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Re: L'explication de texte. Méthode
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Je ne pense pas que l'on puisse faire une analyse de texte en poésie.
Il me semble que passés les mots employés, le respect du français, c'est le sentiment ressenti qui va prend le dessus.
Bien sûr, les sonorités et le rythme sont importants mais comment les expliquer ?
Ce qui est séduisant pour l'un déplaira à d'autres.
A moins de se référer à la forme stricte de la poésie, si c'est une poésie classique , un Haïku, un Tanka, un sonnet, une villanelle, la poésie classique ... ou toutes autres formes codifiées, mais en ce qui concerne les vers libre qui sont comme leur nom le précise, libres, je ne vois pas ce que l'on peut en dire.

Posté le : 01/08/2012 19:13
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Re: L'explication de texte. Méthode
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Ce qui m'intéresserait c'est une méthode pour l'explication de poésie, d'ailleurs je me demande : une analyse en poésie est-elle réellement possible ? la poésie, c'est tellement subjectif...

Posté le : 01/08/2012 12:27
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Re: L'explication de texte. Méthode
Plume d'Argent
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Ça m'aidera surement pour l'année prochaine. Grâce à cette leçon si bien détaillée, je ne peux que comprendre la façon dont on explique un texte en une lecture.
Merci.
Luciole :)

Posté le : 23/07/2012 19:07
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"Sourit, quelqu'un pourrait bien tomber amoureux de ce sourire"
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L'explication de texte. Méthode
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Méthode - L'explication de texte

AVANT TOUTES CHOSES...

Il faut d'abord s'attacher à lire le texte attentivement en prêtant attention aux mots de liaison (mais, pourtant, néanmoins, toutefois...) afin de repérer sa construction et les différentes étapes de l'argumentation de l'auteur (les parties...). N'hésitez pas à souligner les mots et les expressions essentielles.

Surtout prenez votre temps, ne vous précipitez pas, car souvent on croit comprendre alors qu'en réalité il n'en est rien. Méfiez-vous des textes en apparence simples car en réalité ils contiennent souvent des pièges redoutables générateurs de contresens.

Enfin, repérez les exemples contenus dans le texte afin de les expliquer soigneusement par la suite. Le sens philosophique de la démarche de l'auteur ne peut souvent être saisie qu'à travers eux.

L'INTRODUCTION

L'introduction de votre explication doit de préférence être constituée des quatre étapes suivantes, dans l'ordre. Cette démarche a l'immense mérite d'obliger à aller à l'essentiel, en occultant toutes les généralités, qui alourdissent le propos, sans servir l'élucidation du texte. Dans cette optique, il est inutile de s'étendre sur l'auteur en racontant sa vie en trois lignes...

Thème

La première étape consiste à identifier le thème dont il est question, non seulement sous sa forme générale (thème du désir, du langage, etc.), mais, bien évidemment, sous un angle précis, par exemple, le droit du citoyen à l'opposition, dans tel texte de philosophie politique de Rousseau (Du contrat social, liv. IV, 2), la spécificité de la connaissance humaine par rapport aux formes qui la préfigurent chez l'animal, dans tel texte d'Aristote (Métaphysique, Liv. A, § 1, t. 1, Vrin, p. I et sq.). En bref, il s'agit de comprendre, de manière déterminée, de quoi parlent exactement l'auteur ou le philosophe. En ce domaine, les généralités sont à exclure et il importe de se pencher sur le texte dans sa configuration précise pour bien circonscrire le thème. Mais ce dernier ne se confond nullement avec la thèse, c'est-à-dire ce que le penseur veut démontrer dans l'extrait.

Problématique

La détermination du problème représente l'élément décisif de la démarche à l'oeuvre dans l'explication. Le problème désigne la difficulté centrale soulevée par un texte. Ce problème doit être dégagé car il n'est pas décelable immédiatement : de même que le problème ne se confond pas, dans une dissertation, avec la question posée, de même, dans le commentaire de texte, il s'agit de faire apparaître la question fondamentale que le philosophe a implicitement posée.

