ans sans vieillir.
Anglais, à coup sûr, Phileas Fogg n'était peut-être pas Londonner. On ne l'avait jamais vu ni à la Bourse, ni à la Banque, ni dans aucun des comptoirs de la Cité. Ni les bassins ni les docks de Londres n'avaient jamais reçu un navire ayant pour armateur Phileas Fogg. Ce gentleman ne figurait dans aucun comité d'administration. Son nom n'avait jamais retenti dans un collège d'avocats, ni au Temple, ni à Lincoln's-inn, ni à Gray's-inn. Jamais il ne plaida ni à la Cour du chancelier, ni au Banc de la Reine, ni à l'Échiquier, ni en Cour ecclésiastique. Il n'était ni industriel, ni négociant, ni marchand, ni agriculteur. Il ne faisait partie ni de l'Institution royale de la Grande-Bretagne, ni de l'Institution de Londres, ni de l'Institution des Artisans, ni de l'Institution Russell, ni de l'Institution littéraire de l'Ouest, ni de l'Institution du Droit, ni de cette Institution des Arts et des Sciences réunis, qui est placée sous le patronage direct de Sa Gracieuse Majesté. Il n'appartenait enfin à aucune des nombreuses sociétés qui pullulent dans la capitale de l'Angleterre, depuis la Société de l'Armonica jusqu'à la Société entomologique, fondée principalement dans le but de détruire les insectes nuisibles.
Phileas Fogg était membre du Reform-Club, et voilà tout. »
Derniers paragraphes du roman

« La porte s'ouvrit, et l'impassible gentleman parut.

"Qu'y a-t-il, Passepartout?"

"Ce qu'il y a, monsieur! Il y a que je viens d'apprendre à l'instant..."

"Quoi donc?"

"Que nous pouvions faire le tour du monde en soixante-dix-huit jours seulement."

"Sans doute, répondit Mr. Fogg, en ne traversant pas l'Inde. Mais si je n'avais pas traversé l'Inde, je n'aurais pas sauvé Mrs. Aouda, elle ne serait pas ma femme, et... "

Et Mr. Fogg ferma tranquillement la porte.

Ainsi donc Phileas Fogg avait gagné son pari. Il avait accompli en quatre-vingts jours ce voyage autour du monde! Il avait employé pour ce faire tous les moyens de transport, paquebots, railways, voitures, yachts, bâtiments de commerce, traîneaux, éléphant. L'excentrique gentleman avait déployé dans cette affaire ses merveilleuses qualités de sang-froid et d'exactitude. Mais après? Qu'avait-il gagné à ce déplacement?

Qu'avait-il rapporté de ce voyage?

Rien, dira-t-on? Rien, soit, si ce n'est une charmante femme, qui -- quelque invraisemblable que cela puisse paraître -- le rendit le plus heureux des hommes.

En vérité, ne ferait-on pas, pour moins que cela, le Tour du Monde.»
Eugène Ionesco et Renaud Matignon évoquent Jules Verne

« Jules Verne, dernier écrivain voyant. Ce qu’il imaginait est devenu réalité ». Eugène Ionesco, Journal en miettes , 1967

« Il avait au fond notre âge, Jules Verne, quand nous étions adolescents , et c’est le secret de cette empreinte qu’il laisse à ses lecteurs : il nous a raccompagnés de l’enfance jusqu’à la grille de l’âge adulte ; ainsi reprenons nous Jules verne comme un bateau en partance, plongeurs aux aguets qui sommes pour toujours des imminences, des départs suspendus… On ne peut pas dire que Jules Verne, aujourd’hui revienne. Il refait surface , simplement, comme ses sous marins légendaires ».

Posté le : 22/07/2012 16:20
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jean Racine Andromaque
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Andromaque de Jean Racine

Les personnages :

- Andromaque : Veuve d'Hector, prisonnière de Pyrrhus.
- Pyrrhus : fils d'Achille (qui a tué Hector), roi d'Epire.
- Oreste : fils d'Agamemnon, amoureux d'Hermione.
- Hermione : fille d'Hélène, fiancée de Pyrrhus.
- Pylade : ami d'Oreste
- Cléone : confidente d'Hermione
Céphise : confidente d'Andromaque
- Phoenix : gouverneur de Pyrrhus.

La scène est à Buthrote, ville d'Epire.

Résumé :

Acte I :

Oreste, fils d'Agamemnon, est envoyé par les Grecs afin de récupérer Astyanax, fils d'Hector et d'Andromaque, prisonnier de Pyrrhus, fils d'Achille. Oreste en profite pour revoir Hermione, qu'il aime et qui est fiancée à Pyrrhus. Il retrouve à cette occasion son ami Pylade, qu'il n'avait pas vu depuis plus de 6 mois.

- scène 1 : Oreste et Pylale se rencontrent. Oreste confit son histoire à son ami.

- scène 2 : Oreste annonce son intention de ramener le fis d'Hector en Grèce mais Pyrrhus refuse formellement. Il invite ensuite Oreste à aller rencontrer Hermione, fille d'Hélène.

- scène 3 : Phoenix met en garde Pyrrhus que Oreste pourrait retomber amoureux d'Hermione. Pyrrhus ne semble en aucun cas contrarié.

- scène 4 : Pyrrhus annonce à Andromaque, dont il est passionnément épris, du danger reposant sur son fils. Il s'engage à se battre pour la sauvegarde à l'enfant si elle consent à l'épouser. Andromaque, veuve d'Hector, refuse. Pyrrhus devient menaçant.