Thèse

Il ne s'agit pas ici de mettre en avant la doctrine générale de l'auteur, comme si, par exemple, tout texte de Descartes renvoyait nécessairement au cogito. Il s'agit, au contraire, de déterminer la position du philosophe dans ce texte, ce qu'il a voulu démontrer dans un contexte précis, et qui prend sens généralement à travers l'idée générale et directrice, c'est-à-dire le contenu philosophique fondamental du texte.

Plan du texte

L'introduction se clôt par l'énoncé du plan du texte, qui consiste dans la mise à jour du nombre de parties qu'il contient et du contenu (à la fois précis, mais bref) de chacune d'elles.


L'EXPLICATION DU TEXTE

Organiser

Expliciter la démarche organique du texte, découvrir son articulation, son organisation interne, notion absolument centrale, tel est l'objectif. Il ne s'agit pas de morceler le texte, de le diviser, et de comprendre la structure au moyen d'éléments disséqués sans aucun rapport les uns avec les autres. Ce qui importe, c'est d'expliciter un enchaînement et un mouvement, de mettre au jour une liaison véritable.

Il faut construire des liaisons et obéir à une organisation rigoureuse ; de même l'explication de texte vise à rendre manifeste l'enchaînement, les uns dans les autres, des éléments de réflexion. La mise en évidence d'une construction et d'un itinéraire, voilà ce qu'il faut rechercher. Pour cela, il faut suivre l'ordre du texte, et construire les différentes parties du développement en fonction des parties du texte (sauter une ligne entre chacune d'elles !)

Une explicitation des concepts fondamentaux

Mettre au jour la démarche organique du texte, c'est d'abord définir les concepts fondamentaux présidant à cette organisation. La finalité de l'explication de texte philosophique est donc dépourvue d'ambiguïté : il s'agit de dégager et d'expliciter les concepts fondamentaux du texte, commandant son mouvement et son organisation. Il faut dégager des concepts de base possédant une signification particulière et détenant une fonction précise dans le texte. Bien évidemment, il ne suffit pas d'affirmer ce rôle majeur de tel ou tel concept, mais de souligner l'enchaînement de tel concept avec tel autre. Expliquer consiste à dégager l'articulation des concepts ou idées les uns par rapport aux autres.

Un effort critique

L'explication n'est vraiment réussie que quand elle produit en même temps un effort critique. Mais il faut bien s'entendre sur le sens du mot « critique » : en effet, tout grand texte philosophique pose un problème fondamental. Que peut donc signifier une critique ? La critique d'un texte ne saurait être réfutation, comme trop d'élèves le croient; la « réfutation » désignant, à proprement parler, l'action par laquelle on repousse un raisonnement, une argumentation en prouvant leur fausseté. Ce procédé est difficilement compatible avec la reconnaissance de la richesse effective d'un grand texte, comme c'est toujours le cas des textes qui sont proposés au baccalauréat.

Critiquer, ce n'est pas détruire, mais comprendre. Détruire, c'est en rester à la lettre du texte, à son apparence première, alors que comprendre, c'est aller à l'esprit et au contenu vrai. La destruction est dogmatique, la vraie critique philosophique, compréhension de la problématique interne et évaluation mesurée de l'intérêt de la réponse apportée.

Pièges à éviter

Voici quelques conseils qui permettent, s'ils sont strictement appliqués, d'éviter les fautes les plus récurentes dans ce type d'exercice.

A) Ne s'occuper que d'une partie du texte

Première maladresse : procéder en s'occupant seulement d'un passage du texte, ainsi privilégié, sur lequel portera toute l'attention. Expliquer un texte, c'est en déterminer le sens global. Par conséquent, l'approche d'un seul élément ne convient pas. L'étude analytique ou partielle est proscrite dans le domaine du sujet-texte philosophique. Le travail du candidat doit porter sur le texte tout entier.

B) Oublier le texte et faire une dissertation

Ne mettez pas non plus le texte entre parenthèses, comme s'il représentait quelque chose de tout à fait accessoire et accidentel ! Un certain nombre de candidats procèdent ainsi, aussi étrange que cela puisse paraître... Ils oublient le texte et font autre chose, par exemple une dissertation : cette méthode est défectueuse. C'est le texte qui prime et vous n'avez pas à rédiger une dissertation à proprement parler. La référence au texte est donc primordiale.

C) Considérer les exemples contenus dans le texte comme secondaires

Il faut toujours accorder une place privilégiée aux exemples contenus dans un texte dans la mesure où c'est souvent en eux que réside la clé d'une bonne interprétation.

D) La paraphrase

Attention ! La paraphrase est à éviter absolument! Ce piège vous menace constamment. La paraphrase est une sorte de caricature de l'étude ordonnée et conceptuelle. Alors qu'il s'agit d'expliciter les concepts, de souligner leur organisation interne, leur articulation, leur signification réelle et dynamique dans la logique du raisonnement, la paraphrase, se contente d'opérer des développements verbeux et diffus, de répéter les mêmes termes interminablement sans en dégager le sens. La paraphrase est passive. L'explication est active et dynamique. A la stérilité de la paraphrase s'oppose donc la création intelligente du commentaire explicatif.

LA CONCLUSION

La conclusion a pour but, comme dans la dissertation, de faire un bref bilan, en indiquant l'intérêt de la démonstration du penseur. Elle clôt le débat avec précision et netteté et possède donc une fonction rhétorique et pédagogique dont il ne faut pas sous-estimer l'importance.

Posté le : 22/07/2012 16:47
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Alfred De Vigny Paris
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Alfred de VIGNY (1797-1863)

Paris

(extrait)

- Prends ma main, Voyageur, et montons sur la Tour. -
Regarde tout en bas, et regarde à l'entour.
Regarde jusqu'au bout de l'horizon, regarde
Du nord au sud. Partout où ton oeil se hasarde,
Qu'il s'attache avec feu, comme l'oeil du serpent
Qui pompe du regard ce qu'il suit en rampant,
Tourne sur le donjon qu'un parapet prolonge,
D'où la vue à loisir sur tous les points se plonge
Et règne, du zénith, sur un monde mouvant,
Comme l'éclair, l'oiseau, le nuage et le vent.
Que vois-tu dans la nuit, à nos pieds, dans l'espace,
Et partout où mon doigt tourne, passe et repasse ?

- " Je vois un cercle noir, si large et si profond
" Que je n'en aperçois ni le bout ni le fond.
" Des collines, au loin, me semblent sa ceinture,
" Et, pourtant, je ne vois nulle part la nature,
" Mais partout la main d'homme et l'angle que sa main
" Impose à la matière en tout travail humain.
" Je vois ces angles noirs et luisants qui, dans l'ombre,
" L'un sur l'autre entassés, sans ordre ni sans nombre
" Coupent des murs blanchis pareils à des tombeaux.
" - Je vois fumer, brûler, éclater des flambeaux,
" Brillant sur cet abîme où l'air pénètre à peine,
" Comme des diamants incrustés dans l'ébène.
" - Un fleuve y dort sans bruit, replié dans son cours,
" Comme, dans un buisson, la couleuvre aux cent tours.
" Des ombres de palais, de dômes et d'aiguilles,
" De tours et de donjons, de clochers, de bastilles
" De châteaux forts, de kiosks et d'aigus minarets ;
" Des formes de remparts, de jardins, de forêts,
" De spirales, d'arceaux, de parcs, de colonnades,
" D'obélisques, de ponts, de portes et d'arcades,
" Tout fourmille et grandit, se cramponne en montant,
" Se courbe, se replie, ou se creuse ou s'étend.
" - Dans un brouillard de feu je crois voir ce grand rêve.
" La tour où nous voilà dans le cercle s'élève.
" En le traçant jadis, c'est ici, n'est-ce pas,
" Que Dieu même a posé le centre du compas ?
" Le vertige m'enivre, et sur mes yeux il pèse.
" Vois-je une Roue ardente, ou bien une Fournaise ? " [...]

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Posté le : 22/07/2012 16:46
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guy De maupassant Bel-ami
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Résumé de Bel-Ami
Première Partie

Juin 1880. Georges Duroy, sous-officier rendu à la vie civile, est un beau jeune homme peu scrupuleux. Nouvellement employé aux chemins de fer du nord, il déambule sur les boulevards parisiens, en quête de fortune et de réussite. Il rencontre un ancien camarade de régiment, Forestier, qui va le recommander au directeur de son journal, la Vie française. Grâce à l'appui de son ami, Georges est embauché comme reporter ce qui lui permet de doubler son salaire.