Acte II :

- scène 1 : Hermione annonce à sa confidente Cléone qu'elle consent à rencontrer Oreste. Sa confidente lui conseille de fuir avec Oreste.

- scène 2 : Oreste révèle sa flamme à Hermione. Celle-ci se montre complaisante.

- scène 3 : Monologue d'Oreste qui pense que Hermione le suivra et que Pyrrhus ne la retiendra pas.

- scène 4 : Retournement de situation. Pyrrhus annonce à Oreste et à Phoenix son intention de finalement épouser Hermione.

- scène 5 : Pyrrhus hésite encore. Phoenix termine de le convaincre de se marier avec Hermione.

Bilan : Pyrrhus ayant annoncé son mariage, Oreste est désespéré. Il croit ne plus jamais avoir Hermione.

Acte III :

- scène 1 : Oreste est avec Pylade. Il est furieux du mariage. Oreste projette d'enlever Hermione.

- scène 2 : Oreste discute avec Hermione mais est résigné.

- scène 3 : Hermione s'étonne qu'Oreste ne soit pas plus furieux. Cléone le plaint.

- scène 4 : Andromaque vient supplier Hermione de protéger son fils. Celle-ci refuse cruellement.

- scène 5 : Andromaque méprise Hermione. Céphise conseille à celle-ci de voir Pyrrhus.

- scène 6 et 7 : Pyrrhus et Andromaque s'entretiennent. Pyrrhus annonce à Andromaque qu'elle peut encore sauver son fils en acceptant ses propositions.

- scène 8 : Andromaque hésite et, avant de prendre sa décision, va chercher conseil sur la tombe d'Hector.

Bilan : Andromaque est partagée entre l'amour de son fils et le dégoût que lui inspire Pyrrhus. La situation est suspendue à la décision d'Andromaque.

Acte IV :

- scène 1 : Andromaque décide d'épouser Pyrrhus pour sauver son fils et de se tuer ensuite. Céphise est ravie mais tente de dissuader Andromaque de se donner la mort.

- scène 2 : Cléone annonce à Hermione que Pyrrhus épouse Andromaque. Hermione fait venir Oreste.

- scène 3 : En échange de son amour, Hermione demande à Oreste de tuer Pyrrhus. Celui-ci hésite mais donne finalement son accord.

- scène 4 : Cléone essaye de résonner Hermione.

- scène 5 : Pyrrhus tente maladroitement de se justifier mais ne fait qu'exacerber le désir de vengeance de Hermione.

- scène 6 : Phoenix met en garde Pyrrhus, mais il igoner ses recommandations.

Bilan : La tragédie se noue : la mort semble promise à chacun.

Acte V :

- scène 1 : Hermione se demande se qu'elle est en train de faire. Monologue.

- scène 2 : Cléone rapporte comment se déroule le mariage. Hermione sachant que Pyrrhus est heureux désire sa mort. Cléone annonce également que Oreste est pris de remord.

- scène 3 : Oreste annonce à Hermione qu'il a tué Pyrrhus. Hermione l'accable de reproche et lui dit qu'elle renonce à Oreste.

- scène 4 : Oreste se questionne sur ce qui arrive.

- scène 5 : Hermione se suicide, Orest sombre dans la folie. Andromaque fait poursuivre Orest. Pylade sauve son ami qui devient fou.

Bilan : Pyrrhus est assassiné, Hermione se suicide, Oreste sombre dans la folie. La tragédie se termine. Seul Andromaque et son fils échappent à la mort.

Posté le : 22/07/2012 16:18
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jean Racine
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J’embrasse mon rival, mais c’est pour l’étouffer

Jean Racine

Illustre représentant de la tragédie classique, Jean Racine est considéré, avec Molière et Pierre Corneille, comme l'un des plus grands dramaturges français. Orphelin dès son plus jeune âge, l'enfant est recueilli par ses grands-parents puis sa marraine, religieuse au couvent de Port-Royal. Il y reçoit une très bonne formation intellectuelle, faisant de lui l'un des rares écrivains de son temps à pouvoir lire dans leur langue les tragiques grecs, sa principale source d'inspiration. C'est grâce à Molière, alors directeur du théâtre du Palais-Royal que sa première pièce 'La Thébaïde ou les frères ennemis' est montée à Paris. A 27 ans, l'auteur triomphe avec 'Andromaque', un modèle de rigueur classique et de poésie tragique bientôt égalé par 'Phèdre' en 1677. Successeur et surtout rival de Corneille, Racine s'attaque aux sujets romains qui font la renommée du maître : 'Britannicus' en 1669 et 'Bérénice' en 1670 consacrent le nouveau favori des scènes parisiennes. A la demande de Madame de Maintenon, Racine écrit une pièce à sujet biblique, 'Esther', représentée avec succès devant la cour du roi Louis XIV. Janséniste, auteur d'un 'Abrégé de l'histoire de Port-Royal', ses affinités spirituelles lui attirent quelques disgrâces et certaines de ses tragédies comme 'Athalie' ne sont pas présentées au public. Le roi continue malgré tout de le soutenir. Désigné historiographe officiel du souverain, le poète est nommé 'gentilhomme ordinaire de la chambre du roi', un titre honorifique prestigieux, rarement accordé au gens de lettres. Grand peintre des passions humaines, Jean Racine continue d'inspirer les metteurs en scène et de toucher les spectateurs par ses œuvres intemporelles.

Posté le : 22/07/2012 16:16
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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