Le jeune homme découvre les salles de rédaction et les coulisses de la vie parisienne. Il plaît aux femmes et est bien décidé à en profiter pour "arriver" . Mme Forestier, la femme de son ami lui donne des conseils et l'aide à rédiger ses premiers articles. Puis Georges fait la connaissance de Clotilde de Marelle, une sympathique bourgeoise bohème, qui lui délivre une éducation sentimentale très libre. La très jeune fille de Mme de Marelle, Laurine, donne à notre héros le surnom de Bel-Ami.

Offensé par son ami Forestier, Georges décide de séduire sa femme. Dès le lendemain, il déclare son amour à Mme Forestier. Mais celle-ci le tient à distance et lui explique que si elle est disposée à être son amie, jamais elle ne sera sa maîtresse. Sensible pourtant à l'admiration que lui porte le jeune homme, elle lui conseille de rendre visite à la femme de son directeur, Mme Walter, qui "l'apprécie beaucoup". Duroy s'exécute. Il se rend chez elle et la séduit par son esprit. Elle le fait nommer chef des Echos. Cet avancement lui vaut une augmentation. En l'absence de son ami Forestier, malade, Georges Duroy signe plusieurs articles de fond. Suite à l'un de ces articles il est diffamé par le rédacteur d'un petit journal en mal de publicité. L'honneur de son journal étant en jeu, Walter, son directeur, le pousse à provoquer l'offenseur en duel. Angoissé à l'idée de mourir, Duroy ne ferme pas l'œil de la nuit. Le lendemain, à l'aube, il se rend au bois du Vésinet pour le duel. Les deux adversaires font feu l'un sur l'autre, mais se manquent. Cet épisode, dont ils ressortent tous les deux indemnes, leur vaut une belle publicité. Cet acte de courage permet à Georges de gagner l'estime de son directeur qui lui offre une nouvelle promotion. En plus de son poste de chef des Echos, il devient chroniqueur. Duroy obtient aussi de sa maîtresse, Clotilde de Marelle, qu'elle le loge dans l'appartement de la rue de Constantinople. Elle l'invite également à dîner chez elle tous les jeudis, son mari, M. de Marelle l'appréciant beaucoup...

En février , Georges reçoit une lettre de Madeleine Forestier qui lui demande de venir la rejoindre à Cannes, Charles, son mari étant au plus mal. Il se rend au chevet de Forestier, agonisant. Charles meurt quelques jours après. Pendant la veillée funèbre, Georges Duroy propose à Madeleine de se remarier avec lui. Elle réserve sa réponse. Après l'enterrement de Charles, elle l'accompagne à la gare. De retour vers Paris, Duroy nourrit beaucoup d'espoir.

Deuxième Partie

Madeleine accepte quelques mois après, d'épouser Bel-Ami. Rêvant de noblesse, elle convainc Georges de signer ses articles "du Roy" ou " Du Roy de Cantel" . Georges est devenu rédacteur politique et ils écrivent ensemble ses articles. Ils se fixent comme objectif d'aider le député Laroche-Mathieu à accéder au pouvoir. Mais Georges a du mal à oublier son ami Forestier. Avoir pris sa place ne lui suffit pas , il éprouve vis à vis du défunt une jalousie obsessionnelle .

Georges découvre alors que le député Laroche-Mathieu mène un cour très assidue auprès de sa femme. Il en éprouve une vive jalousie et décide de se venger . Il entreprend de séduire Virginie Walter, l'épouse de son directeur, et parvient à en faire sa maîtresse.

Virginie lui apprend que Laroche-Mathieu, qui est devenu ministre des Affaires Etrangères, et son mari, M. Walter, ont organisé une spéculation très lucrative au Maroc . Georges éprouve une violente haine de ne pas avoir été mis plus tôt dans la confidence. Il décide dès lors de n'œuvrer qu'à sa seule réussite.

Il fait chanter sa femme et parvient à lui extorquer la moitié de l'héritage que vient de lui léguer un vieil amant millionnaire, Le Comte de Vaudrec. Puis il réussit à la surprendre en flagrant délit d’adultère et obtient le divorce .

Durant une réception organisée chez les Walter, Il se met à rêver d’épouser Suzanne Walter, leur fille; non par amour mais par ambition.

Il parvient à séduire Suzanne et lui annonce qu’il va l’enlever afin d'obtenir l'accord de son père pour leur mariage.

Ils se marient à la Madeleine en octobre 1883 . Le Baron Du Roy de Cantel sort de l'église au bras de sa nouvelle épouse. Il est riche et sera bientôt député puis ministre.

Posté le : 22/07/2012 16:43
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Marivaux Les jeux de l'amour et du hasard
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Le jeu de l'Amour et du Hasard de Marivaux


Résumé:

Acte I

M. Orgon, désire marier sa fille Silvia à Dorante, le fils d'un de ses vieux amis. Silvia évoque ce mariage avec Lisette, sa femme de chambre, et lui confie les craintes qu'elle a d'épouser ce jeune homme qu'elle ne connaît pas. Orgon, en père libéral, accepte que sa fille change de rôle avec Lisette, afin qu'elle puisse ainsi mieux observer son futur mari. Silvia et Lisette échangent donc leurs vêtements et leurs identités

M. Orgon amusé , indique à son fils Mario, que Dorante a eu la même idée et qu'il va se présenter chez eux déguisé en serviteur. Dorante s'est rebaptisé Bourguignon, tandis que son valet, Arlequin, se fait passer pour Dorante.

Monsieur Orgon et son fils, Mario, qui seuls connaissent le stratagème des quatre jeunes gens, se taisent et décident de laisser ses chances au jeu de l’amour et du hasard .

Silvia, bien décidée à sonder son futur prétendant, est rapidement troublée par Bourguignon. Elle trouve que ce valet a une belle prestance et beaucoup de distinction. De même le jeune noble est impressionné par le charme et par la noblesse de caractère de celle qu'il croit être une domestique.

Acte II

Les entrevues entre maîtres et valets déguisés sont autant de quiproquos. Silvia et Dorante s’étonnent d’être sensibles aux charmes de personnes de rang social inférieur. De leur côté Lisette et Arlequin profitent de leur nouveau statut pour séduire celui ou celle qu’ils prennent pour un maître ou une maîtresse. Lisette avoue même à Orgon, le père de Silvia, qu'Arlequin qu'elle prend pour Dorante, n'est pas insensible à ses avances. Avec beaucoup d'esprit, Orgon autorise Lisette à se faire aimer d'Arlequin. Ce jeu de rôles ne serait qu'un simple divertissement s'il ne touchait les protagonistes dans leur amour propre. Silvia et Dorante sont en effet troublés d'éprouver un tendre attachement pour des valets. En plus lorsque Silvia réalise que sa servante gagne les faveurs d'Arlequin/Dorante, elle se sent atteinte dans sa fierté.

Lorsque Silvia apprend enfin de Dorante, qui n'en peut plus, sa véritable identité, elle éprouve un vif soulagement. Triomphante, elle décide toutefois, de ne pas se dévoiler, et de poursuivre le jeu à sa guise.

Acte III

Silvia, son père et son frère vont maintenant agir tous les trois de concert. Dorante , lui est perturbé. Il autorise son valet à épouser celle qu'il croit encore être Silvia. La vraie Silvia, elle, profite de la situation pour essayer d'obtenir de Dorante la preuve de son amour. Elle voudrait qu'il aille jusqu'à demander en mariage celle qu’il croit encore être une femme de chambre. Aidée de son frère Mario qui excite la jalousie de Dorante, Silvia triomphe finalement de celui-ci. Jaloux, désespéré, il est prêt à s'enfuir. C'est ce qui pousse Silvia à lui avouer enfin son amour et sa véritable identité. Après les jeux de masques et du hasard, tout rentre dans l'ordre : Arlequin et Lisette, démasqués se jurent, malgré leur désillusion, un amour éternel. Tout se termine dans la joie par une dernière pitrerie d'Arlequin.

Posté le : 22/07/2012 16:42
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Jean-Paul Sartre Les mots
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Les Mots de Jean-Paul Sartre

Récit autobiographique que Jean Paul Sartre publia dans Les Temps modernes en octobre et novembre 1963 et en volume chez Gallimard en 1964.

Conçu comme un "adieu à la littérature" , le livre rencontra un succès immédiat et contribua à l'attribution du Prix Nobel en octobre 1964, que Sartre refusa.

A cette époque Jean-Paul Sartre est marqué par une série d’événements tragiques : la mort par accident d’Albert Camus, la disparition du philosophe Merleau-Ponty, la vieillesse de sa propre mère … Tous ces événements l’incitent à revisiter son enfance et à chercher à répondre à cette question : que peut la littérature ?

Dans cette autobiographie, Sartre y raconte ses souvenirs d’enfance jusqu’à l’âge de onze ans.

Le livre est divisé en deux parties : "Lire" et "Écrire". En effet, l'apprentissage de la lecture et de l'écriture ont été les deux événements les plus marquants pour l'enfant solitaire que fut Jean-Paul Sartre. En fin d’ouvrage, quelques pages sont consacrées à la période, où écrivain Sartre travailla à l’écriture de La Nausée ( roman philosophique publié en 1938).

Alors que beaucoup aiment à évoquer avec complaisance leurs souvenirs d'enfance, Sartre ,au contraire, se livre à cet exercice avec un esprit critique et une grande ironie. Il démystifie l'attendrissement dont beaucoup entourent cette époque de la vie, et n’hésite pas à affirmer « J'étais un enfant, ce monstre [que les adultes] fabriquent avec leurs regrets. »

Dans la première partie, "Lire", Sartre que l’on surnomme alors « Poulou » évoque ses familles maternelle et paternelle.

Son père meurt alors que Sartre n'est âgé que de deux ans. Sa mère et lui vont vivre chez ses grands-parents maternels Charles et Louise Schweitzer

Charles Schweitzer, d’origine alsacienne, est professeur d’allemand. Il va avoir une grande influence sur la formation du jeune Jean-Paul. Ce grand-père à la fois théâtral et autoritaire se prend d’affection pour son petit fils.

Enfant unique, Sartre est choyé par tous . Il grandit dans ce monde bien ordonné. Il devient à son tour comédien, et "joue à être sage". Il éprouve une passion sincère pour la lecture, ferveur amplifiée par l'admiration extasiée de son entourage. Il lit les classiques de la bibliothèque de son grand-père, se passionne pour les dictionnaires encyclopédiques et découvre grâce à la complicité bienveillante de sa mère, les illustrés pour enfants.

Sa scolarité n’est guère brillante. Il se réfugie dans un monde imaginaire et vit par procuration les aventures des héros rencontrés dans les livres : Michel Strogoff ou Pardaillan.

Hélas, lorsqu’il se retrouve avec d’autres enfants au jardin du Luxembourg, il lui faut déchanter : ceux-ci l’ignorent et le jeune Sartre prend conscience qu’il est loin d’être le héros qu’il rêve d’être.

Dans la seconde partie, intitulée «Écrire» , on découvre les encouragements prodigués par Charles, le grand-père.

Mais ces exercices d'écriture prennent l'allure d'une « imposture» , car l'enfant a recours au plagiat. Par peur que le petit-fils envisage de vivre de sa plume, le grand-père dicte sa loi : « Poulou » sera professeur de lettres et écrivain du dimanche. Mais le jeune Sartre ne s'en laisse pas compter « Bref il me jeta dans la littérature, par le soin qu'il mit à m'en détourner»

L'homme de 1964 a changé . S'il continue d'écrire, c'est maintenant par métier. : «Ce que j'aime en ma folie, c'est qu'elle m'a protégé, du premier jour, contre les séductions de "l'élite": jamais je ne me suis cru l'heureux propriétaire d'un "talent" : ma seule affaire était de me sauver - rien dans les mains, rien dans les poches - par le travail et la foi. Du coup ma pure option ne m'élevait au-dessus de personne: sans équipement, sans outillage je me suis mis tout entier à l'œuvre pour me sauver tout entier. Si je range l'impossible salut au magasin des accessoires, que reste-t-il ? Tout un homme, fait de tous les hommes et qui les vaut tous et que vaut n'importe qui».
Citations

«La mort de Jean-Baptiste fut la grande affaire de ma vie : elle rendit ma mère à ses chaînes et me donna la liberté».

«Ma vérité, mon caractère, et mon nom étaient aux mains des adultes : j'avais appris à me voir par leurs yeux; j'étais un enfant, ce monstre qu'ils fabriquent avec leurs regrets.»

«Si je range l'impossible salut au magasin des accessoires, que reste-t-il ? Tout un homme, fait de tous les hommes et qui les vaut tous et que vaut n'importe qui».
Critiques

« Entreprise de démystification» , Les Mots est un texte virtuose, qui joue des figures de rhétorique et des ruptures de ton dans un mouvement de perpétuelle exhibition du « style » . Le narrateur adulte prête à l’enfant personnage des pensées et des comportements où se mêlent vraisemblance –sinon sincérité- et reconstruction romanesque».

Le Robert des Grands Écrivains de langue française



«Gai autant que sombre, ce livre est un torrent en crue dont lien ne réchappe : ni Sartre lui-même, bien sûr, ni la bourgeoisie, qu'elle soit citadine ou rurale, ni son grand-père Schweitzer. Les Mots sont d'abord le combat de Sartre contre son image - plus précisément contre sa double image : intérieure et publique, l'image de soi devant soi et l'image de soi dans le monde. Ce travail de destruction de sa propre image témoigne d'un paradoxe qui concourt à la force des Mots : si le livre multiplie les fausses pistes, il est pourtant d'une absolue sincérité».
Robert Redecker - Marianne - Juin 2005 – avec Pearl Soub, Daria Kaled, Samer Soub et Omar Soub.

Posté le : 22/07/2012 16:41
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La dissertation littéraire méthodologie
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La méthodologie de la dissertation littéraire

1. Définition : c’est une réflexion personnelle sur un sujet donné. Le candidat doit démontrer sa capacité d’organiser clairement ses idées et d’argumenter sa réflexion en analysant correctement des exemples précis. Plus il connaîtra des œuvres, plus ses références, ses citations seront variées.

2. Méthodologie

► L’introduction : elle remplit 3 fonctions :

- Amener le sujet : c’est l’entrée en matière qui permet de situer le sujet dans un cadre approprié
- Poser le sujet : en suivant la logique de l’entrée en matière, citer le sujet (si la dissertation porte sur une longue citation, reporter l’essentiel). Poser également la problématique du sujet qui est une question ou une série de questions dont la ou les réponses permettent d’éclairer les différents aspects du même problème. (Poser une (des) question(s) à laquelle la dissertation va tenter de répondre)
- Annoncer le plan : indiquer la chronologie de son raisonnement en adoptant un type de plan précis (analytique, dialectique, thématique etc.).
Evitez les tournures « dans la première partie, la thèse de ma dissertation, je vais parler de …. »

► Le développement :

Il sera élaboré en fonction du plan annoncé dans l’introduction :
- Le plan dialectique (thèse/antithèse/synthèse) s’impose quand on demande de démontrer ou réfuter une idée : « dans quelle mesure peut-on considérer que..., pensez-vous que..., êtes vous d’accord avec... »
- Le plan analytique convient quand il s’agit d’expliquer une notion ou d’analyser un phénomène : « analysez les causes, les effets, les objectifs ... analysez ou expliquez tel phénomène, telle évolution, telle transformation... ».
- Le plan thématique convient lorsqu’une notion ou un jugement doit être visité dans divers domaines qui sont des sous-thèmes où la notion trouvera une justification. Dans tous les cas, il faudra bâtir une argumentation solide basé sur un cheminement logique respectant le circuit argumentatif :
- Enoncer au début de chaque grande partie l’idée directrice
- La soutenir par des arguments développés (qui justifient le raisonnement, donnent les raisons, le pourquoi ?)
- Illustrer les arguments par des exemples concrets tirés d’œuvres littéraires, par des citations (illustrent les arguments, ce sont en quelque sorte des preuves concrètes)
- Articulez les différentes phrases et les paragraphes par l’emploi d’articulations logiques
- A la fin de chaque partie, rédiger une conclusion partielle, puis une transition pour aborder la partie suivante
- Eviter une trop grande disproportion entre les grandes parties du développement

â–º La conclusion : elle remplit 3 fonctions
- faire la synthèse du développement
- répondre au problème soulevé dans l’introduction
- élargir le débat en le prolongeant éventuellement

Posté le : 22/07/2012 16:38
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Denis Diderot Jacques le fataliste et son maître
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Jacques Le Fataliste de Denis Diderot

Résumé de Jacques Le Fataliste de Denis Diderot

Roman satirique de Denis Diderot (1778).

Diderot a commencé à travailler sur ce court roman en 1771. Il l’a remanié en 1778. Ce texte a été publié en 1796 (12 ans après sa mort)

Jacques le Fataliste conte les aventures et les conversations de deux cavaliers, Jacques et son maître, alors que les deux hommes cheminent vers une destination inconnue.

Jacques est un valet courageux, intelligent, généreux et a le sens de l’initiative. Philosophe prolixe il affirme que « tout ce qui nous arrive de bien et de mal ici-bas était écrit la-haut ». Le maître de Jacques apparaît lui, sous les traits d‘un aristocrate oisif, amorphe et irascible. Il est aussi très dépendant de son valet et l’entraînera par sa lâcheté et sa maladresse dans les pires mésaventures. Par la faute de son maître, Jacques subira les attaques de brigands, il sera pris à parti par la foule et se retrouvera même en prison.

Comme l’écrit Olivier Wotling : « Les incidents ou aventures de parcours , les rencontres fortuites , les haltes dans les auberges sont autant d’occasion pour débattre de problèmes philosophiques et moraux , ou pour raconter des histoires qui en illustrent d’autres aspects : Peut-on agir librement ou sommes nous soumis à une destinée inexorable et insondable ? Où est la vertu , où est le vice ? Peut on être objectif ? … »

Au début du roman Jacques raconte comment un enchaînement fatal de circonstances l’a rendu amoureux et boiteux. Son récit est interrompu de nombreuses fois. Il disserte des femmes , des blessures au genou, de la liberté , du déterminisme, de galanteries impertinentes.

Les deux hommes affrontent aventures sur aventures. Attaqués par des brigands , ils se perdent puis se retrouvent. Ils se réfugient dans l’auberge du Grand-Cerf et restent à l’abri durant l’orage. La patronne de l’auberge leur conte la terrible aventure survenues à l’un des clients de l’auberge, le marquis des Arcis. Ce voyageur , qui a délaissé son amante, Mme de La Pommeraye a subi sa colère. Elle a réussi à se venger en lui faisant épouser une courtisane.

Le beau temps revenu, les deux hommes reprennent la route. Jacques continue le récit de ses amours. Blessé à Fontenoy, il est recueilli par une paysanne qu’il a charmée , puis est accueilli au château de Desglands . Il y fait la connaissance de Denise, la fille d’une servante et raconte à son maître comment il a perdu sa virginité.

Jacques laisse ensuite son maître évoquer lui aussi ses propres souvenirs :

Étudiant innocent, il a été trompé par son ami, le chevalier de Saint-Ouin, qui s’est avéré être un escroc. Ce dernier lui a volé son argent et l’a poussé dans les bras d’Agathe sa propre maîtresse. Le maître de Jacques fut alors obligé d’endosser la paternité de l’enfant de ce bandit.

C’est alors que nous apprenons que le but de ce voyage est justement cet enfant qui a aujourd’hui 10 ans. Mais chez la nourrice, le hasard fait se rencontrer le maître et le chevalier de Saint-Ouin. Le maître tue le chevalier en duel et s’enfuie en laissant Jacques se faire emprisonner à sa place. Le chaleureux valet ne devra son salut qu’à des brigands . Il sera ensuite accueilli au château de Desglands. Il parviendra à éviter que le château ne soit pillé et épousera Denise.

Avec Jacques Le Fataliste, Diderot nous livre un roman nouveau par sa construction et innovant par son procédé. Ce récit nous interpelle sur une interrogation fondamentale : l'homme est-il libre et peut-il infléchir son destin ?

Posté le : 22/07/2012 16:37
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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